Rendus parfaits par Dieu
[Perfected by God]
Compilation
Votre Père céleste est parfait. Soyez donc parfaits comme Lui. —Matthieu 5.48[1]
[Jésus] a averti les gens qu’ils devraient « calculer ce qu’il leur en coûtera » avant de devenir chrétiens. « Ne vous y trompez pas », prévient-Il. « Si vous Me laissez agir, Je vous rendrai parfaits. Dès l’instant où vous vous remettrez entre mes mains, c’est ce qui vous attend. Rien de moins. Vous disposez du libre arbitre, et vous pouvez Me rejeter. Mais si vous ne Me repoussez pas, sachez bien que J’irai au bout de mon travail. Quelle que soit la souffrance que cela pourra vous causer ici-bas, quelle que soit l’inconcevable purification qu’il vous en coûtera après la mort, et quel que soit le prix que Je devrai payer, Je ne prendrai pas de repos, et Je ne vous en laisserai pas jusqu’à ce que vous soyez parfaits ! Jusqu’à ce que mon Père puisse déclarer sans réserve qu’Il est content de vous, comme Il l’a dit de Moi. Je peux le faire et Je le ferai. Mais Je ne me contenterai de rien de moins. »
La conséquence pratique est la suivante : D’une part, l’exigence de Dieu quant à la perfection ne doit nullement vous décourager dans vos tentatives de faire le bien, ou même dans vos échecs actuels. Chaque fois que vous tomberez, Il vous relèvera. Il sait parfaitement que vos efforts n’ont aucune chance de vous amener à la perfection. Mais soyez bien conscients dès le départ que le but vers lequel Il a commencé à vous guider est la perfection absolue ; et aucune puissance dans l’univers, si ce n’est vous-même ne peut empêcher Dieu de vous y amener. C’est ce à quoi vous êtes engagé…
Voici une autre façon de présenter les deux côtés de la vérité : d’une part, n’imaginons pas un seul instant pouvoir compter sur nos propres efforts pour nous conduire en personnes convenables même pendant les prochaines vingt-quatre heures. Si le Christ ne nous soutient pas, aucun de nous n’est à l’abri de commettre un péché grave. D’autre part, aucun niveau de sainteté ou d’héroïsme jamais constaté chez les plus grands saints ne dépasse ce qu’Il est bien décidé à produire au bout du compte en nous. Cette œuvre ne sera pas achevée dans cette vie, mais Il a l’intention de nous amener le plus loin possible ici-bas.
Si nous Le laissons agir, car nous pouvons choisir de l’en empêcher, Il transformera le plus médiocre et le plus sale d’entre nous en un dieu ou une déesse, en une créature éblouissante, rayonnante, immortelle, vibrante d’énergie, de joie, d’amour et de sagesse, à un point inimaginable. Tel un miroir brillant et sans tache, nous réfléchirons parfaitement l’image de Dieu (bien sûr, à une plus petite échelle), sa puissance illimitée, sa félicité et sa bonté. Le processus sera long et parfois très douloureux, mais c’est la voie sur laquelle nous nous sommes engagés. Rien de moins. Il pensait vraiment ce qu’Il disait. —C. S. Lewis[2]
Que signifie « Soyez parfaits »?
Il est difficile de concilier le haut niveau de perfection de Dieu et la réalité de notre imperfection. … « Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait. »[3] Ces paroles de notre Seigneur sont extraites, comme on pouvait s’y attendre, du Sermon sur la Montagne, à la fin du passage dans lequel Jésus nous donne un tout nouvel ensemble de lois qui nous disent que le fait regarder une femme avec concupiscence équivaut à commettre un adultère, que la colère peut être l'équivalent du meurtre, et que nous sommes tenus d’aimer même nos ennemis.
L'invitation de Jésus à la perfection est la seule norme qu'Il pourrait nous fixer, et pourtant, c'est une norme impossible à atteindre. C'est la seule norme que notre Seigneur puisse nous proposer quand on considère les autres possibilités envisageables. Aurait-Il pu dire: « soyez donc, désintéressés et généreux à 75%, chastes à 90%, honnêtes à 98%... » ? Ou bien : « Faites preuve d’amour et soyez charitables dans la mesure où cela vous convient »? Certainement pas. Un Dieu juste et aimant ne peut ni accepter le péché, ni nous permettre—compte tenu de notre propension au péché—d’établir nos propres normes. S’il doit y avoir un jugement, et s’il y a un pardon pour les péchés, un Dieu aimant nous montrera sûrement à l’avance par quelle mesure nous serons jugés, et les fautes pour lesquelles nous avons besoin d’être pardonnés. Et pourtant, c’est une norme qui est totalement hors de notre portée, qu’aucun de nous ne pourra jamais atteindre dans cette vie. Notre nature pécheresse, notre tendance à agir égoïstement, est trop ancrée en nous. Nous aurions beau essayer d’éliminer tous les péchés charnels, que nous nous trouverions bientôt immergés dans l'orgueil ou en train de juger les autres. Chercherions-nous à être charitables et à donner nous tout ce que nous avons, que nous serions obnubilés par chaque dollar que nous dépensons et par la façon dont nous employons chaque heure de notre temps.
Comment concilier les deux ? Comment vivons-nous, en étant appelés à la perfection, mais en sachant que nous ne pouvons pas être parfaits ? Il ne peut y avoir qu’une seule réponse—la grâce. Entre ce que nous sommes et ce que nous sommes appelés à être, s’étend le glorieux arc de la grâce de Dieu. C'est à la fois une couverture et un pont vers le Père—son cadeau qui n’a pas de prix, mais qu’Il nous offre gratuitement. La miséricorde de Dieu, manifestée dans la vie, la mort et la résurrection de son Fils, a payé en totalité notre incapacité à atteindre cet objectif. Jésus a pris à notre place la punition exigée par un Dieu juste, et en nous identifiant à Lui, nous sommes nous-mêmes exemptés de cette punition….
La tension entre la recherche de la perfection et l’admission que nous ne pouvons pas être parfaits peut nous obliger à procéder constamment à des corrections de mi-parcours, mais ce n’est pas grave ; la miséricorde de Dieu est si grande que sa grâce s'étend aussi à cela.
La norme de Dieu c’est la perfection. Notre vie de chrétien est censée être une vie de parfaite liberté. La seule façon de réconcilier les deux est de garder les yeux ouverts, non pas sur notre perfection ou nos manquements, mais sur Jésus-Christ. —Alan P. Medinger
Christ en vous, l’espérance de la gloire
Je ne crois pas à la doctrine de l’éradication, ni à la doctrine baptiste de la suppression, mais plutôt à la bonne vieille doctrine biblique de l’habitation : « le Christ est en vous, Lui en qui se concentre l’espérance de la gloire à venir. »[4] « Car sans Moi, vous ne pouvez rien faire. »[5]
Chacun de nous a beaucoup de choses à se reprocher, et si nous ne gardons pas les yeux sur le Seigneur et notre esprit sur sa Parole, nous sommes condamnés à la défaite, au doute, à la désillusion et à l’échec final. Quand Pierre a commencé à se regarder, il s’est mis à couler. C’était couru d’avance ! Vous devez garder les yeux sur Jésus. Lui seul peut vous empêcher de tomber. Tenez-Lui la main, et ne regardez pas les vagues—gardez les yeux sur Jésus!
Dieu sait que vous êtes loin d’être parfait, que vous ne pouvez pas être parfait et que vous ne le serez jamais ; et en général, vous n’êtes pas brillant, comme nous tous. Alors la seule question, le seul critère valable c’est : est-ce que vous dépendez entièrement du Seigneur ? Est-ce que vous Lui faites confiance ? Comptez-vous sur Lui, sur sa grâce, sur son amour et sa miséricorde? Si vous faites quoi que ce soit de bien, est-ce que vous Lui en attribuez le mérite?
« Gloire et louange à l’Agneau qui a été immolé, qui a porté tous nos péchés et a lavé toutes les souillures. »[6]—Jésus, Alléluia!
Aide-nous donc à garder les yeux sur Toi, Jésus. Aide-nous à garder notre esprit, notre cœur et notre foi ancrés en Toi ; nous le demandons pour ta gloire. —David Brandt Berg
Publié sur Anchor le 20 février 2018. Traduit de l’original par Bruno Corticelli
[1] BDS
[2] Les fondements du christianisme (1952).
[3] Matthieu 5.48 SEG21.
[4] Colossiens 1.27 BDS.
[5] Jean 15.5 BDS.
[6] From the hymn “Revive Us Again” by William Mackay [Extrait de l’hymne “Fais-nous revivre” de William MacKay,] 1863.
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