Trouvez votre vrai nord
[Finding your true north]
Par David Brandt Berg
L’une des choses les plus intelligentes que nous pouvons tous faire est d’évaluer nos atouts et nos faiblesses, ou de demander à quelqu’un d’autre de le faire pour nous. Qu’est-ce que je peux faire et qu’est ce que je ne peux pas faire ? Vous allez devoir prendre du recul et évaluer la situation en disant : « ça, je peux le faire, mais pas ça. Ça c’est mon domaine, mais pas ça. J’ai besoin d’aide pour ceci, mais pas pour cela. Je dois faire ceci, mais pas ça. Ça ce sont mes aptitudes, mais pas celles-là. Voici ce que Dieu veut que je fasse, mais pas cela. »
Une fois, j’ai fait une grosse erreur d’appréciation, et j’ai dû accepter de voir mes erreurs et de me regarder en face ; j’ai dû admettre que j’avais tort et que j’étais sur la mauvaise voie, et avec l’aide de tous j’ai décidé de me remettre sur la bonne voie.
C’est très difficile et très embarrassant de confesser que vous avez tort, il faut une bonne dose de la grâce de Dieu pour le faire. Si je n’avais pas eu le Seigneur, j’aurais pu me dérober et me cacher. Ou j’aurais pu prétendre que j’avais raison et tromper le monde au lieu de confesser et d’admettre mon erreur, ou bien j’aurais essayé de me tirer d’affaire autrement.
J’ai dû affronter mes craintes bille en tête et attaquer : « ça c’est mon point faible. Je vais devoir changer par la grâce de Dieu et attaquer le problème et le combattre ; je vais devoir changer ma façon de voir les choses, changer ma doctrine, ma stratégie. Tout est à revoir ! »
C’est comme le salut ; tant que vous ne reconnaissez pas que vous êtes un pêcheur, vous ne serez jamais suffisamment désespéré pour vouloir être sauvé. Mais quand vous lâchez prise et que vous confessez que vous êtes un pêcheur qui a besoin d’aide, alors vous implorez Dieu de vous sauver, et Dieu vous donne la réponse. Aucun d’entre nous n’est au-dessus de cela ; nous devons accepter de nous regarder dans la glace, faire face à nos faiblesses et à nos points forts, et faire la part des choses.
Quand j’ai été désespéré et que j’ai imploré Dieu, j’avais l’impression que c’était la fin de tous mes rêves et de toutes mes aspirations. C’était comme mourir ! Mais comme j’avais imploré Dieu, c’était aussi une naissance miraculeuse et une glorieuse résurrection ! Je m’étais enfermé dans la chair et dans l’énergie de la chair, mais soudain je suis né de nouveau dans un monde de l’Esprit tel que je ne l’avais jamais encore connu.
Si cela n’avait pas été le cas et que Dieu ne m’avait pas parlé pour me donner la réponse, j’aurais pu mourir de honte, d’embarras et d’humiliation pour avoir fait une erreur aussi lamentable. Mais parce que j’avais supplié Dieu, ce n’était pas la fin ; c’était le commencement d’un ministère que je n’aurais jamais pu imaginer ! Quand toute ma vie s’est trouvée remise en question au cours de cette crise – mes rêves, mes interprétations, ma vision humaine – alors Dieu a pu faire le miracle.
Cela m’a rappelé ce que Dieu avait fait avec les premiers Juifs. D’abord, Il leur avait donné le tabernacle, et ensuite le temple pour pouvoir les amener au concept purement spirituel du temple – au corps du Christ, à l’église d’une nation spirituelle et d’un salut spirituel. Il n’était plus question d’une nation physique, d’une cité physique ou d’un peuple physique. Il s’agissait d’une toute nouvelle nation, d’un nouveau peuple – purement spirituel !
Mais ce nouveau peuple, cette nouvelle nation ne pourrait jamais avoir la puissance, l’aptitude ou même la capacité de faire le travail auquel Dieu la destinait tant qu’elle n’aurait pas saisi le bon concept de toute l’affaire – à savoir que, désormais, tout devait de se faire par son Esprit. C’est l’Esprit qui prédomine, et la nouvelle nation doit être spirituelle avant tout ! Le Salut ne vient pas d’en bas mais d’en haut.
Cette mort de l’égo, la mort du péché, la mort de vos propres idées, la mort de votre propre force et de votre réputation, la mort de votre fierté – sont difficiles à accepter. Mais si vous implorez le Seigneur à l’heure de l’épreuve, en cet instant de Gethsémané qui précède la crucifixion, Dieu répondra, et il s’en suivra une glorieuse résurrection qui surpassera tous vos rêves et tout ce que vous auriez pu imaginer ! Et c’est à ce moment-là que j’ai découvert ce que Dieu attendait vraiment de moi.
Comparé aux aspirations, aux espoirs et aux rêves qui étaient les miens auparavant, ce que Dieu avait à l’esprit était plus grandiose que tout ce que j’aurais pu imaginer – la vision de Dieu était infiniment plus vaste en comparaison de ce que mon esprit limité avait pu concevoir auparavant ! Dieu me guidait dans cette direction, étape par étape ; et Il m’a laissé traverser tout cela pour que je regarde la réalité en face et que j’ouvre les yeux afin de distinguer le vrai du faux.
A un certain moment de votre vie, vous ferez peut-être une expérience similaire où vous devrez vous regarder en face et apprendre la même leçon. C’est ce que j’ai appris à travers cette expérience : parfois nous devons accepter le refus de Dieu, son « non », si nous voulons découvrir son « oui » !
Ce fut une expérience très dure et très éprouvante qui a réduit en cendres mes idées préconçues, mes espoirs, mes rêves chimériques et mes châteaux en Espagne, dont je me suis aperçu qu’ils étaient tous illusoires. C’est alors que Dieu m’a révélé les réalités spirituelles qu’Il avait essayé de me montrer tout ce temps.
Si je n’avais pas reconnu mon erreur, Dieu n’aurait jamais pu le faire ! Si je n’en étais pas arrivé au point où j’étais prêt à admettre que j’avais tort, que je m’étais trompé et que j’étais sur la mauvaise voie, et où je reconnaissais que j’avais besoin d’aide, que j’avais besoin d’une réponse et d’une solution à mon problème, Dieu n’aurait jamais pu faire le miracle.
J’ai dû en arriver à mon extrémité ; l’extrémité de l’homme c’est l’opportunité de Dieu ! J’ai dû arriver à un tournant de ma vie avant de pouvoir prendre ce virage et voir ce qu’il y avait de l’autre côté. J’ai dû arriver au bout du rouleau et lâcher prise, et faire confiance à Dieu pour qu’Il me porte sur ses ailes et m’emmène vers de nouveaux horizons.
Cela demande une humilité que Dieu seul peut nous donner, parce que la chair n’est pas capable de faire ces choses. Elle se justifie toujours, elle se défend, elle cherche à se protéger, et essaie de prouver qu’elle peut y arriver. La chair aime à croire qu’elle est toute puissante, qu’elle sait tout, qu’elle voit tout, et qu’elle n’a pas de limites, parce que c’est dans la nature pécheresse et innée de l’homme de vouloir la gloire et, donc, d’être incapable d’admettre ses erreurs.
Vous allez devoir en arriver à cette conclusion à laquelle tout le monde doit aboutir tôt ou tard : vous ne pourrez jamais accomplir de grandes choses tant que vous continuerez à vous appuyer sur vos propres forces et vos propres moyens, au lieu de vous arrêter et dire « Dieu, que veux-Tu que je fasse ? »
Maintenant vous allez me dire que je fais toute une histoire pour pas grand-chose, pourtant c’est une chose que nous avons tous besoin d’apprendre. Si vous voulez faire tout ce que Dieu attend de vous, vous allez devoir reconnaître que vous avez des limites. Vous allez devoir mourir à vous-même et renoncer à certaines des choses que vous voudriez faire pour découvrir ce que Dieu vous appelle à faire.
Publication originale : août 1973. Adapté et réédité le 11 avril 2016. Traduit de l’anglais par Jeff de Tahiti et Bruno Corticelli.
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