Sa promesse pour les moments d’épreuve
[His Promise for Times of Testing]
Par David Brandt Berg
Après avoir lu un article sur les martyrs et les saints et des gens qui avaient été cruellement persécutés mais qui avaient quand même gardé la foi, je pensais : « Seigneur, je ne sais pas si j’aurais pu supporter tout ça. » Et l’écriture m’est apparue aussitôt très clairement, « Dieu est fidèle et Il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. »[1]
Presque tous les Chrétiens endurent une forme ou une autre de persécution. L’écriture le dit clairement : « En fait, tous ceux qui sont décidés à vivre dans l'attachement à Dieu par leur union avec Jésus-Christ connaîtront la persécution. »[2] J’ai prié pour demander au Seigneur pourquoi Il laissait ses propres enfants subir autant de souffrances et de persécutions parfois – bien que je pense que les cas extrêmes de difficulté et de souffrance sont l’exception plutôt que la règle. Et il m’est apparu que c’était un témoignage pour les autres. C’est aussi un test de votre foi pour voir à quel point vous aimez le Seigneur.
Je savais que je ne pourrais jamais être un saint, et parfois j’aurais vraiment baissé les bras si ma chère maman n’avait pas été là, et si je n’avais pas été convaincu que j’étais une bénédiction pour elle. Je l’assistais, je la conduisais, je portais ses bagages, je veillais à son bien-être et je l’aidais à prêcher l’évangile. Je l’admirais pour la sainte qu’elle était, parce que pour moi elle était ce qui se rapprochait le plus d’une sainte. Et pourtant je savais qu’il y avait des moments où elle était loin d’être parfaite, où elle se trompait, où elle perdait patience, et même quelques fois où je la trouvais injuste envers moi. Mais elle était plus proche de la perfection que qui que ce soit, surtout parce qu’elle aimait beaucoup le Seigneur.
Elle aimait les âmes perdues, elle s’est sacrifiée et a souffert pour prêcher l’évangile, au point de laisser son mari et ses enfants pendant un certain temps. Elle a renoncé à sa maison qu’elle aimait tant. Elle a renoncé à la ville qu’elle aimait, Miami, et le climat qu’elle aimait tant. A un moment ou à un autre de sa vie, Dieu lui a demandé de renoncer à des choses qu’elle aimait beaucoup et qui étaient des affections tout à fait normales et légitimes, comme l’amour de son mari, l’amour de ses enfants et de son foyer.
Dieu nous met à l’épreuve de temps à autre pour s’assurer que nous ne mettons pas ces bénédictions avant Lui, que nous n’avons pas d’autre dieu que Lui et que nous ne nous détournons pas de son travail et de sa volonté pour poursuivre nos propres désirs et nos propres plaisirs. Parfois il nous éprouve comme Il l’a fait avec Abraham en nous laissant croire qu’Il va nous enlever ces choses de façon permanente, et pour voir si nous allons toujours Lui obéir et continuer à Le suivre, à L’adorer et à L’aimer et à Le servir. Mais j’ai découvert que la plupart du temps, quand il semble qu’Il va nous priver de quelque chose ou qu’Il nous l’enlève pour un certain temps, souvent ce n’est qu’un test pour voir si nous allons toujours L’aimer.
Exactement comme avec Job : Dieu a permis au diable de le mettre à l’épreuve afin de montrer que Job L’aimait toujours en dépit de tout. Quand Job est sorti vainqueur de l’épreuve en donnant la bonne réponse, « Quand bien même Il me tuerait, j'espérerais en Lui »[3], il a obtenu son diplôme et le Seigneur lui a tout rendu et même plus qu’il n’en possédait auparavant – Il lui a rendu sa fortune, sa famille, et sa santé. Donc c’était un test pour voir s’il aimerait toujours le Seigneur en dépit de tous ses sacrifices, de ses souffrances et de ses privations.
D’une certaine façon, Dieu a dû souffrir avec Job puisqu’il était son enfant. Le Seigneur a surement dû ressentir ce que vous ressentez quand vous devez discipliner votre enfant. « Ça me fait plus mal qu’à toi » selon l’expression consacrée, et dans un sens c’est vrai.
Je ne pense pas qu’Il exige de nous un standard tellement élevé qu’il serait hors d’atteinte pour nous. Mais s’Il vous laisse traverser ces épreuves, même si vous pensez ne pas être à la hauteur, Il vous aidera à vous en sortir et Il vous montrera que vous pouvez y arriver. C’est une mise à l’épreuve de votre foi et de votre amour pour Lui, si vous acceptez de vous soumettre à l’épreuve même jusqu’à la dernière extrémité comme ce fut le cas pour Job. Apparemment il était au bout du rouleau. Il était humilié ; il était complètement déshonoré. Ce devait être la pire chose de toutes, parce qu’il avait une bonne dose d’orgueil ; d’ailleurs, il l’a admis par la suite : comment un homme serait-il juste devant Dieu ?
Il se prenait pour quelqu’un de bon. Il ne voyait pas où il avait pu faire des erreurs ou commettre des péchés. Mais à travers ses épreuves le Seigneur lui a montré qu’il n’était pas parfait. Dieu l’a laissé subir l’épreuve pour qu’il en arrive à sa dernière extrémité et qu’il devienne un magnifique exemple de « même s’Il me tuait, j’espérerais en Lui. »
C’était une expérience extrême. Je ne pense pas que beaucoup de gens devront traverser les épreuves que Job a endurées. Je ne pense pas que beaucoup d’entre nous auraient la grâce d’endurer cela – de perdre notre famille, tous nos biens, le respect de nos amis et de nos parents, et d’entendre notre femme ou notre mari nous dire : « Maudis Dieu et meurs. Dieu t’a déserté. Il t’a abandonné. »
Jusqu’à ses amis qui lui disaient : « Tu dois être un terrible pécheur pour souffrir comme ça. Tu as dû être très mauvais. » Franchement, j’ignore pourquoi on les appelle les consolateurs de Job. Ils l’ont critiqué, ils l’ont découragé et accablé, ils ont essayé de lui faire admettre qu’il était un horrible pécheur et qu’il avait dû terriblement offenser Dieu, pour souffrir autant.
En fait, ce n’est pas à cause de ses péchés qu’il a souffert. Il a souffert pour prouver sa foi et son amour envers Dieu, pour un exemple éclatant de patience et de soumission à la souffrance – même s’il n’a pas souffert de gaîté de cœur– au moins il était prêt à continuer de croire en Dieu en dépit de ses afflictions ; et c’est le plus important.
Il ne souffrait pas de gaité de cœur et il s’est même plaint à Dieu en disant : « Comment ça se fait, Seigneur ? Pourquoi me laisses-tu souffrir comme ça ? » Mais le Seigneur l’a laissé endurer le mépris de sa famille et de ses amis, et les railleries de sa femme, et il a tout perdu, jusqu’à sa santé, au point de se retrouver assis sur un tas de cendres à gratter ses abcès avec un tesson de poterie. Est-il possible de voir une image plus terrible que celle-là ?
Parfois nous ne pouvons pas nous empêcher de nous demander : « Seigneur, comment se fait-il que tu laisses des gens endurer de telles choses ? » C’est un témoignage, c’est un test, ça vous rend plus fort dans le Seigneur. Je suis persuadé que Job est ressorti de l’épreuve plus fort que jamais pour le Seigneur après avoir surmonté l’épreuve. Il a été reçu à l’examen, il a obtenu son diplôme, et a été récompensé encore plus après, il a reçu deux fois plus de récompenses en fait – deux fois plus de famille, de prospérité, de santé, de tout.
Quand Dieu permet certaines de ces épreuves et de ces souffrances dans notre vie, ce n’est pas pour voir si nous sommes à la hauteur – Il le sait déjà certainement – mais c’est sans doute pour que nous puissions voir que nous allons y arriver. Et plus que tout, pour que les autres voient le témoignage de notre foi. C’est la façon dont les Chrétiens mouraient en étant immolés sur le bucher ou dévorés par les lions, en chantant des hymnes et se réjouissant et louant le Seigneur, qui a converti l’empire Romain et l’empereur. Donc vous pouvez comprendre la raison pour laquelle Dieu laisse certains de ses précieux enfants endurer de telles souffrances.
Peu importe ce que vous affrontez, vous pouvez endurer et surmonter les épreuves que Dieu vous envoie. Dieu ne va pas exiger de vous plus que vous ne pourrez en supporter. Il ne va pas vous demander quelque chose qui est au-dessus de vos forces.[4] Il l’a promis.
Première publication, novembre 1981. Adapté et réédité, le 14 novembre 2016. Traduit de l’anglais par Jeff de Tahiti et Bruno Corticelli.
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