Nous sommes l’Église
[We Are the Church]
Une compilation
Ainsi, tant que nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, et surtout à nos frères dans la foi.—Galates 6.10[1]
*
Nous sommes sortis du chœur et sommes entrés dans le hall principal de notre église. Je pensais que mon mari se dirigeait vers l’endroit où nous avions l’habitude de discuter avec quelques amis après le service. Mais il est parti de l’autre côté du hall. Quand je l’ai repéré, j’ai remarqué qu’il avait passé son bras autour de l’épaule d’un autre fidèle de l’église et qu’ils étaient tous deux en grande conversation.
Sur le chemin du retour, je n’ai pas pu m’empêcher de lui demander de quoi ils avaient parlé.
Mon mari m’a expliqué : « Durant le service, j’ai remarqué les chaussettes de cet homme à cause des trous qu’il avait dans ses chaussures. J’ai ressenti au fond de moi-même un profond désir de lui acheter une paire de chaussures neuves ... alors je lui ai demandé quelle était sa pointure."
Cela fait plus de 20 ans que nous fréquentons cette église. Notre assemblée est assez nombreuse et nous avons plusieurs horaires pour les services, donc ce n’était pas nouveau que mon mari rencontre de nouvelles personnes. Mais aller vers quelqu’un à qui il n’avait jamais parlé auparavant pour lui demander quelle était la pointure de ses chaussures, ça c’était une première !
J’ai continué mon petit interrogatoire : « Ah bon !? ... Et ça l’a surpris ? Il ne s’est pas senti insulté ? Peut-être qu’il aime bien ses vieilles chaussures, tout simplement ? »
Mon mari a répondu : « Non, il n’a pas eu l’air insulté. Ses yeux se sont remplis de larmes et il s’est mis à pleurer. Il paraissait très ému. Je lui ai donné mon numéro de téléphone et je lui ai demandé de m’appeler. Je lui ai dit que j’aimerais qu’on se rencontre au centre commercial. »
Deux jours plus tard, mon mari et lui se sont rencontrés au centre commercial. Et là, dans la cafétéria, cet homme lui a raconté sa vie. Il en était arrivé là à cause de mauvaises décisions. Mais il avait un emploi stable pour lequel il était reconnaissant, même s’il n’était pas encore tout à fait tiré d’affaire.
Il a dit à mon mari : « Je n’aime pas qu’on me fasse l’aumône. J’ai accepté votre offre parce que je savais qu’elle venait de Dieu. Je dois assister à un enterrement dans quelques jours. Dimanche dernier, lorsque vous m’avez approché, je venais de fouiller dans mon armoire pour voir si j’avais une paire de chaussures en assez bon état pour les porter à l’enterrement, mais je n’en avais pas. Alors ce matin-là j’ai demandé à Dieu de me donner une paire de chaussures. Quand vous m’avez demandé quelle était ma pointure, j’ai su que Dieu avait entendu ma prière. La réponse de Dieu m’a bouleversé. »
Après avoir acheté les chaussures, mon mari a demandé à son nouvel ami s’il avait besoin d’autre chose. « Non, merci, a-t-il répondu. Ça ira. J’ai seulement demandé des chaussures à Dieu. »
Mon pasteur nous rappelle souvent que l’église n’est pas simplement le bâtiment où nous nous réunissons. C’est nous. C’est vous et moi. Nous sommes l’église. Nous sommes le corps du Christ. Ses mains. Ses pieds. Quand il y a un besoin et que nous pouvons y répondre, nous le faisons.
En Galates 6.10, l’apôtre Paul s’adresse à la fois à l’église de Galatie et à l’église d’aujourd’hui : « Ainsi donc, tant que nous en avons l’occasion, faisons du bien à tout le monde, et en premier lieu à ceux qui appartiennent à la famille des croyants. »
Peut-être avez-vous ressenti cette envie d’encourager un frère ou une sœur dans le besoin, mais vous hésitiez parce que vous ne saviez pas quelle serait leur réaction. Je voudrais nous mettre au défi aujourd’hui de dépasser cette gêne et de prier pour savoir comment répondre avec tact à ce que Dieu nous invite à faire.—Binu Samuel[2]
*
Les chrétiens sont tenus de « faire tous vos efforts pour ajouter à votre foi la bonté. »[3] Nous devons être connus pour notre bonté. Lorsque les gens entendent le mot chrétien, cela devrait immédiatement leur évoquer l’honneur, l’intégrité, la bonté et les bonnes actions. L’idée de faire du bien à tous les hommes rappelle les paroles de Jésus en Matthieu 5.16 : « C’est ainsi que votre lumière doit briller devant les hommes, afin qu’ils voient le bien que vous faites et qu’ils louent votre Père qui est dans les cieux. »[4] Notre lumière brille lorsque nous suivons l’exemple de Jésus en faisant le bien partout où nous allons.[5]
Que nos efforts pour faire le bien ne nous fassent pas perdre de vue la priorité que Paul a rappelée en Galates 6.10. Nous devons faire du bien à tout le monde, mais nous devons accorder une attention particulière à la famille du Christ. La façon dont nous traitons nos frères et sœurs dans la foi est un signe de notre foi : « A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres. »[6] Cet amour pour la famille de Dieu se manifeste par des actes de bonté et de charité[7] et est, en fait, une preuve du salut.[8] Nous commençons à faire du bien à tous les hommes en éprouvant de la tendresse et de la compassion envers nos frères et sœurs en Christ et en veillant à leur bien-être, comme si c’était pour nous-mêmes. …
Nous pouvons faire le bien aujourd’hui-même, en commençant par des petites choses. Quelle que soit notre situation, il y a toujours moyen de faire quelque chose de bien pour quelqu’un, à la gloire de Dieu. Un peu de bonté vaut mieux que pas de bonté du tout et peut, en fait, avoir un grand retentissement. Comme l’a dit Samuel Johnson : « Celui qui attend de faire beaucoup de bien d’un seul coup n’en fera jamais. »—Extrait de gotquestions.org[9]
*
Faire partie d’une communauté chrétienne c’est comme faire partie d’une famille. En général, avec notre famille, nous avons un sentiment d’appartenance ; nous savons que nos parents, nos grands-parents ou nos frères et sœurs nous aiment et qu’ils seront là pour nous lorsque nous aurons besoin d’aide. Nous savons qu’ils veillent sur nous.
C’est ce même sens d’appartenance, de solidarité et d’amour qui doit nous lier à nos frères dans le Seigneur. Nous, les croyants, faisons partie de la famille de Dieu.
Pour créer ce sentiment d’unité, nous devons prendre le temps de nous occuper les uns des autres, de prier les uns pour les autres, de rendre visite à ceux qui sont malades, de venir en aide autant que nous le pouvons à ceux qui sont dans le besoin, et de donner un coup de main lorsqu’il y a beaucoup de travail, comme un déménagement ou le lancement d’un gros projet. Bien sûr, parfois, ce dont les gens ont le plus besoin, c’est de sympathie, de prière et d’encouragement, c’est que nous soyons à leur écoute et que nous reconnaissions leurs difficultés.
Nous avons le privilège et la responsabilité de manifester l’amour du Seigneur aux membres de notre communauté qui sont dans le besoin. Nous devons faire preuve d’amour envers toute l’humanité, mais surtout envers nos frères et nos sœurs dans la foi. La Bible dit : « Aidez-vous les uns les autres à porter vos fardeaux. De cette manière, vous accomplirez la loi du Christ. »[10]
À côté des moyens pratiques dont nous disposons pour nous entraider et porter les fardeaux les uns des autres, il y a aussi des moyens spirituels. Un de ces éléments spirituels présent dans une communauté florissante et saine est le temps que nous consacrons à nous encourager les uns les autres.
John Ortberg a écrit : « Chaque jour, tous les gens que vous connaissez affrontent la vie avec l’éternité en jeu, et la vie a tendance à démoraliser les gens. Chacun a besoin d’un groupe de supporters. Chacun a besoin d’une épaule sur laquelle s’appuyer de temps en temps. Chacun a besoin d’une prière pour l’élever vers Dieu. Chacun a besoin que quelqu’un le prenne dans ses bras de temps en temps. Chacun a besoin d’entendre une voix qui lui dise : ‘Ne baisse pas les bras.’ »[11]
Lorsque nous fortifions nos frères et que nous les encourageons, nous participons aussi à leur ouvrage. Dieu seul sait combien de grandes choses qui ont été accomplies par des hommes et des femmes de Dieu au cours des siècles ont été rendues possibles grâce à un autre croyant qui avait le ministère de l’encouragement et de la prière.
Nous ne sommes pas des îlots. Nous dépendons des autres, que nous voulions l’admettre ou non. Soutenir et encourager les membres de notre communauté de foi, c’est fondamentalement insuffler de l’énergie à la mission et à la diffusion de l’Évangile, car chacun de nous est soutenu par les autres pour accomplir la volonté de Dieu, probablement plus que nous ne le réalisons.—Peter Amsterdam
Publié sur Anchor le 19 avril 2022. Traduit de l’original par Bruno Corticelli.
Lu par Marcel Minéo. Musique de Jonathan Helper
[1] BFC
[2] https://proverbs31.org/read/devotions/full-post/2021/01/18/we-are-the-church. [nous sommes l’église]
[3] 2 Pierre 1.5.
[4] BFC
[5] Actes 10.38.
[6] Jean 13.35 SEM.
[7] 1 Jean 3.17.
[8] 1 Jean 2.9.
[9] https://www.gotquestions.org/do-good-unto-all-men.html. [faites du bien à tous les hommes]
[10] Galates 6.2 SEM.
[11] John Ortberg, The Me I Want To Be [La personne que je veux être ](Zondervan, 2010), 188.
Articles récents
- Invitation au grand banquet
- Marcher dans l’amour du Christ
- Des paroles et des actes de bonté et d’appréciation
- L’homme riche et Lazare
- L’avenir tel que le prédit la Bible
- La Grâce à l’heure de l’affliction
- Être content dans les privations comme dans l’abondance
- Le retour du Fils de l’homme
- Le pharisien et le collecteur d’impôts
- Renoncez à la colère (Psaume 37.8)