Le baume guérisseur du pardon
[The Healing Touch of Forgiveness]
Paroles de Jésus
« Si l’un de vous a quelque chose à reprocher à un autre, pardonnez-vous mutuellement ; le Seigneur vous a pardonné : vous aussi, pardonnez-vous de la même manière. »—Colossiens 3.13[1]
Pardonner peut paraître humainement impossible, déraisonnable ou illogique, lorsque la blessure et le grief sont profonds. Pour cette raison, le pardon peut exiger un amour et une perspective surnaturels pour faire ce qui parait humainement impossible.
L’un des plus puissants témoignages des premiers chrétiens, qui entraînait un grand nombre de conversions, était leur pardon, leur capacité à affronter une mort cruelle et injuste de la main de leurs persécuteurs, et à pardonner quand même. Plus leurs tortionnaires les traitaient cruellement, plus ils les persécutaient et leur faisaient du mal, plus leur foi se fortifiait et plus leur pardon rayonnait et illuminait le cœur des autres.
C’était un miracle du Saint-Esprit, le Consolateur envoyé pour guérir leur cœur et leur donner la force de réagir avec un amour surnaturel. Le pardon et l’amour sont infiniment plus grands et plus puissants que tout ce qui peut blesser ou nuire. Le pardon peut être un témoignage extraordinaire de mon amour.
Le pardon n’a rien à voir avec les circonstances, la gravité de l’offense ou l’attitude de la personne coupable. Quand on est victime d’un acte en apparence impardonnable, Je sais à quel point il peut être difficile de croire que le pardon est le miracle qu’exige la situation. Si vous avez subi une terrible tragédie, ou si un être qui vous est cher a subi l’impensable, le pardon n’est probablement pas la réponse que votre esprit recherche, et votre réaction naturelle ne sera pas que le pardon est la solution qui permettra de tourner la page en apportant la guérison et la compréhension.
Vous avez le cœur lourd et vous sentez qu’il ne sera plus jamais léger et joyeux, et vous avez du mal à trouver de l’espoir ou à comprendre pour quelle raison quelque chose d’aussi douloureux a pu arriver. C’est difficile d’imaginer qu’on puisse se sentir à nouveau pleinement soi-même. Les circonstances ont été altérées de façon permanente et les dommages ou les blessures ne peuvent être réparés. Un conjoint est mort à cause d’un conducteur ivre et vous ne le tiendrez plus jamais dans vos bras jusqu’à ce que vous rentriez à la maison pour être avec Moi ; un être cher est devenu handicapé à la suite d’une erreur d’une tierce personne, et il sera toujours diminué physiquement dans cette vie ; et les regrets ne pourront réparer ni une occasion perdue, ni un désastre financier, ni l’effet négatif et permanent des mensonges ou des calomnies dont vous avez été victimes.
Je sais combien il est difficile dans ces conditions de voir que le pardon est nécessaire à la guérison, parce que vous savez que cela ne changera pas les circonstances et que l’on ne peut pas revenir en arrière. Cela ne ramènera pas un être cher qui a disparu ; cela ne rembobinera pas le film de votre vie et n’annulera pas ce qui s’est passé, et cela n’effacera pas la souffrance et les conséquences possibles à long terme.
Vu sous cet angle, le pardon peut sembler n’être qu’un exercice en obéissance, quelque chose que vous faites parce que savez que c’est votre devoir. Je vous ai même commandé d’aimer ceux qui vous haïssent et de faire du bien à ceux qui vous persécutent.[2] Et pourtant, bien que ce ne soit au départ qu’un simple acte d’obéissance, si vous faites ce premier pas, vous découvrirez que le pardon ne travaille pas seulement dans votre cœur en le guérissant de sa blessure, de sa douleur et de son fardeau, mais qu’il vous redonnera la vie, l’espoir et la joie.
Le pardon prendra la blessure, la tragédie, le mal et le fardeau de votre cœur, et il les couvrira de mon baume guérisseur. Votre cœur ne redeviendra pas comme il était avant la blessure, mais il redeviendra entier, il sera plus fort, rempli des joies secrètes et de la profondeur qu’apporte le pardon.
Choisissez de pardonner
« Si vous êtes en train de prier et que vous avez du ressentiment contre quelqu’un, pardonnez les offenses qu’on peut vous avoir faites, pour que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne, lui aussi, vos offenses. »—Marc 11.25[3]
Vous aurez beau essayer d’analyser, de faire le tri entre le bien et le mal, de comptabiliser et répartir les responsabilités, cela ne vous apportera jamais les réponses auxquelles aspirent votre esprit et votre cœur, pas plus que l’angoisse, la colère ou le désarroi. Ce ne sera jamais assez « bien » ; ce ne sera jamais assez « juste » pour vous apporter la guérison dont vous avez besoin.
La guérison arrive quand on fait le choix de pardonner ; en effet, lorsque vous pardonnez, vous choisissez d’ouvrir votre cœur à la guérison miraculeuse de Mon amour. Alors, je peux entrer et chasser la confusion, la colère, le chagrin et l’angoisse. Quand vous choisissez de pardonner, vous M’invitez à entrer pour enclencher le processus de guérison de votre cœur, de vos pensées et de votre esprit.
Le pardon n’est pas un état que l’on atteint en attendant que le temps fasse son œuvre. En fait, le temps peut être votre ennemi, car plus longtemps votre esprit reste dans un état de trouble et de confusion, et plus longtemps vous nourrissez du ressentiment ou de la colère envers quelqu’un, plus ces émotions s’enracinent dans votre esprit et plus il devient difficile de choisir de pardonner.
Vous pouvez faire le premier pas vers le pardon en mettant toutes vos pensées et vos émotions perturbées entre mes mains, tout votre ressentiment, votre colère, vos angoisses, votre confusion et votre détresse. Prenez chacune des pensées et des émotions que vous ressentez et mettez-les entre mes mains, sachant que Je M’en chargerai et que Je redresserai tous les torts, sachant que Je Me servirai de chaque circonstance qui affecte votre vie comme d’un instrument pour le bien.
J’ai promis que ceux qui aiment ma Parole auraient une grande paix et que rien ne les offenserait ou les ferait trébucher.[4] Invoquez cette promesse pour vous-même car c’est votre droit d’avoir une grande paix, quelles que soient les circonstances qui surviennent dans votre vie, et quelles que soient les blessures dont vous souffrez.
Demandez-Moi de vous aider à pardonner. Dites-Moi que vous voulez pardonner, que vous choisissez de pardonner. N’attendez pas qu’un grand soulagement ou qu’une force surnaturelle vous submerge avant de prendre cette décision. Prenez la décision par la foi. Choisissez de pardonner, sachant que peu importe comment vous vous sentez, une fois que vous aurez décidé de pardonner, Je pourrai commencer à guérir votre esprit, et le pardon pourra commencer son œuvre miraculeuse dans votre vie.
Le pardon, c’est pour vous
« Ne rendez pas le mal pour le mal, ni l’injure pour l’injure. Répondez au contraire par la bénédiction, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin de recevoir vous-mêmes la bénédiction. »—1 Pierre 3.9[5]
Même si la personne qui vous a blessé ne s’est jamais excusée ou n’a jamais manifesté de regrets pour ce qu’elle a fait, le pardon, c’est pour votre bénéfice, pour votre cœur et votre esprit. Si vous ne permettez pas à mon pardon de vous apporter la guérison et de vous aider à tourner la page, votre esprit restera blessé, troublé et confus, et votre cœur ne trouvera pas la guérison. Vous deviendrez une victime de votre situation plutôt que de surmonter votre peine par mon pouvoir miraculeux.
Bien qu’il puisse vous paraître impossible d’arriver à pardonner à ceux qui ne cherchent pas à être pardonnés, souvenez-vous que l’aptitude à pardonner est pour votre bénéfice, pour que vous puissiez tourner la page et trouver la guérison et la paix dans votre vie, indépendamment des choix que les autres font ou ne font pas.
Votre capacité à pardonner et à vous élever au-dessus de votre peine est un témoignage de mon amour. Si vous faites le choix de pardonner, vous découvrirez que cette « croix » peut vous porter vers de nouveaux sommets où vous pourrez toucher les autres et être un témoignage vivant de ma puissance.
Première publication: août 2008. Adapté et réédité le 27 juin 2019. Traduit de l’original par Bruno Corticelli.
Lu par Marcel Minéo. Musique de Jonathan Helper
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