L’assurance
Compilation
« La foi est une façon de posséder ce qu’on espère, c’est un moyen d’être sûr des réalités qu’on ne voit pas. »[1]
Regardons de plus près la traduction de ce passage biblique dans la version Segond 21 : « Or la foi, c’est la ferme assurance des choses qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas. »
Le contexte d’Hébreux 11:1, venant à la suite d’Hébreux 10, est essentiel pour comprendre ce à quoi l’auteur se réfère dans ce passage concernant la foi. Le chapitre 10 se termine par une exhortation de Paul qui encourage les Hébreux auxquels il adresse sa lettre à persévérer (verset 36) en dépit des insultes et des mauvais traitements qu’ils ont pu subir ou observer. Il termine en disant : «…Quant à nous, nous ne sommes pas de ceux qui retournent en arrière pour aller se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour être sauvés. » A la ligne suivante, en Hébreux 11:1, l’auteur explique que la foi est une façon de posséder ce qu’on espère, … un moyen d’être sûr des réalités qu’on ne voit pas. »
Donc, qu’est ce qui est lié la foi et que l’on ne voit pas ? Est-ce la preuve, la manifestation ? Est-ce que Paul dit: « La foi est une façon de posséder ce qu’on espère, quand aucune preuve ou aucune manifestation n’est visible » ? Non, en fait, il dit le contraire. Lorsqu’on interprète le verset 11:1 à la lumière du chapitre 10, il est clair que l’auteur veut encourager ses lecteurs à persévérer et endurer patiemment quand Dieu a l’air d’être absent, dans ces moments d’épreuves et de tribulations qui nous font douter de l’existence de Dieu. Où est Dieu quand nous sommes en proie aux difficultés ? Pourquoi n’avons-nous aucun signe de Lui ? Pourquoi ne Le voyons-nous pas agir dans notre vie ? Au verset Hébreux 11:1, Paul dit que nous pouvons être sûrs que le salut de Dieu, sa protection et sa providence sont toujours là pour nous, quand bien même ce sont des réalités, des choses, « qu’on ne voit pas. » Malgré leur apparente absence, il nous dit de faire confiance et de croire à leur existence. Pourquoi? Sur la base de quoi? Sur la base, ou la foi, de ce que nous voyons.
Quand les saints de l’Ancien Testament se mettaient à douter de la bonté de Dieu, de sa protection et de sa providence, invariablement, un chef ou un prophète se levait pour les exhorter à se rappeler ce que Dieu avait fait pour eux en Egypte. Ils leur rappelaient la façon dont Dieu était venu à la rescousse en Egypte pour leur montrer et leur prouver que Dieu était capable de sauver à nouveau ses enfants. Dieu nous a donné des preuves concrètes de son existence, et l’auteur de l’épitre aux Hébreux nous demande simplement de croire et d’avoir cette assurance, même lorsque Dieu et sa miséricorde nous paraissent être « des réalités qu’on ne voit pas. » Paul comprenait que la conviction et l’assurance découlent de ces évidences : l’évidence des activités de Dieu dans l’Ancien testament, et l’évidence des miracles de Jésus dans le nouveau Testament. —J. Warner Wallace
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Le mot « assurance » en Hébreux 11:1 était la traduction du grec « hypostasis ». A l’époque de la traduction King James de la Bible, les érudits anglais ne connaissaient pas le sens exact de ce mot. Ils choisirent le mot « substance » ou « assurance », parce qu’ils voyaient, d’après le contexte dans lequel il était employé, que c’était quelque chose de concret, d’irréfutable. Donc ils se mirent d’accord sur le mot « substance » parce qu’il entrait bien dans le sens général de ce verset.
Mais ils n’avaient rencontré ce mot nulle part. Ils eurent beau compulser la littérature grecque, éplucher les classiques, ils ne trouvèrent ce mot nulle part. Ils étaient perplexes et se demandaient ce que cela pouvait bien signifier jusqu’au jour où la Palestine devint un protectorat anglais et que des archéologues entreprirent des fouilles et mirent au jour d’anciens villages et d’anciennes villes de l’Antiquité. Ils déterrèrent les ruines calcinées d’une vieille auberge où une aristocrate romaine avait fait halte, et ils découvrirent un coffret lui ayant appartenu et contenant des bijoux et des documents qui avait résisté pendant des siècles à l’épreuve du temps, à l’abri dans cette petite boîte métallique.
Lorsque les archéologues ouvrirent le coffret, ils y trouvèrent des papiers dont certains étaient en parfait état de conservation et qu’ils purent déchiffrer. Il y avait là plusieurs documents où figurait le mot « hypostasis » en entête. Il s’agissait des titres fonciers des propriétés de cette riche romaine.
Elle venait de Rome et se rendait en Israël pour inspecter des propriétés qu’elle venait d’acheter. De toute évidence, c’était un riche propriétaire terrienne qui avait probablement spéculé et acheté des terrains bon marché après la conquête de la Palestine par les Romains. Elle s’y rendait, munie de ses titres fonciers, pour voir ses propriétés. Elle savait que ces terres lui appartenaient parce qu’elle avait les actes de propriété – lesquels garantissaient qu’elle en était propriétaire.
Maintenant, relisez ce verset :
« La foi c’est le titre de propriété de ce que l’on espère. » Autrement dit, si vous avez la foi, c’est comme si vous aviez le titre de propriété entre les mains. Voilà une dame qui apparemment n’avait jamais vu les propriétés palestiniennes qu’elle avait achetées à Rome. On lui en avait surement fait une description détaillée – puisqu’il est évident qu’ils n’avaient pas d’appareil photo polaroid ou numérique à l’époque – et elle allait donc les voir pour la première fois. Mais elle savait qu’elles lui appartenaient parce qu’elle avait les titres de propriété en main.
Par conséquent, avoir la foi c’est comme avoir le titre de propriété. Un jour, quelqu’un m’a donné une voiture, une vieille Kaiser. C’est une marque qui n’existe plus, mais c’était une bonne voiture, très en avance sur son temps. Elle avait une ligne très moderne et elle était toute neuve. J’ai reçu les papiers et la carte grise par la poste, mais je n’avais jamais vu ce modèle auparavant, et j’aurais été bien incapable de dire à quoi elle ressemblait.
J’avais les papiers, le titre de propriété; comme la personne qui l’avait achetée l’avait mise à mon nom, la voiture était à moi. Je savais que j’avais une voiture, je ne savais pas exactement quel type de voiture c’était, mais j’étais propriétaire d’une voiture. J’avais les papiers à mon nom, même si je ne l’avais jamais vue. Donc, « la foi c’est l’assurance des choses qu’on espère », le titre de propriété de ce qu’on espère, « un moyen d’être sûr des réalités qu’on en voit pas. » —David Brandt Berg
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La définition biblique de la foi c’est « avoir l’assurance de ce que l’on espère et … être absolument certain de la réalité qu’on ne voit pas. »[2] Donc en jargon biblique, la foi est un conduit ou un véhicule de confiance vivante – une assurance – qui relie l’homme à Dieu. Autrement dit, c’est l’objet de la foi qui rend la foi digne de confiance. De plus, la foi est la certitude qu’on peut toujours compter sur les promesses de Dieu, même si parfois nous ne les voyons pas se concrétiser au cours de notre existence terrestre.
Hébreux 11 souligne le fait que nous nous fions à Dieu pour tenir ses promesses concernant le futur (ce que l’on ne voit pas) en nous fondant sur ce qu’Il a déjà réalisé dans le passé. Ainsi, notre foi n’est pas aveugle, mais elle s’appuie sur la preuve de la fidélité de Dieu. La foi biblique repose sur une connaissance ; il ne s’agit ni d’une espérance ni d’un saut dans l’inconnu. La connaissance débouche sur la confiance, et la confiance mène à la foi. Le genre de foi qui intéresse Dieu ce n’est pas une espérance, c’est une confiance fondée sur la connaissance, une certitude qui se fonde sur une évidence. —Greg Koukl
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Quelle est la bonne définition de la foi ? « La foi est une façon de posséder ce qu’on espère, c’est un moyen d’être sûr des réalités qu’on ne voit pas », nous dit l’auteur de l’épitre aux Hébreux. Quelques versets plus loin, il définit la foi comme la certitude que Dieu existe, et que Dieu récompense ceux qui Le recherchent sincèrement. Il vaudrait peut-être mieux traduire le mot grec « pistis » (que l’on traduit habituellement par « foi ») par les mots « confiance » ou « digne de confiance, fiable. »
Supposons que vous disiez à une amie que vous avez foi en elle. Qu’est-ce cela veut dire ? Cela veut dire deux choses. Premièrement, que vous êtes certain que la personne à qui vous vous adressez existe bien. Et deuxièmement que vous êtes convaincu qu’elle est digne de confiance ; vous la croyez quand elle dit quelque chose, vous lui faites confiance. C’est dans ces termes que l’auteur de l’épitre aux Hébreux parle de la foi en Dieu.
La foi c’est savoir que Dieu existe et que vous pouvez vous fier à ses promesses. Il est impossible d’avoir confiance en quelqu’un qui n’est pas là, ni de s’appuyer sur les promesses de quelqu’un qui n’est pas fiable. C’est pour cette raison que la foi est décrite comme étant l’assurance des choses que l’on espère et la certitude de la réalité de celles que l’on ne voit pas. Ces deux termes – assurance et certitude – s’appliquent généralement à la réalité. Notre espérance n’est pas une douce illusion. La foi ne donne pas une réalité à Dieu. C’est le contraire, la foi est la réponse de l’homme à un Dieu réel qui veut se faire connaître de nous. —Michael Ramsden
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Avoir la foi c’est croire qu’il existe une autre dimension à la vie, en plus de ce que l’on peut toucher, goûter, voir ou sentir. La vie c’est plus que cela, il y autre chose. Il y a aussi la dimension de l’esprit, le royaume spirituel et invisible de Dieu. Toutes les réponses de la vie se trouvent dans ce royaume.
Avoir la foi c’est croire que Dieu, dans sa grâce infinie, a franchi la frontière qui le séparait de nous et est entré dans l’histoire humaine pour nous faire connaître des faits d’une importance capitale.
Avoir la foi c’est croire ce qu’Il nous a dit et adapter notre vie en fonction de ces faits, et vivre à la lumière de ces faits. —Ray Stedman
Publié sur Anchor le 10 février 2015. Traduit de l’original anglais « The Substance » par Bruno Corticelli.
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