Il nous a été donné pour l’amour du Christ
[Granted to Us on Behalf of Christ]
Une compilation
« Car il vous a été fait la grâce, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui. »—Philippiens 1.29[1]
Je suis quelqu’un qui aime le confort. Je ne recherche pas le luxe, mais j’aime le confort. J’aime—non, pas « j’aime »—J’ADORE – les choses qui procurent un certain confort, comme une bonne tasse de thé bien chaude, des couvertures douces, des câlins avec mes enfants, une bonne assiette de pâtes, une soirée passée à rire entre amis, la satisfaction de porter un chemisier qui me va parfaitement, des baisers de mon mari, un bel endroit où m’asseoir. Voilà les choses que je recherche. J’aime aussi savoir que tous les gens que j’aime sont à l’aise. À vrai dire, je considère que ce sont des besoins.
Laissez-moi vous dire ce que je ne recherche pas : je ne recherche pas la douleur, la souffrance, la détresse et la privation. J’ai horreur de tout ce qui me donne froid et de tout ce qui me fait me sentir fatigué ou affamé—et j’aime encore moins être blessée ou ressentir de la peine. J’aime que les choses soient faciles. C’est la stricte vérité.
Il y a un verset dans la Bible qui est en totale contradiction avec ce que je considère comme mes « besoins » : « En effet, il vous a été fait la grâce non seulement de croire en Christ, mais encore de souffrir pour lui. »[2] Ce passage était adressé aux chrétiens de Philippes quand Paul était en prison. Dans les versets précédents, Paul se disait honoré d’être emprisonné pour avoir prêché l’Évangile, et il expliquait que, soit par sa vie soit par sa mort, il appartenait à Dieu.
Voici le passage écrit en toutes lettres : « Il m’a été donné de souffrir pour le Christ. » Paul nous fait clairement savoir qu’être chrétien ce n’est seulement avoir une religion qui permet de « se sentir bien » et où l’on trouve du réconfort, de l’espoir, des encouragements, de la paix et toutes ces bonnes choses. Nous pouvons aussi nous attendre à souffrir pour notre foi en Jésus.
La persécution religieuse peut paraître tellement éloignée de notre univers que nous n’avons pas conscience que, même aujourd’hui, il y a beaucoup de chrétiens qui paient très cher pour leur foi en termes de confort personnel, de sécurité ou de liberté, et qui paient même de leur vie.
Cela peut être un choc pour ceux de nous qui vivent dans des endroits où la persécution religieuse est moins courante d’apprendre que notre foi est assortie de la clause « doit être prêt à souffrir. » Pourtant, Jésus nous y avait préparés quand Il disait : « Le serviteur n’est jamais supérieur à son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi. »[3]
En fait, on nous a promis d’être persécutés si nous vivons comme Dieu veut que nous vivions. Paul le dit clairement en 2 Timothée 3.12: « Mais c’est une règle générale : tous ceux qui sont décidés à mener une vie d’attachement à Dieu dans la communion avec Jésus-Christ connaîtront la persécution. »[4] Par conséquent, la persécution est probablement le signe que vos choix et votre mode de vie sont bons et qu’ils plaisent à Dieu.
J’ai décidé de donner un visage à la persécution, juste pour me préparer intérieurement et pour que, lorsqu’elle arrivera, je me souvienne que j’avais donné mon accord.
1. Être stigmatisé à cause de mes convictions. Cela pourrait signifier devoir expliquer à certains de mes amis incroyants que je crois en des choses comme le dessein intelligent et être ridiculisé à cause de ces croyances. Ou bien essuyer des critiques parce que je refuse de cautionner certains types de comportements ou de style de vie. Ou encore voir mes enfants être exclus de la clique « cool » parce qu’ils ont choisi d’être fidèles à leur foi.
2. Être la cible de quelqu’un qui s’évertue à m’empoisonner la vie ou celle de ma famille à cause de notre foi. Peut-être que quelqu’un propagera des propos malveillants sur moi et mes proches. Cela pourrait affecter négativement notre entourage, notre adhésion à des clubs ou notre emploi, et nous causer de sérieux problèmes. Cela pourrait même aller plus loin, si quelqu’un nous mettait en danger physiquement.
3. Être persécuté par le système judiciaire et le gouvernement. Je vis dans un pays qui se targue de garantir la liberté de religion, et j’apprécie que nous l’ayons. Mais je sais aussi que ce c’est loin d’être le cas dans beaucoup de pays aujourd’hui. La liberté religieuse est une chose pour laquelle de formidables hommes et femmes de la foi chrétienne se sont battus et ont donné leur vie, et je ne la prends pas pour acquis. Nous pourrions la perdre. Il y a des pays où être chrétien est un crime passible d’emprisonnement, d’amendes et, dans les cas les plus extrêmes, de la peine de mort.
Il y a beaucoup de choses à dire sur la grâce, la protection, les miracles et la force qui nous vient de Dieu quand les temps sont durs, ce qui inclut la persécution. Nous pouvons Lui faire confiance pour nous donner la grâce de faire face à toute forme d’opposition ou de persécution, qu’elle soit légère ou sévère. Il nous aidera à y faire face avec le même amour qui nous rend disposés à nous battre et/ou à souffrir pour ceux que nous aimons. Et nous savons que Jésus fait la même chose pour nous.
« Mais dans tout cela nous sommes bien plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. »[5]—Mara Hodler
Cela en vaut la peine
Les chrétiens subissent des persécutions depuis l’époque de Jésus jusqu’à aujourd’hui. Notre Seigneur a expliqué dans les Écritures que cela faisait partie intégrante de notre vie de disciples.[6] L’apôtre a aussi dit : « En fait, tous ceux qui sont décidés à vivre dans l’attachement à Dieu par leur union avec Jésus-Christ connaîtront la persécution. »[7]
La plupart de gens associent le terme « persécution » à ses formes les plus graves : l’emprisonnement, la torture et la mort. Ils voient et lisent sur YouTube, dans les journaux et sur des sites chrétiens, des témoignages révélant qu’un nombre croissant de croyants ont été appelés à subir ces formes de persécution. Mais ensuite ils voient que beaucoup d’autres chrétiens dans le monde n’ont jamais subi de persécutions d’une telle sévérité, et ils se demandent s’il se pourrait que ces personnes ne soient pas, en quelque sorte, assez « pieuses. »
Je pense qu’on peut trouver la réponse en examinant la définition du mot « persécution. » Les dictionnaires normaux et bibliques donnent les définitions suivantes : « être poursuivi, harcelé, troublé, molesté, opprimé, puni. » Certaines définitions indiquent les sens de « être en butte à l’opposition, à l’hostilité ; subir des mauvais traitements. »
Lorsque vous vivez conformément à la vérité de l’Évangile, il est inévitable que vous soyez en butte à l’opposition et que vous rencontriez de la résistance sous une forme ou une autre. Certaines personnes sont appelées à endurer des formes extrêmes de persécution, tandis que d’autres souffrent d’autres manières. Quelle que soit la situation dans laquelle ils se trouvent, Dieu leur donne la force et le courage d’affronter ce qu’il leur a demandé d’endurer.
Aucun d’entre nous ne peut savoir ce qui nous arrivera à l’avenir, mais nous savons que quoi qu’il en soit, Jésus ne nous laissera jamais tomber. Quoi que ce soit qu’Il nous appelle à faire dans cette vie, si nous Le suivons de près, nous Le glorifierons. Peu importe ce qu’il nous demande de faire, sa puissance sera là pour nous aider quand nous en aurons besoin. Pour peu que nous nous tournions vers Lui, nous serons victorieux, et Il sera content de nous.—Maria Fontaine
Les tâches de la foi
« Nous ne perdons pas courage. Et même si notre être extérieur se détériore peu à peu, intérieurement, nous sommes renouvelés de jour en jour. En effet, nos détresses présentes sont passagères et légères par rapport au poids insurpassable de gloire éternelle qu’elles nous préparent. »—2 Corinthiens 4.16–17[8]
Philip Yancey a écrit un jour : « Avant, je croyais que la foi en Christ résolvait les problèmes et rendait la vie plus facile. De plus en plus, je crois que ma foi me complique la vie, d’une manière qui est censée la compliquer. En tant que chrétien, je ne peux pas ne pas me soucier de l’environnement, des sans-abri et de la pauvreté, du racisme et de la persécution religieuse, de l’injustice et de la violence. Dieu ne me donne pas cette option »
Yancey poursuit en citant ce passage familier qu’il explique de la façon suivante : « Jésus nous apporte un réconfort, mais ce réconfort consiste à accepter un nouveau fardeau, qui est son fardeau. Jésus offre une paix qui implique une nouvelle agitation, un repos qui implique de nouvelles tâches. »[9]
De quelles nouvelles tâches parle-t-il ? Jésus les a récapitulées lorsqu’il a résumé ainsi la foi chrétienne : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est le premier commandement et le plus grand. Et voici le deuxième, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »[10]—notre « prochain » étant toute personne que nous sommes en mesure d’aider. Aimer les autres autant que nous nous aimons nous-mêmes ne nous vient pas naturellement, et c’est rarement facile, mais c’est notre appel en tant que chrétiens—Keith Phillips
Publié sur Anchor le 2 juillet 2020. Traduit de l’original par Bruno Corticelli.
Lu par Marcel Minéo. Musique de Jonathan Helper
[1] Traduction Strong du grec.
[2] Philippiens 1.29 S21.
[3] Jean 15.20 BDS.
[4] PVV.
[5] Romains 8.37 BDS.
[6] Cf. Jean 15.20.
[7] 2 Timothée 3.12 BDS.
[8] BDS.
[9] Philip Yancey, Reaching for the Invisible God [La Quête du Dieu Invisible] (Zondervan, 2000), 93–94.
[10] Matthieu 22.37–39 S21.
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