Peu importe la distance
[No Matter How Far]
Par Steve Hearts
J’ai souvent eu l’impression que Jésus était distant ou que je m’étais trop éloigné de Lui pour pouvoir retrouver mon chemin. Mais une nuit j’ai compris clairement que ces deux idées étaient on ne peut plus éloignés de la vérité.
J’avais du mal à m’endormir, alors j’ai décidé d’écouter des passages de la Bible en format audio. J’ai choisi le livre de Jean, mon évangile préféré. Ce fut un véritable rafraichissement, parce que cela faisait un bon moment que je ne l’avais pas entendu en audio ni lu en Braille. L’histoire m’a beaucoup touché :
A la tombée de la nuit, ses disciples redescendirent au bord du lac. Ils montèrent dans un bateau et se dirigèrent vers Capernaüm, sur l’autre rive. Il faisait déjà nuit et Jésus ne les avait pas encore rejoints. Un vent violent se mit à souffler, et le lac était très agité. Les disciples avaient déjà parcouru cinq ou six kilomètres, quand ils virent Jésus marcher sur l’eau et s’approcher de leur bateau. L’épouvante les saisit. Mais Jésus leur dit : —C’est moi, n’ayez pas peur ! Ils voulurent alors le faire monter dans le bateau, mais, au même moment, ils touchèrent terre à l’endroit où ils voulaient aller. – Jean 6.16-21[1]
Je connais cette histoire depuis mon enfance, mais ce soir-là elle prenait une nouvelle tournure, un sens nouveau, comme c’est toujours le cas quand j’étudie la Parole de Dieu et que je demande l’aide et l’inspiration du Saint-Esprit.
J’ai compris que même si Jésus n’était pas physiquement présent avec les disciples quand ils ont commencé la traversée du lac, Il ne les avait pas quitté des yeux un seul instant. Il les avait à l’œil. Je me suis souvent demandé quelle était la distance exacte entre la montagne où se trouvait Jésus et le lac que ses disciples traversaient. Quelle qu’ait pu être cette distance, il est évident que ce n’était pas facteur limitant. Jésus savait exactement où ils étaient, ainsi que les circonstances dans lesquelles ils se trouvaient, et par conséquent Il pouvait être à leurs côtés au moment précis où l’orage a éclaté et où ils avaient besoin qu’Il intervienne.
C’est la même chose pour nous aujourd’hui. Bien que sa présence ne soit pas toujours manifeste et évidente, et qu’Il semble même assez éloigné parfois, cela ne change rien au fait qu’Il est avec nous tout le temps, et qu’Il ne nous perd jamais de vue. Et Il est fidèle à se manifester à nous en personne de diverses façons, dans les moments où Il sait que c’est absolument nécessaire.
J’ai aussi remarqué qu’en Le voyant marcher sur l’eau et s’approcher de leur embarcation, les disciples ont eu très peur. Mais une fois qu’ils se sont rendus compte que c’était Jésus, « Ils voulurent alors le faire monter dans le bateau, mais, au même moment, ils touchèrent terre à l’endroit où ils voulaient aller. C’est comme s’Il avait accompli deux miracles ce jour-là – Il a calmé l’orage et il a abrégé leur traversée du lac.
Pour moi, la barque est symbolique de certaines parties de mon cœur et de ma vie où je ne laisse pas le Seigneur entrer, par crainte ou par orgueil. Mais plus je Lui refuse d’entrer, plus les dégâts sont important dans des domaines de ma vie qui, très souvent, sont déjà malmenés et brisés. Une fois que je Le laisse intervenir, Il remet tout en ordre, et je me sens en sécurité et régénéré – tout comme les disciples se sont sentis lorsqu’ils sont parvenus à destination, sains et saufs – et ma tempête intérieure s’apaise et j’arrive sur le rivage paisible de la foi et de la confiance ne Lui.
Sur le même sujet, je me souviens de l’histoire en Jean 4 où l’officier du roi alla trouver Jésus, et Le supplia de venir guérir son fils, qui était sur le point de mourir. Jésus lui dit simplement : « Ton fils vit. »[2] L’homme choisit de faire entièrement confiance à la parole de Jésus. Il avait la foi que la distance qui séparait Jésus de son fils mourant n’était pas assez grande pour que la merveilleuse puissance de guérison de Dieu ne l’atteigne, et que son fils serait guéri. Et il le fut !
De même, peu importe que la présence de Jésus semble lointaine, ni que je me sois fourvoyé loin de Lui en me laissant emporter par les vagues de la vie. Aucune distance n’est trop grande pour Lui ni aucun orage trop violent pour qu’Il ne puisse le calmer, ni aucune étendue d’eau trop agitée pour qu’Il ne puisse la traverser en marchant sur l’eau.
Tandis que je m’abîmais dans ces réflexions, ma paix intérieure a grandi et je me suis rapidement endormi dans les bras de Jésus – les mêmes bras qui avaient empoigné Pierre lorsqu’il commençait à sombrer en essayant de marcher vers Jésus sur la mer déchainée.[3] Ces mêmes bras qui sont toujours tendus et qui attendent que je m’abandonne en eux, peu importe jusqu’où je m’égare ou je dérive.
Bien que parfois je perde de vue sa présence dans ma vie, il est réconfortant de savoir qu’Il ne me quittera jamais des yeux. Même si parfois je m’égare sur la route de la vie, Il saura toujours où me trouver. Pour l’heure, aussitôt que je ressens une distance s’installer entre Lui et moi, je me remémore simplement ces certitudes, et avant même que j’aie le temps de m’en apercevoir, ce sentiment d’éloignement est remplacé par un sentiment d’intimité avec Lui, et je me rappelle qu’Il ne me laissera ni ne m’abandonnera jamais.[4]
Et comme le dit la chanson de Curtis Chapman :
Son regard est toujours sur moi ;
Ses yeux ne se ferment jamais.
Et peu importe où vous allez,
Vous serez toujours à portée de vue ![5]
Traduit de l’anglais par Jeff de Tahiti et Bruno Corticelli.
[1] BDS.
[2] Cf. versets 46–54.
[3] Cf. Matthieu 14.31.
[4] Cf. Hébreux 13.5.
[5] “Ses yeux” [His Eyes] par Steven Curtis Chapman.
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