Le sel de la terre
Compilation
Vous êtes le sel de la terre. – Matthieu 5:13 SEM.
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Que vos propos soient toujours bienveillants, relevés de sel, avec l’art de répondre à chacun comme il faut. —Colossiens 4:6 TOB.
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Dès les premiers chapitres du récit biblique, la Bible brosse le tableau d’un monde en décomposition et d’une multitude d’êtres humains vivant dans les ténèbres. Être « le sel de la terre » n’a de sens que dans un environnement de décomposition, et être « la lumière du monde » n’a de sens que dans un environnement de ténèbres. La Bible décrit le processus de décomposition comme un état de dégradation avancé. Ce délabrement n’est pas un état futur, bien qu’il ait des implications pour l’avenir. C’est un processus en cours. En 1 Corinthiens 1:18, Paul dit: « Car la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est puissance de Dieu. »[1] Et en 2 Corinthiens 4:3, il précise: « Si notre Évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent. »[2] Il met le verbe périr au présent.
La seule alternative et le seul remède à la décomposition c’est la vie éternelle, et c’est pourquoi Dieu répand du sel dans notre monde périssable. À l’époque biblique, le sel était couramment utilisé comme antiseptique et conservateur pour empêcher les aliments de s’avarier, en particulier dans l’industrie de la pêche. Le poisson était conservé entre des couches de sel pour lui garder une relative fraîcheur, et c’est dans ce contexte que le sel était un élément familier pour les disciples. En fait, Jésus disait à ses disciples: en tant que sel de la terre, vous êtes l’antiseptique et le seul antidote à la putréfaction du monde.
En Jean 17:18, Jésus dit ceci : « Comme Tu M’as envoyé dans le monde, Moi aussi, Je les y envoie. » Nous sommes tous nés dans ce bas monde, mais nous, qui sommes chrétiens, avons été envoyés ici-bas, non pas pour nous isoler, ou pour nous intégrer ou nous fondre dans le monde, mais pour infiltrer le monde avec la lumière du Christ. … C’est sa lumière qui nous irradie et brille en nous, et c’est ce qui nous met de côté pour son œuvre dans ce monde.
Quand l’Esprit du Christ travaille en nous, le processus de dépérissement laisse la place à un processus de vie qui devient de plus en plus vertueux et fécond. Lorsque nous vivons en remplissant notre fonction de « sel de la terre » et de « lumière du monde », nous avons le pouvoir d’influencer les gens ; le but n’étant pas qu’ils soient attirés vers nous, mais que, par notre truchement, Dieu les illumine de sa lumière et capte leur attention. – Charles Price
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Lors d’une réunion, des jeunes gens discutaient du texte : « Vous êtes le sel de la terre. » Plusieurs interprétations furent avancées pour expliquer ce que représentait le sel dans ce verset. « Le sel donne du goût aux aliments », proposa l’un d’eux. « Le sel empêche les aliments de s’avarier », fit remarquer un autre.
Puis, une jeune chrétienne chinoise proposa une interprétation originale, tirée d’une expérience personnelle que les autres n’avaient pas eue : « Le sel donne soif », dit-elle. Et tout à coup, il se fit un silence dans la salle. Chacun se demandait : « Est-ce que j’ai donné à d’autres la soif de connaître Jésus ? » – Auteur inconnu
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Le but d’avoir d’une relation riche et profonde avec Jésus, d’être un modèle de disciple chrétien et de suivre les enseignements de Jésus, de vivre et de travailler en unité avec les autres, a toujours été de pouvoir être « le sel de la terre », de faire partie de cette « lumière du monde, cette ville au sommet d’une colline » qui attire les gens vers le Seigneur, en sorte qu’ils aient, eux aussi, la possibilité de Le connaître et L’aimer, et s’ils le veulent bien, d’aider les autres à en faire de même.[3]
Si nous voulons faire notre travail qui est d’atteindre le monde, il est essentiel de préserver la force et les qualités spirituelles qui permettent cela. Une relation intime et vibrante avec Jésus est une des clés de notre témoignage chrétien et de notre bonheur personnel. Il est donc tout naturel que nous voulions faire tout notre possible pour être sûrs de rester proches du Seigneur et de maintenir une relation étroite avec Lui.—Peter Amsterdam
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C’est assez extraordinaire, quand on pense à la responsabilité que le Seigneur nous a confiée et à la mission dont Il nous a chargés – d’être ses missionnaires, d’être des émissaires de son amour au monde. Il a choisi chacun de nous pour Le représenter auprès des autres, et pour être la manifestation physique de son amour envers eux par le truchement de nos paroles, de nos prières et de nos actes. Quel insigne privilège ! – Maria Fontaine
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Mes missionnaires apprennent à voir la puissance de Dieu à l’œuvre dans leur vie et dans celle des autres. Ils ont beaucoup de compassion pour les pauvres, les indigents, et ceux qui ont soif spirituellement, et Je canalise mon amour par l’intermédiaire de leur compassion et de leur cœur rempli de miséricorde. Leur commisération ouvre les écluses de mon amour, et ils reçoivent mon amour en surabondance. Mon amour s’écoule en vagues gigantesques, par l’intermédiaire d’énormes chenaux qui le déversent sur eux et débordent sur les autres.
Mes missionnaires sont le sel de la terre : Je les saupoudre libéralement sur les nations afin qu’ils puissent répandre la saveur et les arômes de mon amour en tous lieux. Ils sont bénis, et J’aime leur obéissance et leur soumission à ma volonté. Ils apprennent à renoncer aux voies de ce monde. Ils apprennent à abandonner les traditions des hommes, leurs valeurs et leurs buts, pour embrasser les vraies richesses, les valeurs du ciel et la richesse de mon Esprit.
Cette vie est une préparation pour le monde à venir. Ce passage sur la terre est un test, et ceux qui choisissent mes voies recevront une grande récompense dans le monde à venir et pour l’éternité ! – Message de Jésus reçu en prophétie
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Dans notre société, en général, avoir de l’influence indique que l’on a un certain pouvoir sur les autres – un pouvoir qui rejaillit inévitablement sur la personne qui exerce cette influence. Mais pour les [chrétiens], l’influence n’a pas grand-chose à voir avec leur prestige personnel. Leur influence se mesure à l’aune de leurs actions en faveur des autres. Il est clair que leur influence ne leur sert pas à se faire un nom, mais plutôt à remonter le moral de ceux qui n’ont ni nom ni visage, qui n’ont aucune espèce d’influence et dont le monde ignore jusqu’à l’existence : les hommes et les femmes sans-abri, les enfants victimes du trafic humain et de l’exploitation sexuelle. … Le fait d’offrir leur vie de cette manière ouvre la possibilité d’exercer une influence durable dans la vie des personnes qui sont les moins influentes au monde.
Quand Jésus a parlé d’influence dans son sermon sur la montagne, Il a fait la comparaison avec le sel. Le sel n’est pas une épice exotique comme le piment de cayenne ou la noix de muscade. Il est rarement le goût dominant d’un plat. Le sel est tout ce qu’il y a de plus banal. Et pourtant le sel est indispensable. Sans le sel, la nourriture est fade et insipide, mais le sel rehausse le goût des aliments. Sans le sel, les aliments se gâtent et deviennent avariés, car le sel préserve et prolonge leur fraîcheur. Le sel purifie et guérit. Dans certaines recettes de cuisine, le sel sert les autres ingrédients en faisant ressortir et en rehaussant leur parfum et leurs qualités gustatives. Jésus appelle ses disciples à exercer le même type d’influence que celle du sel dans un repas: en restant en retrait, sans se mettre en valeur et s’en essayer d’être original. … L’influence, c’est comme le sel; dans le monde des ingrédients, c’est sans doute un acteur qui agit dans les coulisses et qui passe souvent inaperçu, mais il est rudement efficace lorsqu’il s’agit d’atteindre un résultat tangible et durable. – Margaret Manning[4]
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Dans l’ancien monde, l’influence des chrétiens agissant comme le sel de la terre et la lumière du monde a mis un terme aux infanticides, a contribué à l’abolition de l’esclavage, à la libération des femmes, et à la création d’hôpitaux, d’orphelinats et d’écoles. Durant la période médiévale, le christianisme a préservé la culture classique en copiant des manuscrits, en bâtissant des bibliothèques et en fondant des collèges et des universités. À l’époque moderne, les chrétiens ont été à l’avant-garde du développement des sciences, de la lutte pour la liberté politique et économique, et ils ont, sans conteste, constitué la plus grande source d’inspiration pour l’art, la musique et la littérature. Quel sera le rôle des chrétiens dans le monde d’aujourd’hui ?
Lorsque nous sommes le sel et la lumière incarnés, lorsque le Christ nous habite, nous influençons le monde qui nous entoure d’une manière disproportionnée. … Pour faire la différence, le secret ne consiste pas à mettre en œuvre un programme de grande envergure, mais à adopter ce que certains ont appelé « l’option monastique » – qui se traduit par des actes humbles et délibérés de préservation culturelle. C’est précisément ce qu’accomplit une âme profondément ancrée en Dieu, à l’esprit développé, qui répond à l’appel de Dieu et est enracinée dans une communauté de chrétiens : des petits actes individuels et essentiels de la vie quotidienne qui imitent et reflètent le Christ. – James Emery White
Publié le 3 avril 2014. Traduit de l’original anglais « The Salt of the Earth » par Bruno et Françoise Corticelli.
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