Le message de la croix
[The Message of the Cross]
Une compilation
« Mais maintenant, par votre union avec le Christ, Jésus, vous qui, autrefois, étiez loin, vous êtes devenus proches grâce au sacrifice du Christ. Car nous lui devons notre paix. Il a, en effet, instauré l’unité entre les Juifs et les non-Juifs et abattu le mur qui les séparait … en établissant la paix. Il voulait aussi les réconcilier les uns et les autres avec Dieu et les unir en un seul corps, en supprimant, par sa mort sur la croix, ce qui faisait d’eux des ennemis. »—Éphésiens 2.13–16
C’est la mort de Jésus sur la croix, l’effusion de son sang, qui nous purifie du péché et nous permet de nous réconcilier avec Dieu. Généralement, la réconciliation signifie la fin de l’hostilité entre deux personnes qui se sont querellées. Réconcilier c’est remettre d’accord ceux qui étaient brouillés ou qui étaient ennemis. Le péché sépare l’humanité de Dieu, mais la mort de Jésus a supprimé la séparation et transformé notre relation avec Dieu. « En effet, Dieu a voulu que toute sa plénitude habite en lui. Il a voulu par Christ tout réconcilier avec lui-même, aussi bien ce qui est sur la terre que ce qui est dans le ciel, en faisant la paix à travers lui, par son sang versé sur la croix. »[1]
L’acte de réconciliation entre Dieu et nous est l’œuvre de Dieu, pas la nôtre. Dans son grand amour et sa grande miséricorde, il nous a réconciliés avec lui. Bien qu’il s’agisse d’un cadeau offert gracieusement, il a coûté très cher à celui qui l’a offert. Il a donné son Fils qui est mort d’une mort cruelle sur la croix pour prendre les péchés du monde comme si c’était les siens, et qui a souffert de la séparation avec Dieu à notre place.
La mort de Jésus fut un sacrifice par procuration pour nous. Son sang a été versé pour notre salut. Il a payé le prix de notre rançon pour que nous puissions être libérés et, par cet acte, il nous a réconciliés avec Dieu. Nous avons été rachetés par le sacrifice de Dieu dans la mort de Jésus. Il a pris la punition de nos péchés sur la croix. Mais quel prix Jésus a-t-il payé lorsqu’il a porté nos péchés et pris notre punition ?
Le Christ a payé le prix fort en allant sur la croix. Il a payé le prix et subi le châtiment du péché pour chacun de nous. Sa douleur et son agonie nous ont procuré le pardon des péchés, l’exemption de la sanction du péché et la réconciliation avec Dieu. C’est le plus grand cadeau qui soit, le don gratuit de la vie éternelle. Et parce que nous sommes les bénéficiaires de ce don—gratuit pour nous, mais extrêmement coûteux pour le Christ –Dieu nous demande d’être des ambassadeurs du Christ et de porter son message de réconciliation aux autres en les implorant de se réconcilier avec Dieu.
« Tout cela est l’œuvre de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par le Christ et qui nous a confié le ministère de la réconciliation. En effet, Dieu était en Christ, réconciliant les hommes avec lui-même, sans tenir compte de leurs fautes, et il a fait de nous les dépositaires du message de la réconciliation. Nous faisons donc fonction d’ambassadeurs au nom du Christ, comme si Dieu adressait par nous cette invitation aux hommes : « C’est au nom du Christ que nous vous en supplions : soyez réconciliés avec Dieu. »[2]—Peter Amsterdam
Nous plaçons notre fierté dans la croix
« En ce qui me concerne, je ne veux à aucun prix placer ma fierté ailleurs que dans la mort de notre Seigneur Jésus-Christ sur la croix. Par elle, en effet, le monde du péché a été crucifié pour moi, de même que moi je l’ai été pour ce monde. »—Galates 6.14
En résumé, Paul dit que le cœur de votre religion c’est ce dont vous tirez fierté. Pour quelle raison pensez-vous avoir une bonne relation avec Dieu ? Si [vous croyez que] la croix n’est qu’une aide supplémentaire, mais que vous [estimez] devoir parfaire votre salut par des bonnes œuvres, alors ce sont vraiment vos œuvres qui déterminent si vous irez au ciel ou pas. Et dans ce cas, vous « vous glorifiez dans votre chair »[3], vous tiriez fierté de vos œuvres.
Mais si vous avez bien compris l’évangile, vous « placerez votre fierté » exclusivement et uniquement dans la croix. Notre identité, l’image que nous avons de nous-mêmes, se fonde sur ce qui nous procure un sentiment de dignité et d’importance—sur ce dont nous tirons fierté. L’évangile nous amène à placer notre fierté dans la croix de Jésus. Cela signifie que notre identité en Jésus est confiante et ferme –nous en sommes fiers—mais avec une humilité qui repose sur un sens aigu de nos faiblesses et de nos carences.
L’Évangile peut donc se résumer en une seule phrase remarquable : « En ce qui me concerne, jamais je ne tirerai fierté d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ. Par elle le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde. »[4] Je suis sauvé uniquement et entièrement grâce à l’œuvre du Christ, pas par les miennes. Il m’a réservé une place au ciel, qu’il m’a donnée gratuitement. Je ne tire jamais aucune « fierté » –je ne m’accorde aucun mérite pour mon statut auprès de Dieu—« si ce n’est que dans la croix » ; désormais, je me vante ou je tire fierté de ce que le Christ a fait. Se vanter de quelque chose, c’est exulter d’allégresse et avoir une grande confiance en cette chose. Le fait de savoir que l’on est sauvé uniquement par l’œuvre du Christ procure une joyeuse confiance « fière » et pleine de joie ; ce n’est pas la confiance en soi, mais la confiance qu’on a placée en Christ.
Et si je tire vraiment fierté du Christ, et uniquement de lui, ma vie va subir une extraordinaire métamorphose. Je ne veux plus rien avoir à faire avec le monde, le monde est mort pour moi. ... Paul dit aux chrétiens que désormais plus rien dans le monde n’a un quelconque pouvoir sur eux. Remarquez qu’il ne dit pas que le monde est mort, mais qu’il est mort pour lui. L’évangile détruit le pouvoir du monde. Pourquoi ? Comme pour ma justice ou mon salut, s’il n’y a rien dans le monde dont je tire fierté, alors il n’y a rien dans le monde qui puisse me contrôler—rien que je doive absolument avoir ….
À cause de l’Évangile du Christ crucifié, dit Paul, je ne me sens pas inférieur à qui que ce soit, ni intimidé par qui que ce soit—la circoncision n’a aucune importance. Et à cause de l’Évangile, je ne me sens pas supérieur à qui que ce soit, ni méprisant envers qui que ce soit—l’incirconcision n’a aucune importance. Tout ce qui compte, c’est que, par le Christ crucifié, nous devenons une « nouvelle créature ».[5] L’Évangile change mon avenir en me donnant une place dans la nouvelle et sublime création du Christ. Et l’Évangile change mon présent en me donnant une toute nouvelle image de moi-même et en me permettant d’avoir des rapports entièrement nouveaux avec tout le monde.—Timothy Keller
Le scandale de la croix
« Car ce n’est pas pour baptiser que le Christ m’a envoyé, c’est pour proclamer la Bonne Nouvelle. Et cela, sans recourir aux arguments de la sagesse humaine, afin de ne pas vider de son sens la mort du Christ sur la croix. »—1 Corinthiens 1.17[6]
Premièrement, la croix est un scandale en raison du type de personnes qui étaient crucifiées—il s’agissait des pires criminels de la société romaine. Le fait que le Dieu de l’univers puisse avoir quelque chose à voir avec un tel châtiment était scandaleux. L’image d’un homme crucifié représentait la faiblesse, la honte et le déshonneur. La crucifixion du Christ était à la fois une pierre d’achoppement pour les Juifs et une absurdité pour les païens.[7]
Deuxièmement, la croix est un scandale parce qu’elle est révélatrice de notre propre condition spirituelle. La croix est humiliante pour nous, en tant qu’êtres humains, parce qu’elle montre que nous ne pouvons absolument rien faire pour mériter la faveur de Dieu. La Bible nous dit que même nos bonnes œuvres sont comme des linges souillés[8], ce qui révèle également que la nature humaine n’est pas bonne, mais pécheresse. Cela fait de la croix, de l’Évangile, un scandale, car malgré tous nos efforts, nous échouons toujours et nous sommes perdus. Il a fallu que Jésus meure sur la croix pour que nous puissions être justifiés devant Dieu. Donc, sans la croix, nous sommes impuissants et perdus dans le péché.
Troisièmement, la croix est un scandale parce que son message est exclusif. La croix proclame que seule la mort de Jésus sur la croix nous permet d’être justifiés devant Dieu. Il n’existe aucun autre moyen d’être pardonné, alors cessez de vouloir afficher votre propre justice (vos linges souillés). C’est scandaleux pour l’humanité ... d’affirmer que Jésus est la seule voie de salut et le seul moyen de restaurer notre relation avec Dieu. ...
Sans la croix, nous perdrions une part essentielle du message du salut que nous proclamons. Le scandale, comme le déclare Paul en Galates 5.11, est voué à durer éternellement ; parce que le message de la croix est un scandale pour tous les hommes partout dans le monde et à toutes les époques. Et jusqu’à ce que le Christ lui-même revienne et que tous les yeux soient bien ouverts, il continuera d’être un scandale pour ceux qui périssent.—Matthew Boyd[9]
Au cœur du message de l’Évangile
« En effet, le message de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, il est la puissance de Dieu. »—1 Corinthiens 1.18[10]
Dès le début, dès que la bonne nouvelle a commencé à être annoncée, le message de la croix a été rejeté comme une folie ou une absurdité. Dans ce passage de la première épitre aux Corinthiens, le scandale de la croix est mentionné plusieurs fois : « En effet, le message de la croix est une folie pour ceux qui périssent » et « Nous, nous prêchons un Christ mis en croix. Les Juifs crient au scandale. Les Grecs, à l’absurdité. »[11]
Paul disait que la croix était un scandale à la fois pour les Juifs et pour les païens (les non-Juifs).
Pour commencer, l’idée même d’un « Messie crucifié » était tout simplement absurde pour les Juifs. Toute leur attente concernant le Messie était qu’il vienne écraser les païens. ... Les Juifs rejetaient la croix parce que ce n’était pas du tout ce qu’ils attendaient du Messie. Quant aux non-Juifs, comme les Romains, ils trouvaient eux aussi que c’était complètement absurde. Je vous laisse imaginer la réaction de la plupart des Romains. Rome vénérait la puissance. Rome était la puissance ! Les Romains servaient le dieu de la guerre. Leur annoncer la bonne nouvelle d’un homme dont ils occupaient le pays et qu’ils avaient cloué en croix était complètement insensé. ...
Bien que la croix soit « une absurdité » aux yeux du monde, Paul affirme que le point central du message chrétien c’est la croix de Jésus. En 1 Corinthiens 1.23, il dit : « Nous prêchons un Christ mis en croix. » Et au verset 18, il appelle l’Évangile « le message de la croix. »
La chose essentielle à ne pas manquer dans ce passage est que la croix est tellement identifiée à l’Évangile que Paul appelle le message chrétien « le message de la croix. » La croix est au centre du christianisme. Elle est le cœur de l’Évangile. Le christianisme se résume à ce que Jésus a fait sur la croix. C’est « le message de la croix. »
Ce n’est pas le message qui déclare que tout le monde peut être guéri physiquement ; ce n’est pas le message qui explique comment votre entreprise peut devenir florissante ; ce n’est pas le message qui vous dit « profitez bien de la vie ici-bas » ; ce n’est pas le message qui vous dit comment vous pouvez parler en langues ; ce n’est pas le message du changement social ; ce n’est pas le message du rêve américain. C’est « le message de la croix » : Jésus-Christ est venu mourir sur la croix pour payer pour nos péchés. C’est le message central du christianisme. « Tout revient à la croix! »
Vous ne pouvez pas faire abstraction du message de la croix sans mettre le christianisme en péril mortel. En fait, sans la croix, vous n’avez plus du tout de christianisme. ... Du fait que la croix est une « absurdité » et une « pierre d’achoppement » pour beaucoup de gens, certains ont essayé « d’arrondir les angles » du message en supprimant cette partie—mais on ne peut pas le faire sans détruire le message. Sans la croix, ce n’est plus du tout le christianisme. ... La seule chose qui peut sauver qui que ce soit, c’est le message de la croix de Jésus-Christ.—Shawn Thomas[12]
Publié sur Anchor le 30 mars 2021. Traduit de l’original par Bruno Corticelli.
Lu par Marcel Minéo. Musique de Jonathan Helper
[1] Colossiens 1.19–20.
[2] 2 Corinthiens 5.18–20.
[3] Galates 6.13.
[4] Galates 6.14 S21.
[5] Galates 6.15.
[6] BDS.
[7] 1 Corinthiens 1.23
[8] Esaïe 64.6.
[9] http://www.matthewboyd.net/2012/08/why-is-cross-offensive.html. [Pourquoi la croix est-elle une cause de scandale]
[10] S21.
[11] 1 Corinthiens 1.18, 23.
[12] https://shawnethomas.com/2015/07/27/the-message-of-the-cross-i-cor-118-24-sermon. [sermon sur le message de la croix 1 cor. 1.18-24]
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