Le Dieu qui me voit
[The God Who Sees Me]
Une compilation
« Elle appela l’Éternel qui lui avait parlé du nom de Atta-El-Roï (C’est toi le Dieu qui me voit). Car Agar se demanda : ‘Ai-je réellement vu ici même le Dieu qui me voit ?’ » (Genèse 16.13 SEM)
Il y a parfois des moments dans la vie où nous avons l’impression d’avoir été oubliés de tous dans ce monde, mais nous pouvons trouver du réconfort en sachant que nous avons un Dieu qui nous voit.
C’était le cas d’Agar dont l’histoire nous est parvenue dans l’Ancien Testament, une femme déplacée de son pays d’origine pour travailler comme servante. Dans sa détresse, elle s’enfuit de la maison d’Abram et de Saraï, où son corps avait servi de mère porteuse pour leur donner une descendance.
Alors qu’Agar pensait que ce monde n’avait plus rien de bon à lui offrir, la Bible nous dit qu’un ange du Seigneur la retrouva dans le désert près d’une source d’eau et la réconforta. L’ange lui dit : « Retourne auprès de ta maîtresse et humilie-toi devant elle … Je te donnerai de très nombreux descendants ; ils seront si nombreux qu’on ne pourra pas les compter » (Genèse 16.9–10 SEM.)
Dieu connait nos pensées les plus secrètes et comprend que nous avons tous un besoin fondamental d’être vus et reconnus. Comme Agar, lorsque nous voyons avec les yeux de la foi, nous rencontrons un Dieu qui nous voit à chaque instant de chaque jour. Dieu veille sur ce qu’Il a créé, et lorsque nous avons l’assurance que nous sommes sous le regard aimant de notre Père céleste, cela change notre façon de voir les choses du tout au tout. Nous avons tous besoin d’un petit rappel que Dieu nous voit.
C’est pourquoi la source d’eau où Agar rencontra l’ange entre Kadesh et Bered s’appelle « Beër Lakhaï Roï », ce qui signifie « le puits du Vivant qui me voit ». Le nom que nous choisissons de donner à Dieu est tout aussi révélateur de nos besoins que du caractère de Dieu. C’est notre besoin qui nous force à connaître Dieu de la manière la plus profonde qui soit. C’est ce qu’Agar a découvert dans le désert : Dieu me voit. Il connaît mon nom. Il sait qui je suis. Agar a maintenant rencontré un Dieu intime et personnel qui a de la compassion pour elle.
Même dans la nuit la plus sombre de notre âme, nous ne sommes pas seuls pour affronter les problèmes que nous rencontrons. Comme Agar, nous pouvons trouver du réconfort et du repos parce que nous avons un Dieu qui nous voit —Brett McBride
Ce qu’Agar m’a enseigné
J’avais une vague notion de l’identité d’Agar pour avoir lu diverses Bibles illustrées dans mon enfance. Mais cette année-là, après avoir décidé de lire la Bible du début jusqu’à la fin, j’ai tiré de son histoire de nouveaux éclairages sur l’amour que Dieu porte à chacun de nous individuellement.
Agar était la servante égyptienne de Saraï, la femme d’Abram. Elle apparaît d’abord comme un personnage secondaire dans l’histoire d’Abram et des alliances que Dieu conclut avec lui. Dieu a promis à Abram une descendance aussi nombreuse que les étoiles mais Saraï, qui n’est toujours pas enceinte et qui s’impatiente de ne pas voir la promesse de Dieu s’accomplir, demande à Abram de coucher avec sa servante Agar.
Abram accepte et bientôt Agar attend un enfant. Lorsqu’elle découvre qu’elle est enceinte d’Abram, peut-être commence-t-elle à se dire que sa situation s’améliore. Peut-être espère-t-elle trouver là le moyen de se définir parmi ce peuple étranger. Peut-être commence-t-elle à s’enfler d’orgueil, car la Bible nous dit qu’alors « elle se mit à mépriser sa maîtresse » (Genèse 16.3–4 SEM).
Saraï se plaint à Abram qui lui répond qu’Agar est en son pouvoir et qu’elle peut agir envers elle comme bon lui semble. Quoi que Saraï ait décidé de faire, Agar, qui est enceinte, décide de s’enfuir dans le désert où nous la retrouvons ensuite assise près d’une source d’eau, en train d’étancher sa soif. (Genèse 16.5–7.)
Voici le passage de l’histoire que j’aime particulièrement : Dieu envoie un ange pour retrouver cette jeune fugueuse et la convaincre de rentrer au camp d’Abram. Voilà une jeune fille qui avait probablement l’impression de n’être personne aux yeux des autres, qui se sentait probablement indésirable et mal-aimée ; une jeune fille avec son ego, ses fautes et ses échecs ; une jeune fille qui était égyptienne et non pas hébraïque, qui s’accrochait peut-être encore à ses anciennes traditions et croyait aux dieux égyptiens ; une jeune fille qui avait méprisé sa maîtresse et qui ne méritait pas de pitié ; une jeune fille qui fera sans aucun doute encore d’autres bêtises à l’avenir.
C’est ici, dans le désert, dans les affres de son péché et de son désespoir, que Dieu apparaît à Agar, parce que sous les couches de circonstances, de choix, de fautes et d’échecs, bat le cœur de la créature à laquelle Dieu a insufflé la vie. C’est ce que Dieu voit et qu’Il entreprend de sauver en envoyant un ange au secours de cette jeune fille dont l’existence a commencé dans son imagination et dont Il a consigné l’histoire dans son livre.
Cette extraordinaire rencontre avec un ange dans ce lieu désertique suffit à encourager Agar à rentrer chez elle. Mais avant de rentrer chez elle, elle donne un nom à ce Dieu qui l’a cherchée et lui a parlé. Elle L’appelle « Le Dieu qui me voit » (Genèse 16.13 SEM.)
Nous passons tous par des moments où nous nous sentons indignes d’être vus par Dieu. Or, c’est lorsque vous vous sentez le moins digne d’être aimé mais que Dieu intervient néanmoins en votre faveur et vous dit que vous avez toujours de la valeur, que vous êtes transformé. Et c’est ce que Dieu a fait pour Agar ce jour-là. Il lui a montré qu’Il se souciait d’elle, qu’Il veillait sur elle et qu’Il avait tracé le plan de sa vie. C’est la puissance d’être vu par Dieu. C’est cette puissance qui a donné à Agar la force intérieure de retourner dans une situation qu’elle jugeait pourtant insupportable quelques jours auparavant.
Il y a tant de choses qui me plaisent beaucoup dans cette histoire, mais j’en retiendrai trois :
Premièrement, il n’y a pas de personnages mineurs aux yeux de Dieu. Le récit biblique a peut-être condensé l’histoire d’Agar en la racontant en un ou deux chapitres et l’a traitée principalement comme un personnage secondaire dans l’histoire principale de la vie d’Abram et de Saraï. Mais Dieu avait un livre qui portait son nom et dans lequel elle jouait le rôle principal—l’histoire de sa vie. Et c’est vrai pour tous ceux qui ont l’impression d’être un personnage mineur dans l’histoire de quelqu’un d’autre.
Deuxièmement, Dieu est au courant des moments les plus pénibles et les plus démoralisants de votre vie, mais Il croit toujours en vous. Cette connaissance a donné à Agar suffisamment de force pour retourner dans la situation difficile où Dieu l’avait placée. Où que vous soyez en ce moment, quel que soit votre état spirituel ou physique, vous avez un Dieu qui vous voit et qui croit en vous.
Troisièmement, j’aime le fait que Dieu soit allé chercher Agar lorsqu’elle s’est enfuie. Dieu sait exactement où vous en êtes émotionnellement et physiquement – géographiquement aussi – et rien ni personne ne pourra vous séparer de son amour. Il vous poursuivra, vous trouvera et vous remettra d’aplomb.
L’histoire d’Agar a une certaine pertinence pour nous aujourd’hui. Quelle que soit votre situation ou votre condition actuelle et indépendamment de ce que vous ressentez, vous avez un Dieu qui vous voit, et rien ni personne ici-bas—pas même vos échecs—ne peut vous séparer d’un tel Dieu. Comme le disait Paul : « Oui, j’en ai l’absolue certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l’avenir, ni les puissances, ni ce qui est en haut ni ce qui est en bas, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous arracher à l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 8:38–39 SEM.)—Roald Watterson
Dieu connait votre nom
Chaque fois qu’Agar revenait dans la conversation entre Saraï et Abram, elle était simplement appelée « ma servante » ou « ta servante » (Genèse 16.2, 5-6) .... Je ne peux qu’imaginer à quel point cela devait être démoralisant pour Agar.
Mais lorsque Dieu a trouvé Agar près de la source d’eau, le premier mot qu’Il a prononcé était « Agar » (Genèse 16.8). Jusque-là, le récit ne nous dit pas si Agar savait qui était Dieu, mais Lui, Il savait certainement qui elle était. D’ailleurs Il connaissait son nom et lui a témoigné du respect en l’appelant par son nom.
Il en va de même pour vous. Dieu connait votre nom. Vous êtes son enfant bien-aimé, Il connait chacune des « ses brebis » et les appelle par leur nom (Jean 10.3). Non seulement Il connait votre nom, mais votre nom est « gravé » dans le creux de sa main (Esaïe 49:16.) Le fait d’être gravé à une implication plus profonde que le simple fait d’être écrit. Être gravé signifie être « taillé, sculpté » dans la paume de Dieu, ce qui implique la permanence, quelque chose qui ne peut être effacé. De plus, si vous êtes en Christ, ... alors votre nom est immortalisé pour l’éternité, parce qu’il est écrit dans le Livre de Vie. En tant que croyant né de nouveau, votre précieux nom est désormais éternel !
Stephen Altrogge a écrit : « Jésus nous connaît parfaitement. ... Il nous connaît jusque dans nos moindres recoins. Il nous connaît mieux que nous ne nous connaissons nous-mêmes. Il connaît aussi la souffrance à un niveau intense et très personnel. ... Il vient à nous dans notre état d’abattement et déverse sa grâce sur nous ».
J’aime le fait qu’El Roï [Dieu] soit venu vers Agar. Il l’a cherchée et est arrivé au moment où elle était à bout de forces. À ce moment-là, elle avait besoin d’être rassurée qu’elle était vue, qu’elle était aimée et non pas oubliée, et qu’on prendrait soin d’elle et de l’enfant qu’elle portait (un fils que Dieu nomma personnellement ; encore une autre bénédiction spéciale que Dieu accorda à Agar). Dieu, « le Père plein de compassion et le Dieu de tout réconfort » (2 Corinthiens 1.3 S21) a apaisé les inquiétudes d’Agar et a secouru son cœur blessé et fatigué. Comme Il l’a promis à Agar, Dieu vous promet aussi qu’Il « ne vous délaissera pas et ne vous abandonnera pas » (Deutéronome 31.6 SEM) Ce sont dans les moments où vous en avez le plus besoin qu’Il déverse sur vous sa grâce et sa miséricorde. (Hébreux 4:14–16.)
Il sait exactement dans quelle situation vous vous trouvez, car, pour reprendre les mots d’Agar : « Elle appela l’Éternel qui lui avait parlé du nom de Atta-El-Roï (C’est toi le Dieu qui me voit) » (Genèse 16.13 SEM).—Denise Kohlmeyer[1]
Publié sur Anchor le 8 juin 2021. Traduit de l’original par Bruno Corticelli.
Lu par Marcel Minéo. Musique de Michael Dooley.
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