L’autre terme de l’équation
Par Peter Amsterdam
S’il est vrai que Jésus nous a commandé clairement de pardonner, Il nous a dit tout aussi clairement d’éviter de commettre des actes qui mettent les autres dans l’obligation de nous pardonner. Le fait que le commandement de Jésus oblige votre frère ou votre sœur à vous pardonner ne vous autorise pas à leur faire du mal intentionnellement. Vous êtes toujours responsable de vos paroles et de vos actes devant Dieu.
Comme à l’accoutumée, Jésus énonce ce principe en termes à la fois succincts et puissants : Faites pour les autres exactement ce que vous voulez qu’ils fassent pour vous.[1] Une autre version de la Bible rend ce verset par : Traitez les gens de la même façon que vous voudriez qu’ils vous traitent.[2] L’Évangile de Matthieu l’exprime comme ceci : Faites pour les autres tout ce que vous voudriez qu’ils fassent pour vous, car c’est là tout l’enseignement de la Loi et des prophètes.[3]
Si vous essayez de prendre une décision et que vous ne savez pas si elle soit bonne ou mauvaise d’un point de vue moral, posez-vous la question suivante : « Est-ce que je voudrais que quelqu’un me fasse ce que je suis sur le point de faire à cette personne ? » Si la réponse est non, alors vous saurez qu’il est préférable que vous vous absteniez de le faire.
En revanche, si vous vous mettez à la place de la personne envers laquelle vous envisagez d’agir de cette façon et que vous pensez que cela vous ferait plaisir, cela peut indiquer qu’en agissant ainsi vous êtes sur la bonne voie. Si vous êtes content de savoir que l’on dit de vous ce que vous allez dire de quelqu’un d’autre, si vous êtes prêt à accepter pour vous-même l’arrangement financier que vous proposez à votre frère, dans ce cas n’hésitez pas : allez-y ! Mais si, en votre for intérieur, vous savez que ce que vous êtes sur le point de faire à quelqu’un le lèsera, et que vous n’aimeriez pas que l’on vous traite de cette façon, alors, vous pouvez être certain que vous êtes en train de pécher contre votre frère.
Les injonctions bibliques qui nous commandent de traiter les autres de la façon dont nous aimerions être traités et d’aimer notre prochain comme nous-mêmes, ne sont pas de simples banalités ou de bons conseils d’entraide. C’est le défi que Dieu nous demande de relever individuellement ; c’est le critère à l’aune duquel nous devrions évaluer nos actes. Ce sont les directives que Dieu nous adresse, et nous ferions bien de les considérer comme les critères qu’Il emploie pour juger nos actes et nos actions. Il ne s’agit pas d’une formule compliquée qui demande toute une vie d’études pour qu’on puisse la comprendre ; c’est un principe tellement simple que même un petit enfant peut le comprendre. Si vous ne voulez pas qu’on vous fasse cela, ne le faites pas aux autres.
La Bible peut parfois paraître complexe, avec ses nombreux niveaux de compréhension. Elle renferme les pensées profondes de Dieu ; elle recèle des trésors anciens et nouveaux. Et pourtant, Jésus a énoncé succinctement le cœur de son message dans des termes facilement compréhensibles pour tout le monde : « tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée ; et tu aimeras ton prochain comme toi–même. » Ces commandements accomplissent la Loi et les Prophètes, c’est-à-dire qu’ils sont l’aboutissement de tout ce qui est contenu dans l’Ancien Testament.
En effet, toute la loi est accomplie dans cette seule parole: « Tu aimeras ton prochain comme toi–même.»[4]
C’est accompli quand nous le faisons. Ce ne sont pas de belles illustrations littéraires ou de délicates pensées ; ces paroles expriment des principes qui sont faits pour être appliqués. Il s’agit, lorsque vous avez le choix entre vous comporter d’une manière blessante ou faire preuve d’amour, de choisir la voie de l’amour, même si vous devez en souffrir. Ces profonds préceptes que Jésus nous a donnés sont faits pour que nous les appliquions. Ce sont les principes directeurs et les critères qui devraient nous guider lorsque nous prenons une décision et que nous évaluons les décisions qui sont prises.
Il faut s’attendre à des conséquences, positives ou négatives, suivant que l’on applique ou pas ces principes. Nous récoltons ce que nous semons. Si nous semons de l’amour, nous récolterons de l’amour ; si nous semons de la bonté et de la gentillesse, nous récolterons la même chose.
L’inverse est tout aussi vrai, comme l’exprime ce passage du livre de Job:
Pour ma part, voici ce que j’ai vu: ceux qui labourent l’injustice et qui sèment le malheur en récoltent les fruits.[5]
Il existe un rapport direct entre nos actes – la façon dont nous traitons les autres – et les conséquences de ces actes. Le principe selon lequel nous récoltons ce que nous semons est une loi qui peut profondément affecter notre vie. La façon dont nous traitons les autres aura un impact positif ou négatif sur notre histoire personnelle. Par conséquent, le principe selon lequel nous devrions traiter les autres comme nous voudrions qu’ils nous traitent, revêt une importance capitale, et il serait judicieux que nous l’appliquions dans notre vie de tous les jours.
Première publication : mars 2011. Extraits réédités sur Anchor le 5 mai 2014. Traduit de l’original anglais « The Other Side of the Equation », par Bruno et Françoise Corticelli.
Copyright © 2014 The Family International.
[1] Luc 6:31 BFC.
[2] Luc 6:31 traduction libre de la version NASB
[3] Matthieu 7:12 SEM.
[4] Galates 5:14 SEG21.
[5] Job 4:8 NASB.
Articles récents
- Invitation au grand banquet
- Marcher dans l’amour du Christ
- Des paroles et des actes de bonté et d’appréciation
- L’homme riche et Lazare
- L’avenir tel que le prédit la Bible
- La Grâce à l’heure de l’affliction
- Être content dans les privations comme dans l’abondance
- Le retour du Fils de l’homme
- Le pharisien et le collecteur d’impôts
- Renoncez à la colère (Psaume 37.8)