La grâce contre la loi
[Grace versus Law]
Compilation
[L’apôtre Paul] nous dit clairement en 1 Corinthiens 15.1-4 : « Je vous rappelle la Bonne Nouvelle que … le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Écritures ; Il a été mis au tombeau, Il est ressuscité le troisième jour, comme l'avaient annoncé les Écritures »…
L’évangile est la merveilleuse histoire de Dieu sur son Fils bien-aimé. C’est un message de grâce qui se reçoit dans la foi. Ce n’est pas un livre de lois auxquelles il faut obéir, ni de bons conseils à suivre. Ce n’est pas un catalogue d’observances rituelles ni un appel à la soumission à certaines règles. Il n’énonce pas les affirmations de quelque organisation religieuse humaine que ce soit, aussi respectable soit-elle, ni n’exhorte les hommes à rechercher des expériences, aussi remarquables qu’elles puissent être, bien qu’une merveilleuse expérience accompagne son acceptation. Il affirme simplement que le Christ a été crucifié et qu’Il est ressuscité comme Sauveur de tous ceux qui croient en Lui…
Quand les modernistes usent de termes éloquents et de phrases mielleuses pour parler du salut par le caractère, du salut par l’altruisme, du salut par la culture éthique, ils proclament un autre évangile, car si le caractère d’un homme pouvait le sauver, le Christ n’aurait pas eu besoin de mourir. Si l’altruisme avait pu ouvrir le ciel aux pécheurs, le Seigneur Jésus nous en aurait certainement parlé ; si la culture éthique pouvait préserver de la colère de Dieu, quelle place Gethsémané, le Calvaire, et la tombe vide ont-ils dans la divine économie ? – Harry Ironside.[1]
*
D’une vie que je n’ai pas vécue,
D’une une mort que je n’ai pas connue,
De la vie et de la mort d’un Autre,
Je fais dépendre toute mon éternité.
Nul ne sera confus qui a mis sa confiance en Lui.
—Horatius Bonar[2]
La justice de Dieu
La controverse religieuse la plus vive que le monde ait connue est celle qui oppose depuis toujours les religions du type « c’est à toi-même de te sauver » à celles qui préconisent le « Dieu seul peut te sauver ». De tout temps, l’homme a essayé de se sauver lui-même, avec le moins d’aide possible de la part de Dieu. De cette manière, il n’avait pas besoin de remercier Dieu outre mesure et il pouvait s’attribuer la plus grande part du mérite, et n’en faire qu’à sa tête.
Le premier meurtre fut commis par un tenant de ce type de religion, Caïn, qui tua son frère Abel, un homme qui se confiait en Dieu. Ce meurtre marqua le début de la persécution de la véritable église par la fausse église. Caïn était religieux, et même très religieux. Il faisait de gros efforts pour gagner son salut à sa façon, en offrant à Dieu des sacrifices et en prétendant L’adorer. Il faisait de son mieux pour demander à Dieu de l’aider à mériter son propre salut. Il faisait peut-être de son mieux, mais ce n’était pas suffisant!
Car sa méthode n’était pas celle de Dieu. C’était celle de toutes les fausses religions. Elles dépendent toutes de leur propre rectitude morale et de leurs efforts personnels. La plupart, prétendant adorer Dieu, recherchent auprès de Lui le petit coup de pouce dont ils ont besoin. Malheureusement, du fait même qu’ils travaillent si dur à obtenir leur salut, ils s’imaginent le mériter — avec ou sans l’aide de Dieu — et sont profondément offensés si Celui-ci n’a pas l’air d’apprécier leur mérite. Ils protestent: « Regarde tout ce que j’ai fait pour Toi, Dieu! Tu devrais me décerner une médaille! Je mérite d’être sauvé! Si quelqu’un mérite d’être sauvé, c’est bien moi! Si quelqu’un peut prétendre au Ciel, c’est bien moi! »
À l’opposé, Abel se contenta de faire ce que Dieu Lui demandait, « et a offert à Dieu un sacrifice meilleur que celui de Caïn »[3], le sacrifice d’une foi pure dans la Parole de Dieu – le sacrifice du sang d’un agneau symbolisant le salut grâce au sang versé par le Christ. Ce faisant, Abel montrait que c’était à Dieu seul qu’il s’en remettait pour son salut. Il savait qu’il ne pouvait compter que sur la justice de Dieu, il ne pouvait se targuer d’être juste et ne devait son salut qu’à Dieu.
C’est ainsi qu’a commencé la lutte sans merci entre l’orgueil et l’humilité, entre les bigots attachés à la loi et les pécheurs sauvés par la grâce ; cette guerre qui fait rage depuis l’aube des temps entre la Babylone charnelle et la Jérusalem spirituelle, entre la chair et l’Esprit, entre les œuvres et la foi, entre la loi et la grâce, entre l’égo des hommes et Dieu.
Cet antagonisme a donné lieu à de graves malentendus et à quelques-unes des pires interprétations de la Bible. Depuis tout ce temps, les hommes ont essayé de se sauver tout seuls, autant que possible sans Dieu, et sont allés jusqu’à pervertir le sens des Écritures pour faire croire que c’était possible!
La plus grande dispute qui a divisé les premiers chrétiens était de savoir s’il suffisait de croire pour être sauvé ou s’il fallait en plus observer la loi mosaïque. Les chrétiens d’origine juive ne pouvaient s’empêcher de penser que les juifs avaient une longueur d’avance sur les chrétiens non-juifs. « Nous croyons que Jésus est le Messie, bien sûr », disaient-ils, « mais nous devons quand même L’aider à nous sauver en obéissant à l’ancienne loi. » Ce mélange exécrable d’œuvres et de grâce écœurait tellement Paul qu’il engueula publiquement Pierre à ce sujet et qu’il s’employa à combattre cette fausse doctrine pendant des années, dans une épître après l’autre.
Or, « À bien des reprises et de bien des manières, Dieu a parlé autrefois à nos ancêtres par les prophètes. Et maintenant, dans ces jours qui sont les derniers, c'est par son Fils qu'Il nous a parlé. »[4] Et quand Jésus est venu, Il a dit à la Samaritaine qu’Il a rencontrée près du puits : « l'heure vient où il ne sera plus question de cette montagne ni de Jérusalem pour adorer le Père. …Mais l'heure vient, et elle est déjà là, où les vrais adorateurs adoreront le Père par l'Esprit et en vérité ; car le Père recherche des hommes qui L'adorent ainsi. Dieu est Esprit et il faut que ceux qui L'adorent L'adorent par l'Esprit et en vérité. »[5] Et c’est l’ère spirituelle dans laquelle nous vivons maintenant dans le Seigneur. —David Brandt Berg
Le don gratuit de Dieu.
Nous avons ajouté beaucoup de choses à la simple foi comme condition du salut. Nous avons exigé que tous les péchés soient éradiqués comme condition au salut. Ceci n’est pas du tout l’évangile de la grâce. Le péché doit être abandonné après que le Christ nous a reçus et nous a donné son pouvoir de renoncer au péché. Nous avons exigé qu’il fallait promettre d’obéir au Christ comme Seigneur – et que nous Lui donnions notre cœur. Ce n’est pas ça la grâce. La grâce donne gratuitement le salut aux pécheurs sans espoir[6]. Si fallait promettre quelque chose pour l’obtenir, alors le salut serait tout sauf un don gratuit.
« Prenons l'exemple d'Abraham : s'il a été déclaré juste en raison de ce qu'il a fait, alors certes, il peut se vanter. Mais ce n'est pas ainsi que Dieu voit la chose! En effet, que dit l'Écriture ? Abraham a eu confiance en Dieu, et Dieu, en portant sa foi à son crédit, l'a déclaré juste. Si quelqu'un accomplit un travail, on lui compte son salaire non pas comme si on lui faisait une faveur, mais d'après ce qui lui est dû. Et si quelqu'un n'accomplit pas d'œuvre mais place sa confiance en Dieu qui déclare justes les pécheurs, Dieu le déclare juste en portant sa foi à son crédit. »[7] —J. Irvin Overholtzer[8]
Approuvés
Depuis le début on nous a enseigné que nous devions mériter ce que nous désirons. Rien n’est gratuit. Pas de repas gratuits. Si vous voulez quoi que ce soit, vous devez y travailler. Alors nous trimons pour gagner notre vie, pour nous faire une place dans la société, pour acquérir un statut au sein de la communauté.
Nous pensons qu’il faut employer la même stratégie pour nous assurer aussi les faveurs de Dieu. Cela parait logique. Mais nous ne serons jamais assez bons aux yeux de Dieu. En fait, nous ne pouvons pas mériter son approbation, parce qu’Il a déjà tout fait pour nous.
C’est ce que Jésus a déjà fait pour nous qui fait de nous des chrétiens, et pas ce que nous faisons pour gagner la faveur de Dieu. Jésus a satisfait à toutes les exigences de Dieu. Tout ce que nous avons à faire c’est accepter son sacrifice.
Nous sommes approuvés à cause de Jésus. —Auteur inconnu[9]
Publié sur Anchor le 7 mars 2017. Traduit de l’anglais par Jeff de Tahiti et Bruno Corticelli.
[1] Harry Ironside (1876–1951).
[2] Horatius Bonar (1808–1889).
[3] Hébreux 11:4.
[4] Hébreux 1:1–2.
[5] Jean 4:21–24.
[6] Romains 6:23; Ephésiens 2:8.
[7] Romains 4:2–5.
[8] J. Irvin Overholtzer (1877–1955).
[9] Every Day with Jesus [Chaque jour avec Jésus] (Worthy Publishing, 2011).
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