avril 9, 2013
S’il y a bien une chose dont on peut être sûr dans cette vie, c’est le changement.
En période de changement, j’ai toujours aimé lire le chapitre 11 de l’épître aux Hébreux ; c’est un de mes passages préférés. « La foi, c’est la ferme assurance » – l’acte de propriété – « des choses qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas. »
Au verset 8, nous lisons: « Par la foi, Abraham a obéi à l’appel de Dieu qui lui ordonnait de partir…» Un jour, vous serez appelé à partir. Ne vous installez pas là où vous êtes, en laissant pousser des racines, parce que vous pensez vous allez rester là jusqu’à la fin de vos jours.
Mais en même temps, ne vous inquiétez pas. Quand les gens sont contrariés ou inquiets, on leur dit: « Ne vous inquiétez pas. » Et si quelqu’un peut nous dire cela, c’est bien le Seigneur. Ne vous inquiétez pas. Vous êtes Son enfant et Il prendra soin de vous quoi qu’il arrive.
Pour en revenir à Abraham, « Par la foi, il a séjourné en étranger dans le pays qui lui avait été promis. » On lui avait promis un pays entier qui était rempli d’ennemis et d’étrangers. Il a dû penser: « Je ne suis pas sûr de vouloir ce pays, Seigneur ; c’est la pagaille ici. Et qu’est-ce qu’on fait de tous ces gens horribles qui nous détestent et nous attaquent, et qui veulent notre peau ? » Mais il était là, « vivant sous des tentes, de même qu’Isaac et Jacob, héritiers avec lui de la même promesse. »
Donc, Abraham s’est mis en route. Il avait vécu toute sa vie à Ur, en Chaldée, et voilà que tout à coup son père lui dit: « Il faut qu’on s’en aille. Dieu m’a dit d’aller en Canaan. » Ils donc sont partis en direction de Canaan, mais ils se sont arrêtés au tiers du chemin ; j’imagine que le pauvre Térah était fatigué, il devenait vieux et il était malade ; alors ils se sont installés là pour qu’il puisse se reposer, et il est mort à cet endroit. Donc, après la mort de son père, le Seigneur lui a dit: « Va, [Abraham] quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père, pour te rendre dans le pays que Je t’indiquerai. »[1] Abraham a donc continué son chemin.
« [Avec] Isaac et Jacob qui sont héritiers avec lui de la même promesse. » Pourquoi ? « Car il attendait la cité aux fondements inébranlables dont Dieu Lui–même est l’architecte et le constructeur. » Alléluia! Elle a des fondements, des fondations! Combien de fondations ? Aussi incroyable que cela puisse paraître, elle a douze fondations.[2] « Dont Dieu Lui-même est l’Architecte et le Constructeur. »
Le verset 13 nous dit: « C’est dans la foi que tous ces gens sont morts, sans avoir reçu ce qui leur avait été promis ; mais ils l’ont vu et salué de loin. » Vous vous rendez compte que l’un après l’autre, les patriarches sont morts sans parvenir à destination, sans avoir reçu la promesse, sans être entrés dans la Terre Promise, et encore moins dans la cité de Dieu. Vous vous rendez compte ! Mais ils y croyaient tous et ils ont continué à voyager et à avancer pour Dieu ; ils ont continué sans relâche à propager le message, à évangéliser le monde, et à témoigner. Ils ont été témoins de la foi en Dieu et en Sa Parole.
« Mais ils l’ont vue et saluée de loin ». Il est probable que certains d’entre eux étaient loin de s’imaginer qu’ils en étaient éloignés de 2500 ou 3000 ans. Abraham était à plus de 4000 ans de cette cité, et pourtant il s’était mis en chemin vers elle. De toute évidence, il avait beaucoup de foi.
« C’est dans la foi que tous ces gens sont morts sans avoir reçu ce qui leur avait été promis. » Il n’avait même pas encore reçu la Terre Promise; elle était remplie d’ennemis. « Mais ils l’ont vue et saluée de loin, et ils ont reconnu qu’ils étaient eux–mêmes étrangers et voyageurs sur la terre. » Il n’existe aucun endroit sur cette terre où nous ne soyons pas pèlerins et étrangers. Comme le dit la chanson: « Ce monde n’est pas le nôtre, nous ne faisons que passer. Notre trésor est caché là-haut, les anges me font signe depuis les rivages dorés du Ciel. » Il ne s’agit pas du rivage de la mer, mais des rues pavées d’or du Ciel. « Je ne me sens pas chez moi dans ce monde ici-bas. »
Le Seigneur nous aime énormément. Il sait que nous ne sommes pas complètement chez nous ici-bas. Il sait que nous n’avons aucun lieu où nous reposer, aucun endroit où nous pourrons rester pour l’éternité.
Je crois que nous devrions apprécier ce que nous avons et en profiter pendant que nous le pouvons. Beaucoup de gens n’apprécient pas ce qu’ils ont parce qu’ils s’inquiètent pour l’avenir. Comme la vieille dame à qui on demandait comment elle allait, et qui répondait : « Ma foi, aujourd’hui je me sens plutôt bien, mais chaque fois que je me sens bien, ça m’inquiète parce que je me dis que je vais sûrement finir par me sentir mal. » Il y a des gens qui raisonnent comme ça. Mais personnellement, je crois qu’on devrait profiter de chaque instant au maximum.
Nous devrions profiter de la vie, apprécier notre travail, nous apprécier les uns les autres, profiter de la belle maison où nous vivons et de tout le confort dont nous disposons: de bons lits, de la bonne nourriture, et tous les plaisirs que le Seigneur nous a donnés. Dieu vous bénira, pour peu que vous Lui donniez la première place, que vous L’aimiez et L’adoriez par-dessus tout, et à condition que vous Le recherchiez de tout votre cœur. Il vous donnera ce que votre cœur désire. Faites donc du règne de Dieu votre préoccupation première, et toutes ces choses vous seront données en plus.[3]
Regardez tout ce que Dieu vous a donné en plus : des choses que vous n’aviez même pas demandées. Ne me dites pas qu’Il n’a pas fait preuve de bonté envers vous ! Comme Jésus le disait à Ses disciples : « Avez–vous manqué de quoi que ce soit ? – De rien, dirent–ils. »[4] Il envoya les 70 disciples par la foi, et ils revinrent en chantant et en louant Dieu pour les formidables victoires, les guérisons accordées par Dieu et les âmes qu’ils avaient gagnées au Seigneur. Ils s’exclamèrent: « Seigneur, même les démons se soumettent à nous ! »[5] Jésus leur avait dit qu’ils le feraient, mais j’imagine qu’ils avaient du mal à le croire. Mais ils ont essayé, ils ont chassé les démons au nom de Jésus, et ça a marché ; et ils se sont rendu compte que même les démons leur étaient soumis.
Certaines personnes ne peuvent pas apprécier ce qu’elles ont parce qu’elles s’inquiètent pour l’avenir. Certains ne peuvent pas profiter de l’instant présent parce qu’ils ont des remords vis-à-vis du passé et sont inquiets pour l’avenir. Nous, les enfants du Seigneur, devrions être capables de vivre et de profiter de chaque jour pleinement. Nous n’avons pas à éprouver de remords ; le Seigneur a lavé le passé par Son sang, Il nous a nettoyés de tout péché et a effacé notre culpabilité, notre honte et notre péché. Et nous n’avons pas à nous inquiéter pour le futur, Il va s’en charger aussi.
Avez-vous déjà eu le mal du pays? Parfois vous avez un petit accès de nostalgie et vous repensez au bon vieux temps et à tous ces endroits magnifiques. Cela me fait penser à ce petit poème: « O temps, suspend ton vol, et pour une seule nuit, laisse-moi remonter ton cours, et redevenir un petit enfant. » Tout le monde éprouve de la nostalgie de temps à autre. On a tous des bons souvenirs et on aime se rappeler à quel point c’était merveilleux. Alors profitez du jour présent. Profitez de l’instant présent. C’est dans la nature humaine de repenser au passé et de voir les choses en rose. C’est formidable que Dieu nous fasse nous souvenir des bonnes choses et nous fasse oublier la plupart des mauvais souvenirs. Vous avez déjà un petit peu de paradis sur terre, vous êtes heureux, et vous servez le Seigneur.
Ces gens-là, dont nous parle Hébreux 11, n’ont jamais eu ce qu’ils recherchaient sur cette terre. « En fait, c’est une meilleure patrie qu’ils désirent. » Ce monde-là ne nous satisfait pas. Nous ne sommes pas satisfaits par tout ce que nous avons ici-bas. Méfiez-vous si vous êtes satisfait. Nous cherchons une meilleure patrie – le Ciel. Comme dans la chanson, « Il doit bien exister un endroit meilleur que ce monde ici-bas, le ciel. » « En fait, c’est une meilleure patrie qu’ils désirent, c’est–à–dire la patrie céleste. » Voilà, on ne peut pas être plus clair.
« Aussi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu. » Mon vieux, c’est un des passages des plus étonnants de la Bible. Qu’est-ce que ça veut dire ? Si Dieu n’a pas honte de vous, cela veut dire qu’Il est fier. Et pourquoi? Parce que vous n’êtes pas satisfait de ce monde, vous n’avez pas envie de vous y installer. Ce monde n’est pas votre demeure, vous ne faites que passer. Vous cherchez une patrie meilleure, une meilleure ville, qui a des fondements éternels, un pays meilleur.
Ce monde ne satisfait pas les aspirations de votre cœur, il ne satisfait pas votre désir de choses célestes.
Je suis de passage ici-bas, en terre étrangère.
Ma demeure est très loin, sur un rivage doré.
Je suis l’ambassadeur d’un royaume au-delà des mers,
Je suis en mission pour mon Roi.
Voici le message que je viens vous apporter,
Un message que les anges seraient ravis de chanter.
Soyez réconciliés, dit votre Seigneur et Roi.
Soyez réconciliés aujourd’hui avec Moi.
Nous sommes les ambassadeurs du plus grand royaume de tous les temps, du plus grand et du plus beau pays qui ait jamais existé.
« Aussi Dieu n’a pas honte d’être appelé votre Dieu. » Il est fier de vous parce que ce monde ne vous satisfait pas. Vous travaillez dur et vous n’hésitez pas à être un pèlerin et un étranger pour aller là où Dieu vous appelle.
Et parce que vous êtes prêt à le faire, et que vous êtes prêt à laisser Dieu vous remanier comme bon Lui semble, pour qu’il vous utilise au mieux de Son dessein, Dieu est fier de vous. Dieu éprouve de la gratitude envers vous. Je ne vois pas quel autre mot je pourrais employer pour le dire, mais Dieu est fier de vous. – Comme vous êtes fier de vos enfants quand ils font de leur mieux.
Quand vous étiez à l’école, on appelait ça passer dans la classe supérieure. Nos enfants passent ou réussissent régulièrement des examens, ils progressent. Lorsque vous voyagez en voiture, comment savez-vous que vous avancez ? Vous savez que vous bougez et que vous avancez parce que vous dépassez des choses. Il se peut que ce soit la même chose dans votre vie spirituelle, vous progressez quand vous laissez passer certaines choses. Vous ne vous inquiétez pas, vous n’en voulez pas à quelqu’un sous prétexte qu’il a fait une remarque anodine ou qu’il a fait ou dit quelque chose de stupide. Vous n’êtes pas hyper-susceptible et vous ne lui en tenez pas rigueur. Vous laissez passer, vous lui pardonnez. Vous mettez tout cela derrière vous.
D’ailleurs, vous ne faites que passer dans ce monde; c’est un signe de progrès. Vous êtes prêt à partir, prêt à rester, prêt à faire Sa volonté. Dieu est fier de vous. Il le dit Lui-même ici: « Aussi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu. » Vous ne trouvez pas cela merveilleux ?
Dieu vous est reconnaissant d’accepter d’être un pèlerin et un étranger. Il sait que vous êtes animé par un bon esprit, Il sait que vous recherchez une meilleure patrie.
Merci Jésus pour Ton royaume qui va durer éternellement. Nous l’avons déjà en nous, Seigneur et, en ce qui te concerne, nous sommes déjà dans Ton royaume. Là où se trouvent Tes enfants, c’est Ton royaume. Tu as dit, Seigneur, que Tu nous donnerais les nations pour héritage, et pour possession les extrémités de la terre.[6] Nous sommes en train de conquérir le monde, nous gagnons des âmes pour Ton royaume. Nous nous emparons du monde, Seigneur, en attendant le jour où Tu vas revenir pour en prendre complètement possession. Ce jour-là, ce sera Ton royaume, ce ne sera plus le royaume du diable, mais « Ton règne sera venu ».
Première publication mai 1985. Mise à jour et réédition sur le site Anchor, le 25 février 2013. Traduit de l’original anglais « Don't Worry About It » par Bruno et Françoise Corticelli
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[1]Genèse 12:1.
[2] Apocalypse 21:14.
[3]Psaume 37:4; Matthieu 6:33.
[4]Luc 22:35.
[5]Luc 10:17.
[6]Psaume 2:8.
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