La volonté soumise à Dieu

mars 11, 2013

Par James McConkey

Essayez de parler du plan de Dieu et de la consécration à Son service à des hommes chrétiens, et la plupart d’entre eux vont tout de suite penser que vous leur dites de renoncer à leurs activités commerciales pour devenir pasteur ou partir pour le champ de mission. Pour eux, entrer dans le plan de Dieu implique automatiquement d’aller ailleurs. Quelle erreur! La consécration n’implique pas forcément un bouleversement. Absolument pas. Le plan de Dieu pour un homme n’implique pas obligatoirement de le déraciner de l’endroit où il vit et travaille habituellement. Ce n’est pas un nouveau milieu que Dieu recherche. Ce qu’Il désire, c’est un nouvel homme dans le milieu présent! Plutôt qu’un transfert, c’est une transformation qu’Il recherche. En général, le problème ce n’est pas l’endroit où se trouve la personne ; c’est plutôt la personne qui se trouve à cet endroit. Et lorsqu’un homme consacre sa vie à Dieu, pour entrer dans le plan parfait que Dieu a pour lui, en général, Dieu va le laisser là où il se trouve ; mais désormais, il vivra pour Dieu et Son royaume au lieu de vivre pour lui-même. Donc, à moins que Dieu ne vous montre autre chose, restez où vous êtes et vivez pour Dieu. Si Dieu a besoin de vous ailleurs, Il vous y conduira; et dans ce cas, n’hésitez pas à Le suivre !

Nous venons de voir que consécration ne signifie pas obligatoirement déplacement. Mais ce n’est pas exclu non plus. Dieu peut très bien vous enlever à votre milieu habituel. Dieu peut très bien vous faire changer d’environnement, et vous transformer par la même occasion. Dieu peut vous arracher à votre entreprise ou à vos occupations professionnelles, pour vous envoyer en tant que messager à l’autre bout de la terre. « Mais comment cela pourrait-il se faire? » me direz-vous? En passant à l’étape suivante.

La chaîne d’or du dessein de Dieu pour votre vie et la mienne est constituée de chacun des maillons que nous saisissons, un par un, au gré des occasions qui s’offrent à nous, jour après jour. Peu à peu, lorsque nous avons ramassé suffisamment de maillons, la chaîne prend forme. L’homme qui ramasse fidèlement les maillons n’a pas à craindre de rater la chaîne. Donc, passez à l’étape suivante. Ce faisant, le fil de votre service quotidien deviendra, entre les mains de Dieu, comme un guide dans un labyrinthe. Dieu vous conduira le long du chemin jusqu’à ce que vous soyez sorti de ce dédale d’incertitude et d’obscurité, et vous parviendrez ainsi à la lumière de Sa volonté dans votre vie. Alors, faites-le patiemment, fidèlement et avec amour. Enseignez une leçon, visitez les malades, réconfortez ceux qui sont accablés de chagrin, prêchez la Parole, distribuez un tract ou un livret, témoignez de Jésus là où vous êtes. Servez-Le de cette façon, et si Dieu veut vous envoyer ailleurs, Il vous y conduira sûrement. Assurez-vous toutefois de Le suivre de près. Et c’est ainsi qu’en Le suivant, certains parmi nous se retrouveront en Chine, en Inde ou en Afrique. Tandis que d’autres resteront là où ils sont. Mais chacun de nous sera à l’endroit exact qu’Il nous a attribué, c'est-à-dire dans Son plan.

Quelqu’un ne manquera pas de dire : « Oui ! Tout ça, c’est formidable pour ceux qui sont encore jeunes et robustes, et qui ont toute la vie devant eux. Pour moi, hélas, c’est trop tard. Ma vie n’a été qu’une succession d’erreurs et d’échecs. Je ne suis venu au Christ qu’au bout de longues années d’errance. Il ne me reste que le souvenir de mes fautes et les fragments d’une vie gâchée et brisée. » Écoutez cette profonde vérité, mon ami: Dieu seul peut prendre votre vie, en apparence brisée, et faire, à partir de ses fragments, un ouvrage magnifique.

Laissez-moi vous raconter une histoire. Une ville ancienne possédait une magnifique cathédrale. Et dans cette cathédrale, il y avait un vitrail de toute beauté. Sa renommée s’était répandue dans tout le pays. Les gens venaient de très loin en pèlerinage pour admirer la splendeur de ce chef-d’œuvre. Un jour, un violent orage éclata. La violence de la tempête fit tomber le vitrail qui s’effondra sur le sol et vola en éclats. Les paroissiens étaient inconsolables à la suite de la catastrophe qui avait soudainement privé la ville de cette magnifique œuvre d’art. Le cœur serré, ils ramassèrent les fragments du vitrail et les entassèrent dans une boîte, puis ils les entreposèrent dans la cave de l’église.

Un jour, un étranger se présenta et demanda la permission de voir le magnifique vitrail. On lui raconta ce qui était arrivé. Lorsqu’il demanda ce qu’on avait fait de ses fragments, on l’emmena à la cave pour lui montrer les morceaux de verre brisés. « Accepteriez-vous de me les donner ? » demanda l’étranger. « Allez-y, prenez-les ! » lui répondit-on, « ils ne nous servent plus à rien. » Le visiteur souleva la boîte avec beaucoup de précaution et l’emporta sous son bras. Plusieurs semaines se passèrent. Un beau jour, les conservateurs de la cathédrale reçurent une invitation. Elle émanait d’un célèbre artiste, réputé pour sa maîtrise du travail sur verre. Il les invitait à son atelier pour y examiner un vitrail qu’il venait de terminer.

Il les introduisit dans son atelier et les amena devant un grand cadre recouvert d’une toile. Il tira sur une ficelle et le voile tomba, révélant aux visiteurs saisis d’admiration un vitrail dont la beauté surpassait tout ce qu’ils avaient vu. Alors qu’ils admiraient ses riches couleurs, son dessin délicat et son magnifique ouvrage, l’artiste se tourna vers eux pour dire: « J’ai créé ce vitrail à partir des fragments de celui qui avait été fracassé, et maintenant il est prêt à remplacer l’ancien. » Et c’est ainsi que la magnifique lumière de ce splendide vitrail illumina à nouveau la pénombre de la nef de la vieille cathédrale. La splendeur du nouveau surpassa la beauté de l’ancien, et la réputation de son étrange création se répandit bientôt dans tout le pays.

Vous dites que vos plans ont été brisés en mille morceaux? Remerciez Dieu et reprenez courage. N’avez-vous pas appris depuis longtemps que la poubelle est le meilleur endroit où puissent finir la plupart de vos plans? Et vous devez souvent les y jeter avant que vos yeux aveuglés puissent voir le bien meilleur plan que Dieu vous réserve. Et comment va votre vie ? Est-elle abîmée par le péché? Vos erreurs de jeunesse semblent-elles l’avoir détruite ? La joie et la douceur de vivre vous ont-elles déserté ? Avez-vous l’impression qu’il n’y a rien d’autre à espérer que le train-train immuable d’une vie déprimante et laborieuse ? Écoutez-moi bien: Jésus-Christ est un réparateur de vies hors du commun. Il prendra votre vie, en apparence brisée, et à partir de ses fragments épars, Il la transformera et en façonnera une autre, bien plus belle que ce que vous auriez pu vous-même créer même si elle était restée entière. Votre âme fatiguée trouvera en Lui le repos auquel elle aspire.

Première publication in Life Talks: Une série de causeries bibliques sur la vie chrétienne, 1911.
Publié sur le site Anchor, le 22 février 2013. Traduit de l’original anglais «The God-yielded Will » par Bruno et Françoise Corticelli


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