La puissance de Dieu se manifeste dans notre faiblesse

décembre 9, 2024

[God’s Strength in Our Weakness]

Trésors

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 Mais il m’a répondu :  Ma grâce te suffit, c’est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement. » C’est pourquoi je me vanterai plutôt de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ repose sur moi. Je trouve ainsi ma joie dans la faiblesse… Car c’est lorsque je suis faible que je suis réellement fort.—2 Corinthiens 12.9–10 BDS

Durant sa dernière campagne électorale, le président américain Theodore Roosevelt (1858-1919) fut victime d’une tentative d’assassinat. Le chirurgien qui soigna sa blessure lui remit son étui à lunettes en acier en lui disant que c’était ce qui lui avait sauvé la vie. L’étui, qu’il portait dans sa poche, avait amorti la puissance de la balle et l’avait empêchée d’atteindre son cœur en déviant sa trajectoire. On raconte qu’en prenant l’étui et ses lunettes brisées, Roosevelt fit remarquer que ses lunettes, qu’il considérait comme un handicap, lui avaient sauvé la vie.

Nous ne connaîtrons peut-être pas, dans cette vie, les causes des faiblesses ou des handicaps physiques que nous endurons, mais nous pouvons être certains que Dieu a promis que toutes choses concourent au bien de ceux qui L’aiment (Romains 8.28). L’histoire contient de nombreux récits de grands personnages qui accomplirent de grandes choses en dépit de problèmes physiques importants ou de handicaps sévères.

John Milton (1608-1674), considéré comme l’un des plus grands poètes de son temps, n’écrivit son œuvre la plus célèbre, « Le Paradis perdu », qu’après être devenu complètement aveugle. Beethoven (1770-1827) composa sa célèbre Neuvième Symphonie après être devenu sourd à l’âge de 40 ans. Renoir (1841-1919) peignit certains de ses plus beaux chefs-d’œuvre alors qu’il avait les doigts déformés par la polyarthrite rhumatoïde. C’est à la suite d’une attaque cérébrale qui lui paralysa la main et le bras droits, que Haendel (1685-1759) composa son chef-d’œuvre, « Le Messie ». Thomas Edison (1847-1931) était sourd lorsqu’il inventa le phonographe. Il considérait sa surdité comme une bénédiction, car elle lui permettait de pouvoir réfléchir et lire en restant entièrement concentré.

Nos infirmités, nos handicaps et nos afflictions peuvent être utilisés par Dieu pour faire ressortir ce qu’il y a de meilleur en nous et pour nous aider à grandir et lutter contre l’adversité afin que nous puissions atteindre de nouveaux sommets que nous n’aurions peut-être pas cherché à atteindre autrement. La poétesse Myra Brooks Welch, auteure du chef-d’œuvre « Le toucher du Maître » —un poème qui a réconforté et béni de nombreuses personnes au fil du temps—était confinée dans un fauteuil roulant à cause de douleurs d’arthrite. Ses mains étaient déformées, mais cela ne l’empêchait pas de taper ses poèmes sur une machine à écrire en appuyant sur les touches avec des gommes à crayon, malgré la douleur que cela déclenchait.

Charles Eliot (1834-1926), qui a exercé le plus long mandat de président de l’université de Harvard, a durant toute son enfance enduré une malformation faciale de naissance. Sa mère lui dit : « Mon fils, tu ne pourras pas te débarrasser de ce handicap. Nous avons consulté les meilleurs chirurgiens et ils disent qu’on ne peut rien faire. Mais, avec l’aide de Dieu, tu peux te forger un esprit et une âme si grands que les gens ne feront plus attention à ton visage ».

Fanny Crosby (1820-1915), missionnaire américaine, poète, enseignante et compositrice d’hymnes, devint aveugle alors qu’elle n’était encore qu’une tout jeune enfant. Elle déclara plus tard : « La providence de Dieu a, semble-t-il, voulu que je sois aveugle toute ma vie, et je Le remercie pour cette dispense de la Providence. Si, demain, on m’offrait une vue parfaite, je ne l’accepterais pas. Je n’aurais sans doute pas chanté d’hymnes à la gloire de Dieu si j’avais été distraite par les belles choses intéressantes qui m’entourent ». Au cours de sa vie, elle composa plus de 6 000 hymnes, dont certains comptent parmi les chants chrétiens les plus célèbres et les plus aimés de tous les temps. Elle dit un jour : « Quand j’arriverai au ciel, le premier visage qui s’offrira à ma vue sera celui de mon Sauveur ».

Helen Keller (1880-1968) naquit sourde et aveugle et était incapable de communiquer jusqu’à ce que son enseignante chrétienne, Anne Sullivan, lui apprenne non seulement à lire et à écrire, mais aussi à parler. Elle devint la première personne sourde et aveugle des États-Unis à décrocher un baccalauréat ès arts. Elle se lança ensuite dans l’écriture et devint défenseure des droits des personnes handicapées et oratrice. Helen fut un formidable encouragement pour des millions de personnes à travers le monde. Elle écrivit un jour : « Je remercie Dieu pour mes handicaps, car c’est grâce à eux que je me suis trouvée et que j’ai trouvé ma vocation et mon Dieu ». Elle écrivit également : « Tout a un côté merveilleux, même l’obscurité et le silence, et j’apprends, quelle que soit la condition dans laquelle je me trouve, à être contente de mon sort. »

À l’âge de 17 ans, Joni Eareckson Tada (née en 1949) fut victime d’un accident de plongée qui la laissa paralysée dans tout le corps à partir du cou. Par la suite, Joni devint auteure, animatrice de radio et fonda Joni and Friends [Ndt : Joni et ses amis], un ministère chrétien auprès des personnes handicapées. Ses mémoires, Joni, qu’elle écrivit lorsqu’elle avait une vingtaine d’années expliquent comment sa foi l’a soutenue ; leur traduction dans plus de trente langues a donné de l’espoir à des millions de lecteurs à travers le monde. Lors d’une interview, Joni déclara : « Tout ce que nous faisons ici-bas influe directement sur notre aptitude à éprouver de la joie, à l’adoration et au service au ciel. Et je ne veux pas gaspiller ma souffrance. Je veux m’employer à atteindre le but céleste, le prix céleste, et c’est pourquoi je loue Dieu pour mon fauteuil roulant qui continue à me pousser dans cette direction céleste ».[1]

Les voies de Dieu sont parfois mystérieuses, elles dépassent notre entendement et nous ne comprenons pas toujours les raisons pour lesquelles Il fait tout ce qu’Il fait. La Bible nous dit : « Car vos pensées ne sont pas mes pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, déclare l’Éternel ; autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et autant mes pensées sont élevées au-dessus des vôtres » (Esaïe 55.8–9 BDS). Mais ce dont nous pouvons être certains, c’est que le Seigneur a toujours une bonne raison et un dessein pour tout ce qu’Il fait ou ce qu’Il laisse arriver à ses enfants, et « que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment » (Romains 8.28 BDS).—Même si, de prime abord, cela ne semble pas être le cas.

L’apôtre Paul parle dans la Bible de son « écharde dans la chair » qu’il a supplié le Seigneur de lui ôter : « D’ailleurs, parce que ces révélations étaient extraordinaires, pour me garder de l’orgueil, Dieu m’a imposé une épreuve qui, telle une écharde, tourmente mon corps. Elle me vient de Satan qui a été chargé de me frapper pour que je ne sois pas rempli d’orgueil. Au sujet de cette épreuve, j’ai prié par trois fois le Seigneur de l’éloigner de moi, mais il m’a répondu : « Ma grâce te suffit, c’est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement. » C’est pourquoi je me vanterai plutôt de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ repose sur moi » (2 Corinthiens 12.7–9 BDS).  

Bien que Paul ait supplié le Seigneur à trois reprises de le délivrer de cette source de souffrance, au lieu de supprimer l’affliction Dieu accorda à Paul la grâce et la force de l’endurer, et Il se servit de lui pour annoncer l’Évangile à beaucoup de gens et pour rédiger une grande partie du Nouveau Testament. Par son exemple, Paul nous a enseigné que la puissance de Dieu « s’accomplit dans la faiblesse ». Nous ne connaissons pas la nature exacte de l’écharde dans la chair de Paul, mais nous pouvons appliquer son expérience à n’importe quelle écharde dont nous souffrons personnellement, sachant que la grâce et la puissance de Dieu s’accomplissent dans notre faiblesse et notre affliction.

Nous luttons tous contre des handicaps, des afflictions, des défauts ou des faiblesses. Mais que nos handicaps soient sévères ou petits, qu’ils soient visibles pour tous ou qu’il s’agisse de difficultés personnelles, nous pouvons tous faire nôtre l’enseignement de l’apôtre Paul : « Ce n’est pas le besoin qui me fait parler ainsi, car j’ai appris en toutes circonstances à être content avec ce que j’ai. Je sais vivre dans le dénuement, je sais aussi vivre dans l’abondance. C’est le secret que j’ai appris : m’accommoder à toutes les situations et toutes les circonstances, que je sois rassasié ou que j’aie faim, que je connaisse l’abondance ou que je sois dans le besoin. Je peux tout, grâce à celui [le Christ] qui me fortifie » (Philippiens 4.11–13 BDS).

Quelles que soient les difficultés que nous rencontrons, nous ne devrions jamais les laisser nous empêcher d’être des témoins de Jésus par tous les moyens possibles. Si nous pensons aux personnes qui ont dû relever d’immenses défis dans leur vie et qui ont pourtant été utilisées par le Seigneur pour annoncer l’Évangile aux autres, nous pouvons nous armer de courage et même « nous glorifier de nos faiblesses » afin que la puissance du Christ repose sur nous (2 Corinthiens 12.9).

Paul conclut en disant : « Je trouve ainsi ma joie dans la faiblesse … car c’est lorsque je suis faible que je suis réellement fort » (2 Corinthiens 12.10 BDS). Notre faiblesse nous rappelle que « nous portons ce trésor dans des vases de terre afin que cette puissance extraordinaire soit attribuée à Dieu, et non à nous » (2 Corinthiens 4.7 S21). Ainsi, quel que soit le handicap ou l’infirmité dont vous souffrez, ce n’est pas forcément la fin de la route, mais plutôt le début d’une vie où vous touchez les autres avec l’amour de Dieu. « Il nous réconforte dans toutes nos détresses, afin qu’à notre tour nous soyons capables de réconforter ceux qui passent par toutes sortes de détresses, en leur apportant le réconfort que Dieu nous a apporté » (2 Corinthiens 1.4 BDS).

Quels que soient les défis et les limites que nous devons affronter dans la vie, nous sommes bénis de connaître Jésus, car Il nous aime, Il prend soin de nous et Il « compatit à nos faiblesses » (Hébreux 4.15 Strong). En Lui, nous avons la promesse d’une éternité où Dieu essuiera toute larme de nos yeux, « où la mort ne sera plus et où il n’y aura plus ni deuil, ni plainte, ni souffrance » (Apocalypse 21.4 BDS). Nous nous réjouissons de l’avenir que Dieu nous a promis avec Lui, car cela nous donne le courage et l’espoir non seulement d’affronter les défis et les revers de cette vie, mais de laisser sa force et sa grâce s’accomplir en nous. « Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous débordiez d’espérance, par la puissance du Saint-Esprit ! » (Romains 15.13 S21).

Tiré d’un article paru dans Treasures, publié par La Famille Internationale en 1987. Adapté et réédité le 24 octobre 2024. Traduit de l’original par Bruno Corticelli.
Lu par Marcel Minéo.


[1] https://haventoday.org/blog/50-years-later-joni-eareckson-tada/

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