Le retour du Fils de l’homme

août 27, 2024

[The Coming of the Son of Man]

Peter Amsterdam

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 Dans la première partie de Matthieu 24, Jésus prédit la destruction du temple juif et la grande détresse qui allait s’abattre sur les habitants de la Judée quand les Romains détruiraient le temple et la ville de Jérusalem. (Matthieu 24.21-22)

Puis Jésus annonça son retour à ses disciples en disant : « En effet, quand le Fils de l’homme viendra, ce sera comme l’éclair qui jaillit du levant et illumine tout jusqu’au couchant » (Matthieu 24.27 BDS).

D’après ce verset, il est clair que son retour n’aura pas lieu en secret ; au contraire, la venue du Fils de l’homme sera aussi spectaculaire qu’un éclair illuminant le ciel : tout le monde la verra.     

Ensuite Jésus dit : « Immédiatement après ces jours de détresse, le soleil s’obscurcira, la lune perdra sa clarté, les étoiles tomberont du ciel, les puissances célestes seront ébranlées » (Matthieu 24.29 BDS.)          

Les mots prononcés par Jésus dans ce verset s’inspirent directement d’un passage du livre d’Esaïe dans l’Ancien Testament : « Voici venir le jour de l’Éternel, ce jour impitoyable, jour de fureur et d’ardente colère qui réduira la terre en un désert, et en exterminera les pécheurs. Alors les étoiles du ciel et toutes leurs constellations cesseront de briller, le soleil sera obscurci dès son lever, il n’y aura plus de clarté répandue par la lune » (Esaïe 13.9–10 BDS.)

Jésus continue en disant : « C’est alors que le signe du Fils de l’homme apparaîtra dans le ciel. Alors tous les peuples de la terre se lamenteront, et ils verront le Fils de l’homme venir sur les nuées du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire » (Matthieu 24.30 BDS.)

L’Évangile de Matthieu mentionne la réaction des gens à la venue du Fils de l’homme : ils se lamenteront. Son retour ne sera pas accueilli dans la liesse générale. Les gens reconnaîtront que le retour de Jésus va tout changer et mettre fin à la vie telle qu’ils l’ont connue. Son retour sera différent de la première fois où Il était venu ici-bas, au moment de sa naissance. Cette fois-ci, Il viendra avec beaucoup de puissance et une grande gloire, une expression qui évoque l’apparition majestueuse d’un roi.

« Il enverra ses anges avec la trompette retentissante et ils rassembleront ceux qu’il a choisis des quatre coins du monde, d’une extrémité du ciel à l’autre » (Matthieu 24.31 S21.) L’apparition du Roi donne le signal du rassemblement de ses sujets, c’est-à-dire ceux qui L’ont reçu et qui ont cru en Lui. Le fait que ceux qu’il a choisis des quatre coins du monde seront rassemblés, d’une extrémité du ciel à l’autre, montre bien qu’aucun croyant ne sera laissé en arrière ; aucun ne manquera à l’appel.

L’arrivée de ses anges au son d’une trompette éclatante est également mentionnée par l’apôtre Paul : « Voici, je vais vous révéler un mystère : nous ne passerons pas tous par la mort, mais nous serons tous transformés, en un instant, en un clin d’œil, au son de la trompette dernière. Car, lorsque cette trompette retentira, les morts ressusciteront pour être désormais incorruptibles, tandis que nous, nous serons changés » (1 Corinthiens 15.51–52 BDS.)

Jésus continue : « Que l’exemple du figuier vous serve d’enseignement : quand ses rameaux deviennent tendres et que ses feuilles poussent, vous savez que l’été est proche. De même, quand vous verrez tous ces événements, sachez que le Fils de l’homme est proche, comme aux portes de la ville » (Matthieu 24.32–33 BDS.)

De même que l’apparition de nouvelles pousses sur le figuier indique l’arrivée de l’été, quand les croyants verront survenir les événements décrits par Jésus au verset 29, ils devront en déduire que son retour est proche.

« Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive » (Matthieu 24.34 S21.) De nombreux commentateurs de la Bible ont proposé des interprétations diverses pour identifier « cette génération », or il est évident qu’ici Jésus fait allusion à la génération qui vivra au moment de son retour.

« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront jamais » (Matthieu 24.35 BDS.) S’il est vrai que le ciel et la terre ont traversé les millénaires, Jésus dit qu’un jour ils disparaîtront ; mais les paroles de Jésus, elles, sont éternelles. Il ne fait aucun doute que ce qu’Il a annoncé se réalisera.

Jésus ajoute : « Quant au jour et à l’heure où cela se produira, personne ne les connaît, ni les anges du ciel, ni même le Fils ; personne, sauf le Père, et lui seul » (Matthieu 24.36 BDS). Au cours des siècles passés, de nombreuses prédictions ont été faites concernant la date du retour de Jésus. Aucune d’entre elles ne s’est révélée exacte, ce qui est parfaitement logique puisque Jésus a bien précisé que personne ne connaissait l’heure de son retour, à part le Père.

D’aucuns se demandent peut-être comment il est possible que Jésus n’ait connu ni le jour ni l’heure à laquelle le ciel et la terre disparaîtraient alors qu’Il est Dieu, comme le Père. C’est un mystère qui a trait au fonctionnement interne de la Trinité et qui échappe à notre compréhension. (Esaïe 55.8-9.)          

Jésus continue son discours en Matthieu 24 en disant : « Lors de la venue du Fils de l’homme, les choses se passeront comme au temps de Noé ; en effet, à l’époque qui précéda le déluge, les gens étaient occupés à manger et à boire, à se marier et à marier leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans le bateau. Ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que vienne le déluge qui les emporta tous. Ce sera la même chose lorsque le Fils de l’homme viendra » (Matthieu 24.37–39 BDS.)          

Nous apprenons que le retour de Jésus aura lieu soudainement, sans avertissement préalable. Ceux qui seront vivants à ce moment-là seront en train de vaquer à leurs occupations habituelles. « Alors deux ouvriers travailleront côte à côte dans un champ : l’un sera emmené, l’autre laissé. Deux femmes seront en train de tourner la pierre de meule : l’une sera emmenée, l’autre laissée » (Matthieu 24.40–41 BDS.)          

Ces exemples de personnes vaquant à leurs occupations quotidiennes lors du retour de Jésus soulignent l’importance d’être prêt. Dans les deux exemples cités, il y a une division, une séparation, entre les gens. Ceux qui ont choisi de croire en Christ seront avec Lui pour toujours, tandis que ceux qui choisissent sciemment de Le rejeter et de vivre sans Dieu verront leur choix respecté et seront séparés de Lui pour toujours.

« Tenez-vous donc en éveil, puisque vous ignorez quel jour votre Seigneur viendra » (Matthieu 24.42 BDS.)  Comme il ne fait aucun doute que Jésus reviendra parmi nous, Il appelle ses disciples à vivre dans un état de préparation permanent en prévision de ce moment, quel qu’il soit. « Vous le savez bien : si le maître de maison savait à quelle heure de la nuit le voleur doit venir, il resterait éveillé pour ne pas le laisser pénétrer dans sa maison » (Matthieu 24.43 BDS.)

Cette métaphore est souvent utilisée dans le Nouveau Testament pour expliquer que Jésus reviendra à l’improviste et que les croyants, y compris les chrétiens de notre époque, devraient toujours se tenir prêts. Par exemple, l’apôtre Paul a écrit : « En effet, vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit … Mais vous, mes frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que le jour du Seigneur vous surprenne comme un voleur » (1 Thessaloniciens 5.2-4 BDS.)

Jésus continue en disant : « Quel est le serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié le soin de veiller sur l’ensemble de son personnel pour qu’il distribue à chacun sa nourriture au moment voulu ? Heureux ce serviteur que le maître, à son retour, trouvera en train d’agir comme il le lui a demandé ! Vraiment, je vous l’assure, son maître lui confiera l’administration de tout ce qu’il possède » (Matthieu 24.45–47 BDS.)          

Jésus laisse le sujet de la vigilance pour raconter la parabole du serviteur fidèle et avisé. Dans une maisonnée employant de nombreux serviteurs, l’un d’eux a été placé à un poste de confiance par le maître de maison pour, entre autres, veiller au ravitaillement de toute la maisonnée. Ce serviteur effectue son travail fidèlement. Il ignore quand le maître de maison reviendra mais, pour lui, cela n’a aucune importance ; il s’emploie à faire son travail diligemment. Lorsque son maître reviendra, ce serviteur sera béni et récompensé par son maître qui le nommera intendant de tout ce qu’il possède.

Le serviteur sera récompensé pour sa fidélité en se voyant confier une responsabilité encore plus importante, ce qui est à l’exact opposé de ce qui attend le mauvais serviteur. « Mais si c’est un mauvais serviteur, qui se dit : « mon maître n’est pas près de rentrer », et se met à maltraiter ses compagnons de service, à manger et à boire avec les ivrognes… » (Matthieu 24.48–49 BDS.)

Il existe un autre dénouement possible, comme le fait remarquer Jésus en évoquant le cas hypothétique du mauvais serviteur. Ce serviteur-là n’a pas les qualités morales du premier serviteur. En l’absence de son maître, il sait qu’il n’aura de comptes à rendre à personne pendant un certain temps, et il y voit l’occasion d’agir de façon égoïste et irresponsable. Sa véritable nature se révèle lorsqu’il abuse de son autorité temporaire pour maltraiter ses compagnons de travail et qu’il en profite pour ripailler avec des ivrognes.

« Son maître arrivera un jour où il ne s’y attendra pas et à un moment qu’il ne connaît pas. Alors le maître le punira très sévèrement, et le traitera comme on traite les hypocrites. C’est là qu’il y aura des pleurs et d’amers regrets » (Matthieu 24.50–51 BDS.) « D’amers regrets » (ou « des grincements de dents » comme le rendent d’autres versions de la Bible) est une expression que l’on retrouve dans plusieurs passages de l’Évangile de Matthieu ; elle exprime la douleur, la détresse, l’angoisse et la souffrance de ceux qui meurent sans avoir une relation salvatrice avec Dieu. Le mauvais serviteur a perdu de vue que son maître reviendrait et qu’il devrait rendre compte de ses actes.          

Le fait que le maître soit parti plus longtemps que le serviteur l’avait prévu ne signifiait pas qu’il ne reviendrait jamais. De la même façon, bien que le retour du Fils de l’homme soit apparemment retardé, cela ne signifie pas qu’Il ne reviendra pas. Comme Jésus le disait plus tôt dans ce même chapitre, « Vous aussi, tenez-vous prêts, car c’est à un moment que vous n’auriez pas imaginé que le Fils de l’homme viendra » (Matthieu 24.44 BDS.)

Depuis l’ascension de Jésus au ciel, les croyants attendent son retour. Depuis deux mille ans, des chrétiens ont vécu, sont morts et sont allés rejoindre le Seigneur. Au retour de Jésus, ceux qui sont encore en vie verront sa seconde venue et, en 1 Thessaloniciens, il est écrit que ceux qui étaient déjà morts reviendront avec Jésus (1 Thessaloniciens 4.14).

Bien que le retour de Jésus constitue un élément essentiel de la foi chrétienne, comme tous les chrétiens qui nous ont précédés, nous ne serons peut-être plus en vie lorsque cela se produira. Par conséquent, bien que les événements précédant son retour soient importants, la manière dont nous vivons et dont nous nous comportons pendant le temps qui nous reste ici-bas a encore plus d’importance. Nous sommes appelés à aimer les autres, à annoncer l’Évangile et à faire de notre mieux pour vivre les enseignements de Jésus pour amener les gens à Lui par notre exemple. Puissions-nous tous nous efforcer de suivre l’exemple de Celui qui a donné sa vie pour nous.

Première publication : mars 2021. Adapté et réédité le 19 août 2024. Traduit de l’original par Bruno Corticelli. Lu par Marcel Minéo.

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