Le jeune homme riche

février 20, 2024

[The Rich Young Ruler]

Une compilation

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 Lorsque l’on considère les instructions que Jésus a données à ses disciples sur la façon de croire et de vivre ses enseignements, il est évident que cela oblige les chrétiens sincères à modifier leurs priorités. Les croyants sont appelés à prêter leur principale allégeance au Seigneur, ce qui implique de Lui donner la priorité sur nos possessions matérielles, comme l’illustre sa rencontre avec un jeune homme riche.           

Comme [Jésus] se mettait en route, un homme accourut, se jeta à genoux devant lui et Lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ? » (Marc 10.17 BDS)          

Marc nous apprend que cet homme était riche. Dans l’évangile de Matthieu, on nous dit qu’il est jeune, tandis que Luc précise que c’est un chef (Matthieu 19.20 ; Luc 18.18). C’est pourquoi on l’appelle généralement « le jeune homme riche ». Il est peu probable qu’il ait été un des chefs de la synagogue, vu qu’il était un peu trop jeune, mais c’était sans doute un notable riche et influent.          

Sachant que l’homme connaissait bien la Loi, Jésus cite certains des Dix Commandements qui expriment la volonté de Dieu pour son peuple. L’homme répond qu’il les observe depuis sa jeunesse. C’était un juif pratiquant, respectueux de la Torah, qui se comportait probablement bien dans la vie et voulait être certain d’obtenir la vie éternelle.

Bien qu’il ait toujours respecté les commandements, il sentait qu’il lui manquait quelque chose, et que le simple fait d’observer les commandements n’avait pas satisfait sa soif de connaître et de servir Dieu en toute sincérité. Il demanda donc à Jésus qu’est-ce qui pouvait bien lui manquer.

« Jésus posa sur cet homme un regard plein d’amour et lui dit : —Il ne te manque qu’une chose : va, vends tout ce que tu possèdes, donne le produit de la vente aux pauvres et tu auras un capital au ciel. Puis viens et suis-moi » (Marc 10.21 BDS).          

Jésus met le jeune homme au défi de revoir ses priorités. Certes, il avait observé la plupart des commandements, mais il n’était pas disposé à obéir à un commandement clé : Tu n’auras pas d’autre dieu que moi (Deutéronome 5.7 BDS). Il ne voulait pas changer d’allégeance pour la donner à Dieu. Ses richesses matérielles étaient plus importantes pour lui qu’un trésor dans le ciel. Ses richesses s’interposaient entre Dieu et lui et Jésus l’invitait à se libérer de ce blocage.          

Ce n’était nullement une exigence universelle adressée à tous les croyants pour qu’ils vendent tout ce qu’ils possédaient et suivent Jésus, mais il s’agissait de révéler ce que le jeune homme faisait passer avant Dieu. Certains des disciples de Jésus possédaient des richesses, mais ils avaient la bonne priorité : ils donnaient à Dieu la priorité sur leurs richesses. On le voit dans les exemples de Joseph d’Arimathée, de Joanna, de Suzanne et d’autres qui partageaient leurs richesses avec d’autres disciples. Dans le livre des Actes des Apôtres, nous lisons que Barnabé possédait des biens, que Lydie possédait un commerce, et qu’ils étaient tous deux des disciples fidèles.          

Comme Jésus l’avait déclaré dans le Sermon sur la montagne : « Nul ne peut être en même temps au service de deux maîtres, car ou bien il détestera l’un et aimera l’autre, ou bien il sera dévoué au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir en même temps Dieu et l’Argent » (Matthieu 6.24 BDS). Cet homme sur lequel Jésus posait un regard plein d’amour, n’était pas disposé à mettre son amour pour Dieu et son désir « d’obtenir la vie éternelle » au-dessus de l’amour de ses possessions. « Mais l’homme s’assombrit à cette parole et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens » (Marc 10.22 S21).

Nous lisons ensuite que « Jésus parcourut du regard le cercle de ses disciples, puis il leur dit : —Qu’il est difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! Cette parole les surprit » (Marc 10.23–24 BDS). S’il est vrai que Jésus a dit qu’il était difficile pour les riches d’entrer dans le royaume de Dieu, pour autant il n’a pas dit que c’était impossible. Il continue par une hyperbole : « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu » (Marc 10.25 BDS).

En disant cela, Jésus voulait exprimer une impossibilité. L’homme riche ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu par ses propres moyens.

« Les disciples furent encore plus étonnés, et ils se demandaient entre eux : —Mais alors, qui peut être sauvé ? Jésus les regarda et leur dit : —Aux hommes c’est impossible, mais non à Dieu. Car tout est possible à Dieu » (Marc 10.26–27 BDS).          

Ce qui était vrai du jeune homme riche l’est, en fait, pour tout le monde : personne, fût-il riche ou pauvre, ne peut être sauvé par ses propres efforts. C’est impossible. Mais ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. Le salut exige l’intervention gracieuse de Dieu.          

Puis Jésus assure ses disciples que ceux qui répondent à son appel et sacrifient les choses qui leur tiennent à cœur pour Le suivre, seront largement récompensés, à la fois dans cette vie et dans l’éternité (Marc 10:28-30). À ceux qui croient en Lui et Le suivent, ceux qui Lui donnent la priorité sur tout, au-dessus des richesses de ce monde et de tout ce qu’ils aiment, à ceux-là, Jésus promet la vie éternelle.          

Le récit du jeune homme riche nous enseigne que notre loyauté envers d’autres choses peut très bien nous empêcher de suivre Jésus. Avec cette rencontre, Jésus a montré que donner la priorité à Dieu était indispensable pour être un vrai disciple.—Peter Amsterdam

Que dois-je faire ?

La Bible nous dit que cet homme courut vers Jésus et, probablement essoufflé, se jeta à genoux devant Lui en disant : « Bon Maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ? »…          

J’imagine que ce jeune dirigeant portait des vêtements de luxe. Jésus, quant à Lui, avait plutôt l’air de s’être procuré ses vêtements à la friperie du coin. La scène a dû faire plaisir à voir, d’autant plus que Jésus venait de jouer avec des enfants qu’Il avait bénis. Du « plus petit d’entre eux » au « plus respectable ».          

Et pourtant, l’homme qualifia Jésus de bon, ce qui revenait à L’appeler Dieu. Puis, en sa qualité de chef religieux, il Lui demanda de lui indiquer le chemin direct pour l’éternité. ...          

Jésus répond à sa question en lui disant qu’il doit observer les commandements. ... Voici ce qu’Il lui répond : « Ne commets pas de meurtre ; ne commets pas d’adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. » Rien qui traite des obligations de l’homme envers Dieu—uniquement des devoirs de l’homme envers les hommes.          

On pourrait presque entendre l’homme riche se dire mentalement : « Là, c’est bon. Là aussi. Et là aussi », puisqu’il s’empresse de dire à Jésus qu’il observe scrupuleusement ces commandements depuis son enfance ...          

Puis vient le verset de l’Écriture qui m’interpelle chaque fois que je le lis : Jésus posa sur cet homme un regard plein d’amour (Marc 10.21). Vous vous demandez pourquoi ? (Moi, je me le demande) Nous savons que Jésus aime tout le monde, n’est-ce pas ? Alors, que s’est-il passé entre eux à ce moment-là, qui les a rapprochés de cette façon ? Se pourrait-il que Jésus qui possède tout l’univers et dont les richesses surpassent de loin tout ce que l’on peut imaginer ou posséder, ait tout quitté pour vivre dans la peau d’un pauvre enseignant itinérant avant de s’engager sur le chemin de la croix ?

Se pourrait-il que ce lien fort entre eux deux se trouve dans cette similitude ? Et que Jésus savait que ses paroles suivantes—et la réaction de l’homme riche—lui feraient de la peine. Eh oui, car il y avait encore une chose—une chose de plus—que l’homme devait faire : tout vendre, tout laisser derrière lui, et Le suivre. Et là, nous avons les quatre premiers commandements. Dieu avant et par-dessus tout. Dieu et Dieu seul. Dieu, non seulement sur son trône au ciel, mais Dieu régnant sur notre cœur.

L’homme se retourna, le visage abattu, puis il s’en alla. Ce qu’il possédait ici-bas avait pour lui beaucoup plus de valeur que la vie éternelle.          

Que feriez-vous ? Accepteriez-vous de tout vendre pour Lui ? ... Et s’Il désignait une chose dans votre vie que vous chérissez et qu’Il vous disait : « Laisse ça là et suis-Moi » ?          

Que feriez-vous ? Pourquoi L’appelez-vous bon ? Maintenant, c’est à notre tour de répondre.—Eva Marie Everson[1]

Mais alors, qui peut être sauvé ?

Dans ce passage de la Bible, Jésus s’adresse à un jeune homme riche (Luc 18.18-30).... Ce jeune dirigeant religieux cherchait un réconfort, il voulait se rassurer qu’il avait la vie éternelle, sans l’ombre d’un doute. Il voulait que Jésus évalue et note ses aptitudes, ou qu’Il lui donne une mission à accomplir pour assurer sa propre éternité. Donc, Jésus lui donna une mission et il se trouve que c’était la seule chose que ce jeune chef religieux se sentait incapable de faire.          

Les auditeurs s’écrièrent : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » A ce moment-là, Jésus répond et dit clairement que personne ne peut être sauvé par ses bonnes œuvres, mais que Dieu seul peut faire ce qu’il est impossible à l’homme de faire. Personne ne peut gagner ou mériter le salut. C’est un don de Dieu (Éphésiens 2.8-10). …          

À cet homme qui cherchait la confirmation qu’il avait la vie éternelle, Jésus fait remarquer que le salut ne récompense pas des actes nobles qui ne seraient pas accompagnés de l’adoration de Dieu. L’homme avait besoin d’un point de départ différent. Au lieu d’ajouter un précepte de plus à observer ou une action noble à accomplir, il lui fallait se soumettre sans réserve à la souveraineté du Christ.          

L’abondance dont jouissait cet homme lui rendait la vie facile et lui donnait de l’importance et du pouvoir. Quand Jésus lui a recommandé de vendre tout ce qu’il possédait, Il a mis le doigt sur la raison même qui faisait la particularité de cet homme et constituait son refuge. L’homme n’a pas compris qu’il serait bien plus en sécurité s’il suivait Jésus qu’il ne l’était avec toutes ses richesses. Cela a révélé la faiblesse de cet homme.          

Son abondance était essentiellement son dieu. Ses richesses étaient devenues son idole et il refusait d’y renoncer. C’est dans ce sens qu’il transgressait le premier et le plus important des Dix Commandements (Exode 20:3 ; Matthieu 22:36-40).

           Contre toute attente, l’attitude de cet homme le rendait incapable de respecter le premier commandement. Il était incapable de remplir la seule condition préalable posée par Jésus, à savoir de donner tout son cœur et toute sa vie à Dieu. L’homme était venu demander à Jésus ce qu’il pouvait faire, mais il est reparti après avoir vu ce qu’il était incapable de faire.  

           Jésus ne demande pas à tous les chrétiens de vendre tout ce qu’ils ont, bien que cela puisse être sa volonté pour certaines personnes. Quoi qu’il en soit, Il nous demande à tous de nous débarrasser de ce qui est devenu plus important pour nous que Dieu. S’il s’avère que la raison pour laquelle nous nous sentons en sécurité est passée de Dieu à ce que nous possédons, il vaudrait mieux que nous nous débarrassions de ces possessions.

           Ce qui compte, c’est la foi et la confiance en Dieu, et certainement pas la confiance en soi ou dans la richesse. ... Pour nous qui sommes chrétiens, notre vraie richesse est la présence de Dieu et la puissance de l’Esprit Saint. Plus tard, dans l’éternité, nous serons récompensés pour notre service chrétien et notre foi. —Chris Swanson[2]

Publié sur Anchor le 30 janvier 2024. Traduit de l’original par Bruno Corticelli.
Lu par Marcel Minéo. Musique de Michael Dooley.


[1] https://www.crosswalk.com/faith/bible-study/answering-jesus-question-why-do-you-call-me-good.html

[2] https://www.christianity.com/wiki/jesus-christ/why-did-jesus-ask-why-do-you-call-me-good.html

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