Discerner les Signes des Temps

novembre 5, 2023

 [Discerning the Signs of the Times]

 Peter Amsterdam

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Ces temps-ci, nous avons pu constater que beaucoup de gens dans le monde traversent une période particulièrement troublée—à un niveau sans précédent, à bien des égards ; nous le constatons grâce à la technologie moderne qui nous permet de voir les événements se dérouler en temps réel partout dans le monde.

Nous avons assisté à des conflits liés au racisme, à la discrimination et aux préjugés ; à des débats sur l’autorité et la violence ; à la corruption en haut lieu et à des interrogations sur la frontière entre la liberté personnelle et la responsabilité civique. A bien des égards, nous vivons incontestablement une époque mouvementée.

Bien sûr, il importe de ne pas oublier que chaque génération a connu son lot de défis, de luttes et de crises de croissance. Si nous examinons l’histoire, nous voyons que c’est un modèle récurrent. Ce n’est pas surprenant pour les chrétiens, car nous savons que nous vivons dans un monde déchu et que le péché est une réalité à laquelle chaque génération doit faire face, lorsqu’il prend la forme de la pauvreté, de l’oppression, de la guerre et de la barbarie. Dans ce sens, comme il est écrit en Ecclésiaste 1.9 (BDS) : « Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera : il n’y a rien de nouveau sous le soleil. » Nous ne sommes pas surpris par l’état du monde, car nous en connaissons la cause qui n’est autre que la relation brisée de l’humanité avec Dieu et les conséquences de cette rupture.

Toutefois, en tant que chrétiens, notre espoir ultime ne réside pas dans le monde ni dans ses systèmes politiques, car nous savons que ceux-ci sont temporels et transitoires. Nous sommes ceux que l’épitre aux Hébreux décrit comme n’ayant « pas de demeure permanente ici-bas : nous désirons une meilleure patrie, c’est-à-dire la patrie céleste » (Hébreux 11.16 BDS). Nous attendons avec impatience le retour de Jésus lorsqu’Il mettra un terme à toute la douleur, à la souffrance, à l’injustice et aux maux de ce monde ; lorsqu’Il redressera tous les torts « car la terre sera remplie de la connaissance de l’Éternel comme les eaux recouvrent le fond des mers » (Esaïe 11.9 BDS). Près de 2000 ans se sont écoulés depuis que Jean a écrit à la fin du livre de l’Apocalypse : « Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! » et depuis ce jour, les croyants ont repris ce cri du cœur à leur compte et ils continuent de le faire, aujourd’hui encore.

De nombreux chrétiens ont cherché à comprendre quelle était la place des événements actuels et de la culture contemporaine dans le calendrier du retour de Jésus. L’état actuel du monde—y compris la technologie moderne, la mondialisation, la diffusion généralisée de l’Évangile, la transition vers une économie sans argent liquide et des monnaies numériques dans le monde entier est-il le signe que nous sommes entrés ou sur le point d’entrer, dans les sept dernières années qui précéderont immédiatement le retour de Jésus-Christ ?

Comment devons-nous interpréter les événements actuels à la lumière de leur pertinence pour la fin des temps, et quelles conclusions pouvons-nous en tirer ?

Les réponses à ces questions doivent être d’abord et avant tout fondées sur les Écritures et sur l’enseignement cumulé de la Bible concernant la période qui précède immédiatement le retour de Jésus. Bien entendu, les détails exacts de la façon dont ces événements vont se dérouler ne sont pas aussi clairs que nous le souhaiterions, mais la Bible nous donne un aperçu de ce qui nous attend, des événements que nous appelons collectivement « les signes des temps ». Nous allons passer en revue quelques-uns d’entre eux.

Les signes des temps

« Vous entendrez parler de guerres et de menaces de guerres. Attention ! ne vous laissez pas troubler par ces nouvelles, car cela doit arriver, mais ce ne sera pas encore la fin. En effet, on verra se dresser une nation contre une nation, un royaume contre un autre ; il y aura des famines et des tremblements de terre en divers lieux. Mais ce ne seront que les premières douleurs de l’enfantement » (Matthieu 24.6–8 BDS). La liste de ces signes figurant dans l’Évangile de Luc inclut des épidémies (Luc 21.11 BDS).

En observant l’histoire du monde, nous voyons que les « premières douleurs de l’enfantement » ont commencé dès l’époque de Jésus, celle que la Bible appelle les « derniers jours » pour désigner la période comprise entre la première venue de Jésus ici-bas et son retour. (1 Jean 2.18).  

Il y a toujours eu des guerres et des menaces de guerre, bien que certaines périodes de l’histoire en aient connu beaucoup plus qu’aujourd’hui, comme les deux guerres mondiales de la première moitié du 20e siècle. Il y a eu, et il y a toujours des famines, des épidémies et des tremblements de terre. Jésus disait que tous ces événements n’étaient que le commencement des douleurs.

Lorsque nous voulons discerner les signes des temps, nous devons prendre en compte tous les signes cumulés de cette période, tous ces événements plutôt qu’un signe isolé. Ces signes sont mentionnés tout au long du Nouveau Testament et dans les passages prophétiques de la Bible, en particulier dans les livres de Daniel et de l’Apocalypse, au chapitre 24 de l’évangile de Matthieu, et dans les deux épitres aux Thessaloniciens.

Toutefois, la Bible décrit clairement des signes que nous pourrons voir, et c’est ainsi que nous saurons que la fin est « à la porte. » (Matthieu 24.33 BDS).

Entre autres choses, la Bible nous dit que nous verrons ce qui suit :

Lorsque nous entendons diverses analyses et interprétations de l’actualité, ou que nous entendons dire que certains événements politiques ou l’instauration d’un système monétaire sans argent liquide indiquent que sommes entrés dans les sept dernières années, cela peut susciter des inquiétudes. Lorsque nous réfléchissons à de telles interprétations, notre première réaction devrait être de les mesurer à l’aune de ce que les Écritures nous disent de la période précédant le retour de Jésus. Nous devons examiner les détails qui concernent chaque signe particulier décrit dans la Bible. Par exemple, que dit la Bible sur la marque de la bête ? Est-il possible qu’elle ait déjà été mise en place en secret ?

D’après les informations qui figurent dans les Écritures, la marque de la bête est instituée après la rupture de l’alliance et elle est directement liée à l’acceptation de l’antéchrist et de son règne, ainsi qu’à l’adoration de sa personne (Apocalypse 11.13–18). Avons-nous vu les signes qui doivent précéder l’imposition de la marque de la bête, comme la révélation de « l’homme de péché » [l’antéchrist], « l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de dieu » et qui « ira jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu en se proclamant lui-même dieu ? (2 Thessaloniciens 2.3–4 BDS).

En Apocalypse 14.9–11 (S21), nous lisons : « Celui qui adore la bête et son image et qui accepte de recevoir sa marque sur le front et sur la main, devra aussi boire du vin de la fureur de Dieu. » D’après ce que nous pouvons déduire des Écritures sur l’acceptation de la marque de la bête, celle-ci est clairement liée à l’adoration de la bête et de son image.

La marque de la bête pourrait-elle être administrée alors même que l’antéchrist n’est pas encore apparu, que son règne n’est pas visible et que les gens n’ont pas pris la décision d’adorer l’antéchrist et de recevoir sa marque ?

Voilà le genre de questions que nous devrions nous poser lorsque nous considérons différentes théories et interprétations. Nous devons étudier et examiner les Écritures pour être sûrs que nous « transmettons correctement la Parole de vérité » (2 Timothée 2.15 BDS).

Comment nous préparer

Il ne fait aucun doute que chaque jour qui passe nous rapproche du retour de Jésus. Et en tant que chrétiens, nous attendons avec impatience cet événement triomphal et nous nous y préparons. Verrons-nous son retour de notre vivant ? Nous ne pouvons pas le savoir tant que nous n’aurons pas vu l’accomplissement des signes précis que Jésus et d’autres prophètes ont prédits dans la Bible.

Quel est donc le type de préparation que nous devrions envisager en tant que disciples de Jésus ? En Matthieu 24, après avoir décrit ce que ses disciples devront affronter durant ces derniers jours, Jésus dit aux disciples : « Pour cette même raison, vous aussi, tenez-vous prêts, car c’est à un moment que vous n’auriez pas imaginé que le Fils de l’homme viendra. » Et comme pour répondre à leur question implicite sur comment faire pour être toujours prêt, Jésus ajoute :

« Quel est le serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié le soin de veiller sur l’ensemble de son personnel pour qu’il distribue à chacun sa nourriture au moment voulu ? Heureux ce serviteur que le maître, à son retour, trouvera en train d’agir comme il le lui a demandé ! Vraiment, je vous l’assure, son maître lui confiera l’administration de tout ce qu’il possède » (Matthieu 24.45–47 BDS).

Jésus réoriente la conversation sur la fidélité par cette référence au serviteur fidèle et sage qui s’est vu confier la responsabilité de la maison du maître et qui s’acquitte diligemment de sa tâche. Il ignore quand son maître reviendra, mais cela n’a pas d’importance ; il tient à faire son travail fidèlement. Lorsque le maître reviendra, ce serviteur sera béni et récompensé.

Puissions-nous tous vivre conformément à la Parole de Dieu, en Le suivant de très près, et proclamer fidèlement la bonne nouvelle du salut par la foi en Jésus-Christ au plus grand nombre de gens possible. Que nous vivions ou non personnellement assez longtemps pour être ici durant les sept dernières années de l’histoire du monde, ce qui compte en définitive, c’est la façon dont nous nous comportons pendant le temps que Dieu nous donne ici-bas.

Nous sommes appelés à aimer Dieu, à aimer les autres, à annoncer l’Évangile, à faire tout notre possible pour vivre les enseignements de Jésus et les transmettre aux autres. Si nous sommes fidèles à faire cela, nous pouvons être confiants que nous serons prêts, quoi qu’il arrive.

Première publication : mai 2021. Adapté et réédité le 6 novembre 2023. Traduit de l’original par Bruno Corticelli.
Lu par Marcel Minéo.

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