Dieu suffit

juillet 21, 2023

[God Is Enough]

Une compilation

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En Matthieu 8, nous lisons que Jésus « donna ordre à ses disciples de passer de l’autre côté du lac » de Génésareth, puis « Il monta dans une barque et ses disciples le suivirent » Tout à coup « une grande tempête se leva » ; l’original grec l’appelle mega seismos, c’est-à-dire une « grande secousse » ou « une énorme tempête ». « Les vagues passaient par-dessus la barque » à tel point que l’eau qui s’engouffrait dans la barque menaçait de la faire couler.          

Où était Jésus durant cette crise ? « Il dormait. » Ses disciples « le réveillèrent en criant : « Seigneur, Sauve-nous, nous sommes perdus ». Ces pêcheurs chevronnés savaient que leur vie était en danger et appelèrent le Christ à l’aide.          

Sa réponse est étonnante : « Pourquoi avez-vous si peur ? leur dit-il. Votre foi est bien petite !’ » Qu’avaient-ils fait de mal ? Ils étaient pris dans la tempête parce qu’ils avaient suivi Jésus sur son ordre. Il venait de leur enseigner le Sermon sur la montagne, « Demandez, et vous recevrez » (Matthieu 7.7 SEM). …          

La suite de l’histoire nous donne la réponse : « Alors il se leva, parla sévèrement au vent et au lac, et il se fit un grand calme. Saisis d’étonnement, ceux qui étaient présents disaient : —Quel est donc cet homme pour que même les vents et le lac lui obéissent ?’ » (Matthieu 8.18–27 SEM). …          

Ils ne savaient pas encore ce que nous savons. Ils ne savaient pas qu’Il allait ressusciter d’entre les morts et monter au ciel. À ce stade, ils voyaient apparemment Jésus comme d’autres juifs voyaient le Messie : un homme oint que Dieu utiliserait grandement, mais néanmoins simplement un homme, pas Dieu.          

D’après le monothéisme Juif, « L’Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel » (Deutéronome 6.4 S21). Dieu ne pouvait pas être au ciel et sur la terre. Jésus ne pouvait pas être homme et Dieu. C’est pourquoi, lorsqu’Il fit ce que seul Dieu pouvait faire, ils furent « saisis d’étonnement ».          

Ils devaient apprendre ce que nous ne devons jamais oublier : Jésus est Dieu, et Dieu est toujours amplement suffisant.          

Les tempêtes de la vie peuvent nous amener à remettre en question la capacité suffisante du Dieu qui les permet, mais c’est lorsque nous comprenons le moins sa providence, que nous avons le plus besoin de sa puissance. ...          

Ensuite, plus nous faisons l’expérience de sa puissance, plus nous sommes transformés et reconnaissants pour sa grâce. Comme le disait A.W. Tozer en paraphrasant Bernard de Clairvaux : « Plus l’iniquité est noire et dure est la chute, plus la miséricorde de Dieu qui a tout pardonné est douce ».          

Faites donc confiance au Sauveur qui vous a assez aimés pour mourir pour vous, qui vous tient dans le creux de sa main en ce moment-même (Jean 10.28) et qui prie pour vous en ce moment-même (Romains 8.34). Et croyez que ce Dieu est suffisant—Jim Dennison

*

Le bétail sur mille collines suffira à rassasier notre grande faim, et les greniers du ciel ne risquent pas d’être épuisés pour nous nourrir. Si le Christ n’était qu’une citerne, nous aurions tôt fait d’épuiser sa plénitude, mais qui peut assécher une fontaine ? Des myriades d’esprits se sont abreuvées auprès de lui, sans qu’aucun d’eux ne se plaigne de la pauvreté de ses ressources. « Un poisson pourrait plus facilement vider les océans de leur eau que nous pourrions épuiser l’amour de Dieu dans le ciel. Bois donc, petit poisson, tu n’arriveras jamais à L’assécher ! »—Charles Spurgeon

Une différente sorte de sécurité

Ils ne reviendront pas ! Je me souviens de ce que j’ai ressenti quand j’ai finalement compris. Seule. Apeurée. Dans l’incertitude la plus complète.

Des années durant, j’ai travaillé à un projet d’utilité sociale dans un pays pauvre d’Asie du Sud. J’étais bien occupée et je participais au travail, mais il ne dépendait pas de moi ; j’étais un rouage dans la machine, et cela me convenait parfaitement. Je me sentais en sécurité vu que je profitais des années d’expérience des autres, sans parler de leur soutien financier. Je n’avais aucune raison de me faire du souci.

Et puis, en un été, tout a changé. Soudain, les projets de mes collègues ont été radicalement modifiés en raison de problèmes de santé et de la scolarité future de leurs enfants. Ils ont déménagé et je me suis retrouvée responsable des différents projets. Enfin ça, c’est si j’arrivais à prendre la suite.

Je savais que j’allais devoir évaluer sérieusement la situation et réfléchir à l’avenir du travail que nous avions accompli. Les prochains mois étaient assurés –ils m’avaient laissé suffisamment de ressources. Mais après cela ? Je n’en avais aucune idée.

À peu près à la même époque, je suis tombée malade comme je ne l’avais jamais été. Pendant plus d’un mois, je suis restée clouée au lit la plupart du temps, pratiquement incapable d’avaler quoi que ce soit. Le plus étrange, c’est que mon incapacité totale due à la maladie m’a empêché de succomber à une profonde inquiétude, comme je l’aurais certainement fait en temps normal. J’étais tout simplement trop malade pour me laisser envahir par la peur. C’était tout ce que je pouvais faire pour survivre chaque jour et chaque nuit ; je n’avais même plus la force de m’inquiéter. Alors même que j’étais totalement impuissante, Dieu est resté fort et est intervenu en ma faveur.

Au fil du temps, il n’y a pas eu de changements ou d’interventions majeurs, mais nous avons toujours eu assez. Des donateurs pour aider les projets sociaux. Un emploi quand j’en avais besoin. Lorsqu’une porte se fermait, une autre s’ouvrait. J’avais toujours apprécié la sécurité, mais en cette période de changement et d’indépendance retrouvée, j’ai découvert une autre sorte de sécurité et de bonheur. J’ai fini par prendre une décision ferme : Aussi longtemps que je le pourrais, aussi longtemps que Dieu m’aiderait, je continuerais à travailler ici.          

La vie est difficile et pleine d’imprévus, mais je suis plus heureuse que je ne l’ai jamais été. Je crois que Dieu peut tout arranger même lorsque nous ne pouvons rien faire pour L’aider. Comment pourrais-je en douter, vu que c’est ce qu’Il a fait pour moi ?—Lily Neve

En tout temps et en toutes choses

Dieu et Dieu seul vous suffira en toutes choses. « [Dieu] a aussi le pouvoir de vous combler de toutes sortes de bienfaits : ainsi vous aurez, en tout temps et en toutes choses, tout ce dont vous avez besoin » (2 Corinthiens 9.8 SEM). Dieu ne négligera ni n’abandonnera aucun domaine de votre vie—ni votre mariage, ni votre travail, ni votre foyer, ni votre santé. Partout où Il pourvoit à un besoin, Il le fait pleinement, conformément à son plan judicieux. Sa grâce recouvre chaque coin sombre et chaque besoin de notre cœur.

Aucun d’entre nous ne sème comme il faut partout ni tout le temps. Dans le plan aimant, judicieux, et souverain de Dieu, nous en sommes incapables. Nous devrions tous mieux semer quelque part. Et nous sommes probablement enclins à compter sur la provision de Dieu dans les domaines où nous sommes plus forts, et à supposer qu’Il ne nous en donnera pas plus dans les domaines où nous sommes plus faibles. Par la foi, nous nous élèverons contre ces deux attitudes. Nous demanderons à Dieu de pourvoir à nos besoins dans tous les domaines – dans ceux où nous sommes forts ou plus doués et dans ceux où nous sommes encore faibles—parce que Dieu promet de nous donner amplement tout ce qu’il nous faut.

Nous vivons, travaillons, aimons et grandissons sous la bannière « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins, selon sa magnifique richesse, par Jésus-Christ » (Philippiens 4.19 BFC)....

« Dieu peut vous combler de toutes ses grâces afin que vous possédiez toujours à tout point de vue de quoi satisfaire à tous vos besoins » (2 Corinthiens 9.8 S21). Notre Dieu est un Dieu de tous les instants. Il sera là pour satisfaire nos besoins au sommet de la réussite ou du progrès ; Il sera là pour pourvoir à nos besoins dans la vallée de la déception et de l’échec ; et Il sera là pour pourvoir à nos besoins sur les chemins accidentés et éprouvants de notre ministère auprès des autres.          

Si nous Lui appartenons, aucune heure ne sera négligée. À chaque minute de chaque jour, Il nous dit en Christ : « Ne sois pas effrayé, car je suis avec toi ; ne sois pas angoissé, car moi je suis ton Dieu. Je t’affermis, je viens à ton secours, pour sûr, je te soutiens de mon bras droit qui fait justice » (Esaïe 41.10 SEM).          

En tout temps. Pas d’interruptions, pas d’erreurs, pas d’oublis. Seulement un amour paternel ininterrompu, permanent et généreux. Ne craignez rien, car celui qui gouverne l’univers et écrit l’histoire vous fortifiera, vous guidera et vous protégera tout au long de votre vie. Si nous pouvions voir et ressentir toute l’étendue et la constance de son amour, nous ririons de nos craintes. Les nuages de l’incertitude qui planent sur notre avenir ressembleraient davantage à une pluie salvatrice qu’à une tempête dévastatrice.—Marshall Segal[1]

Seigneur, Tu nous suffis !

Cher Seigneur Jésus, Tu es Emmanuel, Dieu avec nous, et Tu es suffisant ! Quand tout va bien dans ma vie, il m'est facile de faire confiance à ta capacité à pourvoir suffisamment à tout ce dont j’ai besoin. Mais lorsque je rencontre des difficultés à n’en plus finir, j’ai parfois l’impression que ta provision n’est pas suffisante. Dans ces moments-là, mon esprit a tendance à enclencher la vitesse supérieure en cherchant obsessivement comment je pourrais améliorer les choses. Je me suis rendu compte que chercher à tout prix à résoudre des problèmes peut devenir une véritable obsession. Parfois j’ai tellement de plans et de possibilités qui se télescopent dans ma tête que je suis perdu et épuisé.          

Au lieu d’être obnubilé par les problèmes, je dois me rappeler que Tu es toujours avec moi et que tu veilles sur moi. Aide-moi à me réjouir en Toi et à proclamer ta fidélité même dans les moments les plus difficiles. C’est une réaction surnaturelle, et je dois m’appuyer sur ton Esprit pour me donner la force dont j’ai besoin. Je dois aussi me discipliner à faire des choix judicieux, jour après jour et à chaque instant. Seigneur, je choisis d’être joyeux en Toi, mon Sauveur, car Tu es vraiment suffisant !

En ton nom qui sera toujours suffisant, amen.—Sarah Young[2]

Publié sur Anchor le 18 juillet 2023. Traduit de l’original par Bruno Corticelli.
Lu par Marcel Minéo. Musique de Jonathan Helper



[1] https://www.desiringgod.org/articles/all-you-need-for-another-year#in-all-things. [tout ce dont vous avez besoin pour un an de plus]

[2] Sarah Young, Jésus écoute (Thomas Nelson, 2021).

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