mars 11, 2022
[Create Something Wonderful]
Maria Fontaine
Le violon et la corde cassée
On raconte une histoire, dont plusieurs versions circulent sur des sites internet, sur le violoniste mondialement connu Itzhak Perlman. Cette histoire illustre un magnifique principe concernant la grâce et la puissance de Dieu, et la façon dont Il peut prendre tout ce que nous avons à Lui offrir dans cette vie pour en faire quelque chose de merveilleux. J’aimerais vous la raconter.
Un soir, Itzhak Perlman jouait devant une salle comble quand, au beau milieu d’un morceau, ce son tant redouté par tous les violonistes de concert retentit : le bruit d’une corde de violon qui se casse !
La tension était palpable alors que l’orchestre s’arrêta de jouer, dans l’attente de ce qu’Itzhak Perlman allait faire. Mais au lieu de demander un autre violon, il s’arrêta un instant et fit signe au chef d’orchestre de continuer à jouer. Il entreprit ce que la plupart des gens considèreraient comme une impossibilité : jouer un morceau de musique complexe avec un violon qui n’avait plus que trois cordes. Il joua avec beaucoup de passion et de brio et semblait en quelque sorte remanier les notes dans sa tête tout en jouant. Lorsqu’il termina, il y eut un silence assourdissant suivi d’un tonnerre d’applaudissements et une ovation de la part du public et des autres musiciens.
Itzhak Perlman n’avait pas été épargné par les difficultés : il avait contracté la polio dans son enfance, ce qui allait l’obliger à porter des attelles aux jambes et à se servir de béquilles pour le restant de ses jours. Sous un tonnerre d’acclamations, il se mit debout péniblement et fit signe au public de faire silence.
Puis il dit avec humilité : « Vous savez, parfois, en tant qu’artiste nous avons la responsabilité de découvrir combien de musique nous pouvons encore faire avec ce qui nous reste. »
En y réfléchissant, cette histoire m’a fait penser aux dons que nous avons reçu dans la vie et qui se présentent sous toutes les formes. Certains semblent évidents : une voix magnifique, un gymnaste très doué, un musicien brillant, un génie de l’informatique, pour ne citer que ceux-là.
Mais combien de fois prenons-nous le temps de penser à ces autres dons qui remplissent aussi la vie de tant de personnes—la cécité qui développe les autres sens à un degré tel que la personne est capable d’accomplir des exploits encore plus remarquables ; ou bien la faiblesse physique qui, sublimée par l’amour de Dieu, produit chez quelqu’un une tendresse surnaturelle, une compassion et une sagesse capables de changer la vie des autres et de leur apporter un renouveau d’espoir, de direction et de joie ?
La vie est remplie de bénédictions (les choses que nous considérons comme bonnes) et de revers (les choses que nous considérons comme mauvaises), mais quoi que nous ayons à affronter, lorsque nous le faisons avec l’aide de Dieu, cela devient une occasion d’utiliser ce que nous avons reçu pour créer quelque chose de merveilleux.
Ce n’est pas par hasard qu’Itzhak a compris comment transformer les défaites en grandes victoires. Il choisit de transformer sa souffrance de toute une vie en un instrument pour le bien qui devint ensuite une passion de considérer chaque obstacle comme une occasion de progresser encore davantage. Ses propres difficultés physiques produisirent une humilité qui l’aida à se protéger de la corruption que peut provoquer l’orgueil, même dans les domaines où il était particulièrement brillant.
Toutes ces choses étaient des dons qu’il pouvait, par son exemple, partager avec les autres. Dans le monde d’aujourd’hui, trop souvent les gens se laissent aller à la victimisation, en rejetant la faute sur tout et sur tout le monde, et même sur Dieu. Mais il vaut mieux utiliser les choses que nous possédons pour développer des qualités qui nous permettront de briller avec son amour là où nous sommes.
Si vous avez le sentiment d’être faible, c’est dans la faiblesse que sa puissance se manifeste pleinement.
Si vous ressentez de la tristesse, rappelez-vous que si les pleurs subsistent le soir, au matin la joie éclate.
Quand l’espoir semble s’être évanoui, c’est Lui votre espoir.
Quand la crainte vous envahit, l’amour véritable chasse toute crainte.
Quand vous vous sentez perdu, Il est pour vous mieux qu’une lumière et plus sûr qu’un chemin connu.
Quand vous vous sentez coupable, rappelez-vous qu’il n’y a aucune condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus.
Si vous vous sentez incapable de continuer, rappelez-vous que vous pouvez tout faire grâce à Celui qui vous fortifie.
*
Quand vous êtes obligé d’attendre
Si nous prenons le temps de compter nos bénédictions, nous constaterons que, la plupart du temps, le Seigneur est extrêmement miséricordieux envers nous. Bien souvent, Il prend bien soin de nous alors que nous ne le méritons pas. Il attend patiemment que nous comprenions et que nous apprenions, et Il pardonne nos accès de colère et le fait que nous avons du mal à Lui faire confiance. Il connaît nos faiblesses car Il sait que nous ne sommes que poussière, et bien souvent, Il envoie la guérison et les réponses à nos prières avant même que nous fassions appel à Lui.
Mais Il sait que parfois ce qui est le mieux pour nous, c’est d’attendre ou de traverser certaines expériences en avançant par la foi. Dans ces moments-là, la foi devient le lien qui nous unit à Lui et qui nous soutient jusqu’à ce que nous soyons capables de comprendre ce plus grand bien qu’Il va nous apporter.
Un matin, quand je me suis réveillée, j’ai senti quelque chose dans mon œil, mais en me regardant dans le miroir, je n’ai rien vu qui aurait pu causer cette gêne. Alors j’ai prié que le Seigneur le dissolve ou le déplace là où je pourrais le voir pour l’enlever. Au bout d’un moment, comme il ne s’était rien passé, je Lui ai demandé : « Seigneur, pourquoi est-ce que ça ne va pas mieux ? » Patiemment, Il m’a répondu : « Parfois, il faut attendre un peu. »
Ce n’était pas quelque chose de grave. C’était juste un problème mineur, mais le Seigneur essayait de me montrer quelque chose d’important. Il voulait à ce moment-là illustrer un principe essentiel.
Souvent, nous prions sincèrement pour quelque chose qui nous parait indispensable, soit pour nous-mêmes soit pour quelqu’un d’autre, et de notre point de vue, nous en avons besoin immédiatement. Mais si rien ne se passe, nous prions avec encore plus de ferveur en demandant : « Seigneur, pourquoi ne nous aides-Tu pas ? Pourquoi ne viens-Tu pas à la rescousse ? Pourquoi est-ce que Tu ne t’occupes pas de cette situation difficile ? Pourquoi ne fais-Tu pas le nécessaire ? Tu dois bien savoir à quel point c’est urgent ! » Lorsque nous ne voyons pas une réponse immédiate, nous devenons très facilement impatients.
Parfois, Il attend peut-être que nous nous arrêtions pour écouter ce qu’Il essaie de nous faire comprendre. Il met peut-être notre foi à l’épreuve afin de renforcer notre conviction de Lui faire confiance même quand nos plans sont différés. Il est peut-être en train de préparer quelque chose de bien meilleur qui répondra de façon plus complète à notre cri du cœur. Il est peut-être en train de développer dans notre vie des qualités cachées comme l’empathie, la compassion, la miséricorde et la sagesse. Développer ces qualités exige que nous fassions au moins l’expérience de certaines des difficultés que les autres connaissent.
Pour nous, ses enfants, les bénédictions, les avantages et les difficultés de cette vie, quelle que soit la forme qu’ils prennent, ont pour but ultime de nous aider à nous rapprocher de Dieu, pour que nous Lui ressemblions davantage.
Lorsque vous invoquez Dieu, vous pouvez être certain qu’Il entend votre appel, qu’Il voit vos larmes, que Son cœur vous comprend et qu’Il répond conformément à sa volonté et de la manière qu’Il sait être la meilleure ! Il sait que son intervention va produire un merveilleux résultat.
Rappelez-vous que lorsque vous priez, Il vous entend. Quand vous intercédez en faveur de quelqu’un, Il répond. Même si vous ne voyez pas la réponse tout de suite (ni jamais dans cette vie, d’ailleurs), ne perdez pas courage. Il promet d’exaucer vos prières et, en même temps, de fortifier votre cœur et votre foi !
Lorsque la situation à laquelle vous faites face exige d’attendre patiemment un plus grand bien à venir, accrochez-vous à cette promesse : « Ceux qui comptent sur l’Éternel renouvellent leur force : ils prennent leur envol comme de jeunes aigles ; sans se lasser, ils courent, ils marchent en avant, et ne s’épuisent pas. » Soyez patient et gardez la foi.
Compilation d’articles de Maria publiés en ligne en 2019. Réédité sur Anchor le 14 février 2022. Traduit de l’original par Clotilde Marie.
Lu par Marcel Minéo.
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