octobre 22, 2021
[An Instrument of His Peace]
Une compilation
Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix. Là où il y a de la haine, que je mette l’amour. Là où il y a l’offense, que je mette le pardon. Là où il y a la discorde, que je mette l’union. Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité. Là où il y a le doute, que je mette la foi. Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance. Là où il y a les ténèbres, que je mette ta lumière. Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.
Ô Maître, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer, car c’est en donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on trouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à la vie éternelle. —Attribué à Saint François d’Assise
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La prière de Saint François est chargée de sens spirituel. Pour commencer, les premières lignes nous indiquent quelle devrait être notre ligne de vie. Dans ce monde en proie aux ténèbres, au désespoir et à la tristesse, nous devrions être de ceux qui apportent la lumière, l’espoir et la joie. Cette prière nous dit de vivre comme Jésus a vécu durant son passage ici-bas. Vivre en prenant exemple sur Jésus est le meilleur moyen de refléter l’image de Dieu en tant que sa création. …
Bien qu’issu d’une famille aisée, [Saint François] choisit de consacrer sa vie à Jésus-Christ. On dit même qu’il eut une vision dans laquelle le Christ lui demandait de « réparer mon église », ce qu’il fit de ses propres mains. Il choisit de vivre une vie qui plaisait au Christ, même si cela impliquait de renoncer à ses richesses matérielles.
La plupart d’entre nous ne serons sans doute jamais appelés à suivre la même voie que Saint François. Cependant, en tant que disciples de Jésus, nous sommes tous appelés à Lui ressembler et à vivre comme Lui. ... Cette prière nous rappelle comment nous devrions nous comporter chaque jour, en particulier dans la façon dont nous traitons les gens.—Tiré de Christianity.com[1]
Semons l’amour, le pardon et la joie
La nature humaine et, en particulier, la société actuelle ont tendance à promouvoir l’égoïsme, à se concentrer sur le « moi » dominateur, tout en négligeant la manière dont notre comportement et notre attitude affectent notre entourage. On a tendance à oublier qu’accorder un grande importance aux autres est une façon d’accorder une grande importance à Dieu, et que l’on trouve certaines de nos meilleures occasions de servir Dieu en servant notre prochain.…
Du fait qu’une réaction en entraîne une autre, même la plus petite action peut avoir un impact considérable. Nous avons tous fait l’expérience de voir une journée transformée ou gâchée par une simple interaction avec une autre personne, de voir un mot ou un geste rapide tout changer. La vie est remplie d’occasions de faire une différence dans la vie de quelqu’un, qu’elle soit positive ou négative, et plutôt que de simplement chercher à éviter le mal, notre but devrait être de choisir activement l’amour et d’être un véritable « instrument de la paix de Dieu. »
L’amour de Dieu étant lui-même illimité, il est impossible de compter ou d’énumérer les façons dont nous pouvons refléter son amour et le donner aux autres. Toutefois, la prière de Saint François peut être scindée en trois parties. La première est une attitude de miséricorde et de pardon, qui nous pousse à prier : « Là où il y a de la haine, que je mette l’amour. Là où il y a l’offense, que je mette le pardon. » D’un bout à l’autre de la Bible, notre Seigneur n’a de cesse de nous rappeler l’importance du pardon et nous dit qu’il n’y a pas de limite au nombre de fois où nous pardonnons à ceux qui nous ont fait du mal. Nous devons cultiver une attitude de compassion et de miséricorde au lieu de vouloir nous venger, même quand c’est difficile de pardonner. On peut le faire de bien des façons—en renonçant à la blessure d’une vieille dispute familiale ou simplement en prenant la défense d’une personne victime de ragots malveillants, que la personne en question nous soit connue ou non.
Saint François insiste également sur l’amour que nous manifestons en étant simplement joyeux et positifs : « Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance. Là où il y a la tristesse, que je mette la joie. » Le fait de cultiver un esprit de gratitude pour les bénédictions de Dieu est très bénéfique, non seulement pour les personnes que nous sommes amenés à côtoyer, mais aussi pour nous-mêmes, car en encourageant les autres à être reconnaissants, nous nous le rappelons aussi à nous-mêmes.
Il est étonnant de constater qu’il suffit de peu de chose pour remonter le moral à quelqu’un—une petite visite à un voisin âgé ou malade, un cadeau « juste pour le plaisir », ou simplement le fait de remarquer quelqu’un et de lui faire un compliment et lui sourire. Combien de fois a-t-on entendu dire qu’un acte de gentillesse de la part de quelqu’un « m’a redonné foi en l’humanité » ? Lorsque notre vie en Christ est remplie d’une sainte joie, nous redonnons non seulement foi en l’humanité, mais aussi, et c’est plus important, foi en Dieu.—Rebecca Smith[2]
Chercher à comprendre
Dans sa prière, Saint François dit : « Ô Maître, que je ne cherche pas tant … à être compris qu’à comprendre. » Ce n’est pas toujours facile de comprendre les autres. Chacun a un passé, des expériences, des espoirs et des rêves différents, et ce qui est parfaitement sensé ou logique pour moi ne l’est peut-être pas pour quelqu’un d’autre.
Comme nous ne réagissons et ne fonctionnons pas tous de la même façon, cela peut être assez difficile de comprendre pourquoi les gens pensent et agissent comme ils le font. Je pense que nous avons naturellement tendance à penser que les autres sont comme nous –ou à nous attendre à ce qu’ils soient comme nous. Cela peut nous amener à tirer des conclusions hâtives. Le problème avec les conclusions hâtives, c’est que très souvent, nous ne tirons pas les bonnes conclusions, ou pire encore, nous tirons les mauvaises conclusions. Je peux présumer que ce que quelqu’un a fait ou dit est stupide, arrogant ou méchant parce que je ne comprends pas quelles sont ses motivations ou sa situation.
C’est très facile de présumer des choses. C’est beaucoup plus difficile de prendre le temps de découvrir les raisons cachées des actions ou de l’attitude d’une personne. Cela signifie que nous devons faire abstraction de notre compréhension, de nos expériences, de nos goûts et nos dégoûts—et nous mettre à la place de l’autre. Nous devons chercher intentionnellement à comprendre et à ne pas nous arrêter à nos propres conclusions.
La Bible nous dit « ne jugez pas. »[3] Mais quand il semble que quelqu’un ait tort ou qu’il soit simplement différent ou en dehors de notre expérience personnelle, cela peut être difficile de voir autre chose. Avant même d’essayer de comprendre cette personne, nous avons trop souvent tendance à la mettre dans une boîte et à lui coller une étiquette. Même si nous savons (en principe) que nous ne sommes pas parfaits nous-mêmes, nous avons tendance à l’oublier lorsque nous sommes en face de ce que nous percevons comme les imperfections des autres.
Lorsque je vois un défaut chez une personne, je sais que, trop souvent, ma première pensée n’est pas « ma foi, je ne suis pas parfait non plus. » Mais si j’étais parfait, cela me donnerait-il le droit de juger ? Pas d’après la Bible. « Il n’y a qu’un seul législateur et juge, celui qui est capable de sauver et de détruire. Mais qui es-tu pour juger ton prochain ? »[4]
La seule personne qui ait jamais été parfaite était Jésus. Il n’a jamais péché et Il ne péchera jamais. Si quelqu’un est en droit de juger, c’est bien Lui. Alors comment a-t-Il traité les autres et jugé leurs fautes ? Quel exemple nous a-t-il donné pour nous montrer comment traiter tous ces gens qui sont tout sauf parfaits ?
Lorsque Jésus a rencontré la Samaritaine au puits,[5] il aurait eu de bonnes raisons de la corriger sur certaines choses. Toutefois, ce n’était pas son but. Jésus ne l’a pas jugée et ne l’a pas rejetée d’un revers de main sur la base de son apparence ou de son passé. Il a vraiment pris le temps de la regarder.
Jésus s’est assis avec elle et Il a écouté ses questions, ses doutes, et ses réticences. Il a pris le temps de lui répondre. Il a vu tout ce qu’elle était et tout ce qu’elle pouvait être. De toute évidence, Jésus la comprenait suffisamment pour pouvoir la toucher personnellement, puisqu’elle est repartie en courant parler de lui à toute la ville. Avant cette rencontre, elle ne connaissait pas Jésus, mais elle lui a fait suffisamment confiance pour le désigner comme le Sauveur. Parce que Jésus l’a vraiment comprise, il a pu toucher non seulement cette femme, mais aussi beaucoup d’autres habitants de cette ville samaritaine.
Combien de fois jugeons-nous les gens sur la base de leur apparence ou de leurs actes, sans chercher à comprendre ce qui les motive ? Combien de fois collons-nous une étiquette aux autres, puis les traitons-nous en fonction de ces étiquettes, sans même prendre le temps d’écouter toute leur histoire ?
Qui sait quelles amitiés nous pouvons nouer ou quelles occasions s’offriront à nous de partager l’Évangile si nous choisissons d’aimer et de comprendre les gens plutôt que de leur coller une étiquette et de présumer des choses sans savoir ? Peut-être que cette personne à laquelle nous avons collé une étiquette et que nous évitons se trouve à un moment de sa vie où elle a désespérément besoin d’une parole d’encouragement et d’un geste amical. Il faut arrêter de coller des étiquettes et de tirer des conclusions hâtives si l’on veut vraiment comprendre et apprécier une personne pour ce qu’elle est—c’est-à-dire un autre être humain créé à l’image de Dieu, une personne pour laquelle Jésus est mort sur la croix et qui a besoin de son amour et de notre compréhension.—Marie Story[6]
Publié sur Anchor le 21 septembre 2021. Traduit de l’original par Bruno Corticelli.
Lu par Marcel Minéo.Music de John Listen.
[1] https://www.christianity.com/wiki/prayer/what-is-the-prayer-of-st-francis-origin-and-meaning.html. [l’origine et la signification de la prière de Saint François]
[2] https://catholicexchange.com/make-me-an-instrument-of-your-peace.[Fais de moi un instrument de ta paix]
[3] Matthieu 7.1.
[4] Jacques 4.11–12.
[5] Jean 4.4–42.
[6] Adapté d’un J1T podcast.
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