Le pardon et le salut

décembre 7, 2012

Par  Peter Amsterdam

Quand Jésus disait: « En effet, si vous pardonnez aux autres leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes, » [1] Il ne parlait pas du pardon des péchés qui nous est offert lorsque nous acceptons de recevoir Jésus comme Sauveur et que nous sommes sauvés. Jésus est mort sur la croix pour notre salut, pour nous racheter, et pour que Dieu nous pardonne nos péchés passés, présents, et futurs.

Quiconque a reçu Jésus comme son Sauveur obtient le pardon de ses péchés. Les sauvés sont justifiés devant Dieu par la mort de Jésus sur la croix. Cela ne signifie nullement qu’à partir du moment où nous sommes chrétiens, nous ne sommes plus pécheurs – puisque nous commettons des péchés tout au long de notre vie – mais nous sommes des pécheurs justifiés, pour lesquels Jésus a donné Sa vie ; nous L’avons  reçu comme notre Sauveur, et par conséquent, nous sommes détenteurs de la vie éternelle. Toutefois, notre pardon initial ne nous autorise pas à continuer de commettre des péchés; au contraire, nous devons continuer de confesser nos péchés au Seigneur, de Lui demander pardon, et de nous efforcer de changer les choses et les comportements qu’Il ne saurait approuver.

D’une certaine manière, lorsque nous recevons Jésus comme notre Sauveur, nous entrons dans la famille de Dieu et nous devenons en quelque sorte les enfants adoptifs de Dieu. L’adoption est un terme et un acte juridique qui officialisent le fait qu’un enfant fait désormais légalement partie de la famille ; et de la même façon, on peut considérer le salut comme un droit dont vous jouissez. Votre statut par rapport à Dieu change dès lors que vous avez reçu le salut – vous ne faites plus partie de ceux qui ne sont pas des enfants de Dieu : désormais vous faites légalement partie de Sa famille.

Voici comment l’exprime Jean 1:12 : « Certains pourtant L’ont accueilli ; ils ont cru en Lui. A tous ceux–là, Il a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu. »[2] Ayant été justifiés, nous sommes les enfants adoptifs de Dieu, et nous pouvons donc appeler Dieu « notre Père ». Lorsque nous mourons, nous avons légalement le droit d’entrer au Ciel en tant qu’enfant de Dieu. Par conséquent, le pardon de nos péchés et notre salut changent notre statut légal qui devient celui d’enfants adoptifs.  … Mais même si nous sommes sauvés et que nous avons le droit d’être les enfants de Dieu par adoption, lorsque nous commettons des péchés, cela a une influence négative sur notre communion et notre relation personnelle avec Dieu.

Lorsque Jésus enseignait à Ses disciples à demander pardon à Dieu pour leurs offenses ou leurs torts dans le « Notre Père », Il leur enseignait à réparer le mal que leurs péchés quotidiens auraient pu causer à leur relation avec Dieu. Nos péchés  provoquent une brèche dans notre relation personnelle avec Dieu, comparable à ce qui arrive lorsqu’un fils offense gravement son père. Même si son statut de fils n’est pas remis en question et que l’amour du père envers son fils est inchangé, il reste que leur relation en pâtit et qu’elle a besoin d’être réparée et restaurée.

Quand Jésus disait que Dieu ne nous pardonnerait pas nos offenses si nous ne pardonnions pas à ceux qui nous ont offensés, Il disait que la réaction de Dieu à notre égard est liée à la façon dont nous traitons les autres. Lorsque nous prions le « Notre Père » nous demandons précisément à Dieu de nous pardonner de la même façon que nous pardonnons aux autres. « Pardonne–nous nos torts, comme nous pardonnons nous aussi à ceux qui nous ont fait du tort. »[3] Nous prions que Dieu nous rétribue pour nos péchés, de la même façon que nous avons traité les autres pour leurs péchés. Par conséquent, nous sommes tenus de donner suite à nos prières et de pardonner sincèrement aux autres, ce qui a une influence positive sur la façon dont Dieu nous traite.

Le péché a un effet nuisible sur notre relation avec Dieu ; il est donc capital, non seulement, de pardonner aux autres, mais aussi de confesser nos péchés à Dieu régulièrement. Cela contribue à maintenir une bonne relation avec Lui.

Pour parler de notre relation avec Dieu, La Bible emploie un vocabulaire qui exprime tour à tour la proximité ou la distance. Il est  « proche » ou «  près » de nous, ou Sa présence est « avec nous », lorsque notre relation va bien. Et Il « se tient loin »  de nous ou est « distant » lorsque nous nous éloignons de Lui à cause de nos péchés.

Jacques 4:8 l’exprime d’une façon positive:

« Approchez–vous de Dieu, et Il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez votre cœur, vous qui avez le cœur partagé. » [4]

Et puis il y a les versets qui expliquent comment nous mettons une distance entre Dieu et nous :

« Ce sont vos fautes qui mettent une barrière entre vous et votre Dieu. »[5]

« L’Eternel se tient loin des méchants, mais Il entend la prière des justes. » [6]

Pour bien comprendre comment fonctionne le pardon relationnel, essayez de penser à la relation que vous avez avec d’autres personnes de votre entourage, comme votre épouse ou votre époux, votre compagne ou votre compagnon, vos frères et sœurs, vos parents, vos enfants, ou vos amis intimes. Si vous avez eu une grosse dispute ou un désaccord majeur avec l’un d’eux, ou bien si l’un de vous en a gravement offensé un autre, cela crée une certaine distance entre vous. Même si vous êtes proches physiquement, il se crée une séparation émotionnelle et spirituelle entre vous. Cette séparation disparait dès lors que quelque chose est fait pour réparer la relation ; et en général, une fois que celle-ci est rétablie, le lien étroit qui vous unit réapparait. Toutefois, lorsque la brèche n’est pas réparée, la distance subsiste et elle peut même empirer.

Lorsque nous péchons, nous commettons une infraction contre Dieu; nous nous éloignons de Lui et cela cause des dommages à notre relation avec Lui. Il faut faire un geste pour restaurer la relation comme on le ferait avec un conjoint ou un ami ; et ce geste, c’est confesser nos péchés et Lui demander de nous pardonner, sans oublier de nous employer à changer de comportement et à cesser de faire cette chose qui Lui déplaît.

Quand vous avez blessé quelqu’un que vous aimez et que vous voulez vous racheter, généralement, vous devez aller vers cette personne et lui dire que vous êtes désolé et que vous reconnaissez vos torts : vous devez lui demander pardon, en essayant de ne pas recommencer. C’est la même chose avec Dieu : lorsque nous confessons nos fautes, Il nous pardonne, et la distance qui existait entre nous disparaît. C’est ainsi que nous réparons notre relation avec Lui lorsqu’elle a été entachée par le péché.

« Si nous avouons nos péchés, Il nous les pardonnera et Il enlèvera tout le mal qui est en nous. »[7]

Mais il est tout aussi important de se rappeler ce que Jésus disait à propos de la nécessité de pardonner aux autres :

« Si vous pardonnez aux autres leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes. » [8]

La « proximité » ou la « distance » de notre relation avec Dieu dépend de ceci: est-ce que nous pardonnons ou pas aux autres ? Donc, si quelqu’un vous a offensé, pardonnez-leur – indépendamment de leur attitude, et même s’ils continuent à vous offenser. Le pardon a un effet extrêmement bénéfique sur notre relation avec les autres et sur notre relation avec Dieu.

C’est faire preuve de bon sens que de pardonner. C’est une marque d’amour. C’est à l’image du Christ. C’est dans la nature de Dieu d’aimer, et le pardon fait partie intégrante de Son amour. Il a offert Son Fils unique pour le pardon de nos péchés et Jésus a donné Sa vie pour que nous puissions être pardonnés. Quand vous pardonnez aux autres, ce qui constitue un acte d’amour de votre part, vous êtes le reflet de Dieu : vous êtes comme Jésus. Et c’est la meilleure chose qui soit.

En conclusion, voici un magnifique exemple de prière de confession et de supplication pour implorer le pardon de Dieu, de la bouche d’un homme qui avait commis d’horribles péchés et s’était repenti – un homme que Dieu appela un homme selon Son cœur … Le roi David :

O Dieu, Toi qui es si bon, aie pitié de moi ; Toi dont le cœur est si grand, efface mes désobéissances.

Lave–moi complètement de mes torts, et purifie–moi de ma faute.

Je T’ai désobéi, je le reconnais ; ma faute est toujours là, je la revois sans cesse.

C’est contre Toi seul que j’ai mal agi, puisque j’ai fait ce que Tu désapprouves. Ainsi Tu as raison quand Tu prononces Ta sentence, Tu es irréprochable quand Tu rends Ton jugement.

Oui, je suis marqué par le péché depuis que je suis né, plongé dans le mal depuis que ma mère m’a porté en elle.

Mais ce que Tu aimes trouver dans un cœur humain, c’est le respect de la vérité. Au plus profond de ma conscience, fais–moi connaître la sagesse.

Fais disparaître ma faute, et je serai pur ; lave–moi, et je serai plus blanc que neige.

Annonce–moi Ton pardon, il m’inondera de joie. Que je sois en fête, moi que Tu as brisé !

Détourne Ton regard de mes fautes, efface tous mes torts.

O Dieu, crée en moi un cœur pur ; renouvelle et affermis mon esprit.

Ne me rejette pas loin de Toi, ne me prive pas de Ton Saint-Esprit.

Rends–moi la joie d’être sauvé, soutiens–moi par un esprit d’engagement.

A tous ceux qui Te désobéissent, je veux dire ce que Tu attends d’eux ; alors ceux qui ont rompu avec Toi reviendront à Toi.

Dieu, mon libérateur, délivre–moi de la mort, pour que je crie avec joie comment Tu m’as sauvé.

Seigneur, ouvre mes lèvres, pour que je puisse Te louer.

Tu ne désires pas que je T’offre un sacrifice. Même un sacrifice entièrement consumé ne pourrait Te plaire.

O Dieu, le sacrifice que je T’offre, c’est moi–même, avec mon orgueil brisé. O Dieu, ne refuse pas mon cœur complètement brisé.[9]

Première publication : mars 2011. Réédition sur le site Anchor, le 15 novembre 2012.

Traduit de l’original anglais « Forgiveness and Salvation » par Bruno et Françoise Corticelli

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[1] Matthieu 6:14–15 SEM.

[2] SEM.

[3] Matthieu 6:12 SEM.

[4] SEM

[5] Esaïe 59:2 PDV.

[6] Proverbes 15:29 SEM.

[7] 1 Jean 1:9 PDV.

[8] Matthieu 6:14–15 SEM.

[9] Psaume 51:1–17 BFC.

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