Témoigner

octobre 5, 2012

par David Brandt Berg

«  Allez dans le monde entier, annoncez la Bonne Nouvelle à tous les hommes » n’est pas facultatif. C’est un commandement. Le message est clair. Il n’est pas question de le nier ou de se trouver des excuses. Nous devons simplement avoir la foi d’obéir, même si cela signifie que nous partons sans savoir où nous allons.[1]

En Jean 15:16, Jésus a été très clair là-dessus quand Il a dit que tous les chrétiens sont tenus de prêcher l’Evangile : « Ce n’est pas vous qui M’avez choisi. Non, c’est Moi qui vous ai choisis ; Je vous ai donné mission d’aller, de porter du fruit, du fruit qui soit durable. »

Par conséquent, ce n’est pas quelque chose que l’on fait seulement quand on en a envie ou quand on a le temps. C’est un travail que Dieu nous a confié, c’est une responsabilité qui incombe à tous Ses vrais enfants, comme Paul l’expliquait : « En effet, je n’ai pas à m’enorgueillir de ce que j’annonce la Bonne Nouvelle : c’est une obligation qui m’est imposée. Malheur à moi si je n’annonce pas la Bonne Nouvelle ! »[2]

Voilà pourquoi nous consacrons notre temps et notre énergie à prêcher l’Evangile à tous les hommes et à gagner leur âme à Jésus-Christ, et que nous les encourageons à servir leurs semblables.[3] C’est notre raison d’être : gagner des âmes au Christ ! En effet, « Mon Père est glorifié en ceci : que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez Mes disciples. »[4]

Le cœur de l’homme est le même, partout dans le monde, quels que soit sa nationalité, son pays, la couleur de sa peau, ou sa religion; partout, il a les mêmes peines, les mêmes chagrins, les mêmes péchés, et la même peur de la mort. Ses aspirations, ses amours, sa soif de Dieu et de vérité, son profond besoin de joie, de bonheur et de paix intérieure ont été créés par Dieu Lui-même et sont communs à tous les hommes partout dans le monde.

Beaucoup de gens recherchent désespérément l’amour vrai, mais peu finissent par le trouver. Pour la simple raison qu’il n’y a jamais assez de serviteurs de Dieu qui sont prêts à leur montrer Son amour. Jésus Lui-même disait : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux ! Demandez donc au Seigneur, à qui appartient la moisson, d’envoyer des ouvriers pour la rentrer. »[5]

Seule la puissance miraculeuse et surnaturelle du Saint-Esprit de Dieu est capable de s’acquitter de cette tâche et de gagner leur âme, en les amenant à prendre une décision, et en les faisant renaître comme de nouvelles créatures. C’est pourquoi Dieu a promis une onction de cette puissance à Ses témoins pour les aider à amener d’autres hommes et femmes à Lui. « Le Saint–Esprit descendra sur vous : vous recevrez sa puissance et vous serez Mes témoins. »[6] La puissance vous sert à témoigner.

Nous n’avons que Dieu, alors montrons-leur Son Esprit! Paul disait: « Mon enseignement et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la "sagesse", mais sur une action manifeste de la puissance de l’Esprit. Ainsi votre foi a été fondée, non sur la "sagesse" humaine, mais sur la puissance de Dieu. »[7] Ce qui compte c’est l’onction, le feu sacré.

Si vous n’avez pas le feu, peu m’importe que vous soyez un « formidable » témoin; votre témoignage ne sera qu’un étalage de faits et de chiffres insipides et sans âme, et vous n’enflammerez personne de cette façon ! Jésus ne disait-Il pas: « Sans Moi, vous ne pouvez rien faire. »[8]

Mais si vous jouez votre rôle, et que vous « demeurez dans le cep », en vous soumettant à Lui en toute humilité, alors le Seigneur fera Sa part : Il vous inspirera,  Il vous remplira de Son Esprit, pour que vous « portiez du fruit » — c'est-à-dire des enfants de Dieu nouveau-nés dans Son Royaume.[9]

A l’époque où j’étais encore un jeune pasteur, animé d’un grand amour pour les âmes perdues et motivé par le désir de gagner au Seigneur ceux que les églises avaient négligés, j’ai essayé tout un tas de techniques, toutes sortes de méthodes, pour leur apporter l’Evangile. J’ai prêché dans la rue et dans des parcs ; j’ai chanté à tue-tête, j’ai montré des diapos et des films partout où je pouvais—pour transmettre le message de l’amour de Dieu ! Mais c’était toujours par la bonne vieille méthode de l’évangélisation de masse qui n’avait jamais eu qu’un succès modéré.

Et puis un beau jour, j’ai fait une découverte étonnante qui m’a ouvert les yeux : on pouvait gagner plus d’âmes en témoignant personnellement à des personnes individuelles là où elles se trouvaient, n’importe où, n’importe quand, partout et à tout moment. Vous devez aller les chercher une par une, personnellement, en usant de beaucoup de tendresse et d’attention personnelle. Jésus disait que le bon berger « appelle par leur nom (individuellement, personnellement) les brebis qui lui appartiennent, et il les fait sortir de l’enclos. »[10]

En tant qu’enfants de Dieu, vous devriez avoir de l’amour et de la compassion pour tout le monde—les jeunes comme les vieux, les riches comme les pauvres, les forts comme les faibles, même si vous ne les affectionnez pas—« tous les hommes ! » Toutefois, l’Esprit de Dieu vous guidera en priorité vers ceux qui ont besoin de votre amour et de votre aide, et qui vous en seront reconnaissants, et le même Esprit les amènera à vous.

L’Esprit de Dieu va vers ceux dont le cœur est ouvert et réceptif, vers ceux qui ont faim et soif de Lui. Il cherche ceux qui sont humbles et brisés, mais Il s’oppose aux orgueilleux. Sa Parole nous dit: « L’Eternel est proche de ceux qui ont le cœur brisé. Il sauve ceux qui ont un esprit abattu. Il a comblé de biens ceux qui sont affamés, et Il a renvoyé les riches les mains vides … Car Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais il accorde Sa grâce aux humbles. »[11]

Pour amener les gens au Seigneur, vous devez commencer par les inspirer à avoir foi en vous avant qu’ils puissent croire en Dieu. Vous êtes leur lien avec Dieu. Jésus disait: « Qui reçoit celui que J’envoie Me reçoit Moi–même, et qui Me reçoit, reçoit Celui qui M’a envoyé. »[12]

Vous allez devoir établir des points de contact avec eux. Pour que les gens puissent communiquer, il faut qu’ils aient quelque chose en commun. Employez le genre de langage qui va les gagner. Si, pour faire passer le message, vous devez employer un langage un peu cru, n’hésitez pas ! Si vous devez employer un langage plus délicat, allez-y ! Demandez à Dieu de vous donner de la sagesse.[13]

Une des principales qualités requises, dans le témoignage, c’est la faculté d’adaptation : l’aptitude à se mettre dans la peau de n’importe qui, pour toucher tout le monde et devenir toutes choses pour tous. Cette faculté d’adaptation fut largement responsable du succès de l’apôtre Paul et de son aptitude à gagner des âmes. Il disait: « Lorsque je suis avec les Juifs, je vis comme eux, afin de les gagner. Lorsque je suis parmi ceux qui sont sous le régime de la Loi de Moïse, je vis comme si j’étais moi–même assujetti à ce régime, bien que je ne le sois pas, afin de gagner ceux qui sont sous le régime de cette Loi. … C’est ainsi que je me fais tout à tous, afin d’en conduire au moins quelques–uns au salut par tous les moyens. »[14]

Parfois, les gens ont tout simplement besoin qu’on les écoute; c’est la moitié du témoignage. Ne leur faisons pas faux bond: montrons-leur que nous les aimons et que nous nous intéressons à leurs problèmes. Bien souvent, ce dont ils ont besoin c’est d’un ami, de compagnie, d’amour sincère et d’un peu de sympathie; ils ont besoin de quelqu’un à qui ils peuvent parler pour soulager leur solitude, et ils ont besoin de savoir que quelqu’un se soucie d’eux et s’intéresse à leur misère, à leurs besoins et à leurs problèmes.

(Prophétie:) « Entendez-vous leur appel à l’aide, ce cri du cœur ? Les aimer, c’est pleurer avec eux, souffrir avec ceux qui souffrent, et ressentir la détresse de ceux qui ont le cœur brisé ! »

Première publication mai 1975. Mise à jour et réédition dans Anchor, le 3 septembre 2012.
Traduit de l’original anglais « Witnessing » par Bruno et Françoise Corticelli.

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