novembre 23, 2019
[Finding and Defining Beauty]
La beauté est-elle dans l’œil de celui qui regarde ? La réponse est oui … et non. La beauté est un concept fondé sur des éléments subjectifs et objectifs, à la fois sur le goût et la vérité, c’est pourquoi il y a souvent une confusion à ce sujet. L’aptitude à percevoir la beauté suppose une sorte de « goût » qui peut être cultivé et formé, ou déformé et émoussé ... Dans notre monde déchu, nous pouvons perdre notre goût pour la beauté par inattention, en étant trop absorbé par soi-même ou à cause d’une souffrance. Nous pouvons même acquérir un goût pour ce qui est laid.
Dans l’absolu, la beauté a ses racines dans la nature de Dieu, la Personne suprêmement belle[1], et dans sa création qui reflète ses belles intentions et sa virtuosité artistique.[2] L’ordre créé est d’une beauté splendide et extrêmement variée, ce qui permet une grande diversité de préférences et de goûts pour les aspects très différents de sa beauté.[3]
Il existe des liens étroits entre la bonté, la vérité et la beauté (par exemple, la bonté est une forme de beauté morale[4]). La pleine signification du mot hébreu shalom transmet la riche image biblique : bien plus que la simple « paix », shalom est l’union et l’épanouissement de la vérité, de la bonté et de la beauté dans une vie riche et florissante.
Cependant, la rupture de shalom à la suite de la chute dans le péché a introduit la laideur dans le monde. Le mal n’est pas seulement faux et mauvais, il est laid (par exemple, la pornographie est une déformation hideuse du magnifique contexte de la sexualité créé par Dieu). Ainsi, notre expérience de la beauté est souvent déformée, et même dangereuse, lorsque nous la vénérons au lieu d’adorer Dieu.[5]
Nous avons tous besoin de beauté dans notre vie, nos relations, notre travail et notre adoration de Dieu. Nous sommes faits pour cela, et nous la désirons ardemment. Notre soif de beauté est une expression de notre profond désir de shalom, et pour tout dire, de shalom avec Dieu.[6] …
La beauté du monde révèle la nature de l’Artiste Divin dont c’est l’œuvre. Et le désir humain fondamental de beauté, de shalom, est une soif qui ne peut être étanchée dans ce monde déchu. C’est un indice que nous sommes faits pour autre chose que cette vie.[7]—David A. Horner
Tous les cieux proclament combien Dieu est glorieux, l’étendue céleste publie l’œuvre de ses mains.[8] La création nous révèle un Dieu qui aime la beauté dans les couleurs, dans le fonctionnement et dans l’ordre.
D’abord, nous voyons la beauté dans les couleurs de la création. Un coucher de soleil rose orangé, la floraison des fleurs sauvages et le plumage d’oiseaux tropicaux révèlent tous l’amour de Dieu pour la couleur. Dieu aurait pu créer un monde en noir et blanc, ou nous donner des yeux incapables de distinguer les couleurs. C’est une grâce divine que d’avoir répandu de magnifiques couleurs dans le monde.
Deuxièmement, nous trouvons aussi la beauté dans le fonctionnement de la création. Observez le vol majestueux d’un aigle qui s’élève dans les airs. Soyez émerveillés par le sprint gracieux d’un cerf, par la splendeur d’une chute d’eau ou la délicieuse odeur d’une douce pluie printanière. Dieu a créé la beauté dans le fonctionnement même de la nature.
Troisièmement, nous découvrons l’amour de Dieu pour la beauté dans l’agencement et l’ordre de sa création. Pensez à la beauté qui se trouve dans la symétrie et la solidité d’une toile d’araignée. Louez l’intelligence qui a créé un brin d’ADN à hélice double .... L’ordre est une des facettes de la beauté.
En fin de compte, la beauté ne peut être évaluée qu’à l’aune de Dieu Lui-même. Le théologien Wayne Grudem dit : « La beauté de Dieu est l’attribut de Dieu /en vertu duquel Il est la somme de toutes les qualités désirables. »
Le psalmiste déclarait : « J’ai présenté à l’Eternel un seul souhait, mais qui me tient vraiment à cœur : je voudrais habiter dans la maison de l’Eternel tous les jours de ma vie afin d’admirer l’Eternel dans sa beauté, et de chercher à le connaître dans sa demeure. »[9] Et : « Splendeur et majesté rayonnent de son être, et puissance et beauté ornent son sanctuaire. »[10]
Mais comment comparer l’infinie beauté de Dieu à la beauté présente dans un monde déchu ? Comment juger si une œuvre d’art s’approche de la notion divine de la beauté ? La réponse se trouve dans le lien entre la vérité, la beauté, et la bonté.
On ne trouve la vraie beauté que là où la vérité est aimée. La vraie beauté ne se trouve que là où la bonté est appréciée à sa juste valeur. Aux yeux de Dieu, la beauté esthétique ne peut pas apparaître sur une toile en même temps que l’imposture ou le mal. Un tableau peut dépeindre le mal, mais il ne doit pas exprimer que le mal est une bonne chose…
En conclusion, dans ce bas monde, nous n’aurons pas toujours une notion correcte de ce qu’est la beauté, et nous ne produirons pas toujours de la beauté dans notre vie et notre travail. Toutefois, nous devons rechercher résolument le renouvellement chrétien de notre esprit et refuser les accommodements avec le monde. Nous devons aspirer à l’esthétique du ciel, car « De Sion, parfaite en beauté, Dieu resplendit. » [11] Pour la gloire de Dieu, puisse la beauté de Dieu en Christ sanctifier notre vision, nos affections et nos vies—Scott Lamb[12]
Le fait que chacun ait une conception personnelle de la beauté est clairement compris par tous. Cela dit, beaucoup de gens ne savent pas que Dieu a, Lui aussi, sa conception de la beauté. Personne ne définit à la place de Dieu sa conception de la beauté. Si une personne est belle aux yeux de Dieu, elle correspond à la conception que Dieu se fait de la beauté.
Par exemple, Dieu ne se base jamais sur l’apparence physique d’une personne pour juger de sa beauté. Lorsque le prophète Samuel examina les fils d’Isaï pour trouver le prochain roi d’Israël, il fut impressionné par l’apparence d’Éliab. Mais Dieu dit à Samuel : « Ne te laisse pas impressionner par son apparence physique et sa taille imposante, car ce n’est pas lui que j’ai choisi. Je ne juge pas de la même manière que les hommes. L’homme ne voit que ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au cœur. »[13] Dieu ne se laisse jamais impressionné par l’apparence extérieure d’une personne. Dieu considère la beauté intérieure, la beauté du cœur.
Dieu ne prend jamais les origines ou la culture d’une personne comme critère de beauté. Les gens d’une culture particulière voient rarement de la beauté chez les gens d’une autre culture. Seule une révélation divine a pu convaincre Pierre d’entrer dans la maison d’un païen et de lui annoncer l’évangile.[14] Il a fallu l’intervention d’un ange pour réunir le juif Pierre et le païen Corneille. Seul un signe divin a convaincu les témoins juifs que les non-juifs avaient indéniablement le droit d’être des enfants de Dieu. Quand Pierre a dit : « Maintenant je me rends vraiment compte que Dieu ne fait pas de différence entre les hommes »[15], il disait : « Finalement ! J’ai compris ! » Pierre a fini par comprendre que Dieu ne se souciait pas des origines ou de la culture d’une personne. Dieu accepte avec joie ceux qui Le vénèrent et Lui obéissent. Sa conception de la beauté est différente de celle des hommes parce qu’Il ignore les préférences culturelles et les préjugés…
Qu’est-ce qui est beau aux yeux de Dieu ? ... Les béatitudes nous révèlent certaines des critères de beauté de Dieu. Avoir conscience de sa pauvreté spirituelle, déplorer la méchanceté, avoir faim et soif de justice, avoir de la miséricorde, avoir le cœur pur cœur et être un artisan de la paix sont autant de critères de beauté. Les épîtres insistent sur les vertus qui ont de la valeur pour Dieu : le fait de garder une foi vivante dans les difficultés physiques, de contrôler ce qui sort de sa bouche, d’endurer des préjudices personnels pour protéger l’influence de l’Église, de consentir à faire des sacrifices pour le bien des autres, et de vivre conformément à ses convictions chrétiennes en dépit des railleries. Tout cela est beau aux yeux de Dieu. —Extrait de gotquestions.org[16]
Publié sur Anchor le 22 octobre 2019. Traduit de l’original par Bruno Corticelli.
Lu par Marcel Minéo. Musique de Jonathan Helper
[1] Psaume 27.4.
[2] Genèse 1; Psaume 50.2.
[3] Ecclésiaste 3.11.
[4] Philippiens 4.8.
[5] Genèse 3.6; Romains 1.21–25.
[6] Romains 5.1.
[7] Ecclésiaste 3.11.
[8] Psaume 19.2 BDS.
[9] Psaume 27.4 BDS.
[10] Psaume 96.6 BDS.
[11] Psaume 50.2 BDS.
[13] 1 Samuel 16.7 BDS.
[14] Actes 10.
[15] Actes 10.34.
[16] https.//www.gotquestions.org/Bible-beauty.html. [Vous avez des questions? La beauté dans la Bible]
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