novembre 12, 2019
[The Face of God]
Une compilation
Du fait que Dieu est un être personnel qui nous aime et qui veut que nous Le connaissions et que nous L’aimions, Il nous a révélé certaines choses particulières sur Lui-même dans sa Parole. Pour pouvoir nous décrire et nous expliquer ce qu’Il est, Il nous a parlé de Lui-même dans des termes que nous pourrions comprendre. Ainsi, lorsqu’Il s’adressait à des gens comme Abraham, Moïse et les prophètes, il leur parlait avec des mots qu’ils comprenaient en employant un langage descriptif qui leur était familier.
Il le faisait en partie en se servant de ce que l’on appelle des anthropomorphismes. L’anthropomorphisme consiste à attribuer des caractéristiques humaines à un être non humain. L’adjectif anthropomorphique vient de deux mots grecs qui signifient respectivement « homme » et « forme ». L’anthropomorphisme, appliqué à Dieu, consiste à attribuer à Dieu des caractéristiques physiques et émotionnelles humaines, ainsi que des expériences humaines.
Par exemple, bien que Dieu soit esprit et qu’Il n’ait pas de corps physique, la Bible parle de son visage, de ses yeux, de ses mains, de ses oreilles, de sa bouche, de son nez, de ses lèvres et de sa langue, de ses bras, de ses mains, de ses pieds, de sa voix etc.[1] Elle parle aussi de Lui en termes d’expérience humaine, Le décrit comme un berger, un époux, un homme de guerre, un juge, un roi, un mari, etc.[2] Elle dit qu’Il a des activités humaines : Il voit, Il entend, Il s’assoit, Il marche, Il siffle, Il se repose, Il sent, Il connait, Il choisit, et Il discipline.[3]
On Lui attribute des émotions que nous, en tant qu’humains, éprouvons : on dit qu’Il aime, déteste, prend plaisir, rit, est désolé, est jaloux, est en colère, se réjouit, et bien plus encore.[4] Les anthropomorphismes sont ce que Dieu a inspiré les écrivains de la Bible à utiliser pour décrire ce à quoi Dieu ressemble et pour expliquer comment nous pouvons nous identifier à Lui. Bien que Dieu n’ait pas à proprement parler des mains, des pieds, des oreilles ou des yeux, une telle formulation nous aide à saisir ce que Dieu est et quel rapport Il entretient avec nous.
Dieu est esprit et Il est aussi personnel en plus d’être le Dieu vivant. Il possède les qualités d’une personne, comme la conscience de soi, la conscience rationnelle, l’autodétermination, l’intelligence, la connaissance et la volonté. Et comme les êtres humains, qui sont faits à l’image de Dieu, ont eux aussi une identité personnelle, l’un des meilleurs moyens pour nous aider à conceptualiser Dieu est le langage anthropomorphique.
Dieu a choisi de se révéler à l’humanité par les paroles qu’Il a adressées aux écrivains de la bible et qu’Il a prononcées par leur truchement. Ce faisant, Il a parlé dans une langue et d’une manière qu’ils comprendraient et que nous, qui viendrions après eux, comprendrions. Il s’est révélé comme le Dieu Vivant qui est personnel, spirituel et invisible. —Peter Amsterdam
Que signifie voir la face de Dieu dans la Bible
L’expression « la face de Dieu », telle qu’elle est employée dans la Bible, donne des informations importantes sur Dieu le Père, mais cette expression peut être mal comprise. Ce malentendu donne l’impression que la Bible se contredit sur ce concept. Le problème commence dès le livre de l’Exode, lorsque le prophète Moïse s’adresse à Dieu sur le mont Sinaï et demande à Dieu de lui montrer sa gloire. Dieu l’avertit en disant : « Mais tu ne pourras pas voir ma face, car nul homme ne peut me voir et demeurer en vie. »[5] Dieu place alors Moïse dans une fente du rocher, Il couvre Moïse de sa main jusqu’à ce qu’Il soit passé, puis enlève sa main pour que Moïse ne voie que son dos.
Pour résoudre le problème, commençons par une vérité simple : Dieu est esprit. Il n’a pas de corps : « Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité. »[6] L’esprit humain ne peut pas comprendre un être qui est pur esprit, et qui n’a ni forme ni substance matérielle. Rien dans l’expérience humaine ne s’approche d’un tel être, alors pour aider les lecteurs à concevoir Dieu d’une manière compréhensible, les auteurs de la Bible se sont servis d’attributs humains pour parler de Dieu. Dans ce passage de l’Exode cité plus haut, Dieu a utilisé des termes humains pour parler de Lui-même. Tout au long de la Bible, nous lisons des passages qui mentionnent sa face, sa main, ses oreilles, ses yeux, sa bouche et son bras puissant.
Le fait d’appliquer des caractéristiques humaines à Dieu s’appelle l’anthropomorphisme, un terme formé des mots grecs anthropos (homme, ou humain) et morphe (forme). L’anthropomorphisme est un outil qui permet de comprendre, mais c’est un outil imparfait. Dieu n’est pas humain et Il ne possède pas les caractéristiques d’un corps humain, comme un visage, et bien qu’il ait des émotions, elles ne sont pas exactement les mêmes que les émotions humaines....
Dans le Nouveau Testament, des milliers de gens ont vu le visage de Dieu dans un être humain, Jésus-Christ. Certains ont compris qu’Il était Dieu ; la plupart ne l’ont pas compris. Parce que le Christ était pleinement Dieu et pleinement homme, le peuple d’Israël n’a vu que sa forme humaine ou visible, et n’est pas mort. Le Christ est né d’une femme juive. Devenu adulte, Il ressemblait à un homme juif, mais les Evangiles ne donnent aucune description physique de Lui.
Bien que Jésus n’ait jamais comparé son visage humain à celui de Dieu le Père, Il a proclamé une mystérieuse unité avec le Père :
Jésus lui répondit : « Eh quoi, après tout le temps que j’ai passé avec vous, tu ne me connais pas encore, Philippe ! Celui qui m’a vu, a vu le Père. Comment peux-tu dire : « Montre-nous le Père ?[7] … Or, moi et le Père, nous ne faisons qu’un. »[8]—Mary Fairchild[9]
Jésus—la différence
Quelle différence Jésus a-t-il apporté ? Il a rendu possible une intimité entre Dieu et nous, qui n’avait jamais existé auparavant. Dans l’Ancien Testament, les Israélites qui touchaient l’Arche sacrée de l’Alliance tombaient raides morts ; mais les gens qui ont touché Jésus, le Fils de Dieu venu en chair humaine, ont été guéris. Aux Juifs qui n’osaient pas prononcer le nom de Dieu ni même épeler les lettres de son nom, Jésus a enseigné une nouvelle façon de s’adresser à Dieu : Abba, c’est-à-dire « Papa ». En la personne de Jésus, Dieu s’est approché....
L’épitre aux Hébreux examine cette extraordinaire avancée dans l’intimité. Tout d’abord, l’auteur explique ce qui était requis pour s’approcher de Dieu à l’époque de l’Ancien Testament. Une fois par an, et une seule fois, à Yom Kippour, le Jour des Expiations, une seule personne, le grand prêtre, avait le droit d’entrer dans le lieu Très-Saint. La cérémonie comprenait des bains rituels, des vêtements sacerdotaux spéciaux et cinq sacrifices distincts d’animaux, et malgré cela le prêtre tremblait de tous ses membres au moment d’entrer dans le lieu Très-Saint. Il portait des cloches à sa robe et une corde était nouée autour de sa cheville pour qu’au cas où il mourrait et que les cloches cesseraient de sonner, les autres prêtres puissent ramener son corps.
L’épitre aux Hébreux offre un contraste saisissant : « Approchons-nous donc du trône du Dieu de grâce avec une pleine assurance » et sans crainte. Pénétrer avec audace dans le Lieu Très-Saint—aucune image n’aurait pu choquer davantage les lecteurs juifs. Pourtant, au moment de la mort de Jésus, un épais rideau à l’intérieur du temple s’est littéralement déchiré en deux, de haut en bas, exposant ainsi le lieu Très-Saint à la vue de tous. Ainsi, conclut l’épitre aux Hébreux : « Approchons-nous donc de Dieu… »
Personne dans l’Ancien Testament ne pouvait prétendre connaître le visage de Dieu. Personne, en fait, ne pouvait survivre à un regard direct. Les rares personnes qui aperçurent la gloire de Dieu en revinrent phosphorescents comme des extraterrestres, et tous ceux qui Le virent se cachèrent tellement ils avaient peur. Mais Jésus nous a offert un long regard sur la face de Dieu : « Celui qui m’a vu, a vu le Père » dit-Il. Tout ce qui est Dieu est en Jésus. Comme l’a dit Michael Ramsey : « En Dieu, il n’y a rien qui ne soit pas conforme à l’image du Christ. »
Les gens grandissent en formant toutes sortes de notions sur la nature de Dieu. Ils voient peut-être Dieu comme un ennemi, un policier ou même un parent violent. Ou peut-être ne voient-ils pas Dieu du tout, et n’entendent-ils que son silence. Mais grâce à Jésus, nous n’avons plus à nous demander ce que Dieu ressent ou à quoi Il ressemble. Dans le doute, nous pouvons regarder Jésus et corriger notre vision brouillée. —Philip Yancey
Publié sur Anchor le 15 octobre 2019. Traduit par Bruno Corticelli.
Lu par Marcel Minéo. Musique de Jonathan Helper
[1] Psaume 11.7, 4, 20.6; Esaïe 59.1.
[2] Psaume 23.1; Esaïe 62.5, 33.22, 54.5.
[3] Genèse 1.10; Lévitique 26.12.
[4] Jean 3.16; Deutéronome 16.22; Psaume 149.4, 59.8.
[5] Exode 33.20 BDS.
[6] Jean 4.24 S21.
[7] Jean 14.9 BDS.
[8] Jean 10.30 PVV.
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