Un appel à la compassion

mars 21, 2019

 [A Call to Compassion]

Maria Fontaine

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La Parole de Dieu nous enseigne que l’amour est ce qu’il y a de plus important dans nos rapports avec les gens. Même si nous avons appris à prier, si nous avons appris à témoigner de notre foi, si nous avons appris à piloter un travail missionnaire, mais que nous n’avons pas appris à avoir de l’amour, tout cela n’a aucune valeur.[1]

 

Si nous voulons aimer les autres comme nous nous aimons nous-mêmes et donner notre vie pour les frères comme nous sommes appelés à le faire en tant que disciples de Jésus[2], il me semble qu’il vaudrait mieux pécher par excès de compréhension que d’être trop sévères et trop critiques envers eux, par exemple en les jugeant mal ou en leur rendant la vie encore plus difficile lorsqu’ils traversent des moments particulièrement difficiles. Le Seigneur enseignera à chacun de nous les leçons que nous avons besoin d’apprendre, avec amour et de la manière qu’Il sait être la meilleure. Mais si nous faisons preuve de compassion envers les gens, nous leur aurons montré de l’amour et de la considération, même si, de notre point de vue limité, ils ne le méritent guère.

 

N’est-ce pas ce que Dieu fait avec nous tout le temps ? Il fait constamment preuve de miséricorde et d’amour envers chacun de nous, ses enfants indignes et souvent rebelles, alors que nous ne le méritons pas. Si chaque fois que nous essayions de nous dérober de nos responsabilités ou d’éviter de faire sa volonté, et si chaque fois que nous faisions une erreur ou que nous commettions une bourde, il nous mettait KO et nous passait un savon pour nous reprocher nos échecs, nous n’aurions pas pu le supporter. Si Dieu nous avait jeté toute la rigueur de la loi au visage chaque fois que nous l’avons enfreinte, nous ne serions pas là aujourd’hui.

 

Il est bon de temps à autre de se poser des questions essentielles, comme : combien de fois ai-je critiqué quelqu’un sans connaître tous les faits, ou sans prendre le temps de me mettre à leur place, ou d’essayer de me mettre « dans leur peau » ? Combien de fois ai-je manqué d’amour envers les autres en les critiquant, en étant impatient, en les jugeant sans même essayer de les comprendre ?

 

Pensez à toutes les fois où vous avez été dur ou méchant envers une autre personne, à toutes les fois où vous l’avez critiquée ou blessée. Auriez-vous agi différemment si vous aviez su qu’elle ne serait plus ici le lendemain? Et qu’en est-il des gens auxquels on n’a pas fait attention et qu’on n’a pas cherché à comprendre, et qui sont morts le lendemain ? Morts de désespoir, morts à la foi parce qu’ils avaient le sentiment que l’amour avait disparu.

 

Nous détestons penser à ces choses, mes chers amis; cela fait très mal, mais peut-être que si nous pouvons tirer les leçons de nos erreurs, nous pouvons espérer de ne pas les répéter.

 

Prendrez-vous l’engagement aujourd’hui même de faire l’effort sincère d’aimer les autres comme Jésus vous a aimés, de les aimer parce que « l’amour du Christ vous presse »[3], de laisser Jésus briller à travers vous pour montrer sa compassion, son amour et sa compréhension ?

 

Etes-vous prêts à faire chaque jour une prière comme celle-ci : « Jésus, aide-moi à aimer aujourd’hui les gens avec lesquels je travaille, ceux que j’enseigne, ceux à qui je parle, s’il te plaît, aide-moi à avoir de l’amour pour eux aujourd’hui ? Si c’est la seule chose que j’accomplis aujourd’hui, aide-moi à montrer de l’amour à chaque personne que je rencontre—à embrasser ou toucher ceux qui ont besoin d’encouragement ; à avoir de la compassion pour ceux qui ont besoin de savoir que je les comprends, et à me montrer patient envers ceux qui sont en proie au désarroi et qui doutent ; à avoir de la sagesse pour aider ceux qui doivent ouvrir leur cœur mais qui ne savent comment faire; à faire preuve de tolérance envers ceux qui ne font pas beaucoup d’efforts ; à prier pour ceux qui ont le cœur lourd ; à bien prendre soin de ceux qui sont malades et à faire preuve de compréhension ; à aider ceux qui ont des difficultés à mener une tâche à bien ».

 

Si vous ne comprenez pas que quelqu’un traverse des épreuves et que vous êtes tenté de le critiquer ou de le juger à cause de ce qui vous parait être un problème physique, émotionnel ou spirituel—ou n’importe quel autre problème—demandez au Seigneur de vous aider à ne pas vous fier à votre jugement. Demandez-lui de vous aider à avoir son point de vue miséricordieux et à comprendre la situation. Notre Dieu est grand, c’est un Dieu d’amour qui prend soin de nous et qui aime répondre à nos questions et nous guider. Demandez-lui de vous montrer la situation sous son vrai jour et comment vous pourriez éventuellement intervenir, et Il le fera.

 

« En somme, trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande d’entre elles, c’est l’amour. »[4] Mon vœu le plus cher c’est que nous nous aimions ardemment les uns les autres, que nous aimions les autres comme Jésus nous a aimés.[5] « A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres. »—je ne parle pas d’un amour qui ne dure qu’une heure ou même toute une journée, mais d’un amour impérissable.[6]

 

Seigneur, puissions-nous avoir un amour qui ne se fatigue jamais d’aimer, un amour qui n’abandonne jamais, un amour qui s’accroche dans les moments difficiles. Un amour qui relève ceux sont tombés, qui voit au-delà des apparences. Un amour qui supporte, qui soutient, qui guérit. Un amour qui ne jamais ne s’épuise et qui ne connaît aucune limite.

 

Prenons l’engagement de prier chaque jour pour que Jésus remplisse chacun de nous de son amour afin que nous puissions déverser son baume guérisseur sur tous ceux que nous croisons et traiter les autres comme nous voudrions qu’on nous traite. Prions qu’Il nous donne son intelligence et son cœur, qui sont aimants, attentionnés, compatissants, compréhensifs, bons et prêts à faire des sacrifices pour le bien-être des autres.

 

Jésus disait : « Je suis venu chercher et sauver ce qui était perdu.... Comme mon Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. »[7] La petite brebis perdue dans les ronces peut être n’importe lequel de vos frères, sœurs, amis, connaissances, collègues ou voisins, accablés par le découragement, la confusion, la condamnation, le doute, la fatigue, le chagrin.

 

Pouvez-vous accepter la commission de Jésus de guérir les malades, purifier les lépreux, et ressusciter les morts ? Guérissez les malades qui souffrent dans leur corps ou leur esprit avec des paroles d’amour, et chassez le doute et la condamnation par votre amour et votre compréhension, ressuscitez les « morts » qui ont perdu tout espoir en exprimant de la foi et votre confiance en eux. Purifiez les « lépreux » qui se sentent sales, indignes, laissés pour compte, impurs, par votre amour inconditionnel et votre acceptation sans réserve.

 

« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. »[8]

 

Première publication septembre 1994. Adapté et réédité le 14 mars 2019. Traduit de l’original par Bruno Corticelli.
Lu par Marcel Minéo. Musique de Jonathan Helper



[1] 1 Corinthiens 13.3.

[2] Matthieu 22.39; 1 Jean 3.16.

[3] 2 Corinthiens 5.14.

[4] 1 Corinthiens 13.13 BDS.

[5] 1 Pierre 4.8; Jean 13.34.

[6] Jean 13.35.

[7] Luc 19.10; Jean 20.21.

[8] Matthieu 10.8.

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