Service

novembre 11, 2018

 [Service]

 Peter Amsterdam

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En venant dans le monde, Jésus a pris la forme d’un serviteur.[1] En tant que chrétiens, nous sommes comme Lui appelés à servir les autres. Quand nous servons de cette façon, nous faisons briller notre lumière devant les hommes, ce qui, en retour, donne gloire à Dieu.[2] Toute forme de service chrétien est belle et est une part importante de notre amour pour Dieu ; et s’il est vrai que les chrétiens exercent différentes sortes de services, tout service qui honore Dieu est un service honorable.

 

Le service peut servir un double objectif : aider les autres et nous aider à surmonter certains aspects de notre vie qui limitent notre croissance spirituelle. Le plus souvent, nous servons uniquement par amour pour le Seigneur et les autres. Toutefois, ceux qui veulent grandir spirituellement et se fortifier, découvrent que le service est un merveilleux moyen de grandir, même si cela demande certains sacrifices.

 

La motivation qui nous pousse à servir se trouve dans la Bible. Nous sommes motivés par : [3]

 

 

Quand nos motivations sont la gratitude, la joie, l’humilité et l’amour pour Dieu et les autres, alors nous sommes prêts et heureux de servir dans n’importe quelle situation et par n’importe lequel des moyens qu’Il nous montre—que ce soit un moyen extraordinaire ou banal.

 

Quand Jésus a lavé les pieds de ses disciples, il a fait le travail d’un esclave. A son époque, seuls les esclaves du rang le plus bas lavaient les pieds des gens qui entraient dans la maison de leurs maîtres. Ce soir-là, dans la chambre haute, Jésus, qui avait guéri des multitudes de malades, chassé des démons, calmé des tempêtes, et marché sur l’eau, descendit et lava les pieds sales de ceux qu’Il aimait et servait.

 

Après leur avoir lavé les pieds, il remit son vêtement et se rassit à table. Alors il leur dit : « Avez-vous compris ce que je viens de vous faire ? Vous m’appelez Maître et Seigneur — et vous avez raison, car je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez, vous aussi, vous laver les pieds les uns aux autres. Je viens de vous donner un exemple, pour qu’à votre tour vous agissiez comme j’ai agi envers vous. Vraiment, je vous l’assure, un serviteur n’est jamais supérieur à son maître, ni un messager plus grand que celui qui l’envoie. Si vous savez ces choses vous êtes heureux à condition de les mettre en pratique. »—Jean 13.12–17.

 

Jésus a voulu nous faire comprendre que quels que soient notre statut spirituel, notre position hiérarchique dans le monde professionnel, notre richesse ou toute autre chose qui, à nos yeux ou aux yeux d’autrui, pourrait nous donner un statut supérieur aux autres, tout cela doit être mis de côté pour servir les autres. Lorsque Jacques et Jean demandèrent à Jésus de leur accorder une position d’autorité sur les autres, Il leur répondit : « Vous savez ce qui se passe dans les nations : ceux que l’on considère comme les chefs politiques dominent sur leurs peuples et les grands personnages font peser leur autorité sur eux. Il ne doit pas en être ainsi parmi vous ! Au contraire : si quelqu’un veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur, et si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous. »[9] Jésus minimise l’importance du statut ou de l’autorité et insiste sur le fait qu’être grand aux yeux de Dieu consiste à servir Dieu et les autres dans l’amour et l’humilité et par gratitude parce qu’on a été pardonné.

 

Le service accompli dans l’amour de Dieu et des autres ne cherche pas être récompensé en retour. Il ne demande pas à ce que les gens soient au courant. Il ne cherche pas les applaudissements ou la gratitude des autres. Il est content d’agir sans être vu et avec humilité. Il ne fait pas de distinction entre le « petit » et le « grand » service, étant donné que toutes les manières de servir procèdent de la même motivation. Ce qui compte ce ne sont pas les résultats. Il ne s’attend pas non plus à ce que la personne que l’on a servie rende la pareille. Le fait de servir est une joie en soi. Il n’est pas sélectif ; on ne cherche pas à servir les grands et les puissants, mais on cherche plutôt à servir ceux qui sont dans le besoin—qui sont souvent des personnes humbles et vulnérables. Ceux qui servent le font fidèlement, indépendamment de leurs émotions ; ils ne le font pas au gré de leurs humeurs ou de leurs caprices. Au contraire, ils tiennent leurs émotions à l’écart et répondent au besoin. Servir c’est répondre aux besoins des autres avec modestie et tout simplement.[10]

 

Pour commencer il faut avoir une attitude de service. Il faut vouloir servir et de venir en aide aux autres quels que soient le moment ou le lieu où le besoin se fait sentir. C’est montrer de l’amour et de la sollicitude aux nécessiteux de façon tangible. C’est tendre une main secourable quand c’est nécessaire. C’est employer vos talents et vos dons de l’Esprit à aider les autres de toutes les manières possibles lorsqu’un besoin est là. 

 

« Aidez-vous les uns les autres à porter vos fardeaux. De cette manière, vous accomplirez la loi du Christ. » [11] L’amour est accompli lorsque nous portons les peines et les souffrances les uns des autres, lorsque nous pleurons avec ceux qui pleurent, et en particulier avec ceux qui traversent la vallée de l’ombre de la mort. Nous pouvons alléger les peines et les souffrances des autres en les plaçant dans les bras tendres et forts de Jésus.

 

Jésus a dit : « Moi, au milieu de vous, je suis comme le serviteur. »[12] Si nous voulons ressembler au Christ, dans ce cas une discipline qui vaut la peine qu’on la pratique consiste à nous engager et apprendre à servir les autres dans l’amour et l’humilité comme l’a fait Jésus, sans chercher autre chose que de glorifier le Père.

 

Première publication: septembre 2014. Adapté et réédité le 15 octobre 2018. Traduit par Bruno Corticelli.
Lu par Marcel Minéo. Musique de Jonathan Helper



[1] Philippiens 2.6–7.

[2] Matthieu 5.16.

[3] Points empruntés à Donald S. Whitney, Disciplines spirituelles pour une vie chrétienne [Spiritual Disciplines for the Christian Life] (Colorado Springs. Navpress, 1991), 117–122.

[4] 1 Samuel 12.24. Sauf indication contraire tous les versets cites sont tirés de la Bible du Semeur.

[5] Psaume 100.2.

[6] Esaïe 6.7–8.

[7] Jean 13.14–15.

[8] Matthieu 22.37–39.

[9] Marc 10.42–44.

[10] Richard J. Foster, Célébration de la discipline [Celebration of Discipline] (New York. HarperOne, 1998), 129–30.

[11] Galates 6.2.

[12] Luc 22.27.

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