novembre 10, 2017
[Overcoming Spiritual Apathy]
Compilation
Alors Esaïe dit à Ezéchias : —Ecoute ce que dit l’Eternel : « Un jour viendra où tout ce qui est dans ton palais et tout ce que tes ancêtres ont amassé jusqu’à ce jour sera emporté à Babylone ; il n’en restera rien ici, déclare l’Eternel. Plusieurs de tes propres descendants, issus de toi, seront emmenés et deviendront serviteurs dans le palais du roi de Babylone. » Ezéchias répondit à Esaïe : —La parole de l’Eternel que tu viens de me transmettre est bonne. Car, ajouta-t-il, nous aurons donc la paix et la sécurité tant que je vivrai. » —2 Rois 20.16-19[1]
Webster définit l’indifférence ainsi : détachement, désintérêt, insouciance. L’indifférence spirituelle ou l’apathie spirituelle est la condition spirituelle nuisible de celui ou celle qui sait quoi faire, ou sait ce qui est primordial, mais qui est réticent(e) à franchir les étapes nécessaires dans cette direction. Les écritures comportent de nombreux exemples de ce genre d’indifférence, mais aucun n’est aussi flagrant que ces quelques versets en 2 Rois 20. Ezéchias a reçu les dirigeants politiques de Babylone et, enflé d’orgueil, il a ouvertement fait étalage de tout ce qu’il possède et de ce qu’il a accompli. Après leur départ, il est interpelé par le prophète Esaïe qui lui transmet un avertissement sévère du Seigneur à cause de son orgueil et de son arrogance.
C’est sa réaction à ce reproche et à cette mise en garde prophétique qui montre son apathie et son indifférence totale. 2 Rois 20.19 : « La parole de l’Eternel que tu viens de me transmettre est bonne », répond Ezéchias. Car il se dit : « Nous aurons donc la paix et la sécurité tant que je vivrai. »
Vous plaisantez !? Quel culot. Quelle audace. Ces gens-là vont revenir et emmener le royaume d’Israël en captivité, tes propres fils vont être réduits à l’état d’eunuques, et tout ce que tu trouves à dire c’est : « Cela n’arrivera pas tant que je vivrai – je connaîtrai la paix et la sécurité aussi longtemps que je vivrai. » Les attitudes d’indifférence et d’apathie spirituelles qui s’insinuent dans notre vie ne paraissent peut-être pas aussi terribles que l’exemple d’Ezéchias, mais elles peuvent devenir tout aussi préjudiciables, si l’on n’y prend pas garde.
L’apathie spirituelle, la froideur, ou l’indifférence peuvent même affecter les chrétiens les plus sincères, à un moment ou à un autre. Les émotions humaines étant notoirement changeantes, les sentiments d’apathie et de désintérêt peuvent parfois remplacer la ferveur que nous éprouvions jusqu’alors pour les choses de Dieu. Il est essentiel de surmonter une telle apathie si nous voulons continuer à progresser dans notre cheminement avec Dieu. L’incapacité à lutter contre l’indifférence et l’apathie finira par nous priver du destin que Dieu nous avait réservé. Vous et moi découvrirons très vite que nous ne retirerons de notre relation avec Dieu que ce que nous sommes prêts à y investir. « Donnez et il vous sera donné en retour » est un principe universel du royaume de Dieu. Alors, que devons-nous faire pour résoudre ce problème crucial de notre vie spirituelle ?
Apocalypse 2.5 : rappelle-toi d’où tu es tombé ; change et reviens à ta conduite première.
C’était le commandement que le Christ a adressé à l’église d’Ephèse, et c’est toujours sa réponse à vous et moi quand nous découvrons que l’indifférence et l’apathie contrôlent notre vie …
La passion naît dans nos cœurs quand nous … commençons à faire ce qui est nécessaire pour revenir à l’état dans lequel nous devrions être en Christ. Souvenez-vous de ce que vous aviez alors en Christ. Revenez de là où vous avez laissé l’apathie entrer dans votre vie, et renouez avec ce pour quoi Dieu vous a prédestiné. —Peninsula Florida District, AOG [Assemblées de Dieu][2]
Réagir à la mentalité « advienne que pourra »
L’apathie. Cet aplomb arrogant qui exprime que « ça » n’a aucune importance. Ce vague sentiment de supériorité qui accompagne l’attitude d’« à quoi bon. » Rien n’est vraiment important. Personne n’en est vraiment certain. Alors pourquoi s’en faire ?
Tout croyant qui a essayé de plaider la cause du christianisme a connu ce genre de réponse. Ce n’est pas tant que le sceptique examine la véracité de nos affirmations et les rejette, ou qu’il les réfute en prouvant qu’elles sont fausses, ou que son point de vue est juste. Au contraire, la plupart des sceptiques à qui j’ai eu affaire sont très à l’aise avec le concept « d’inconnaissabilité » des choses ultimes. Ils prétendent souvent que si les gens n’arrivent pas à se mettre d’accord sur de tels sujets – s’ils ont des points de vue différents – c’est en soi une preuve que personne ne pourra jamais savoir si Dieu existe, à quoi Il ressemble, ou plus important encore, ce qu’Il pourrait attendre de nous. Et donc, ils n’essaient même pas de se poser personnellement ces questions.
Mais si la vision du monde chrétienne est correcte, une telle apathie peut en elle-même être préjudiciable à la santé spirituelle d’une personne. Il y a quelque temps, j’ai avancé cet argument lors d’une conversation avec un sceptique. Cela a donné quelque chose comme ça :
« Imaginons que nous sommes 50 ans plus tôt, et qu’au moment où je vous ai rencontré, vous étiez un fumeur invétéré même en présence de vos enfants. Je sais ce que dira la profession médicale dans le futur, alors je vous dis que vous vous faites du mal à vous-mêmes ainsi qu’à vos enfants. Vous répliquez que personne ne peut en être vraiment certain ; après tout vous pouvez pointer du doigt les docteurs qui font la promotion du tabac et fument eux-mêmes, et que vous vous sentez bien quand vous fumez. »…
La réponse de mon interlocuteur ne m’a pas étonné outre mesure. C’était quelque chose du genre : « Avez-vous remarqué que beaucoup de choses sont considérées comme bonnes ou mauvaises cycliquement ? Mangez des œufs… ne mangez pas d’œufs ; donnez du soja à vos enfants…. le soja est mauvais ; les bébés doivent dormir sur le dos, non… sur le ventre, non… sur le côté, non … sur le dos, etc., etc… Ce que je veux dire c’est que je fais ce qui me paraît bon personnellement, et c’est le mieux que je puisse faire …Je pense que la ‘réponse’ à la plupart de ces questions est inconnaissable. »
C’est juste. Certaines choses sont mystérieuses, et pour d’autres, ça n’a pas vraiment d’importance. Mais c’est exactement pour cela qu’il est important de faire preuve de responsabilité : décider quoi est quoi. Donc, j’ai concédé que pour certaines choses, la bonne réponse pourrait être « peu importe. » … Mais pour d’autres sujets – comme la cigarette – ce n’est pas négociable. La communauté scientifique ne dira jamais que fumer est bon pour la santé…
J’ai conclu en disant : « Le tout est de pouvoir faire la part des choses. » La question de la vie éternelle est-elle comparable à la façon d’allonger un enfant sur le côté, ou bien au fait de fumer à la maison en présence de mes enfants ? J’espère que vous voyez que la façon dont on répond est très importante. Si vous fumiez 10 heures par jour en présence de vos enfants, vous leur feriez du mal. Il est essentiel de donner la bonne réponse à cette question. De même que la bonne réponse à la question de votre relation avec Dieu est importante, pour vous et pour les gens que vous influencez. » - Al Serrato[3]
Publié sur Anchor le 17 octobre 2017. Traduit de l’original par Jeff de Tahiti et Bruno Corticelli.
[1] BDS
[2] http://www.penflorida.org/what-do-we-mean-when-we-use-the-terms-spiritual-indifference-or-spiritual-apathy. [Que signifient les termes d’indifférence spirituelle et d’apathie spirituelle]
[3] http://pleaseconvinceme.com/2016/the-danger-of-spiritual-apathy. [Je ne demande qu’à être convaincu/ le danger de l’apathie spirituelle]
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