L’Evangile, c’est Dieu

octobre 11, 2017

 [God Is the Gospel]

Compilation

« En effet, cet Evangile nous révèle en quoi consiste la justice que Dieu accorde : elle est reçue par la foi et rien que par la foi, comme il est dit dans l’Ecriture : Le juste vivra grâce à la foi. »—Romains 1:17[1]

Beaucoup de gens ont l’impression que l’Evangile de Dieu se résume à reconnaître que nous sommes pécheurs et à accepter Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur ; ainsi lorsque nous mourrons, nous irons au Ciel. C’est merveilleusement vrai, mais ce n’est pas ça l’Evangile ; c’est plutôt une conséquence de l’Evangile.

Si, pour nous, l’objectif principal de l’Evangile c’est le pardon et la certitude d’aller au ciel, nous ne comprendrons pas quel est l’objectif pour aujourd’hui, demain et le jour suivant. Paul écrit un exposé détaillé de l’Evangile aux Romains et, curieusement, pas une seule fois, il ne parle d’aller au ciel. Le but ultime de l’Evangile, c’est que nous soyons réconciliés avec Dieu et rétablis dans notre relation avec Lui, en sorte que nous puissions faire l’expérience de la justice de Dieu, qui nous a été révélée en son Fils, et nous l’approprier.

La justice de Dieu est le caractère moral de Dieu, ce qui inclut son amour, sa bienveillance, sa compassion, sa patience et son équité. Nous réagissons par l’adoration et l’admiration, mais cela va beaucoup plus loin, c’est beaucoup plus personnel, du fait que la justice de Dieu était destinée à être intimement liée à la race humaine. En Genèse 1.26, nous lisons : « Faisons les hommes de sorte qu’ils soient notre image, qu’ils Nous ressemblent … » Quand Dieu nous a créés, Il a voulu que nous soyons une expression physique et morale de sa nature. Dieu est amour, et nous sommes destinés à être aimants. Dieu est bon, miséricordieux et juste, et nous sommes destinés à être bons, miséricordieux et justes. 

Des vérités propositionnelles sur la justice de Dieu avaient déjà été énoncées sous le régime de l’Ancienne Alliance, et le caractère de Dieu avait été révélé dans les Dix Commandements. Sous le régime de la Nouvelle Alliance, la justice de Dieu n’est plus sous une forme propositionnelle, mais elle est écrite dans notre cœur par le séjour du Saint-Esprit, qui vient à nous par la foi en Jésus-Christ. La foi en Christ n’est pas une croyance passive ; c’est une expérience active de la présence de Dieu et de son intervention dans notre vie. « Car Dieu a versé son amour dans notre cœur par l’Esprit Saint qu’Il nous a donné. »[2] Et en Romans 8.16, il dit : « L’Esprit Saint Lui-même témoigne à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » Il s’agit d’une réalité vécue, qui nous fait entrer dans une relation d’amour avec Dieu et de dépendance vis-à-vis de Lui.

L’Evangile de Dieu s’intéresse à ce qui se passe ici et maintenant. Il s’agit de vivre chaque jour dans la foi en Christ et dans notre réconciliation avec Dieu, étant conscients qu’Il est à l’œuvre dans notre vie, afin que nous reflétions de plus en plus son image, à laquelle nous avons été créés. —Charles Price

Le bien suprême et ultime

« J’ai présenté à l’Eternel un seul souhait, mais qui me tient vraiment à cœur: je voudrais habiter dans la maison de l’Eternel tous les jours de ma vie, afin d’admirer l’Eternel dans sa beauté, et de chercher à Le connaître dans sa demeure. »—Psaume 27.4

Les protestants ont toujours considéré la doctrine de la justification (uniquement par la grâce, uniquement au moyen de la foi, sur la seule base du sang et de la justice du Christ, pour la seule gloire de Dieu, comme nous l’enseigne l’autorité ultime des seules Ecritures) comme étant « le cœur de l’Evangile biblique. » … Qu’est-ce que cela signifie? … Qu’est-ce qu’il y a de bon dans le fait qu’on soit justifié par la foi, et uniquement par la foi ? Ou plus généralement, pourquoi appelle-t-on l’Evangile, qui est ancré dans la justification par la foi, la bonne nouvelle ? Cette question est rarement soulevée, parce que le fait de bénéficier du pardon de nos péchés, d’être acquittés par le tribunal de crimes graves et d’être considéré comme juste aux yeux d’un Dieu saint, est quelque chose de tellement merveilleux qu’il peut paraître impertinent de demander « En quoi est-ce une bonne nouvelle ?

Mais j’ai la conviction que nous devons poser cette question avec insistance. … Pour la bonne raison qu’il y a des réponses, en apparence tirées de la Bible, qui ignorent totalement le don de Dieu Lui-même. Quelqu’un répondra : « Le pardon (des péchés) est une bonne nouvelle parce que je ne tiens pas à aller en enfer. » Un autre dira : « Je veux aller au ciel. » Mais alors, nous devrions lui demander pour quelle raison il veut aller au ciel. Il se peut qu’il nous réponde : « Parce que l’autre option est douloureuse. » Ou bien « Parce que c’est là que m’attend ma femme. » Ou encore « Parce qu’il y aura un nouveau ciel et une nouvelle terre où règneront enfin la justice et la beauté ! »

Qu’est-ce qui ne va pas avec ces réponses ? Il est évident que personne ne devrait avoir envie d’aller en enfer…. Au ciel, nous retrouverons les personnes qui nous sont chères et qui sont mortes en Christ, et nous échapperont aux souffrances de l’enfer pour jouir de la justice et de la beauté qui règneront sur la nouvelle terre. Tout cela est vrai. Alors pourquoi ces réponses sont-elles incorrectes ? Le problème, c’est qu’elles n’identifient pas Dieu comme étant le bien suprême et ultime de l’Evangile. Elles n’expriment pas un désir suprême d’être avec Dieu. Dieu n’est même pas mentionné. Elles mentionnent uniquement ses dons. Certes, ces dons sont précieux, mais ils ne sont pas Dieu. Et ils ne sont pas l’Evangile si Dieu n’est pas apprécié comme don suprême de l’Evangile. Cela veut dire que si Dieu n’est pas considéré comme étant le don ultime de l’évangile, aucun de ses dons ne sera l’Evangile, la bonne nouvelle. Par contre, si Dieu est chéri comme le don suprêmement précieux de l’Evangile, alors tous ces moindres dons pourront être appréciés à leur juste valeur.

La justification n’est pas une fin en soi. Pas plus que le pardon des péchés ou l’imputation de la justice du Christ. Et pas plus que de pouvoir échapper à l’enfer, accéder au ciel, être délivrés de la maladie ou de l’esclavage, avoir la vie éternelle, jouir de la justice et de la splendeur d’un monde libéré de la souffrance. Aucune de ces facettes du diamant de l’Evangile n’est le bien suprême ou le but ultime de l’Evangile. Le but ultime, c’est de voir Dieu en personne et de pouvoir Le savourer, c’est d’être transformés à l’image de son Fils, en sorte que nous fassions nos délices de Dieu et que, nous manifestions de plus en plus son infinie beauté et la perfection de sa nature. —John Piper

Publié sur Anchor le 26 septembre 2017. Traduit de l’anglais par Bruno et Françoise Corticelli.



[1] BDS.

[2] Romans 5:5 BDS

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