N’abandonnez jamais !

juillet 25, 2017

 [Never Ever Quit]

Par Peter Amsterdam

La vie est dure parfois.

Lorsqu’on a fait tous les efforts possibles et imaginables et qu’on ne parvient pas à atteindre son objectif, quand nos rêves restent hors de portée, et qu’on a l’impression d’être à bout de forces, il arrive qu’on ait envie de baisser les bras.

On s’est tous sentis démoralisés comme cela, à un moment ou à un autre. Peut-être vous êtes-vous retrouvé dans une situation de ce genre récemment ? En fait, il se peut que vous vous sentiez comme cela en ce moment-même.

Quand on en a pris « plein la figure »  encore et encore, comment fait-on pour rebondir?

Je sais comment faire. Et vous aussi.

On continue à avancer !

Quoi qu’il advienne, il faut continuer à avancer! Comme le disait Winston Churchill : « Même si c’est un véritable enfer, pas question de baisser les bras ; il faut continuer à avancer. »

D’accord, c’est sans doute simplifier à l’excès une situation complexe, mais en réalité, au bout du compte, si l’on veut accomplir quoi que ce soit qui en vaille la peine, il faut continuer à se battre jour après jour, en dépit des obstacles qui sont en travers de la route. Quand on a subi un échec ou une déception, c’est le moment de se relever, de rebondir, et de « remettre son ouvrage sur le métier » et de prier avec ferveur.

Toutes les grandes réalisations sont le fruit d’un investissement en temps et en travail ; ça ne vient pas tout seul. Quand les progrès ne sont pas au rendez-vous et que nos plans ou nos rêves ne se réalisent pas aussi vite que nous l’avions espéré, il est normal de se demander ce qui ne tourne pas rond. Cela dit, je pense que la plupart du temps, lorsque nous nous heurtons à un mur, cela fait partie du processus habituel requis pour progresser et parvenir au succès. Ce n’est pas que nous devons donner davantage ou sacrifier davantage que la plupart des gens. Non, c’est tout simplement le chemin que doit emprunter la réussite.

Si nous nous embarquons dans une nouvelle aventure, en espérant voir des résultats rapides, et que cela ne se passe pas comme prévu, ou plutôt quand cela n’arrive pas, il est normal d’être déçus, et même découragés. Ou pire encore, nous pourrions être tentés d’abandonner. Si nous acceptons le fait que le chemin que Dieu nous a tracé n’est pas toujours un chemin facile, alors nous affronterons les défis avec enthousiasme et nous ne serons pas surpris ni déstabilisés quand nous nous rendrons compte qu’il nous faudra beaucoup plus de temps pour atteindre notre objectif et que ce sera beaucoup plus fatigant et frustrant que prévu.

Dieu ne travaille pas de la même façon avec chacun de nous. Chacun de nous suit une trajectoire personnelle qui nous mène, parfois à des paysages grandioses, parfois dans des vallées de ténèbres, à différents moments du voyage.

Voici comment Tony Snow expliquait les défis que la vie nous envoie :

Dieu aime nous ménager des surprises. Nous aimerions vivre dans la facilité et la simplicité – où tout est prévisible et sans heurts, et suivre un chemin bien balisé qui s’étire à perte de vue – mais Dieu préfère les chemins de traverse. Il nous place dans des situations qui paraissent défier l’entendement et mettent notre endurance à rude épreuve – en apparence seulement. Nous persévérons, forts de son amour et de sa grâce. Invariablement, les défis qui nous mettent l’estomac en boule affermissent notre foi et nous procurent une sagesse et une joie que nous n’aurions jamais pu connaître autrement.

Tony Snow, âgé de 51 ans et père de trois enfants, était l’auteur de ces paroles inspirantes lorsqu’il luttait contre le cancer.[1]

On peut réagir diversement aux revers et aux déceptions. Je ne pense pas qu’il existe une formule infaillible qui permette de surmonter les difficultés. Il n’y a pas de liste de « mesures indispensables à prendre » lorsqu’on essaie de prendre son courage à deux mains pour endurer la peur, le stress, le chagrin, la frustration, ou n’importe lequel des problèmes qui jalonnent notre traversée du désert. Certaines choses peuvent nous aider à surmonter les pires épisodes de la vie, comme prier et demander aux autres de prier pour nous ou avec nous; ou demander l’avis d’un ami digne de confiance ou d’un mentor ; prendre du recul et se donner le temps de la réflexion pour avoir une vision plus claire des choses et une meilleure compréhension des options qui s’offrent à nous ; écouter la voix du Seigneur ; lire la Parole et des écrits d’inspiration et de réconfort ; avoir une conversation à cœur ouvert avec un de nos proches.

Je suis toujours inspiré par les récits de personnes qui ont accompli de grandes choses en dépit de l’adversité ou d’un handicap. Le monde des sports nous en fournit de remarquables exemples, parce que ce sont des personnes connues du public et qu’il est relativement facile de mesurer leurs exploits. En voici quelques exemples:

Au cours d’un match de football américain opposant les Chicago Bears aux les New York Giants, un des commentateurs annonça que le demi offensif Walter Payton avait gagné près de 15 kilomètres de yards offensifs au cours de sa carrière. Le deuxième commentateur ajouta : « C’est exact, et quand on pense qu’il a subi en moyenne un plaquage tous les 4 mètres ! » Walter Payton, considéré comme l’un meilleurs joueurs de tous les temps à son poste, sait parfaitement que tout le monde – même les meilleurs – chute lourdement. La clé du succès, c’est de se relever et de courir de plus belle.[2]

Certains grands athlètes ont dû surmonter de terribles handicaps. Cela donne encore plus de valeur à leur histoire de courage et de persévérance, comme c’est le cas de Wilma Rudolph.

[Elle] connut un départ plutôt difficile dans la vie. A l’âge de 4 ans, elle contracta la polio qui lui laissa de graves séquelles, dont la jambe gauche tordue et le pied gauche tourné vers l’intérieur, et l’obligea à porter un appareil orthopédique. Après sept années d’une douloureuse thérapie, elle parvint à marcher sans l’aide d’appareils. A l’âge de 12 ans, Wilma tenta sa chance dans l’équipe de basket ball, mais elle ne fut pas retenue. Bien décidée à réussir, elle s’entraîna chaque jour avec une amie et deux garçons. L’année suivante, elle fut sélectionnée dans l’équipe. Lorsqu’un recruteur pour une équipe d’athlétisme universitaire la vit jouer, il la persuada de la laisser l’entraîner pour devenir sprinteuse. A 14 ans, elle courait déjà plus vite que les meilleures sprinteuses américaines. En 1956, Wilma se qualifia pour faire partie de l’équipe olympique américaine, mais ses résultats furent décevants. Cette échec la motiva à travailler encore davantage en vue des Jeux Olympiques de Rome en 1960. —Et c’est à Rome que Wilma Rudolph remporta 3 médailles d’or, et devint la seule athlète féminine au monde à en avoir remporté autant.[3]

Le monde des sports n’est pas le seul milieu où la vision et la persévérance sont indispensables. On trouve de remarquables exemples de ces qualités dans tous les milieux, y compris dans le monde des affaires. Voici d’ailleurs une anecdote assez célèbre.

Un jour, Henri Ford, le célèbre génie automobile, conçut un plan révolutionnaire pour créer un nouveau type de moteur que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de V8. Ford avait hâte de mettre son idée à exécution. Il fit dessiner des plans qu’il présenta à ses ingénieurs. Au fur et à mesure que les ingénieurs étudiaient les plans, tous sans exception en arrivèrent à la même conclusion : leur patron visionnaire ne connaissait pas grand-chose aux principes fondamentaux de l’ingénierie. Il fallait lui annoncer la nouvelle avec beaucoup de délicatesse : son rêve était impossible à réaliser.

Ford leur répondit: « Arrangez-vous pour le produire quand même. » « Mais c’est impossible » lui répliquèrent-ils. « Allez-y! », ordonna Ford, « et restez sur ce projet tant que vous n’aurez pas réussi, peu importe combien de temps il faudra y travailler ! »

Six mois durant, ils s’attelèrent à la tâche, dessin après dessin, maquette après maquette. En vain ! Encore six mois. Toujours rien. Au bout d’un an sans résultats, Ford consulta ses ingénieurs et ils lui expliquèrent une fois de plus qu’il leur demandait l’impossible. Ford leur répondit de continuer à chercher. C’est ce qu’ils firent, et ils finirent par découvrir comment construire un moteur V8.[4]

Je pense que nous pourrions éliminer une large part de notre frustration ou de notre confusion si seulement nous acceptions le fait que nous n’atteindrons pas nos objectifs du jour au lendemain, et que le temps est un facteur incontournable. Il ne fait aucun doute que nous subirons des revers, mais si nous persistons, tôt au tard nous finirons par réussir.

Mes frères, considérez–vous comme très heureux quand vous avez à passer par toutes sortes d’épreuves ; car, vous le savez, si votre foi résiste à l’épreuve, celle–ci produit la persévérance. Mais veillez à ce que votre persévérance se manifeste pleinement, afin que vous soyez parfaits, sans défaut, et qu’il ne vous manque rien.[5]

Et il ne faut pas oublier que les revers ne sont pas une indication du déplaisir de Dieu ni le signe que vous avez raté le coche ou que vous êtes sorti du cadre de sa volonté ; les revers font partie du cours de la vie et du chemin que doit emprunter la réussite. Donc, il vaut mieux ne pas dramatiser lorsqu’on rencontre un problème ou que l’on subit un retard, parce que le fait de réagir négativement aux difficultés et aux défis entame notre foi et fait obstacle aux actes positifs qui sont indispensables pour contourner ou surmonter la difficulté. Au lieu de se lamenter sur le fait que la vie est difficile ou que ça va très mal, il est préférable de nous remplir l’esprit de la Parole de Dieu, de récits de victoire sur l’adversité, de pensées encourageantes et de déclarations positives, afin de fortifier notre foi.

Parfois je me fixe des objectifs, mais en fin de compte, le projet sur lequel je travaille prend beaucoup plus de temps que ce que j’avais prévu. Parfois les choses ne suivent pas le calendrier prévu ; mais peut-être Dieu a-t-Il un calendrier différent, qui s’inscrit dans son plan global. Si nous avons la foi et la détermination nécessaires, nous refuserons de baisser les bras et de trouver de fausses excuses quand ça ne marche pas comme nous l’avions espéré. Ce serait une reculade, une échappatoire qui ne nous rapprocherait pas de notre objectif final, qui est de vivre comme nous l’avons rêvé. Comme le disait Helen Keller : « Il ne faut pas confondre un virage avec la fin de la route… sauf, bien sûr, si vous manquez le virage. »

La vie ne peut pas être toujours parfaitement équilibrée. Parfois on se retrouve à faire des journées doubles ou même triples; il y a le travail, les enfants, les études, la maison à tenir, un malade, un handicapé ou un enfant dont il faut s’occuper, et ainsi de suite. Un de mes amis appelle ces périodes éprouvantes « les années mortelles. » Ce sont les périodes de la vie où vous beaucoup plus occupé que vous ne le souhaiteriez : vous avez très peu de temps de sommeil, vous ne faites pas beaucoup d’exercice physique, vous n’avez pas une minute à vous et vous êtes complètement épuisé. En plus, vous ne voyez aucun signe des progrès ou de la réussite que vous aviez tant espérés.

Ouais, ce sont vraiment des « années mortelles ». C’est dur. Et pourtant, il ne faut pas se laisser abattre. Il faut continuer à avancer.

Le courage ne consiste pas à avoir la force d’avancer; le courage c’est continuer à avancer quand on n’en a même plus la force. Théodore Roosevelt

Que vous soyez étudiant, que vous démarriez une affaire, que vous poursuiviez une carrière, ou que vous appreniez un nouveau métier, vous pouvez être certain que vous allez rencontrer des difficultés – un tas de difficultés ! Et cela s’applique évidemment à ceux qui démarrent ou qui construisent une œuvre missionnaire. Parfois il faut attendre pas mal de temps avant de voir des résultats tangibles, et il se peut que vous deviez endurer des difficultés ou de l’opposition en cours de route. Parfois, on entend parler d’hommes ou de femmes qui ont accompli des exploits pour le Seigneur, et on pourrait en conclure que le succès leur a souri relativement facilement. Mais nous ne connaissons sans doute pas tous les détails de l’histoire. Prenez par exemple ces extraits du journal du grand évangéliste et fondateur de l’Eglise Méthodiste, John Wesley:

Dimanche matin, 5 mai: Prêché à Sainte Anne. On m’a prié de ne plus revenir.
Dimanche après-midi, 5 mai: Prêché à Saint Jean. Les diacres m’ont dit: « Partez et ne remettez plus jamais les pieds ici. »
Dimanche matin, 12 mai: Prêché à Saint Jude. Je ne peux plus y retourner non plus.
Dimanche matin, 19 mai: Prêché à Saint machin chose. Les diacres ont tenu une réunion pour me dire que je ne pourrais plus revenir.
Dimanche après-midi, 19 mai: Prêché dans la rue. On m’a chassé.
Dimanche matin, 26 mai: Prêché dans un pré. J’ai été chassé du pré par un taureau que quelqu’un a lâché pendant le service.
Dimanche matin, 2 juin: Prêché à l’entrée de la ville. On m’a chassé de la grand-route.
Dimanche après-midi, 2 juin: L’après-midi, prêché dans un pâturage. Dix mille personnes sont venues m’écouter.

De nombreuses anecdotes comme celle-ci attestent des miracles qui surviennent lorsqu’on refuse de baisser les bras devant les difficultés. Chacune de ces histoires est un témoignage du formidable pouvoir de la persévérance.

La leçon à retenir est évidente : lorsqu’on refuse d’abandonner, tout est possible.

« N’abandonnez jamais. Ne cédez pas au découragement. Ne baissez jamais les bras. Ne vous résignez jamais ! Et si jamais vous succombez, ne serait-ce qu’un court instant, à l’une de ces tentations, relevez la tête, ressaisissez-vous, faites une prière et recommencez à partir de l’endroit où vous êtes tombé. Mais de grâce, n’acceptez jamais, au grand jamais, de vous rendre ! »[6]

« Faisons le bien sans nous décourager. Oui, si nous allons jusqu’au bout, nous récolterons quand le moment sera venu. »[7]

Première publication : septembre 2014. Réédité le 17 juillet 2017. Traduit de l’anglais par Bruno Corticelli.



[1] Tony était l’ex-Attaché de Presse de la Maison Blanche, et auteur de “Cancer’s Unexpected Blessings,” [« Le cancer et ses bénédictions inattendues »] publié dans Christianity Today, édition du 20 juillet 2007. Il est décédé à l’âge de 53 ans d’un cancer du côlon.

[2] Jeff Quandt, cité par Irving Wallace, in The Book of Lists [le livre des listes] (New York: Bantam Books, 1980).

[3] Today in the Word, [Aujourd’hui dans le monde] Moody Bible Institute, January 1992, p.10.

[4] Napoleon Hill, Think and Grow Rich [Réfléchissez et enrichissez-vous] (Meridien, Conn: The Ralston Society: 1937).

[5] Jacques 1:2–4 BFC.

[6] Richelle E. Goodrich, Eena, The Tempter’s Snare [Eena, le piège du tentateur] (2014).

[7] Galates 6:9 PDV.

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