Tout appartient à Dieu

juin 11, 2017

 [God Owns It All]

 Par Peter Amsterdam

 La vie est une chose complexe, les choses changent d’un jour à l’autre, et nous sommes constamment amenés à prendre des décisions. Parfois notre vie prend une tournure inattendue, et même lorsque tout va pour le mieux, nous devons faire des choix moraux qui définiront notre caractère. Notre engagement à vivre selon des principes chrétiens nous aide et nous guide dans tous les aspects de la vie—que ce soit sur un plan personnel, social, intérieur ou extérieur. Le fait de reconnaître et de comprendre ces principes constitue pour nous un fondement solide sur lequel nous pouvons bâtir notre vie.

 La plupart de ces principes spirituels fondamentaux sont présents dans les enseignements de Jésus dans les Evangiles. Je voudrais  aborder un de ces principes qui me parait fondamental si nous voulons adopter la position de Dieu en ce qui concerne notre relation avec le monde matériel et ses bénédictions. Je parlerai de ce principe et j’inclurai un commentaire à part sur un sujet pertinent qui lui est lié. Il s’agit du principe suivant lequel Dieu est le propriétaire légitime de tout ce qui existe ; par conséquent, rien ne nous appartient pleinement.

 La Parole de Dieu déclare clairement qu’en tant que Créateur, Dieu possède tout ce qui existe dans le monde et l’univers. Nous reconnaissons cette notion dans les versets suivants :

  A Toi, Eternel, appartiennent la grandeur, la puissance et la magnificence, et la gloire et la majesté. Car tout ce qui est dans le ciel et sur la terre est à Toi, Eternel.[1]

 La terre et ses richesses appartiennent à l’Eternel. L’univers est à Lui avec ceux qui l’habitent.[2]

 Cela nous inclut, puisque nous faisons partie de sa création. Par conséquent, tout ce qui est à nous Lui appartient : notre vie, nos talents, notre santé, nos relations, nos possessions, notre corps, notre esprit et tout le reste. Et si tout ce qui existe Lui appartient, cela veut dire qu’en définitive, rien ne nous appartient en propre.

 A partir du moment où nous saisissons bien ce principe, nous pouvons harmoniser correctement notre compréhension, notre réflexion, nos décisions et nos actes vis-à-vis de ce que nous considérons comme nous appartenant. Si Dieu est le vrai propriétaire de tout, alors notre relation avec « nos » dons et « nos » talents, « nos » possessions, et même « notre vie », n’est pas un rapport de propriété. Nous sommes plutôt des intendants de ces choses—nous sommes chargés de gérer et de nous occuper de choses qui nous ont été confiées et qui appartiennent à un d’autre. Nous sommes responsables devant Dieu de la bonne gestion du don précieux de la vie qu’Il nous a donnée. C’est le cadre dans lequel Il nous a confié la responsabilité de gérer judicieusement les atouts qu’Il a remis entre nos mains.

 Dieu est le propriétaire ultime de chaque facette de notre vie, et cela inclut nos possessions matérielles. Que nous soyons dotés de beaucoup ou de peu de capacités naturelles, que nous ayons la bénédiction d’être dans l’abondance financière ou que nous ayons juste de quoi nous en sortir, dans tous les cas, ce que nous avons vient de sa main. Nous avons la responsabilité de bien gérer ces avoirs et de les optimiser au mieux de nos capacités, étant pleinement entendu que tout cela Lui appartient. Nous en avons l’usage pour notre bénéfice, pour notre bonheur et notre bien-être, mais nous devons aussi nous en servir pour le bonheur et le bien-être des autres. Au bout du compte, nous devrons rendre des comptes de l’usage que nous aurons fait de ce que Dieu nous a donné ; le choix de nous conduire en bons intendants est un principe qui vaut donc la peine d’être poursuivi.

 Lorsque nous perdons de vue ce principe fondamental selon lequel tout est la propriété de Dieu, alors toute notre façon de voir les choses, toutes nos attitudes et nos actions risquent d’être faussées. Nous risquons de nous attacher exagérément à des choses que nous considérons comme nôtres et de donner trop d’importance aux possessions, à notre position dans la société et au statut social. Notre attention peut basculer pour passer de Dieu à nous-mêmes, de la vie éternelle à la vie ici-bas, et des trésors au ciel aux trésors terrestres. Nous risquons d’avoir peur de ne pas avoir assez; ou si nous avons suffisamment, d’avoir peur de perdre ce que nous avons.

 Nous nous rebiffons peut-être contre ce principe de propriété de Dieu, surtout si nous estimons que nous avons travaillé d’arrache-pied pour obtenir ce que nous avons, ou que nous nous sommes disciplinés pour réussir, ou encore quand nous avons beaucoup étudié pour devenir compétents dans notre domaine. C’est dans la nature humaine de penser que l’intelligence, la réussite ou les biens matériels que nous avons acquis nous appartiennent parce que nous avons travaillé dur pour les obtenir et les mériter. Mais au bout du compte, c’est Dieu qui nous a créés avec nos aptitudes, notre esprit et notre corps, grâce auxquels nous avons réalisé toutes ces choses—et sans Lui, nous n’aurions rien de tout cela.

 Souviens-toi au contraire que c’est l’Eternel ton Dieu qui te donne la force de parvenir à la prospérité.[3]

Tout cadeau de valeur, tout don parfait, nous vient d’en haut, du Père qui est toute lumière.[4]

Qu'as-tu que tu n'aies pas reçu ? Et si tu l'as reçu, pourquoi faire le fier comme si tu ne l'avais pas reçu ?[5]

  Il nous incombe d’utiliser tout ce qu’Il nous a accordé au mieux de nos capacités dans le cadre de notre service pour Dieu et de notre adoration.

 La grande question est de savoir comment nous allons utiliser les talents que Dieu nous a confiés ? Allons-nous utiliser nos compétences et nos possessions pour sa gloire ou pour la nôtre ? Est-ce que nous en ferons profiter les autres, ou bien serons-nous les seuls à en profiter ? La manière dont nous répondons à ces questions aura un impact sur notre bonheur ici-bas, et affectera notre vie future. Comme nous le disait Jésus, nous devrions nous occuper d’amasser un trésor au ciel plutôt que sur la terre, car là où est notre trésor, là aussi se trouve notre cœur.[6]

 Si l’on considère que Dieu a mis à notre disposition une partie de ce qui Lui appartient, et qu’Il nous fait confiance pour gérer ce bien en son nom—avec pour objectif ultime de Le glorifier, ainsi que de subvenir à nos besoins et à ceux de notre famille et des êtres qui nous sont chers—cela devrait nous inciter à Le louer et à Le remercier pour sa générosité. Bien que nos possessions ne nous appartiennent pas en propre, nous en avons l’usage tout au long de notre vie. C’est par son amour et sa grâce que Dieu subvient à nos besoins. Nous sommes des intendants de ce qu’Il nous a donné—nos talents, nos compétences, nos points forts, nos biens matériels—et tout cela exige qu’on y travaille diligemment et parfois même que l’on prenne des risques.

 Certaines personnes ont beaucoup d’argent et de biens matériels, elles sont intelligentes, elles ont fait de longues études et ont beaucoup de talents, etc… D’autres sont beaucoup moins bien loties. Néanmoins tous sont intendants de ce que Dieu leur a donné. Ce qui compte, ce n’est pas la quantité de biens ou de talents que l’on peut avoir ; ce qui est important, c’est de comprendre que tout ce que nous avons nous a été donné par Dieu, et que nous sommes responsables devant Lui de l’usage que nous en faisons.

 Quand on considère le principe selon lequel tout appartient à Dieu, on peut se demander pourquoi Il nous demande de Lui donner notre dîme et des dons, et de partager nos biens avec ceux qui sont dans le besoin. Tout compte fait, Dieu n’a pas besoin de votre dîme et de vos dons, puisque tout Lui appartient déjà. Si Dieu vous demande de Lui redonner une portion de vos finances, c’est n’est pas pour son bénéfice, mais pour le vôtre. Il veut utiliser une partie de cet argent qu’Il vous a confié, pour en faire bénéficier à la fois les autres et vous-mêmes.

 Le fait de rendre à Dieu ce qu’Il nous a donné par le biais de notre dîme nous donne l’occasion de participer à la mise en œuvre de sa volonté dans le monde. Il a promis de bénir ceux qui donnent, et votre dîme Lui donne cette possibilité, puisque vous Lui rendez une partie de ce qu’Il vous a donné.

 Le don de votre dîme est l’occasion de reconnaître ses bienfaits puisque, pour dîmer, vous devez faire le compte de tout ce qu’Il vous a donné durant le mois qui s’est écoulé. Dans un sens, la dîme est une offrande de gratitude, une façon de Le louer pour ses largesses.

 Le don de la dîme est un élément important du cycle spirituel des bénédictions divines. Il vous donne de l’argent; en remerciement, vous Lui en rendez une partie et vous participez à sa bénédiction des autres ; en retour, cela vous amène ses bénédictions. Le Seigneur vous bénira abondamment alors que vous participez au cycle de ses bénédictions !

 Première publication: octobre 2014. Adapté et réédité le 29 mai 2017. Traduit de l’anglais par Bruno et Françoise Corticelli

 



[1] 1 Chroniques 29.11 BDS.

[2] Psaume 24.1 BDS.

[3] Deutéronome 8.18 BDS.

[4] Jacques 1.17 BDS.

[5] 1 Corinthiens 4.7 SEG21.

[6] Ne vous amassez pas des richesses sur la terre où elles sont à la merci de la rouille, des mites qui rongent, ou des cambrioleurs qui percent les murs pour voler. Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel, où il n’y a ni rouille, ni mites qui rongent, ni cambrioleurs qui percent les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur. (Matthieu 6.19–21 BDS).

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