Riche et Responsable

mars 27, 2017

 [Wealthy and Responsible]

Par Maria Fontaine

Quand j’écoute les nouvelles c’est un des moments tristes de ma journée. Il est presque tout le temps question de gens dans le monde qui sont confrontés à certaines situations vraiment terribles. Pas seulement des non-chrétiens, mais de nombreux chrétiens dans de nombreuses parties du monde endurent de dures souffrances sous une forme ou sous une autre.

A peu près tout ce que l’on entend dans les actualités concerne des situations tragiques quelque part. Cela va de la crise internationale des réfugiés, du terrorisme, des guerres et des conflits, aux violences liées à la drogue au Mexique, au Guatemala, et au Brésil ; aux sans-abris aux Etats-Unis et ailleurs ; aux persécutions subies par les chrétiens en Egypte, en Inde, en Indonésie, et dans d’autres pays ; aux dévastations dues au changement climatique en Australie, en Haïti, au Pakistan, au Brésil, au Chili et au Japon ; aux champs de mines en Asie du sud-est ; à la pénurie d’eau au Moyen-Orient ; jusqu’à la  dictature en Corée du Nord et au Zimbabwe.

A côté de cela, il y a de nombreuses autres situations tragiques dans le monde : les populations déplacées, la traite des êtres humains et l’esclavage, les déchets toxiques, la corruption et le crime dans tous les pays, la maladie, les gangs, la famine, la pollution de l’eau, la pauvreté, les inondations et les catastrophes, et cette liste n’est pas exhaustive.

Le fait de penser à tout ce qui va mal dans le monde peut provoquer un sentiment de déprime si nous en restons là et que ne soumettons pas ces situations au Seigneur en prière. Mais le Seigneur utilise aussi cela dans ma vie personnelle quand je me tourne vers Lui pour trouver de l’espoir dans ce monde brisé.

Quand je pense aux situations tragiques dans lesquelles tant de gens se trouvent, cela m’aide toujours à détourner mon attention de ce que je considère comme mes graves problèmes et mes difficultés. Le fait d’être au courant des souffrances et des traumatismes endurés par tant de gens au quotidien m’aide à me rappeler de la relative insignifiance de mes problèmes, et à être pleinement consciente du fait que je suis bénie aujourd’hui d’être largement épargnée par toutes ces choses extrêmement déplorables et pénibles.

Je vois à quel point je suis riche spirituellement et en bénédictions, à quel point je suis dans l’abondance. Mes pas arpentent des sentiers agréables, mes yeux contemplent de paisibles prairies, mes oreilles entendent de la  belle musique. Je n’entends pas de bombes tomber. Je ne bois pas de l’eau polluée. Je ne vis pas dans un taudis. Je n’entends pas les propos cruels d’un contremaître agressif.

Je ne suis pas incarcérée dans une cellule insalubre. Je suis libre. Je vis en paix. La plupart des gens que je rencontre sont souriants et me disent des mots agréables. Je suis libre de partager ouvertement ma foi avec les autres. Je peux vivre avec mes bien-aimés. Je peux m’amuser, j’ai des amis et des camarades. J’ai une couverture pour me tenir chaud la nuit. Je peux sortir dehors sans crainte.

Je suis réellement riche dans tant de domaines qui peuvent facilement être considérés comme acquis !

Ecouter les nouvelles du monde est une bonne expérience pour moi. D’une part, cela m’aide à prier pour ceux qui souffrent sur cette planète ; d’autre part, cela m’aide à être bien plus positive et plus reconnaissante pour la « légèreté » de mes fardeaux, qui ne sont rien comparés à ceux de beaucoup d’autres.

Dieu nous enseigne ou nous remémore ses vérités et ses principes par des voies personnalisées de sorte que peu importe où nous sommes et ce que nous faisons et quelles que soient les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons, Il peut nous parler si nous sommes réceptifs et que nous écoutons. 

Nous avons peut-être des problèmes, et nous éprouvons peut-être un profond chagrin et de la souffrance, et nous pouvons parfois avoir le sentiment de ne pas être très riches, mais dans l’esprit et en termes de provision, de liberté, et de réponses aux nombreuses questions de la vie, nous sommes richement bénis.

Par conséquent, nous avons la responsabilité de partager ce que nous avons avec ceux que le Seigneur nous amène, et de prier pour ceux qui souffrent et qui subissent des pertes tragiques.

Comment faire une différence ?

Face à la souffrance et aux immenses besoins d’un si grand nombre de gens dans le monde aujourd’hui, vous pouvez avoir le sentiment de ne pas pouvoir faire grand-chose. Mais peu importe que vos moyens soient limités, vous pouvez toujours partagez ce que vous avez. En dépit des difficultés, des insuffisances, des infériorités, des incapacités, des afflictions, ou des obstacles, vous pouvez jouer votre rôle pour Jésus. Comme le garçon qui a donné son repas à Jésus parce qu’il pensait que cela aiderait les autres.[1] Et c’était le cas ! En plus, ce que Jésus a accompli à travers son offrande ce jour-là a probablement affecté ce garçon pour toute sa vie.

J’aime cette petite chanson :

Est-ce que le lieu où vous êtes appelés à travailler

Vous parait trop étroit et méconnu ?

Il est parfait si Dieu y réside,

Et Il n’oubliera pas les siens.

Peu c’est beaucoup en présence de Dieu !

Ne travaillez pas pour la richesse ou la célébrité !

Il y a une couronne à gagner,

Si vous œuvrez au nom de Jésus.

—Kitiez L.Suffield, 1924.

Alors ne sous-estimez pas les petites choses que vous pouvez faire : le sourire qui peut réjouir le cœur de quelqu’un, le petit mot qui peut être un encouragement, le tract qui peut communiquer l’amour de Jésus, la petite offrande au travail de Dieu, ou le don au nécessiteux. Il utilise certaines des choses les plus insignifiantes et les gens les plus faibles comme des instruments qui Lui permettent d’avoir une grande influence dans la vie d’autres personnes.[2]

Il y a un verset qui m’a toujours réconfortée, et que je prends comme des mots que Jésus m’adresse personnellement : « Ma grâce te suffit : c'est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement. » Et donc, comme Paul, je voudrais répondre à Jésus : « C'est pourquoi je me vanterai plutôt de mes faiblesses, afin que ta puissance repose sur moi. Car c'est lorsque je suis faible que je suis réellement fort. »[3] Le Seigneur voudrait que nous appréciions vraiment nos faiblesses et nos inaptitudes parce qu’elles nous obligent à dépendre de Lui, et à être ainsi en mesure de bénéficier davantage de sa puissance et de sa force.

Le Seigneur avait félicité chaleureusement la veuve qui, bien qu’elle ait comparativement donné très peu, avait en fait donné bien plus que les hommes riches parce que c’était tout ce qu’elle possédait. Il a dit d’elle : « Car tous ces gens ont seulement donné de leur superflu. Mais elle, elle a pris sur son nécessaire, et a donné tout ce qu'elle avait pour vivre. »[4] Elle était très pauvre, mais elle a donné ce qu’elle pouvait. Il pourrait dire la même chose de beaucoup d’entre vous qui faites de remarquables sacrifices pour Lui. Il voit votre cœur et Il sait ce que cela vous coûte.

Sachez que Jésus apprécie grandement toutes les contributions, petites ou grandes, et qu’Il apprécie vos sacrifices, et qu’ils ont une grande valeur aux yeux de Dieu.

Première publication: avril et février 2011. Adapté et réédité le 2 mars 2017. Traduit de l’anglais par Jeff de Tahiti et Bruno Corticelli

 



[1] Jean 6.9–13.

[2] 1 Corinthiens 1.26–28.

[3] 2 Corinthiens 12.9–10.

[4] Luc 21.4.

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