Quand le coq va chanter

août 10, 2016

 [When the Rooster Crows]

Une compilation

La nuit où Jésus fut arrêté, Pierre jura sa loyauté à Jésus en Lui disant qu’il donnerait sa vie pour Lui. « Tu es prêt à donner ta vie pour Moi ? répondit Jésus. Oui, vraiment, Je te l'assure : avant que le coq ne se mette à chanter, tu M'auras renié trois fois. »[1] Il ne fait aucun doute que Pierre était sincère, mais même si ses intentions étaient sincères et admirables, elles ne se traduiraient pas par des actes. Cette nuit-là, Pierre nia à trois reprises connaître Jésus.

Après avoir été l’un des disciples les plus enthousiastes de Jésus, cela a dû être un moment déchirant pour Pierre lorsqu’il a entendu le coq chanter. Les quatre évangiles témoignent de cet évènement, et à l’exception de celui de Jean, ils racontent que Pierre s’est effondré et a pleuré. Beaucoup d’entre nous ont versé des larmes d’amertume après avoir échoué dans nos tentatives de plaire à Dieu, et nous nous sommes résignés au fait que nous ne lui serions jamais d’aucune utilité. Même après avoir vu le Christ ressuscité, Pierre a dû se sentir ainsi, puisqu’il est retourné à son ancienne vie de pêcheur.

Les écritures nous disent qu’un matin de bonne heure, alors que Pierre pêchait avec quelques autres disciples, ils virent un étranger sur le rivage, et quand Pierre reconnut que c’était le Seigneur, il sauta du bateau et se précipita vers lui. A cette occasion, Jésus prit Pierre à part et lui posa ce qui a dû être une question douloureuse : « Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il est probable que « plus que ceux-ci » faisait référence aux poissons et/ou à l’équipement qui était sur le rivage. « Oui, Seigneur, Tu sais que j’ai de l’amour pour Toi. » Jésus lui dit : « Prends soin de mes brebis. »[2]

Le mot « aimer » que Jésus emploie est le terme Grec « agape ». Agape exprime la forme d’amour la plus élevée qui soit : l’amour de Dieu, qui est donné librement et n’attend rien en retour. Pierre, qui est bien conscient de ses échecs, répondit à Jésus avec un amour plus mesuré. Il employa le terme Grec « phileo », qui signifie avoir une grande affection et éprouver de l’amitié. Jésus posa trois fois la question à Pierre, et finit par employer le terme « phileo » comme Pierre. A chaque fois, Jésus lui commanda : « Nourris mes brebis. »

Ce ne sont pas nos faiblesses ou nos échecs qui nous disqualifient de pouvoir servir Dieu. En fait, c’est cela qui nous qualifie. Pierre ne mit pas son amour sur le même plan que celui de Jésus qui avait employé le même terme « agape », mais comme il avait surement douloureusement conscience de ses trois reniements, il répondit avec honnêteté et humilité. Nous devons admettre humblement que nous avons atteint nos propres limites, et permettre ainsi à la vie du Christ de se manifester en nous, si nous voulons posséder les qualifications que Dieu recherche. – Charles Price

Appelé par son nom

La résurrection de Jésus a apporté un nouvel espoir – et une nouvelle inquiétude. L’ange posté près de la tombe ce matin-là dit aux femmes qui étaient venues embaumer le corps de Jésus : « N'ayez pas peur ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, celui qui a été crucifié ? Il est ressuscité, Il n'est plus ici. Voyez l'endroit où on L'avait déposé. Et maintenant, allez annoncer à ses disciples, et aussi à Pierre, qu'Il vous précède en Galilée ; c'est là que vous Le verrez, comme Il vous l'a dit. »[3]

A votre avis, qu’est-ce que Pierre a ressenti ? Non seulement le Seigneur est ressuscité, mais il a mentionné Pierre en particulier. Imaginez ce que Pierre a dû ressentir. Pourquoi Jésus l’a-t-Il nommé en particulier ? Etait-ce à cause de ses reniements ?

Après la résurrection de Jésus, Pierre avait sans aucun doute eu la certitude que Jésus était vraiment le Christ, le Fils du Dieu vivant ! Tout ce que Jésus avait dit sur le fait qu’Il allait donner sa vie en rançon pour plusieurs étaient vraies. Mais est-ce qu’Il accepterait de revoir Pierre après que celui-ci l’eut renié, non pas une fois mais trois fois ?

Pierre eut bientôt sa réponse. Jésus l’acceptait encore. Il avait confiance en lui et l’aimait, en dépit de la manière dont Pierre s’était détourné de lui. Pierre allait bientôt découvrir que l’expression « dites aussi à Pierre » était une expression d’amour, de confiance et de pardon de la part de Jésus.

« Dites aussi à Pierre. » Quelles merveilleuses paroles d’amour et de confiance envers celui qui avait été infidèle ! Le Seigneur disait : « Peu importe ce que tu as fait, tu es pardonné, il y a de l’espoir. Je suis vivant. Je suis avec toi jusqu’au bout. Je t’offre un nouveau départ. »

La suite appartient à l’histoire. Pierre passa le reste de sa vie à proclamer avec beaucoup de courage les bonnes nouvelles du Seigneur qu’il avait naguère renié. Il devint un formidable témoin de l’Evangile de Jésus, et scella finalement sa foi de son propre sang lorsqu’il mourut en martyr. Pierre nous a laissé l’héritage de quelqu’un qui avait failli à son devoir, mais qui par la puissance de Jésus, a pris un nouveau départ et une vie pleine de sens à la gloire de Dieu.

Vous sentez-vous découragés ? Etes-vous, comme Pierre, affligés par l’ampleur de vos faiblesses, la pression de vivre votre foi, et par ces occasions où vous avez peut-être, vous aussi, renié Jésus dans votre vie ?

Jésus sait ce que les Chrétiens devront affronter dans cette vie. Notre fidélité sera souvent mise à l’épreuve – à travers les tentations, l’exclusion, l’opposition et le découragement. Mais dans ces paroles pour Pierre, nous pouvons voir que notre Seigneur veut que nous puissions nous relever et l’emporter sur tous ces difficultés. Et quand ces choses nous arrivent, nous pouvons aussi être une source de courage et d’inspiration pour les autres.

Courage ! Puisez votre courage dans les mots que le Seigneur a prononcés par l’ange dans le jardin. Son message vous est tout autant destiné qu’il l’était à celui qui pensait avoir passé le point de non-retour et qu’il ne serait plus jamais accepté. … Jésus est ressuscité d’entre les morts – pour vous. Il s’est donné en rançon – pour vous ! – Eugène Guzon.

Deuxième chance

Nous avons tous fait des erreurs dans le passé ! Puisse Dieu nous aider à corriger nos erreurs et à tirer les leçons de celles-ci. « Il vit une foule nombreuse. Alors Il fut pris de pitié pour elle et guérit les malades. »[4] Comment pourrions-nous renvoyer quelqu’un à vide ? Vers qui irait-il ? Seul Jésus a les paroles de la vie éternelle.[5] Nous devons accepter de donner une seconde chance aux gens. Jésus le faisait. L’église primitive le faisait. Jésus avait même confié les finances à Judas, tout en sachant que c’était un voleur. C’est vraiment donner le bénéfice du doute à quelqu’un, vous ne croyez pas ?[6]

Même si chaque fois que Pierre ouvrait la bouche, il mettait les pieds dans le plat, et qu’il est même retourné à son activité de pêche pendant un temps après avoir renié son Maître, quand Jésus est ressuscité, Il a dit à Marie Madeleine d’aller prévenir ses disciples, « et aussi Pierre », de Le retrouver en Galilée, tout en sachant que Pierre devait se sentir tellement coupable qu’il ne pensait plus être digne d’être un disciple, et que même les autres disciples devaient le considérer comme exclus ![7]

Aussi, n’oublions pas le fils prodigue, Jean Marc, le roi David, et tant d’autres qui se sont égarés pendant un moment, mais qui, par la suite ont rebondi encore plus haut, ou qui ont du moins regagné la confiance de Dieu et des autres, parce que leur repentance était sincère. Cela concerne aussi chacun des disciples, qui ont tous abandonné Jésus au moment de son arrestation. L’un d’entre eux s’était même enfui tout nu parce que les gardes avaient attrapé sa tunique.[8]

« Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché lui jette la première pierre ! »[9] Je n’ai pas toujours été à la hauteur, et vous non plus ! Et si Dieu avait refusé de nous réintégrer à son service ? Où serions-nous maintenant ? Nous sommes tous coupables. Ne soyons pas pharisaïques ! Jésus nous a ordonné de pardonner soixante-dix-sept fois sept fois.[10]

La Bible nous dit aussi  d’accueillir celui qui est mal affermi dans la foi[11], et de « le ramener dans le droit chemin avec un esprit de douceur »[12] « Gagne ton frère. »[13] « Celui à qui il a été beaucoup pardonné aime beaucoup. »[14] « Faites pour les autres ce que vous voudriez qu'ils fassent pour vous »[15] ou comme Jésus a fait pour vous ! Un autre exemple est celui d’Onésime, dont Paul avait pris la défense auprès de son maître, Philémon, dans l’épitre du même nom.

Si les autres n’ont pas la foi en vous, c’est dur d’avoir foi en vous-même ; parfois c’est même difficile d’avoir la foi dans le Seigneur. Je sais, je suis passé par là. Quand vous avez le sentiment que personne ne vous aime ou ne vous fait confiance, vous pensez que c’est aussi vrai de Dieu et vous voulez abandonner. Mais si quelqu’un vous montre l’amour et la foi de Dieu, cela vous inspire à y répondre en faisant un nouvel effort pour réussir ! Mais même sans une telle marque de confiance de la part des autres, vous pouvez puiser de nouvelles forces en sachant que Dieu vous pardonne et qu’Il ne vous laissera ni ne vous abandonnera jamais. – David Brandt Berg.

Publié sur Anchor le 14 juin 2016. Traduit de l’anglais par Jeff de Tahiti.



[1] Jean 13:38 BDS

[2] Jean 21:15–16 SEG21.

[3] Marc 16:6–7 BDS

[4] Matthew 8:16, 14:14.

[5] Jean 6:68 BDS.

[6] Jean 12:6.

[7] Marc 16:7.

[8] Marc 14:51–52.

[9] Jean 8:7 BDS.

[10] Matthieu 18:22.

[11] Romains 14: 1.

[12] Galates 6:1.

[13] Matthieu 18:15; Luc 17:3.

[14] Luc 7:47.

[15] Luc 6:31.

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