L’idée que Dieu se fait de la droiture

mars 12, 2016

 [God’s Idea of Righteousness]

Par David Brandt Berg

Personne n’est bon en dehors de Dieu.[1] Dieu est le seul à être bon. « Tous ont péché, en effet, et sont privés de la glorieuse présence de Die ut le monde est mauvais à part ceux qui ont l’amour de Dieu, la droiture de Dieu, et la bonté qui vient de Dieu. La Parole de Dieu nous dit que tous les autres types de droiture, la droiture humaine, votre propre droiture, votre bonté, sont semblables à des linges souillés. « Nous sommes tous semblables à des êtres impurs, toute notre justice est comme des linges souillés. »[3] Autrement dit, Dieu dit que si vous n’avez pas sa bonté, qui est la seule vraie bonté, la vraie sainteté, le véritable amour, la vraie compassion, vous n’avez rien d’autre qu’un chiffon dégoûtant!

La conception qu’a Dieu de la droiture, c’est celle d’un pécheur perdu, désespéré, humble et imparfait qui sait qu’il a besoin de Dieu. Ce sont ceux-là qu’Il est venu sauver. Il n’est pas venu appeler des justes, mais des pécheurs, à la repentance.[4] Donc, ce que Dieu appelle la bonté, c’est la vraie piété – que l’on retrouve chez le pécheur qui sait qu’il a besoin de Dieu et qui dépend entièrement de Lui—mais pas chez le gars qui se croit juste et qui pense pouvoir se sauver lui-même en vertu de sa propre bonté.

Aux yeux de Dieu, la sainteté n’a rien à voir avec la perfection sans péché ou l’étalage hypocrite de sa vertu. C’est un pécheur sauvé par la grâce, un pécheur qui est l’image même de l’imperfection, qui n’a aucune justice propre, mais qui dépend entièrement de la grâce, de l’amour et de la miséricorde de Dieu, par la foi. Croyez-moi, ce sont les seuls saints qui existent – il n’y en a pas d’autre.

Dieu sait bien que vous êtes loin d’être parfaits, que vous ne pouvez pas l’être et que vous ne le serez jamais ; et en général, vous êtes pitoyables, comme nous tous d’ailleurs. Voilà donc la seule question qui vaille la peine d’être posée, le seul critère valable : est-ce que vous dépendez du Seigneur, est-ce que vous vous en remettez entièrement à Lui, à son amour, à sa grâce et à sa miséricorde ? Et est-ce que vous Lui attribuez tout le mérite et toute la gloire? Si vous faites quoi que ce soit de bon et de bien, est-ce que vous Lui en attribuez le mérite? Est-ce que vous dites: « Ne me remerciez pas, dites merci à Jésus! C’est le Seigneur qui a tout fait! »

Voilà ce que le Seigneur appelle un saint, c’est quelqu’un qui sait qu’il est pécheur et qui donne toute la gloire à Dieu s’il y a quoi que ce soit de bon ou de bien dans ce qu’il a fait. Comme le disait Paul : « Car je sais que le bien n'habite pas en moi, c'est–à–dire dans ce que je suis par nature. »[5] Il n’y a rien de bon en moi; tout ce qui est bon ne peut venir que du Seigneur ! C’est ça la sainteté!

David—un saint pécheur

Les plus grands hommes de la Bible étaient des gars qui avaient fait de terribles erreurs et qui se rendaient compte qu’ils étaient pécheurs, et qu’ils avaient désespérément besoin de Dieu. Je n’ai jamais trouvé beaucoup de réconfort dans l’exemple de ceux qui étaient quasi parfaits, comme Enoch qui marchait si près de Dieu qu’il était complètement déconnecté de la réalité humaine, au point que Dieu a dû l’enlever de ce monde. Je trouve beaucoup plus de réconfort à la lecture du récit pitoyable de tous ces ivrognes et ces prostituées, de ces collecteurs d’impôts et de ces pécheurs qui venaient à Jésus parce qu’ils avaient soif d’amour et de miséricorde.

En fait, celui qui m’inspire le plus est un des pires personnages de la Bible. Un des hommes les plus mauvais de toute la Bible, un meurtrier, adultère et menteur, que Dieu a transformé du tout au tout et qu’Il appelait « un homme selon mon cœur » ; je veux parler du roi David.[6]

Ce qui m’a toujours le plus encouragé chez David, ce n’est pas son perfectionnisme, mais ses échecs, ses péchés et ses fautes qui ont permis à Dieu d’avoir toute la gloire et qui prouvent qu’il y a de l’espoir pour vous et moi. J’ai toujours pensé que si Dieu pouvait pardonner à quelqu’un d’aussi mauvais que David, Il pourrait sûrement me pardonner. Je crois que l’exemple du roi David a toujours été un grand encouragement pour beaucoup de gens – il suffit de voir à quel point Dieu est bon et miséricordieux, si on se repent sincèrement comme David l’a fait.

Il était l’un des pires pécheurs de toute la Bible, il a fait des choses horribles. Mais voyez la merveilleuse transformation qui a eu lieu après que le Seigneur l’a abaissé et humilié. C’est arrivé par l’humiliation de son orgueil spirituel.

Mais il dû être démasqué – il a vu sa méchanceté, ses péchés et ses faiblesses étalées au grand jour, sur la place publique. Il se pavanait sur son trône et se croyait intouchable ; il donnait l’impression d’être parfait et de n’avoir absolument rien à se reprocher. Et voilà que le prophète Nathan arrive et l’accuse en ces termes : « L'homme qui a fait cela, c'est toi ! »[7] « C’est toi qui es méchant, c’est toi qui as commis ce péché. » Et quand les jugements de Dieu sont tombés, il a tout perdu, à part Bath-shéba qui est restée à ses côtés. Il a absolument tout perdu, à part une poignée d’amis et de sujets qui lui sont restés fidèles.

David n’aurait pas pu connaître pire défaite. Et son péché le plus grave, dans tout cela, c’est qu’il était devenu un hypocrite qui dissimulait tous ses péchés et prétendait être au-dessus de tout reproche, alors qu’il jugeait sévèrement les gens pour leurs problèmes. C’est là que le prophète est intervenu et l’a démasqué aux yeux de tous.

Apparemment, il avait beaucoup d’orgueil spirituel et avait besoin d’être humilié. Rappelez-vous qu’il avait commencé par être un véritable héros. Tout jeune, c’était déjà un héros. Il avait même tué un lion et un ours pour protéger son troupeau de brebis.[8] Plus tard, toute la nation d’Israël l’accueillit en héros quand il tua le géant Goliath ; il était encore plus populaire que Saül, et le peuple chantait : « Saül a battu des milliers d’ennemis, David en a battu des dizaines de milliers. »[9] Il était probablement très fier de lui, ce qui est sans doute la raison pour laquelle le Seigneur a dû l’abaisser, l’humilier et le couvrir de honte ; et il a fini par devenir humble et compatissant, et a écrit ses magnifiques psaumes.

David était donc capable du pire, mais il offre le parfait exemple d’un grand homme qui s’est vautré dans son orgueil pendant un certain temps et qui commis un péché grave, ce qui lui a valu de subir une humiliation et un jugement spectaculaires ; et il a pratiquement tout perdu, après avoir reconnu publiquement sa faute.

Son péché était très grave et la discipline que Dieu a employée à son égard était à la mesure de son iniquité, mais il a  aussi fait preuve d’une grande repentance, ce qui lui a valu un grand pardon. Mais il a quand même été puni et a perdu le fils de sa femme bien-aimée, Bath-shéba. Mais Dieu soit loué, suite à sa repentance, survenue après la mort tragique de son premier fils par Bath-shéba, Dieu lui a accordé son pardon et, dans sa grande miséricorde, Il lui a donné un autre fils qu’il a appelé Salomon ; celui-ci est devenu un très grand roi, le plus sage et le plus riche de toute l’histoire d’Israël.

Ses péchés avaient été très graves, c’est indéniable, mais son repentir fut très grand et sincère, et c’est ce qui lui valut d’obtenir le grand pardon de Dieu. La vie torturée et agitée de David produisit le doux miel des Psaumes et le délicieux parfum de ses louanges au Seigneur pour célébrer sa miséricorde. Tout venait de la main de Dieu et de sa grâce, il n’avait rien mérité par lui-même ou par sa propre justice – et depuis cette époque, c’est une leçon qui a beaucoup encouragé d’autres grands pécheurs, comme vous et moi.

« Je désire que vous fassiez preuve d’amour envers les autres plutôt que vous M’offriez des sacrifices. »  

« Un jour, Jésus était à table chez Matthieu. Or, beaucoup de collecteurs d’impôts et de pécheurs notoires étaient venus et avaient pris place à table avec Lui et ses disciples. En voyant cela, les pharisiens interpellèrent ses disciples : – Comment votre maître peut–Il s'attabler de la sorte avec des collecteurs d'impôts et des pécheurs notoires ? Mais Jésus, qui les avait entendus, leur dit : – Les bien–portants n'ont pas besoin de médecin ; ce sont les malades qui en ont besoin. Allez donc apprendre quel est le sens de cette parole : Je désire que vous fassiez preuve d’amour envers les autres plutôt que vous M’offriez des sacrifices. Car Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.’»[10]

Jésus leur enjoignit d’aller apprendre ce que Dieu voulait dire par Ses paroles : « Je prends plaisir à l’amour bien plus qu’aux sacrifices. »[11] Autrement dit : « Je préférerais que vous fassiez preuve d’amour plutôt que d’avoir cette attitude rigide et de vous complaire dans votre juridisme et votre stricte observance des sacrifices. Je préférerais vous voir donner de l’amour aux autres plutôt que de voir ce semblant de vertu hypocrite. » Je crois que nous devrions tous prendre à cœur cette remontrance et l’appliquer à nous-mêmes. Nous avons tous besoin d’apprendre ce que cela signifie. Nous avons tous besoin de faire preuve d’humilité et de Lui demander de nous donner de la miséricorde envers les autres, sachant à quel point nous aussi, nous avons besoin d’être pardonnés pour nos nombreux péchés. Quand on a conscience du fait qu’on est loin d’être un ange et qu’on fait un tas d’erreurs, cela nous aide à rester humbles et à ne pas tomber dans un esprit d’orgueil vertueux qui nous fait critiquer les autres et les condamner.

Si vous gardez à l’esprit que personne n’est parfait, même pas vous, vous aiderez les autres à faire de leur mieux, tout comme vous aimeriez qu’ils se comportent à votre égard. Il est bon de se rappeler que nous sommes tous des pécheurs, que nous faisons tous des erreurs, et que nous devons « nous pardonner réciproquement comme Dieu nous a pardonnés en Christ. »[12]

La seule façon d’être patients envers les autres, c’est de savoir à quel point nous sommes nous-mêmes un cas désespéré. Vous aurez beaucoup plus de miséricorde envers les autres si vous vous rendez compte que vous aussi, vous avez besoin d’être pardonnés. Quand on a soi-même beaucoup de choses à se faire pardonner et qu’on aimerait être traité avec miséricorde, c’est plus facile d’être miséricordieux envers les autres.

Jésus nous a enseigné cette prière: « Pardonne–nous nos torts, comme nous pardonnons, nous aussi, à ceux qui nous ont fait du tort. »[13] Si vous ne pouvez pas pardonner, vous ne savez pas vraiment ce qu’est l’amour ou l’humilité ; vous n’avez aucune miséricorde, parce que l’amour est synonyme de pardon et de miséricorde.

« Avant tout, aimez–vous ardemment les uns les autres. »[14]

Compilation des écrits de David Brandt Berg, publiés originellement en mars 1986. Adaptation et réédition: août 2015. Traduit de l’original anglais « God’s Idea of Righteousness », par Bruno et Françoise Corticelli.    

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[1] Matthieu 19.17.

[2] Romains 3.23 SEM.

[3] Esaïe 64.5 SEM.

[4] Matthieu 9.13.

[5] Romains 7.18 SEM.

[6] Actes 13.22.

[7] 2 Samuel 12 PDV.

[8] 1 Samuel 17.34–37.

[9] 1 Samuel 18.7–9 BFC.

[10] Matthieu 9.10–13 SEM.

[11] Osée 6.6.

[12] Ephésiens 4.32.

[13] Matthieu 6.12–15 BFC.

[14] 1 Pierre 4.8.

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