Recherchez d’abord

février 25, 2016

 [Seek Ye First]

 Par David Brandt Berg

 

Le récit de l’ultime tentation que le diable a proposée à Jésus se trouve dans le chapitre 4 de l’Evangile de Matthieu : « Le diable Le transporta encore sur une très haute montagne. Là, il Lui montra tous les royaumes du monde et leur magnificence. » Tous les royaumes du monde ! C’est plus de richesses qu’on a jamais offertes à qui que ce soit. « Puis il Lui dit : – Tout cela, je Te le donnerai si Tu te prosternes devant moi pour m'adorer. » C’était la tentation suprême du diable. Et quelle a été la réponse de Jésus? « Va–t–en Satan ! Car il est écrit : ‘C'est devant le Seigneur, ton Dieu, que tu te prosterneras. C'est Lui seul que tu adoreras et que tu serviras.’ »[1] Satan dit : « Prosterne-Toi devant moi et adore-moi! » Et Jésus lui répond : « Va-t’en. Dieu a dit que c’est Lui seul qu’on doit adorer. »

 

            Donc, l’adoration des richesses matérielles est une forme d’idolâtrie. En Matthieu 6:19–21, le Seigneur nous met en garde : « Ne vous amassez pas des richesses sur la terre où elles sont à la merci de la rouille, des mites qui rongent, ou des cambrioleurs qui percent les murs pour voler. Amassez–vous plutôt des trésors dans le ciel, où il n'y a ni rouille, ni mites qui rongent, ni cambrioleurs qui percent les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur. » Il vous prévient de ne pas enfouir votre cœur dans ces trésors, parce que ces trésors disparaîtront, ou bien on vous les dérobera, ils rouilleront, ils se gâteront ou pourriront – en même temps que votre cœur. Ils corrompront votre cœur !

Au verset 24, nous lisons : « Nul ne peut être en même temps au service de deux maîtres, car ou bien il détestera l'un et aimera l'autre, ou bien il sera dévoué au premier et méprisera le second. » Il est impossible de servir deux personnes équitablement en même temps. Si vous avez plusieurs patrons, forcément il y en a un que vous aimerez plus que l’autre. En fait, vous en arriverez probablement à aimer l’un et à haïr l’autre. « Vous ne pouvez pas servir en même temps Dieu et Mammon (l'argent). »

            Jésus ajoute : « C'est pourquoi Je vous dis : ne vous inquiétez pas en vous demandant : ‘Qu'allons–nous manger ou boire ? Avec quoi allons–nous nous habiller ?’ »[2] Ne vous inquiétez pas de savoir si vous aurez de quoi vous nourrir et vous habiller. Dieu sait bien que la nourriture et le vêtement sont deux choses dont vous ne pouvez pas vous passer pendant très longtemps. Jésus disait de ne pas vous inquiéter pour les choses dont vous avez vraiment besoin, à plus forte raison pour celles dont vous n’avez pas vraiment besoin, mais qui vous font simplement envie.

            Il nous dit même de ne pas nous préoccuper des besoins essentiels de la vie. « La vie ne vaut–elle pas bien plus que la nourriture ? Et le corps ne vaut–il pas bien plus que les habits ? » Il dit : « Vous croyez vraiment que Je ne sais pas que votre vie a plus de valeur que votre nourriture ? Et que votre corps a plus de valeur que tous les vêtements que vous portez ? Bien sûr que Je le sais! C’est Moi qui ai fait votre corps et qui vous ai donné la vie. Vous croyez vraiment que Je ne vais pas M’occuper de vous comme il faut ? Si Je Me suis donné la peine de créer quelque chose d’aussi précieux que votre corps et d’aussi inestimable que votre vie, vous ne croyez pas que Je vous donnerai de quoi vous nourrir, pour que vous restiez en vie ? Et des vêtements à porter     pour protéger votre corps ? »

            Si Dieu vous a créés et qu’Il vous a donné la vie, nul doute qu’Il vous donnera la nourriture et les vêtements dont vous avez besoin. Il s’occupera certainement de votre corps et de la vie qu’Il vous a donnée.

            « Voyez ces oiseaux qui volent dans les airs, ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'amassent pas de provisions dans des greniers, et pourtant, votre Père céleste les nourrit. » Ils n’ont pas besoin de moissonner et d’engranger pour le futur. « N'avez–vous pas bien plus de valeur qu'eux ? »[3] Il disait: « Ecoutez bien ! Si Je peux nourrir les oiseaux, vous devez bien vous douter que Je vous nourrirai ! » Ne croyez-vous pas que vous êtes suffisamment importants pour que Dieu vous donne les choses dont vous avez besoin ?

            « Ce n’est pas en vous faisant du souci que vous pouvez ajouter un seul jour à votre vie. Pourquoi alors vous faire du souci pour les vêtements ? » Ne vous préoccupez pas de ce que vous portez ! Nettoyez vos vêtements pour qu’ils restent propres, mais n’ayez pas peur de ne pas en avoir suffisamment. Il ajoute : « Quant aux vêtements, pourquoi vous inquiéter à leur sujet ? Observez les lis sauvages ! Ils poussent sans se fatiguer à tisser des vêtements. Pourtant, Je vous l'assure, le roi Salomon lui–même, dans toute sa gloire, n'a jamais été aussi bien vêtu que l'un d'eux ! »[4] Il dit : « Regardez les lis. Regardez toutes ces jolies fleurs. Dieu les a créées, Dieu les a vêtues, et elles n’ont même pas eu besoin d’y travailler. » Il est donc évident que Dieu va s’occuper de vous ! Si vous Le servez, Il s’occupera bien de vous.

« Si Dieu habille avec tant d'élégance la petite plante des champs, qui est là aujourd'hui et qui demain sera jetée au feu, à plus forte raison ne vous vêtira–t–Il pas vous aussi ? Ah, votre foi est encore bien petite ! »[5] S’Il porte autant d’attention à l’herbe des champs dont la durée de vie est très limitée avant que quelqu’un ne vienne la couper et la fasse brûler dans un four, ne croyez-vous pas qu’Il s’intéresse bien davantage à vous? S’Il prend soin de l’herbe, Il prendra sûrement soin de vous, vous ne croyez pas? 

« Ne vous inquiétez donc pas »—cela veut dire : ne vous faites pas de soucis, ne soyez pas anxieux. Cela ne veut pas dire que l’on ne doit jamais prévoir ou se préparer pour le futur. On ne va pas arriver à table en disant : « Bon allez, Dieu, donne-nous à manger! » Il faut bien que quelqu’un ait un temps d’avance et prépare à manger. Ce n’est pas de ce genre de préoccupations qu’Il parle. Il nous met en garde contre le fait de s’inquiéter, et d’avoir peur de ne pas avoir ce dont nous avons besoin. Ne vous inquiétez donc pas, car « toutes ces choses, les païens », c’est-à-dire les gens qui ne connaissent pas Dieu, « s’en préoccupent sans cesse. »[6]

            La plupart des gens dans le monde ne vivent que pour cela et ne travaillent que pour cela. C’est toute leur vie : avoir quelque chose à manger, à boire, avoir des vêtements à se mettre sur le dos et un endroit où vivre. Ils sont esclaves des choses.

            Je me souviens d’un de mes amis quand j’étais étudiant. Un jour, pendant qu’il était sorti, quelqu’un s’est introduit dans sa chambre et lui a volé son appareil-photo, sa machine à écrire et d’autres objets. Il a bien mieux réagi que la plupart des chrétiens ne l’auraient fait. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il avait l’air soulagé. Il a dit : « Je suis presque content. J’en étais arrivé au point où j’étais prisonnier de ces choses. J’étais leur esclave, au lieu que ce soit elles qui m’appartiennent et me servent. »

           

Je me demande combien de gens possèdent une voiture, et combien sont possédés par leur voiture?  Je me demande combien de gens possèdent une maison et combien sont possédés par leur maison ? Vous pouvez très bien être esclaves de votre maison, esclaves de votre voiture, esclaves de choses. Ce sont elles qui vous possèdent au lieu que ce soit vous qui les possédiez. Vous travaillez pour elles au lieu que ce soit elles qui travaillent pour vous.

            « Mais votre Père, qui est aux cieux, sait que vous en avez besoin. » Dieu connaît vos besoins. Ne soyez pas esclaves de ces choses. Au contraire : qu’elles soient vos esclaves ! Qu’elles travaillent pour vous ; ne travaillez pas pour elles.

            Ce n’est pas que l’argent ou les richesses matérielles soient mauvais en soi – il n’y a rien de mal à avoir de l’argent et des richesses. Ça dépend si c’est l’argent qui vous appartient ou le contraire. Tout dépend de votre attitude vis-à-vis de l’argent. Tout dépend de la façon dont vous dépensez votre argent, et si l’argent ou les richesses se servent de vous ou si c’est vous qui vous vous en servez.

            «  Cherchez d’abord le royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné par surcroît. »[7] Donnez la priorité au royaume de Dieu.

            Qu’est-ce que le royaume de Dieu ? Jésus disait qu’il est en nous. De quoi est-il constitué ? Sur quoi règne-t-Il ou que gouverne-t-Il ? Il gouverne et règne sur l’église. Et qu’est-ce que l’église? Ce sont des âmes humaines, des gens, son peuple! Le royaume de Dieu n’est pas un bâtiment ni une organisation ni même une confession. Ce n’est pas la planète Terre. Ce sont les gens qui vivent sur la terre et qui L’aiment.

Donc, si le royaume de Dieu est constitué de personnes et que vous cherchez en priorité le royaume de Dieu, qu’allez-vous rechercher? Vous allez chercher à gagner des âmes pour le royaume de Dieu. Vous ferez ce qui contribuera à l’avancement du royaume de Dieu : vous serez un témoin et vous gagnerez des âmes vous-même, ou bien vous aiderez d’autres personnes à le faire. D’une manière ou d’une autre, vous travaillerez à l’avancement du royaume de Dieu.

 

            Aider son royaume, c’est aider des gens. Quand vous aidez les autres, vous aidez Dieu, parce qu’Il veut leur venir en aide. Et c’est par notre intermédiaire qu’Il leur vient en aide. Donc, comment allez-vous chercher d’abord le royaume? Pour commencer, en laissant le royaume entrer en vous, et ensuite, en faisant enter d’autres personnes dans son royaume. Voilà comment on cherche premièrement le royaume de Dieu, en aimant Dieu d’abord et avant tout, et en aimant son prochain comme soi-même.

            Jésus nous dit : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu. » Le mot d’abord a un autre sens, plus fort que premièrement ; il signifie : avant tout, par-dessus tout, au-dessus de tout, et plus que toute autre chose. Cela veut dire que vous cherchez le royaume de Dieu plus que toute autre chose sur cette terre. Par-dessus tout et plus que tout !

            Cela veut dire que vous travaillez pour Dieu et les autres plus que pour vous-même, plus que pour l’argent, plus que pour des richesses matérielles, plus que pour le plaisir, plus que pour votre santé, plus que pour toute autre chose. Voilà ce que veut dire chercher d’abord le royaume de Dieu et sa justice.

 

Si vous Le faites passer, Lui et les autres, avant tout le reste, Il dit que « toutes ces choses vous seront données en plus ». Si vous donnez la priorité à Dieu, ne pensez-vous pas qu’Il vous donnera toutes ces autres choses dont vous avez besoin ? Il ne vous donnera peut-être pas tout ce que vous voulez. Il ne vous donnera peut-être pas tout ce que vous aimeriez avoir, ni même toutes les choses dont vous croyez avoir besoin, mais Il vous donnera toutes les choses dont Il sait qu’elles vous sont nécessaires pour le bien de son royaume.

            L’économie biblique est aux antipodes de l’économie humaine. L’économie humaine vous dit: « L’auto-préservation est la première loi de la nature. Je fais passer mon intérêt et celui des miens d’abord et avant tout. » La première loi de la nature humaine déchue est : « Je vis d’abord pour moi. Je m’occupe de moi et de mon intérêt d’abord. Je vais d’abord prendre ce qui me revient de droit. Auto-préservation. »

            Et comment s’énonce la loi économique de Dieu ? « Si quelqu'un veut Me suivre, qu'il renonce à lui–même, qu'il se charge de sa croix et qu'il Me suive. En effet, celui qui est préoccupé de sauver sa vie – auto-préservation – la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de Moi et de l’Evangile, la sauvera. »[8]

            Si vous passez votre vie à essayer de la sauver, Jésus dit que vous perdrez votre vie. Consacrez donc votre vie à faire la volonté de Dieu, pour son royaume  et les autres – voilà le secret, voilà comment la sauver. C’est cela le secret de la loi économique de Dieu : « Faites donc du règne de Dieu et de ce qui est juste à ses yeux votre préoccupation première, et toutes ces choses vous seront données en plus. »

 

Extrait d’une causerie de septembre 1962. Adapté et réédité le 28 janvier 2016. Traduit de l’original anglais « Seek Ye First » par Bruno et Françoise Corticelli.

 



[1] Matthieu 4:8–10.

[2] Matthieu 6:25.

[3] Matthieu 6:26.

[4] Matthieu 6:27–29.

[5] Matthieu 6:30.

[6] Matthieu 6:31–32.

[7] Matthieu 6:33 TOB.

[8] Marc 8:34–35.

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