L’histoire de Bethlehem

décembre 19, 2015

Par Virginia Brandt Berg.

Nous entrons à nouveau dans la période de Noël : les magnifiques décorations de Noël sont déjà dans les vitrines et les magasins sont déjà remplis d’articles saisonniers ; certaines d’entre elles avec des automatisations très spéciales pour dépeindre des scènes de Noël.

Je restais, pensive, en face d’une de ces boutiques où les vitrines étaient remplies de petits lutins animés dansant dans une ronde perpétuelle. Je me demandais pourquoi on avait choisi ça pour illustrer notre adorable Noël. Drôle de scène pour célébrer la naissance de notre Christ, le Fils de Dieu ! Je me demandais pourquoi le gérant du magasin n’avait pas préféré installer une crèche, si charmante et qui parle au cœur de l’homme. Pourquoi toute cette absurdité à la place ? De ridicules petits lutins faisant la ronde et soufflant dans de minuscules trompettes !

Puis j’ai pensé à la scène de Bethlehem. Ce n’est sans doute pas ainsi que les hommes auraient choisi de révéler le Dieu suprême. Les hommes n’auraient certainement pas choisi de révéler Dieu de cette façon, ou de fonder un grand mouvement comme le Christianisme.

Je restais là à réfléchir, et je me disais qu’ils n’auraient jamais pensé à choisir un petit bébé, une mangeoire, et un établi de menuisier. C’est tellement contraire à la pensée rationnelle. Ce serait un coup dur pour l’amour-propre des hommes. Ce ne serait pas comme ça que les hommes choisiraient de montrer la puissance et la force d’un Dieu suprême. Il dit dans Sa Parole : « Car vos pensées ne sont pas mes pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, déclare l'Éternel ; autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et autant mes pensées sont élevées au-dessus des vôtres. »[1] Puis j’ai repensé à 1 Corinthiens 1:27 où la Parole de Dieu nous dit : « Dieu a choisi ce que le monde considère comme une folie pour confondre les « sages », et il a choisi ce qui est faible pour couvrir de honte les puissants. »

Il est certain qu’avec la naissance du Fils de Dieu, avec cette merveilleuse histoire de Bethlehem, Dieu a couvert de honte les puissants. Dieu montre ainsi que sa façon de faire peut être à l’opposé de la logique et des aspirations humaines.

Quand Dieu a voulu se manifester en personne, Il a pris ce tout petit bébé fragile et l’a présenté dans une enveloppe humaine. Cette glorieuse vérité, Il nous l’a annoncée à Sa façon. J’étais devant cette vitrine et je me demandais quelle leçon je pouvais tirer de tout cela ? Que Dieu choisit les choses folles du monde pour confondre les puissantes ? Oui. Mais en Esaïe 27:5, Dieu dit : « qu'on ne Me prenne pour refuge et rempart ». Et en Esaïe 49:5 nous lisons : « mon Dieu est ma force ».

Dans le passé nous avons oublié qu’Il a donné la victoire à une minorité pour nous apprendre que, séparés de Lui, nous ne pouvons rien faire.[2] Nous pensons que si nous sommes forts nous allons surement gagner ; les lois du ciel nous paraissent absurdes. Mais combien de fois Dieu a-t-Il donné la victoire à la minorité pour nous montrer la vérité de Sa Parole, à savoir que quand nous sommes faibles, c’est là que nous sommes vraiment forts !? Car comme quelqu’un l’a fort bien exprimé : « Dieu et une seule personne, c’est déjà une majorité. »

Dieu et un petit bébé peuvent transformer le cœur des hommes et changer la face du monde. Quand Dieu est à l’œuvre, Il prend un petit caillou pour tuer un géant, et Il démontre ainsi à quel point il faut peu de choses quand Dieu est dans l’équation. C’est pourquoi le chrétien avisé dira : « Je n’ai aucune force en moi-même. Je ne peux accomplir ces choses seul ; j’ai besoin de la force et de l’aide de Dieu. Dieu doit être de mon côté. » Alors, le Seigneur viendra à la rescousse parce que vous dépendez entièrement de Dieu et que vous êtes complètement vulnérables. Il interviendra en envoyant des renforts célestes et vous épaulera avec toutes les ressources des cieux, et c’est ainsi que  sera accomplie l’écriture: « c'est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement. »

Quand nous subissons les pressions quotidiennes de la vie, nous devons nous rappeler que ce qui transformera le cœur et l’âme c’est de vivre dans la présence de Dieu et communier chaque jour avec le Seigneur Jésus. Mais la méditation est un art qui se perd dans la course effrénée de cette génération. Cette frénésie s’accélère encore pendant la période de Noël, ou plutôt pendant la période des achats. Certains ne pourront même pas s’arrêter pour profiter de quoi que ce soit tant que Noël ne sera pas passé, et alors ils s’écrouleront sur leur lit en soupirant : « Ce n’est pas trop tôt ! Je suis bien content que ce soit fini. » Quel dommage !

Pourquoi ne nous arrêtons-nous pas pour profiter de Noël, je veux dire vraiment apprécier sa signification. Savourez sa beauté ; et arrêtez de vouloir en faire des tonnes. Il y a tant de choses merveilleuses pendant cette période et tellement de belles choses à voir. C’est bien dommage de louper tout cela à cause de l’attente de certaines personnes ou parce qu’on essaie à tout prix d’en faire plus que son voisin, et d’emballer ceci, d’envelopper cela et se dépêcher de finir ceci et cela, et de cuisiner autant de plats.

Nous loupons le Seigneur Lui-même dans notre course effrénée. Le Psaume 16 dit : « Je garde constamment les yeux fixés sur l'Éternel. Puisqu'Il est près de moi rien ne peut m'ébranler. »[3] Il est tout prêt. On pourrait Le toucher. Il est à portée de voix. Mais nous ne Le verrons jamais quand nous sommes trop occupés pour Le remarquer ; et dans la frénésie des achats de Noël nous ne remarquons même pas Sa présence.

Nous n’entendrons pas la voix du Seigneur, car on ne l’entend que dans le silence sacré de sa présence, quand vous prenez le temps de discerner Sa voix parmi les nombreuses voix qui résonnent autour de vous. C’est une petite voix paisible qu’on a du mal à entendre dans la cacophonie et la précipitation.

Il y a un vieux dicton qui dit : « il n’y a jamais de rosée les soirs d’orage. » Ainsi, les âmes qui sont agitées dans une course frénétique trouvent rarement la douceur de la présence de Christ. Mais la rosée des cieux et les plus précieuses des bénédictions se posent sur l’âme qui se calme pour rechercher Sa présence.

Je pense qu’Il se tient peut-être aujourd’hui dans nos centres commerciaux en effervescence avec les bras grands ouverts, en disant : « Arrêtez ! … reconnaissez-Moi pour Dieu » et cet autre merveilleux verset que nous citons si souvent : « C'est dans le calme et la confiance que sera votre force ! »[4]

Ecoutez mes amis : sans une relation personnelle avec le majestueux Christ, la vie sera toujours une longue épreuve de course et d’activité frénétique. Lui seul peut vous apporter cette paix, ce repos, et cette quiétude au cœur, si seulement vous vous arrêtez pour Le laisser entrer.

Cher Seigneur, je veux chaque jour

Partager quelque chose avec toi

Et m’asseoir à tes pieds chéris

Et t’entendre me parler.

Un endroit où je peux me retirer

Et oublier les soucis de la vie

Où je peux recevoir la force dont j’ai besoin

Pour bannir la tempête et les conflits.

Un paisible, saint lieu de rencontre

Où tu pourras m’apporter

Les bénédictions dont j’ai besoin ;

C’est là que je me reposerai et que je demeurerai.

« Trysting place » par Martha Grenfell

 

Que Dieu vous bénisse et vous garde, et que sa face vous illumine en ce Noël et pour toujours.

Extraits de transcriptions de l’émission de radio Meditation Moments. Publié sur Anchor le 15 décembre 2015. Traduit de l’original anglais “The Bethlehem Story” par Jeff de Tahiti.

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[1] Esaïe 55:8–9.

[2] Jean 15:5.

[3] Psaume 16:8.

[4] Psaume 46:11; Esaïe 30:15.

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