Garder la foi

novembre 12, 2015

Par David Brandt Berg

La puissance de Dieu s’accomplit et se manifeste pleinement dans notre faiblesse.[1] Et c’est quelque chose que vous allez devoir apprendre avant qu’Il puisse vous utiliser pleinement : vous ne pourrez jamais faire ou être tout ce que le Seigneur attend de vous, par vos propres efforts, par votre propre volonté, et à la force du poignet, parce que vous avez décidé que vous allez faire ceci et cela. Vous allez devoir prier et dépendre du Seigneur.

Vous allez devoir prier en faisant feu de tout bois, et ce n’est pas toujours facile d’attendre patiemment les directives du Seigneur. Mais le Seigneur peut vous aider à faire toutes les choses qu’Il vous a appelés à faire.

L’Ennemi est comme l’avocat général. C’est lui qui vous balance la loi au visage et vous accuse devant le Juge. C’est son travail ; il est « l’accusateur des saints. »[2] Il sait que vous savez que vous avez un tas de défauts, alors il vous rappelle toutes vos fautes et tous vos échecs. Il tente de vous décourager en vous persuadant que vous n’y arriverez jamais !

Je pense que le diable nous attaque tous de la même façon. Nous savons que Dieu va travailler dans le cœur des autres. Nous savons que Dieu va obtenir une victoire après l’autre. Nous savons que Dieu ne va pas nous abandonner financièrement. Mais, « Oh, Seigneur, comment vais-je faire pour y arriver !? »

Je me souviens de quoi on accusait Jésus : « Dire qu'Il a sauvé les autres, et qu'Il est incapable de se sauver lui–même ! »[3] Même Paul avait parfois ce sentiment. Il se décourageait et disait : « de peur qu'après avoir proclamé la Bonne Nouvelle aux autres, je ne me trouve moi–même disqualifié. » Celui qui avait prêché le salut éternel par la grâce disait « de peur que je ne me trouve moi–même disqualifié. »[4]

Voyez le Roi David, qui avait été si brave et si courageux et qui avait tellement de foi qu’il avait abattu un géant, tué des lions, et avait quasiment fait des miracles dans la bataille. Après avoir vécu avec Saül pendant des années, après s’être enfui et lui avoir échappé pendant des années, David a connu un moment de profond découragement au point qu’il a dit : « Un jour ou l'autre, Saül finira bien par me tuer ! »[5]

Alors ne soyez pas trop abattus quand vous êtes découragés ! Tout le monde connait des moments de découragement à un moment où à un autre. Parce que nous nous connaissons si bien, nous sommes toujours plus découragés par nous-mêmes. « Seigneur, comment peux-tu utiliser quelqu’un d’aussi nul que moi ? »

C’est tout par la foi.

Je vais vous dire : j’admire le courage et la foi de nos missionnaires ! Nos gens ont fait des choses que je n’aurais jamais eu le courage de faire. Je suis absolument stupéfait par ce que certains de nos missionnaires ont fait, et par la foi qu’ils ont eue. Je me dis : « Seigneur, je n’ai pas autant de foi. Je n’aurais jamais pu faire cela. » Mais dans un sens, ce n’était pas moi qui devait le faire.

Ça me rappelle ce que Dwight L. Moody avait répondu à des vieilles dames qui lui demandaient : « Docteur Moody, avez-vous la grâce de mourir ? »  Deux bigotes qui pensaient qu’elles avaient déjà la grâce de mourir. Il les choqua en répondant : « Eh bien non, mes sœurs. Je suis désolé, mais je n’ai pas la grâce de mourir. Je ne suis pas encore en train de mourir ! »

Parfois, il y a peut-être certaines choses que vous pensez ne pas pouvoir faire. Vous vous dites : « Comment d’autres gens peuvent-ils faire ça ? Moi, je n’aurais pas la foi pour cela. » Mais ce n’est pas à vous d’avoir la foi ! C’est à eux que Dieu a donné la foi de le faire.

J’essayais d’encourager la foi de certaines personnes dans nos premières écoles, dans les premiers temps de notre témoignage. Ils arrivaient avec tout un tas d’excuses pour ne pas aller témoigner, c’était pitoyable ! Certains d’entre eux ne prétendaient pas seulement être malades, ils étaient vraiment physiquement malades, et parfois ils en vomissaient même. Ils tombaient vraiment malades, parce qu’ils avaient une peur bleue de sortir dans la rue ou de faire du porte à porte ! Alors ils inventaient toutes sortes d’excuses.

Certains s’effondraient, ils pleuraient et criaient en disant : « Je n’ai aucune vision pour les âmes ! Comment puis-je aller témoigner ? Comment puis-je sortir prêcher l’Evangile ? Je n’ai aucune envie de témoigner à ces gens. » Je leur disais : « Ta seule responsabilité c’est d’obéir au Seigneur. Tu vas sortir, et quand tu te retrouveras face à face avec cette âme qui a besoin de Jésus, Dieu te donnera le désir de leur témoigner. »

Et ça marchait à tous les coups. Une fois qu’ils étaient sortis – même après avoir pleuré et gémi qu’ils ne pouvaient pas y aller – cette première fois était toujours formidable ! Ils revenaient avec un tas de témoignages étonnants de ce que Dieu avait fait et comment ils avaient eu la vision pour cette âme et gagné cette âme pour le Seigneur, ils rentraient en se réjouissant. Ils étaient une parfaite illustration du verset « Il s’en va en pleurant pour porter sa semence, et revient rempli de joie, sous le poids de ses gerbes. »[6] Louons le Seigneur !

Vous êtes peut-être quelque part en train de vous demander pourquoi le Seigneur vous a placé dans une telle situation. « Seigneur, comment as-Tu pu me mettre dans un tel pétrin ? Pourquoi a-t-il fallu que Tu me donnes un ce gars-là ou cette personne-là comme collègue de travail? Comment vais-je pouvoir tenir le coup plus longtemps ? » Contentez-vous de suivre Dieu. C’est tout ce que vous avez à faire. Le Seigneur s’occupera de ce gars, de cette personne ou de cette situation. Contentez-vous de faire ce que vous êtes censés faire, assurez-vous de suivre Dieu et Son plan pour vous, et ensuite ce sera au Seigneur de se charger du reste.

Tout ce que vous avez à faire c’est laisser Dieu s’en charger. Lâchez prise et laissez Dieu agir! Faites seulement ce que Dieu vous dit de faire, et faites-Lui confiance pour le résultat. Vous ne pouvez pas avoir la foi pour cette personne, et vous ne pouvez avoir sa foi pour vous – bien que certains individus dépendent d’une certaine façon de la foi des autres. Faites simplement ce que Dieu vous a dit de faire, et Lui, Il vous donnera la foi !

Alors voilà, vous devez faire confiance au Seigneur ! S’il y a quelque chose que vous ne pouvez pas faire, n’insistez pas. Parce que si le Seigneur ne le fait pas, vous ne pourrez certainement pas le faire. Il dit : « Sans Moi, vous ne pouvez rien faire. »[7] S’Il ne peut pas ou s’Il ne veut pas le faire, n’insistez pas. Il faut que vous appreniez à lâcher prise et laisser faire Dieu ; vous devez Lui faire confiance pour agir et s’occuper de tout. Remettez la situation entre Ses mains et faites-Lui confiance.

Le Seigneur ne nous abandonnera jamais.

Même si nous échouons, le Seigneur, Lui, n’échoue jamais, et Il peut le faire ! Parfois Il se peut qu’Il essaye de nous montrer que « Même si vous échouez, Je ne vous abandonnerai pas ! » Il a promis que même « Si nous sommes infidèles, Lui, Il demeure fidèle, car Il ne pourra jamais se renier lui–même.. »[8]  Même si tout le reste échoue, Lui, Il n’échouera jamais. Il sera avec vous jusqu’à la fin du monde.[9] Peu importe les problèmes, peu importe ce qui va de travers. « Mais sinon … »

Après le fameux sermon de Jésus sur la chair et le sang, quand tout le monde est parti, on avait l’impression que l’apôtre Pierre envisageait lui aussi d’aller voir ailleurs. Mais finalement il s’est résigné et a dit : « Seigneur, vers qui irions–nous ? Nous n’avons que Toi ! Toi seul as les paroles de la vie éternelle. »[10]

Alors souvenez-vous que, quoi qu’il arrive, le Seigneur ne vous laissera jamais tomber ! Jésus ne peut pas échouer jamais, Il arrangera toujours les choses pour vous.

Merci, Seigneur, pour tout ce que Tu as fait. C’est toujours Toi, c’est certain. S’il y a quoi que ce soit de bon, c’est toi qui l’as fait. Toutes les erreurs viennent de nous. Toi, Tu ne trompes jamais, Tu ne fais jamais d’erreur Seigneur, et Tu « agiras en notre faveur » conformément à ta promesse. « Ton amour, dure toujours. Tes créatures, ne les abandonne pas ! »[11]

Première publication : décembre 1987. Adapté et réédité le 3 septembre 2015. Traduit de l’original anglais « Keep the Faith » par Jeff de Tahiti et Bruno Corticelli. 

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