août 26, 2015
Par Steve Hearts
Il ne fait aucun doute que la prière est un pilier fondamental de la vie d’un Chrétien. Mais j’ai le regret de dire, comme je suis le genre de personne qui aime « faire sa part », que je l’ai reléguée au second plan. Bien qu’il soit important que je fasse tout ce que je peux, j’ai facilement tendance à faire les choses dans l’énergie dans la chair en m’appuyant sur mes propres forces, plutôt que dans la puissance de la prière et de l’Esprit.
Accomplir des choses et les voir aboutir est toujours pour moi une source de satisfaction. Mais récemment j’en suis arrivé à me sentir submergé et accablé, comme si je portais un fardeau trop lourd pour moi. Cela se manifestait de plusieurs façons, comme le fait que je sois facilement irritable et énervé par les autres, sans parler du stress émotionnel qui s’accumulait en moi. Je savais que si je ne m’arrêtais pas pour reconsidérer la façon dont j’abordais les choses, je m’effondrerais bientôt sous le fardeau qui m’écrasait lentement mais surement. C’est ainsi que la nuit dernière, avant de me coucher, je me suis assis sur le divan du salon, pour profiter du calme de la maison. J’ai déversé mon cœur au Seigneur et je Lui ai demandé pourquoi je me sentais ainsi.
Très vite, sa lumière a éclairé mon esprit et j’ai vu clairement qu’avec tous mes efforts pour faire avancer les choses et pour continuer à gravir les marches de l’accomplissement, j’avais relégué la prière au second plan au point que prier était devenu l’exception plutôt que la règle. Quand je m’approchais du Seigneur, je me sentais coupable de Le déranger, je craignais qu’Il voie cela comme un signe que je ‘ne faisais pas ma part.’ Cette attitude n’était rien de plus que de l’orgueil mal placé. Pas étonnant que je me sente submergé et accablé.
Il était évident que je m’étais éloigné de l’habitude de la prière, et qu’il était temps d’y revenir. Le Seigneur m’a clairement dit : « Il ne s’agit pas d’en faire moins pour pouvoir prier plus, mais plutôt d’incorporer davantage la prière dans toutes tes activités. »
Comme Il avait raison ! Si seulement j’ajoutais plus de prière à mes efforts je serais bien plus heureux et plus serein. Cela améliorerait sans aucun doute mes performances et ma vie en général.
Il m’a aussi montré quelques ajustements utiles que je pourrais faire dans la façon d’occuper mon temps libre, pour pouvoir y insérer plus de temps pour la prière. Par exemple, pendant mes trente minutes quotidiennes de vélo d’appartement, je pourrais prier plutôt que d’écouter de la musique. Bien entendu, je ne dis pas que c’est ce que tout le monde devrait faire. Pour certaines personnes, prier et écouter de la musique vont de pair. Mais pour moi qui suis musicien, il m’est difficile d’écouter de la musique sans en analyser le côté technique. Pour cette raison, je serais incapable de donner à la prière l’attention et la concentration qui lui est due.
D’habitude, quand je me couche le soir, j’écoute de la musique ou un livre audio, parce que le son en arrière-plan m’aide à m’endormir plus facilement. Mais le Seigneur m’a dit : « Pourquoi est-ce que tu ne pries pas, à la place ? Tu pourrais prier ou écouter ma voix jusqu’à ce que tu t’endormes. » Encore une fois, ceci n’est pas une règle absolue. C’est simplement un conseil utile que le Seigneur m’a donné pour m’aider.
Je savais que ces modifications demanderaient un peu de temps pour m’y habituer. Mais j’étais bien décidé à améliorer ma vie de prière, donc j’ai accepté volontiers de faire les changements nécessaires. Quand j’ai fait du vélo d’appartement le lendemain, mon âme s’est élevée en présence de Dieu tandis que j’intercédais en faveur des autres et de leurs besoins. Quand je suis allé me coucher, ce soir-là, au début c’était un peu dur de résister à la tentation d’écouter quelque chose. Mais j’ai fermé mon ordinateur portable sans hésiter, je me suis mis au lit, et me suis appliqué à prier et écouter le Seigneur.
J’avais toujours entendu dire qu’on devrait prier comme on respire– c'est-à-dire qu’on devrait le faire quoi que l’on fasse d’autre. Voilà que je réapprenais l’art de mettre ce principe en pratique, et je me demandais comment j’avais pu rester si longtemps sans prier régulièrement. Depuis lors, les choses sont allées en s’améliorant. Mes journées étaient de nouveau remplies de joie, d’enthousiasme, et d’anticipation tandis que, chaque jour, je commençais à déposer mes fardeaux à Ses pieds. J’ai eu aussi la satisfaction de voir de merveilleuses réponses à mes prières pour les autres.
J’en suis toujours à m’adapter pour passer d’une vie de prière sporadique à quelque chose de plus systématique. Bien qu’il m’arrive de temps en temps de rencontrer des poches de résistance dans mon cheminement, lorsque mon esprit proteste et m’implore de retourner à son ancienne condition, j’apprends à suivre l’appel de Dieu pour devenir un homme de prière. Même si les changements et les réglages nécessaires ne sont pas toujours faciles au début, le résultat en vaut vraiment la peine. J’ai repris le bon rythme, et par la grâce de Dieu, je ne veux plus jamais en sortir.
Traduit de l’original anglais « Getting back into the Groove » par Jeff de Tahiti et Bruno Corticelli.
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