Le silence de Dieu

février 10, 2015

Compilation

Oui, c'est vers Dieu que mon âme se tourne en silence ; de Lui vient mon salut. —Psaume 62:1 SER

Entrons dans le silence de Dieu

Et voilà qu'une femme cananéenne, qui habitait là, vint vers Lui et se mit à crier : « Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi ! Ma fille est sous l'emprise d'un démon qui la tourmente cruellement. »

Mais Jésus ne lui répondit pas un mot. Ses disciples s'approchèrent de Lui et Lui dirent : « Renvoie–la, car elle ne cesse de nous suivre en criant. »

Ce à quoi Il répondit : « Ma mission se limite aux brebis perdues du peuple d'Israël. »

Mais la femme vint se prosterner devant Lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! »

Il lui répondit : « Il ne serait pas juste de prendre le pain des enfants de la maison pour le jeter aux petits chiens. »

« C'est vrai, Seigneur, reprit–elle, et pourtant les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »

Alors Jésus dit : « O femme, ta foi est grande ! Qu'il en soit donc comme tu le veux ! » Et, sur l'heure, sa fille fut guérie. —Matthieu 15:22–28SEM

*

J’ai toujours été impressionné par la femme cananéenne de Matthieu 15:21–28. Comment a-t-elle pu supporter le silence de Jésus alors qu’elle avait désespérément besoin d’aide? Comment a-t-elle pu tenir ferme alors que le Dieu vivant se tenait là, devant elle? Elle aurait pu Le toucher. Elle savait qu’Il avait le pouvoir et l’autorité de guérir sa fille puisqu’elle s’adresse à Lui en L’appelant Seigneur et « Fils de David. » Pourtant, Jésus reste silencieux.

Ce qui est extraordinaire, c’est la façon dont cette héroïne inconnue de la foi s’engouffre dans le silence. Elle ignore les paroles dédaigneuses des disciples. Elle passe outre à la sagesse humaine et pénètre dans un abîme de silence… Sans crainte et armée de courage, elle se projette au-delà du silence. Helmut Thielecke dit : « Le silence de Dieu et de Jésus n’est pas une marque d’indifférence. C’est un silence qui révèle les plus nobles pensées. »

Le plus grand silence de l’histoire humaine survint à Golgotha quand Dieu resta silencieux alors que son Fils s’écriait: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as–Tu abandonné ? » Ces paroles retentirent jusque dans les vallées de Kidron et de Hinnom qui entouraient Jérusalem. Avant de s’éteindre dans un silence impénétrable. Mais Dieu était caché dans le silence, Il préparait la fin de Satan, Il surmontait l’incapacité du Temple à pardonner les péchés, et Il concevait un plan pour triompher du péché, un plan qui donnerait à l’humanité le moyen de connaître Dieu personnellement. Dieu ramena son Fils à la vie. Un exploit qu’Il avait bien l’intention de répéter pour tous ceux qui invoqueraient le nom de son Fils.

Forte de sa foi, cette Cananéenne voit clairement que, derrière le silence, Dieu est son seul espoir. Elle prend tous les risques et s’engouffre dans le silence de Dieu. Elle est récompensée : sa fille est guérie. —Craig Smith

 

Une pause pour la réflexion

« Comme une biche désire l’eau du ruisseau, ainsi je Te désire, Toi, mon Dieu. J'ai soif de Dieu, du Dieu vivant. … Jour et nuit, je passe mon temps à pleurer, car on me dit sans arrêt : ‘Et ton Dieu, que fait–il ?’ »

Voilà quelqu’un qui a soif d’entendre une parole de la bouche de Dieu. Il fait allusion à des circonstances difficiles quand il a appelé Dieu à l’aide dans un moment de peine, de chagrin et de confusion. De quelque côté qu’il se tourne, on dirait que Dieu est silencieux et qu’Il fait la sourde oreille. A tel point que ses proches lui demandent: « Où est-Il, ce Dieu auquel tu adresses tes prières ? » Mais voyez ce qu’il dit ensuite – des mots qui paraissent tout droit sortis d’un journal où il exprime ses pensées les plus intimes et les plus profondes :

« Pourquoi donc, ô mon âme, es–tu si abattue et gémis–tu sur moi ? Mets ton espoir en Dieu ! … Mon Dieu, mon âme est abattue, voilà pourquoi je pense à Toi. »

Le psalmiste finit par se rendre compte que le silence n’est pas ce qu’il semble être – la réponse de Dieu arrive, et elle est bien plus profonde que les mots. Dieu est présent, mais ce qu’Il dit n’apparaît pas à la surface des eaux de la vie.

Quand j’avais dix-neuf ans et que j’étais étudiant à l’université, j’ai été invité à passer le week-end dans une autre université. Mon ami Phil s’y rendait et il aurait aimé que je l’accompagne. Il me dit qu’on serait cinq dans la voiture mais qu’il y aurait assez de place pour tout le monde. Ça m’aurait plu d’y aller et j’ai essayé de m’arranger, mais je n’ai pas pu me libérer.

Ils sont partis sans moi, un vendredi après-midi. Deux jours plus tard, sur le chemin du retour, une voiture qui roulait en sens inverse a franchi la ligne blanche, et son chauffeur a perdu le contrôle du véhicule qui a percuté de plein fouet leur voiture. Ils sont morts tous les quatre sur le coup.

Je n’ai appris la nouvelle que le dimanche soir. J’ai quitté ma chambre, je me suis rendu dans le complexe sportif voisin, j’ai sauté par-dessus la barrière fermée à clé, et je me suis assis sur les gradins du stade de football désert, à la lueur de la lune. J’ai pleuré la perte de mon ami; j’ai médité sur la brièveté de la vie et au fait que je l’avais échappé belle. Je me souviens d’avoir pleuré en demandant à Dieu de m’aider à comprendre pourquoi c’était arrivé … de me parler … de dire quelque chose… n’importe quoi !

Le silence.

A vrai dire, ce fut une des conversations les plus franches que nous ayons eues. Il m’a parlé au plus profond de mon âme, Il a communié et communiqué avec moi à un niveau d’intimité que je n’avais encore jamais atteint. Ce fut le point de départ de nombreuses conversations – toutes plus éprouvantes les unes que les autres.

En l’espace de quatre mois, je suis devenu chrétien. Il est absolument capital de considérer que ce n’est pas le silence que nous rencontrons, mais une pause empreinte d’éloquence ; un encouragement à s’engager dans une réflexion personnelle de sorte que Dieu puisse nous donner les réponses les plus profondes – et que nous puissions les entendre. – James Emory White

*

Dieu souffre avec nous, Il ressent toutes nos angoisses et connaît chaque doute que nous entretenons. Etre infini, ce n’est pas seulement être infiniment grand, c’est aussi infiniment petit, si bien qu’Il comprend et ressent notre silence, notre douleur, pas de façon théorique mais intimement et complètement. Parfois, lorsque nous souffrons et que nous sommes confrontés au silence, nous en avons le souffle coupé, et nous n’avons même plus la force de prier. Dieu le sait, et vous pouvez être certain qu’à ce moment précis, Il prie pour vous. – Derek Flood

 

Cultivez une foi du meilleur cru

Le monde d’aujourd’hui avance à un rythme trépidant, où tout continue d’accélérer au fil des ans. Vous vivez dans un monde de restauration rapide, un monde où l’on accorde de plus en plus d’importance à l’acquisition rapide des biens matériels, et où la qualité des choses est devenue secondaire. Les gens sont désormais habitués à ce que tout arrive beaucoup plus rapidement, et que les choses prennent beaucoup moins de temps.

Il suffit d’insérer une pièce dans un distributeur automatique pour qu’instantanément vous ayez une boisson entre les mains, et, on vous sert un repas en quelques minutes à un comptoir de restauration rapide. Dans le temps, les gens passaient beaucoup de temps à bâtir leur maison ou à acquérir la somme qui leur permettrait de l’acheter, tandis qu’aujourd’hui, les maisons poussent comme des champignons.

Les gens s’attendent à acquérir plus de choses et à avoir davantage de temps libre à consacrer à leurs loisirs, tout en travaillant moins. On peut envoyer un message instantané, un courrier électronique ou une grande quantité de données n’importe où dans le monde, en quelques secondes, ou se rendre à l’autre bout du monde en quelques heures.

Cette accélération du rythme de vie a changé les attentes des gens quant à ce qui est normal ou acceptable. Cela peut aussi nous amener à avoir des exigences accrues sur le front spirituel – par exemple, nous pourrions nous attendre à ce que nos prières soient immédiatement exaucées et que des manifestations spirituelles se produisent à la demande.

Je connais la nature humaine, et je sais ce qui est nécessaire pour produire la maturité et la profondeur spirituelles, afin que votre foi mûrisse et se bonifie convenablement, comme un grand cru rare et apprécié. Dans le monde d’aujourd’hui, vous vous attendez à recevoir instantanément la réponse à vos prières, dès lors que vous croyez que vous la recevez. Mais ce n’est pas tout à fait ce que Je voulais dire quand J’ai fait cette promesse à mes disciples.

Il arrive que J’exauce vos prières instantanément, mais parfois Je préfère attendre que le vin de votre foi parvienne à maturité et développe toute la richesse de ses arômes.

Au cours des siècles, mon peuple de la foi a été soumis à rude épreuve en ne recevant pas de réponse immédiate à ses prières. Ils M’ont attendu, Moi leur Messie, pendant des milliers d’années, ils ont imploré et supplié Dieu de M’envoyer. Mais Il ne pouvait pas M’envoyer dans le monde tant que ce n’était pas le bon moment ; il fallait attendre que tout soit bien en place, que les conditions soient remplies, que les hommes soient prêts à Me recevoir, et que les gouvernements du monde soient en place pour que ma Parole puisse être diffusée partout et que mes disciples puissent survivre. Il fallait attendre que toutes ces conditions et d’autres soient remplies, même si mon peuple Me suppliait de venir depuis d’innombrables années. Et puis, une fois que Je suis venu, ce sont en grande partie les mêmes personnes qui M’ont rejeté parce que la réponse à leur prière n’était pas celle qu’ils espéraient : Je n’étais pas le roi d’Israël politique qu’ils attendaient.

Car il vous faut de la persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qu’Il a promis.[1] La patience n’est pas une vertu facile à cultiver, loin s’en faut ; en fait, elle va à l’encontre des valeurs et du mode de vie modernes, qui privilégient la vitesse, le « tout de suite-maintenant »,  les réponses rapides et les résultats instantanés. Mais même si vous vivez dans le monde, vous n’appartenez pas au monde, et la dynamique spirituelle n’a pas changé : la patience demande de la foi, et la foi est la pierre angulaire de votre vie à mon service.

Vous continuerez à recevoir la réponse à vos prières quand J’estimerai que c’est le bon moment. Mais vous continuerez à être éprouvés par les épreuves, les tests et les défis qui surgissent dans la vie quand Je suis en mode silencieux et que vous ne recevez pas mes réponses immédiatement. Et cette épreuve de votre foi produira la patience qui est un élément capital de la foi.

La foi n’est pas manifeste uniquement lorsque vous recevez des réponses immédiates à vos prières; elle se manifeste aussi dans l’endurance et la patience de persévérer dans la foi même quand vous ne recevez pas de réponse ou que vous n’avez pas la preuve tangible que vos prières ont été exaucées. Mais veillez à ce que votre patience se manifeste pleinement, afin que votre foi soit parfaite, sans défaut, et qu’il ne vous manque rien.[2]

Rappelez-vous, la foi requiert de la patience, et la patience est le signe d’une foi adulte, une foi qui est devenue plus profonde, plus riche, parvenue à maturité dans toute sa plénitude. —Message de Jésus, reçu en prophétie.

Publié sur Anchor le 13 janvier 2015. Traduit de l’original anglais « God’s Silence », par Bruno et Françoise Corticelli

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[1] Hébreux 10:36 SEM.

[2] Jacques 1:4.

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