Donnez à Dieu

juillet 26, 2014

Par David Brandt Berg

La chère Sophie était une lavandière chrétienne de San Francisco qui louait le Seigneur sans arrêt, même quand elle avait beaucoup de linge à laver. Un jour qu’elle était dans le tramway, Sophie aperçut une dame de sa connaissance et lui dit : « Vous ne devinerez jamais où je suis allée dernièrement? Je suis allée en Chine, en Inde, dans les îles des mers du sud – j’ai visité toutes ces contrées, la semaine dernière, le mois dernier et l’an dernier. » La dame, qui savait pertinemment qu’elle n’avait jamais quitté la ville, la regarda d’un air perplexe. En fait, Sophie était tellement pauvre qu’elle avait à peine de quoi payer le billet de tramway!  

La dame lui répondit: « Qu’est-ce que tu racontes, Sophie? Tu sais bien que tu n’as jamais quitté de San Francisco! » « Oh que si! » répliqua Sophie, « Vous savez, l’argent que je gagne en faisant des lessives ? Cet argent c’est moi. C’est mon sang, c’est ma sueur, c’est mon labeur! Ça fait partie de moi ; et cet argent, je l’ai envoyé aux missionnaires, et il est allé dans le monde entier prêcher l’Évangile partout où ils sont allés. Alors vous voyez bien que je suis allée dans tous ces endroits! »  

Sophie avait parfaitement raison! L’argent qui est donné aux missionnaires pour financer le travail de Dieu, fait partie de vous, qui en êtes l’expéditeur. C’est le produit durement gagné de votre sang, de votre sueur, de vos larmes, versés pour le Seigneur et son œuvre. C’est une partie de vous que vous envoyez à travers vos dons aux missions et aux missionnaires. La Parole de Dieu nous dit : « Et comment prêcheront–ils, à moins qu’ils ne soient envoyés ? »[1] Il faut bien que quelqu’un les envoie. Il faut bien que quelqu’un les envoie et les finance.

Si vous ne pouvez pas aller dans le champ de mission, vous pouvez envoyer de l’argent à la mission, vous pouvez financer des missionnaires. Les enfants de Dieu qui ne vont pas dans le champ de mission pour devenir eux-mêmes missionnaires et annoncer l’Évangile à toute la création ont la responsabilité de financer et soutenir ceux qui le font. De cette façon, vous investissez votre argent dans les âmes gagnées, et vous récolterez des dividendes éternels, et Dieu vous bénira pour l’avoir fait. 

David Livingstone, le missionnaire britannique qui fut l’un des premiers à s’enfoncer dans les profondeurs de la jungle africaine, où il mourut à genoux, disait: « Je n’ai jamais fait de sacrifices pour Dieu, mais Il m’a remboursé bien au-delà de ce que j’avais sacrifié et Il m’a rendu beaucoup plus que ce à quoi j’avais renoncé. » Dieu lui a toujours donné plus en retour. Et bien qu’il ait donné sa vie, il a récolté des dividendes éternels, des milliers d’âmes immortelles sauvées pour l’éternité.

Vous allez vous rendre compte qu’en donnant à Dieu et à son travail, vous ne faites pas vraiment un sacrifice. Vous investissez, et vos gains seront bien supérieurs à tout ce que vous aviez investi jusque-là. Il dit: « Donnez, et l’on vous donnera. Car on emploiera, à votre égard, la mesure dont vous vous serez servis pour mesurer. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. »[2]

La Bible nous parle de la terrible famine survenue à l’époque d’Elie, et nous raconte comment une pauvre veuve de la ville de Sarepta était allée ramasser quelques morceaux de bois, pour essayer de survivre en faisant cuire une dernière miche de pain pour elle et son fils, avant de mourir de faim. Mais voilà que le prophète de Dieu arrive et lui dit: « Prépare–moi d’abord, avec ce que tu as, une petite miche de pain et apporte–la moi ; ensuite, tu en feras pour toi et pour ton fils. Le pot de farine ne se videra pas, et la jarre d’huile non plus. » Et c’est exactement ce qui s’est passé.[3]

Elle a fait passer Dieu et son prophète en premier, elle l’a nourri et s’est bien occupée de lui : elle a survécu miraculeusement à trois longues années de famine dans le pays. Pendant trois ans, son pot de farine ne s’est jamais vidé et la jarre d’huile non plus. Durant ces trois années de famine, elle a survécu en se nourrissant du même pot de farine et de la même jarre d’huile.

Ça me rappelle l’époque où j’étais un pauvre étudiant dans un collège biblique, et que j’essayais de survivre tant bien que mal avec seulement 25 dollars par semaine, dans une petite caravane d’un peu plus de 4 mètres de long, avec ma femme et deux enfants en bas âge, quand ma femme a suggéré que Dieu nous bénirait si nous donnions la dîme de nos maigres revenus. J’ai objecté que nous n’avions même pas un centime de trop, et que nous ne pouvions pas nous permettre de dîmer, parce que c’est tout ce que nous avions pour vivre, pour manger, pour payer le loyer, etc… Ça nous permettait tout juste de survivre !  Mais quand nous avons prié pour consulter le Seigneur, nous avons ouvert notre Bible et nous sommes tombés en plein sur le passage de la veuve qui n’avait que deux petites pièces qu’elle avait déposées dans le tronc à offrandes du temple, alors que c’était tout ce qu’elle avait pour vivre.

« Mais elle … a donné tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. »[4] Que pouvais-je répondre à cela ? Je venais de dire que nous ne pouvions pas nous permettre de donner un dixième de nos revenus, et voilà que cette veuve donnait tout ce qu’elle avait pour vivre, tout ce qu’elle possédait ! Nous avons donc donné notre dîme de 2,50 $ le dimanche suivant à l’église, qui était le seul endroit auquel nous avions pensé, et immédiatement, le lundi matin, dès que je suis arrivé à mon cours biblique, le professeur m’a dit: « Tiens, quelqu’un m’a donné ceci pour toi. » C’était un billet de 20 dollars – presque 10 fois la somme que nous venions de donner comme dîme ! 

Le Seigneur nous a tout de suite bénis d’avoir donné le dixième de ce que je considérais comme des frais de subsistance essentiels, et alors que je ne pensais pas être en mesure de donner quoi que ce soit. Mais le Seigneur est comme ça: Il aime se montrer généreux en vous redonnant beaucoup plus que ce que vous Lui avez initialement donné. Plus vous donnez, plus Il vous rendra en retour. Il nous a Lui-même promis en Malachie 3:10 : « Apportez donc réellement le dixième de vos biens dans la salle du trésor, pour qu’il y ait toujours de la nourriture dans le temple. Je l’affirme, Moi, le Seigneur de l’univers : vous pouvez vérifier que Je dis la vérité. Vous verrez alors que J’ouvrirai pour vous les réservoirs d’eau du ciel, et que Je vous couvrirai de bienfaits abondants. »[5]

Jésus a même promis à ceux qui donnent tout ce qu’ils ont qu’ils en recevront cent fois plus. « Cent fois plus dès à présent … et, dans le monde à venir, la vie éternelle. »[6] Ce ne sera pas toujours en espèces sonnantes et trébuchantes; il se peut qu’Il vous fasse porter du fruit dans votre service, ou qu’Il vous protège d’accidents ou de la maladie. Dieu peut vous faire économiser de l’argent de bien des façons, et on ne peut pas toujours compter ses bénédictions en termes purement financiers.

Alors souvenez-vous de la petite pièce de la veuve. Dieu a honoré son sacrifice. Vous pourriez même donner tout ce que vous avez sans que cela vous nuise, parce que Dieu vous bénira pour l’avoir fait. Si vous êtes animés par de bons motifs, et que vos intentions sont pures, Dieu vous bénira pour votre don ; Il vous honorera et vous fera prospérer. Il vous remboursera largement.

« Tout ce que tu auras dépensé en plus, » dit-il, « je te le rembourserai moi–même. »[7] C’est ce que le Seigneur a dit dans la merveilleuse histoire du Bon Samaritain et du pauvre homme qui s’était fait roué de coups par les voleurs, sur la route de Jéricho. Le Bon Samaritain l’avait secouru et emmené dans l’auberge où il avait dit à l’aubergiste : « Tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rembourserai moi–même quand je repasserai. » Le Bon Samaritain représente le Seigneur, et l’aubergiste représente ses serviteurs, comme vous et moi. Quoi que nous dépensions pour sauver ces gens et leur âme, Il nous le remboursera abondamment.

Première publication août 1984. Adaptation  et réédition: juillet 2014. Traduit de l’original anglais « Giving to God », par Bruno et Françoise Corticelli.  

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