Des étoiles et des serviteurs

juin 14, 2014

Compilation

Qui est le plus grand ?

À ce moment–là, les disciples s’approchèrent de Jésus et Lui demandèrent : – Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? Alors Jésus appela un petit enfant, le plaça au milieu d’eux, et dit : – Vraiment, Je vous l’assure : si vous ne changez pas d’attitude et ne devenez pas comme de petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. C’est pourquoi le plus grand dans le royaume des cieux est celui qui s’abaisse lui–même comme cet enfant. – Matthieu 18:1–4 SEM.

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Ma carrière de journaliste m’a souvent donné l’occasion d’interviewer des « stars », dont des joueurs de football américain, des acteurs, des chanteurs, des auteurs à succès, des hommes politiques, et des célébrités de la télé. Ce sont ces gens-là qui sont très présents dans les media. Nous nous comportons servilement en leur présence, nous analysons leurs moindres gestes et nous nous intéressons aux moindres détails de leur vie : quels vêtements ils portent, ce qu’ils mangent, quel programme d’aérobic ils suivent, quelles personnes ils aiment, quel dentifrice ils utilisent. Et pourtant, mon expérience limitée me permet d’affirmer que j’ai pu vérifier le bien-fondé du principe de Paul Johnson, à savoir que nos « idoles » sont parmi les personnes les plus malheureuses qu’il m’ait été donné de rencontrer. La plupart d’entre eux ont des problèmes maritaux ou des mariages brisés. Ils suivent pratiquement tous une psychothérapie à vie. Le comble de l’ironie, c’est que ces héros plus grands que nature sont des êtres tourmentés qui doutent d’eux-mêmes.

J’ai aussi eu l’occasion de faire la connaissance de personnes que j’appellerai des « serviteurs ». Des docteurs et des infirmières qui travaillent auprès des laissés-pour-compte et des exclus d’entre les exclus, les lépreux de l’Inde rurale. Un diplômé de Princeton qui gère un hôtel pour les sans-abri à Chicago. Des travailleurs de la santé qui ont quitté un emploi très lucratif pour aller servir leurs semblables dans un coin perdu du Mississippi. Des bénévoles humanitaires qui œuvrent en Somalie, au Soudan, en Éthiopie, au Bangladesh, et dans d’autres hauts lieux de la souffrance humaine. Les médecins dont j’ai fait la connaissance en Arizona et qui ont maintenant essaimé dans les jungles d’Amérique du Sud où ils traduisent la Bible dans des langues obscures. J’étais prêt à les admirer et à rendre hommage à ces serviteurs de l’humanité, à les honorer pour leur magnifique exemple. Je n’imaginais pas que je pourrais les envier.

Maintenant, quand je réfléchis et que je compare ces deux groupes de personnes, les stars et les serviteurs, il est clair que les serviteurs sont ceux qui sont dignes d’honneur et que ce sont eux, les privilégiés. Il ne fait pas l’ombre d’un doute que je préférerais de loin être en compagnie des serviteurs plutôt que des stars: ils possèdent une profondeur d’esprit, une richesse de caractère, et ils ont même une joie que je n’ai rencontrées nulle part ailleurs. Les serviteurs travaillent de longues heures pour un salaire modeste ; personne ne les applaudit, ils « gaspillent » leurs talents et leurs dons auprès des pauvres et des incultes. Et pourtant, en perdant ainsi leur vie, ils lui donnent tout son sens. Les pauvres en esprit et les humbles sont bénis, j’en suis maintenant persuadé. Le royaume des cieux leur appartient, et ce sont eux qui hériteront de la terre. —Philip Yancey[1]

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Ô Dieu, Tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit. —Psaume 51:17

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Dans sa parole, Dieu a fait tellement de promesses aux humbles que nous aimerions y avoir droit et recevoir ce qu’Il a à leur offrir.

En humble et parfait Fils de Dieu qu’Il était, Jésus a dit de Lui-même : « Car Je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vous–mêmes. » Si vous « Venez à Moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d’un lourd fardeau, … Je vous donnerai du repos. Prenez sur vous mon joug et laissez–Moi vous instruire. »[2]

Jésus dit que si vous êtes doux et humble de cœur, vous trouverez du repos pour vous-même, parce que son joug est facile à porter et son fardeau est léger. Donc, si vous êtes fatigué et accablé par le poids du travail, et que vous avez besoin de repos, prenez son joug sur vous. Pas le joug de ce monde, ni votre joug, ni le joug des autres, mais le joug de l’amour de Jésus et son fardeau d’amour pour les autres. Vous verrez qu’il est léger et facile à porter, si vous êtes doux et suffisamment humble pour le prendre sur vous ; et là, vous trouverez du repos pour votre âme.

« Voici ton Roi qui vient à toi ; humble, Il vient, monté sur une ânesse, sur un ânon, le petit d’une bête de somme. »[3] Notre cher Jésus est entré dans Jérusalem, non pas dans un somptueux carrosse, ni sur un char imposant, ni même à cheval, mais sur le dos d’une humble monture, un petit âne ridicule. Un baudet qui personnifie la bêtise humaine, tant dans la Bible que dans la littérature à travers les âges : un âne, une bête de somme ridicule, qui nous fait bien rire lorsqu’il brait : « hi-han, hi-han »!

Voilà donc Jésus, monté sur son petit âne – apparemment, ce n’était même pas un âne adulte, c’était un ânon – et Il entre de la manière la plus humble qui soit dans Jérusalem, sur le dos d’une bête de somme ! Il n’aurait pas pu trouver une monture plus humble, plus banale et plus ridicule!

Le Seigneur veut nous dire que la solution n’est pas de se servir de la vigueur de la chair. La solution, c’est que « Le Seigneur ne dédaigne pas un esprit doux et paisible. » C’est une autre façon de dire qu’Il le bénit.

Dieu aime un esprit doux et paisible ; Il ne le dédaignera. Il le bénira, et Il vous bénira.

Soyez humble et paisible, et faites de votre mieux dans la vie ; faites confiance à Dieu pour s’occuper de tout et Il le fera, louons Dieu ! Si vous avez un esprit doux et paisible que le Seigneur ne dédaignera pas, Il a promis de vous bénir. —David Brandt Berg[4]

La beauté du banal

Heureux les pauvres en esprit. —Matthieu 5:3

Le Nouveau Testament remarque des choses qui, d’après nos critères, sont considérées comme quantité négligeable. « Heureux les pauvres en esprit », c’est-à-dire, littéralement, heureux les indigents – un état extrêmement banal! …

Au cœur même du royaume du Christ, on trouve la beauté toute simple des choses banales. Je suis béni dans ma pauvreté. Si je sais que je n’ai en moi aucune force de volonté, aucune noblesse intrinsèque, alors Jésus dit que je suis béni parce que c’est cette pauvreté d’esprit qui me permet d’entrer dans son Royaume. Je ne peux pas entrer dans son royaume en ma qualité d’homme ou de femme de bien. Je ne peux entrer qu’en indigent ou en indigente.

… Quand Dieu est à l’œuvre, nous le savons toujours, parce qu’Il crée à partir du banal quelque chose d’inspirant. – Oswald Chambers

 

Le royaume d’un mendiant

En échange … d’avoir accepté la charité de Dieu, nous recevons un royaume. Et un royaume de mendiant vaut mieux que l’illusion d’un homme orgueilleux. —Donald Miller

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De quelque côté que nous nous tournions, les gens sont occupés à essayer de bâtir leur « royaume » personnel de pouvoir et d’influence. Ils s’échinent et font des sacrifices pour se faire un nom. Pressés de prouver leur indépendance, ces hommes et ces femmes s’acharnent, jusqu’à l’épuisement, à courir après l’autonomie complète et le succès dans ce monde. …

Dieu nous offre beaucoup plus que l’illusion du succès – Il nous offre son royaume, à ses conditions. Nous devons venir à Lui, humbles et vulnérables, sachant que nous ne pouvons pas gagner son royaume par nous-mêmes; nous ne l’obtiendrons qu’à la condition d’accepter l’amour du Christ et son sacrifice en notre faveur. Nous venons tels des mendiants, et Il nous donne une place d’honneur dans son royaume, en notre qualité d’enfants de Dieu adoptés.

… Il nous faut d’abord devenir des mendiants, pour pouvoir faire l’expérience des richesses de la grâce de Dieu. —Auteur inconnu[5]

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Le Seigneur a promis : « Ce que nul homme n’a jamais vu ni entendu, ce à quoi nul homme n’a jamais pensé, Dieu l’a préparé pour ceux qui L’aiment. »[6] Donc, nous savons qu’Il nous réserve de merveilleuses surprises – bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer et rêver, et bien au-delà de nos attentes.

C’est encourageant de se rappeler que, quelle que soit la sévérité de nos épreuves et de nos problèmes, et quels que soient les sacrifices que nous endurons pour Lui ici-bas, Il nous a préparé une récompense qui en vaut la peine. Il a dit un jour : « Lorsque Je vous aurai récompensés au point que vous n’aurez pas l’impression d’avoir fait un sacrifice, vous aurez reçu à peine un pour cent de votre récompense. Je vous ai promis de vous rembourser au centuple ; donc, ce ne sera que le début, il y en a encore beaucoup plus en réserve ! » S’il est vrai que les mots et les limites du langage humain ne peuvent nous donner qu’une pâle idée de ce que sera votre récompense céleste, il reste que la perspective de recevoir la récompense qu’Il nous a promise, notre couronne de vie, peut nous motiver et nous donner la grâce d’affronter les défis futurs de la vie.

Le Seigneur vous connaît mieux que quiconque – après tout, c’est Lui qui vous a créé – et Il vous donnera les récompenses qui ont le plus de valeur pour vous personnellement. —Maria Fontaine[7] 

Publié sur Anchor le 14 mai 2014. Traduit de l’original anglais « Of Stars and Servants » par Bruno et Françoise Corticelli. 

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[1] Le Jésus que je ne connaissais pas (Zondervan, 1998).

[2] Matthieu 11:28–30.

[3] Matthieu 21:5 SEM.

[4] Première publication, juin 1975.

[5] Chaque jour avec Jésus (Worthy Publishing, 2011).

[6] 1 Corinthiens 2:9 BFC.

[7] Première publication, octobre 2005.

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