Transmettons le réconfort de Dieu

avril 28, 2014

Compilation

[Dieu] nous réconforte dans toutes nos détresses, afin que nous puissions réconforter ceux qui passent par toutes sortes de détresses en leur apportant le réconfort que nous avons nous–mêmes reçu de Lui. – 2 Corinthiens 1:4 BFC

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Je crois vraiment que Dieu veut encourager les gens, mais la plupart du temps, Il compte sur nous pour le faire. Et, croyez-le ou pas, nous avons ce dont les gens ont besoin. Nous avons l’amour de Dieu – et ce n’est pas rien, c’est quelque chose de puissant ! Nous avons l’Esprit d’amour de Dieu et ses paroles d’amour ! Nous pouvons avoir beaucoup d’influence grâce au pouvoir de nos paroles. Nos paroles n’ont pas besoin d’être profondes ou particulièrement éloquentes – il suffit de mots simples qui répondent à un besoin d’amour et redonnent confiance et espoir à quelqu’un en lui apportant du réconfort.

Si vous avez l’impression de ne pas avoir le temps, ni l’énergie, ni l’expertise nécessaires, et que vous pensez ne pas avoir grand-chose à donner, ne vous inquiétez pas ; vous n’êtes pas le seul à vous sentir comme ça, loin s’en faut ! Mais nous pouvons tous donner, ne serait-ce que des paroles d’encouragement, par lesquelles nous pouvons influencer des vies, et nous pouvons propager l’amour de Dieu partout où nous allons. Il suffit de quelques minutes à un arrêt de bus, dans le métro, en traversant la rue, au travail, à l’école, sur Internet, ou pendant une promenade, et la liste ne s’arrête pas là.

Voici une question que nous pourrions nous poser : « Que puis-je donner à cette personne pour l’aider ? – Pour l’encourager, pour égayer sa journée et lui faire sentir que quelqu’un l’apprécie, pour lui faire comprendre qu’elle a de la valeur en tant qu’être humain? Que dois-je faire pour aider cette personne à se sentir utile et bien dans sa peau ? » Et ensuite, demandons au Seigneur de nous donner la foi de dire les mots qu’Il nous a montrés de lui dire. —Maria Fontaine[1]

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Comment se fait-il que Dieu donne des problèmes à ses enfants et qu’ensuite, Il les réconforte au cœur de l’épreuve ? C’est pour faire d’eux des consolateurs – « afin qu’à notre tour, nous soyons capables de réconforter ceux qui passent par toutes sortes de détresses. » Un homme qui n’a jamais eu de gros problèmes est embarrassé s’il essaie de consoler des gens qui ont le cœur troublé. Ainsi, s’il veut être utile au service de Dieu, le ministre du Christ doit pouvoir endurer son lot d’épreuves. « La prière, la méditation et l’affliction », disait Melanchthon, « sont les trois choses qui font un ministre de Dieu. » La prière est essentielle, bien sûr. Tout comme la méditation et l’affliction. On ne peut énoncer correctement la promesse à l’oreille de celui qui est affligé, à moins d’avoir soi-même connu son inestimable valeur à l’heure de l’épreuve.

C’est la volonté de Dieu que le Saint-Esprit, le Consolateur, agisse souvent par le truchement d’hommes, selon son ancienne promesse : « Oui, comme une mère qui console son enfant, Moi aussi, Je vous consolerai, et ce sera à Jérusalem. » Ces hommes doivent être modelés pour devenir des consolateurs – ils ne naissent pas consolateurs – mais ils le deviennent en passant eux-mêmes à travers la fournaise ardente. Ils ne peuvent pas réconforter les autres tant qu’ils n’ont pas eux-mêmes connu l’adversité et qu’ils ont été consolés dans l’épreuve. … Certains ont envie de consoler les cœurs brisés mais n’en sont pas capables ; « Vous êtes de bien piètres consolateurs », disait Job à ses amis ! Et on peut en dire de même à tous ceux qui ont essayé de réconforter les affligés mais qui, ce faisant, n’ont fait que remuer le couteau dans la plaie et aggraver la blessure au lieu de la guérir. Le consolateur qualifié et compétent doit être un homme, ou une femme, qui connaît à la fois l’épreuve et la promesse qui permet d’y faire face et de la surmonter.

D’ailleurs, nous sommes des consolateurs tout trouvés, puisque nous sommes censés « être capables de réconforter ceux qui passent par toutes sortes de détresses, en leur apportant le réconfort que Dieu nous a apporté. » Cette connaissance empirique du réconfort permet à un homme de parler avec conviction à l’âme affligée. Celui qui a pris un certain médicament et en a testé les effets bénéfiques a la responsabilité de le recommander aux autres.

Ainsi donc, le Seigneur fait traverser à ses ministres des épreuves qu’ils n’auraient jamais dû endurer si cela n’avait pas été nécessaire pour le bien de leur peuple. Ainsi, tout comme les égarements du troupeau ont été imputés au Souverain Berger, de la même façon, quoique dans une moindre mesure, tous les égarements des ouailles doivent être portés par l’assistant du berger, faute de quoi, il ne pourra pas être le consolateur dont ils ont besoin.

Mes chers amis, la prochaine fois que vous aurez des problèmes ou des difficultés, je vous conseille de prendre des notes et, une fois que tout sera terminé, de vous demander : « Comment Dieu s’y est-Il pris pour me consoler ? » Mettez ce remontant en réserve, parce qu’il est probable qu’un de ces jours, vous aurez à nouveau besoin de ce réconfort, ou bien vous rencontrerez une personne qui se trouvera confrontée aux mêmes difficultés – et vous serez en mesure de lui dire : « Je sais ce qui peut t’aider, car Dieu m’a aidé alors que j’avais exactement les mêmes problèmes que toi, et j’ai la recette écrite noir sur blanc à la maison. » —Charles Spurgeon[2]

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Kumiko a 24 ans. Son frère aîné est mort dans un accident de voiture voilà quelques années, et ses parents ont divorcé. Ces événements l’ont conduite à ne plus croire en Dieu. Quand je l’ai rencontrée, elle était complètement démoralisée, et parlait de sa vie et de son entourage avec beaucoup d’amertume.

Elle a pris l’habitude de me téléphoner chaque fois qu’elle avait des difficultés avec ses amis ou collègues. C’était souvent après minuit et ses appels duraient plus d’une heure. « J’ai envie de me suicider, disait-elle parfois, en pleurs. La vie n’a pas de sens. » Je l’écoutais, tout en essayant de l’encourager : je lui expliquais que Jésus l’aimait et qu’Il voyait en elle beaucoup de qualités, quoi qu’en disent les autres. Je lui disais qu’un jour, la douceur de sa nature et ses autres dons naturels prendraient le dessus, et qu’elle ne devait donc pas laisser toutes ces choses négatives assombrir son horizon. Je lui promettais également de prier pour elle, ce que je ne manquais pas de faire.

Puis une nuit, elle a prié avec moi pour recevoir Jésus comme son Sauveur. À partir de ce jour-là, Kumiko a commencé à changer. Elle m’a confié plus tard que chaque fois qu’elle avait des problèmes ou qu’elle n’avait pas le moral, elle implorait Jésus de l’aider. Nous nous sommes revues récemment : elle avait changé du tout au tout! Elle était capable de rire de ses réactions puériles à des choses qui, auparavant, l’avaient affectée au plus haut point. Elle m’a rapporté un incident qui m’a bouleversée : un mois auparavant, au comble du désespoir, elle avait décidé d’en finir avec la vie. Un soir, à minuit, elle avait pris sa voiture et conduit jusqu’à la mer, avec l’intention de se jeter du haut de la falaise. Mais soudain, elle avait pensé à moi, et s’était mise à prier Jésus. C’est alors qu’elle avait changé d’avis et était rentrée à la maison. J’étais très heureuse et soulagée d’entendre une chose pareille !

Cela n’avait pas toujours été facile pour moi d’écouter Kumiko me raconter ses problèmes, surtout quand j’étais très fatiguée ou que j’essayais de finir certains projets avant d’aller me coucher. … Au début, elle n’avait pas l’air de progresser et semblait stagner spirituellement, mais le Seigneur me répétait qu’elle n’avait personne d’autre que moi pour la soutenir et l’encourager. À travers cette expérience, j’ai pris conscience, sans doute encore plus que Kumiko, de l’immense amour de Jésus. Il m’a enseigné à avoir plus d’amour, de patience et de compassion envers les autres, surtout ceux qui sont perdus et qui recherchent l’amour vrai et les réponses à leurs questions. – Akiko Matsumoto[3]

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Du haut du ciel, Dieu peut tendre la main vers le bas et toucher une vie. Il peut, de son bras, traverser l’espace et embrasser ceux qui sont las et épuisés, en les prenant avec amour dans son sein. La main aimante de Dieu n’est pas trop courte qu’elle ne puisse bénir ceux qui sont égarés et qui ont perdu espoir. [Mais] Il se sert de ceux et de celles qui sont le plus près pour leur porter assistance, pour les consoler, les arracher au désespoir, et caresser le front fiévreux du mécontentement. Car comment l’âme découragée et agitée pourra-t-elle connaître l’amour de Dieu si ce n’est en goûtant à l’amour de celui ou de celle qui se tient à ses côtés et qui est prêt ou prête à l’aimer. Comment l’âme démoralisée et abattue pourra-t-elle ressentir cette touche d’encouragement et de paix, si ce n’est par le truchement d’une main toute proche qui se tend dans un geste d’amour? Il peut s’agir d’un ami ou d’un parfait inconnu, mais Dieu se sert de mains qui Lui sont consacrées pour toucher des vies. Bien sûr, vous pouvez dire que cela vient tout simplement d’une autre personne. Mais qu’est-ce que Dieu, si ce n’est l’amour? Et Dieu nous parle aussi par l’intermédiaire d’autres personnes.

Laissez-moi vous parler d’une amie chère qui avait l’âme en détresse. Elle ne ressentait plus la proximité de Dieu. Elle avait prié et supplié Dieu de lui accorder de ressentir, une fois encore, son toucher. « Comment ose-t-Il m’abandonner ? » disait-elle. Son amie se pencha sur elle et lui murmura à l’oreille : « Tu n’as qu’à prier et Lui demander de te toucher, et Il posera la main sur TOI. »

Accablée par le désespoir, elle se mit à prier une fois encore. Tout à coup, elle sentit la main de son Père céleste la toucher et elle s’écria, au comble de la joie : « Il m’a touchée! Quelle joie remplit mon âme à présent ! Une douce chaleur m’envahit ! Mais tu sais, j’ai eu l’impression que c’était ta main qui me touchait ! » 

« C’était ma main », répliqua son amie.

Tout à coup, la déception et la consternation envahirent son visage. « Ta main ? » 

« Bien sûr. Tu croyais vraiment qu’une main venue d’en haut allait traverser le plafond pour te toucher ? Dieu s’est servi de la main qui était la plus proche de toi ! » —Mrs. Charles E. Cowman[4]

Publié en anglais sur Anchor, le 1er avril 2014. Traduction de l’original « Passing the Comfort of God », par Bruno et Françoise Corticelli

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[1] Première publication en mai 2011.

[2] Prononcé par Spurgeon au Metropolitan Tabernacle de Newington, le 15 juin 1882.

[3] Un cœur à la fois (Aurora Production, 2013).

[4] Des cours d’eau dans le désert, volume 2 (Zondervan, 1977).

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