mars 10, 2014
Vous ne pouvez pas cacher un esprit heureux, joyeux, radieux et utile; il irradie la même lumière et répand la même joie sur tout le monde. Les gens le voient et vous disent : « Vous avez de la lumière dans les yeux ; vous avez l’air heureux, vous êtes rayonnant. Vous êtes toujours en train de sourire ! » Vous rayonnez.
Vous êtes l’instrument de votre propre bonheur. C’est une loi de Dieu, comme la gravitation universelle : vous ne pouvez pas être heureux en essayant de courir après le bonheur ou en trouvant quelqu’un qui vous rendra heureux ; non, vous devenez heureux parce que vous vous employez à rendre les autres heureux. Vous ne trouverez pas le bonheur en lui courant après. Mais efforcez-vous de rendre les gens heureux, et le bonheur vous trouvera ; il vous courra après, il vous rattrapera et vous serez heureux.
On dit à juste titre que l’amour n’est pas l’amour tant qu’on ne le partage pas. Qu’est-ce que cela signifie? Cela signifie que l’amour n’est pas véritablement de l’amour si vous ne vous efforcez pas de le partager avec les autres. – Pas pour en recevoir ; ça, ce n’est pas de l’amour, c’est de l’égoïsme, c’est chercher une satisfaction égoïste.
Quand on a le cafard, qu’on est malheureux et au bord des larmes, on voudrait que tout le monde partage notre misère; on voudrait que tout le monde nous prenne en pitié et partage notre tristesse. « Comment osent-ils être heureux alors que je suis si triste ? Comment pouvez-vous être de bonne humeur alors que j’ai le cafard ? Vous voulez bien vous complaire dans le cafard avec moi ? Vous n’allez quand même pas être heureux alors que je suis triste ! » C’est pitoyable, mais c’est la nature humaine ! Par contre, la nature divine, la nature spirituelle, la nature de Jésus veut que l’on encourage les autres et qu’on leur remonte le moral, même quand on n’en a pas envie.
Le problème, comme j’ai pu souvent le constater, c’est que beaucoup de gens accusent toujours les autres d’être responsables de leurs problèmes. Ils passent leur vie à chercher quelqu’un qui les rendra heureux au lieu d’essayer de trouver quelqu’un qu’ils pourraient rendre heureux. C’est une réaction très courante que de vouloir reporter la responsabilité de ses propres problèmes sur autrui. « Pourquoi moi, Seigneur? J’ai rien fait, moi! C’est lui, le coupable dans l’histoire! C’était pas ma faute. C’est sa faute à lui, ou à elle! C’est eux qui sont responsables de tout ! C’est à cause d’eux que je me sens comme ça ! » Vous êtes triste et malheureux, et vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais vous essayez d’entraîner tout le monde vers le fond avec vous.
Mon Dieu, comme on aime recevoir des marques de sympathie quand on a le moral à zéro ! Alors que c’est souvent la dernière chose dont on a besoin. Il faudrait que quelqu’un vienne nous secouer, pour nous faire sortir de notre stupeur léthargique et de notre apitoiement sur nous–mêmes ; pour nous forcer à penser au Seigneur, à son travail et aux autres, et ainsi à oublier nos petits problèmes personnels! Ce n’est pas en faisant de l’introspection que vous aurez la victoire. Il n’y a rien qui me démoralise davantage que ma mauvaise humeur et que de penser à moi-même et à mes problèmes.
Chaque église a sa doctrine particulière sur la stratégie à adopter pour être victorieux. Certaines églises enseignent que tout le monde a une bonne et une mauvaise nature, et que le seul moyen d’avoir la victoire, c’est de soumettre notre mauvaise nature à notre bonne nature, et de l’empêcher de se manifester. Elles appellent ça la doctrine de la suppression, selon laquelle nous aurons toujours une bonne et une mauvaise nature, mais que la solution c’est de réduire notre mauvaise nature à l’impuissance.
Les membres de l’église de la Sainteté du Christ croient en la doctrine de l’éradication: « Il est vrai que vous avez une bonne et une mauvaise natures, et le seul moyen de sortir victorieux de cette lutte intérieure, c’est de vous débarrasser de votre mauvaise nature. Vous devez vous plier au processus de la sanctification complète. Vous devez éliminer votre mauvaise nature et vous en débarrasser comme d’un cancer, pour ne garder que votre bonne nature. C’est mon bon moi, ma vraie nature, ma bonne nature. Il n’y a plus aucune trace de mal en moi; je suis entièrement bon, il ne me reste plus que le bon moi. »
La vraie doctrine du Saint-Esprit n’est ni l’une ni l’autre. Vous ne pouvez pas obtenir la victoire en essayant de maîtriser votre mauvaise nature, votre tentation, votre faiblesse, ni en essayant de la terrasser par vous-même et en forçant votre bonne nature à prendre le dessus. Vous n’arriverez à rien de cette façon. Vous ne gagnerez jamais en pensant que vous pouvez demander à Dieu de vous débarrasser de votre mauvaise nature et de ne vous laisser que votre bonne nature.
Je tiens à vous dire tout de suite que le bon côté de la nature humaine n’existe pas. Votre moi ne peut pas être bon, aucune partie de votre nature humaine n’est bonne. Il n’y a rien de bon en vous. L’apôtre Paul disait: « Je sais que le bien n’habite pas en moi. »[1] La vraie victoire n’est pas en vous, mais en Lui, elle vient du Seigneur, « de sorte que ce n’est plus moi qui vis, mais c’est le Christ qui vit en moi. »[2] C’est la doctrine de l’habitation, de la cohabitation avec le Seigneur.
« Aucun être humain n’est juste, même pas un seul ! Tous ont péché et tous sont privés de la gloire de Dieu. »[3] Vous n’êtes pas meilleur que moi et je ne suis pas meilleur que vous. Personne n’est meilleur que les autres, à part Jésus. Lui seul est bon, et séparés de Lui, nous ne sommes rien ! Sans Jésus, nous ne pouvons pas être bons, ni justes, et nous ne pouvons pas obtenir la victoire ni surmonter nos faiblesses. N’essayez pas de chasser les ténèbres; laissez entrer la lumière. Laissez entrer Jésus et Il se chargera de régler le problème. Arrêtez de penser à vous-même, laissez entrer le Christ et laissez la vie du Christ vous illuminer.
Lâchez prise et laissez faire Dieu ! Arrêtez d’essayer d’être quelque chose que vous n’êtes pas et que vous ne pourrez jamais être : arrêtez d’essayer d’être juste ! Laissez simplement entrer Jésus. Comme le dit cette chanson : « Élève ton cœur vers le Seigneur et sa gloire remplira ton âme ! Laisse Jésus prendre possession de toi, Il te sauvera du péché. Élève ton cœur vers le ciel et la gloire de Dieu remplira ton âme. »
« Lâchez prise et laissez Dieu s’en charger, Il va faire un miracle, laissez-Le faire, Il va tout arranger! Il vous remplira de son Esprit et chassera les ténèbres de la nuit, laissez faire Dieu, Il va tout arranger ! »
Aucun de nous n’est suffisamment bon. Il n’y a que Jésus qui soit assez bon, et Il l’est pour nous tous. Alors laissez entrer la lumière et les ténèbres s’évanouiront. Qu’est-ce que la gloire? C’est l’Esprit du Seigneur. C’est son Esprit, sa gloire, c’est Lui-même.
Dans notre école, on avait des gens qui se plaignaient toujours des mauvais esprits, des démons ou du diable: « Oh la la, le diable m’a fait ceci, il m’a fait cela, il n’arrête pas de me mettre des bâtons dans les roues! Qu’est-ce que j’ai comme problèmes à cause du diable! » Je leur disais: « Ce n’est pas le diable notre problème! C’est notre esprit qui nous cause le plus de problèmes, ce ne sont pas les mauvais esprits ! »
Pas la peine d’accuser tout le monde ou les mauvais esprits ou même le diable. Vous êtes vous-même votre pire ennemi ! Vous avez peut-être conquis tout le reste, mais le plus dur c’est de conquérir votre propre esprit, et le seul moyen d’y parvenir, c’est justement de ne pas essayer de le conquérir, mais de laisser Jésus s’en charger. Il est votre meilleur ami.
« Gardez les yeux fixés sur Jésus, ne regardez pas les vagues. Gardez les yeux fixés sur Jésus, c’est la foi en Lui qui vous sauvera. Gardez les yeux fixés sur Jésus, ses promesses valent bien plus que leur pesant d’or. Gardez les yeux fixés sur Jésus, louons Dieu, Il ne peut pas échouer ! »
Alors arrêtez d’essayer d’y arriver tout seul. Arrêtez d’essayer d’avoir la victoire. Laissez entrer Jésus et laissez–Le gagner la bataille. Concentrez votre esprit sur le Seigneur. Concentrez-vous sur votre travail. Concentrez-vous sur ce que vous pouvez faire pour aider les autres. Essayez de les rendre heureux au lieu de courir après le bonheur. Essayez de faire preuve d’un amour désintéressé, authentique, et généreux. C’est ça l’amour : c’est le contraire d’essayer de se rendre heureux ou d’inciter les autres à vous rendre heureux. Concentrez-vous sur Jésus. Demandez-Lui de vous aider à L’aimer avec une telle passion que vous aimerez les autres au point d’en oublier vos problèmes, et alors vous vivrez pour Lui et pour les autres.
Alors, pourquoi ne pas travailler pour Jésus et pour les autres, et pour aider les autres ? Vous serez tellement occupés et remplis de son Esprit, que vous déborderez de joie et de bonheur, et vous en oublierez votre petit ego, qui est votre pire ennemi. Vous découvrirez que votre meilleur ami, Jésus, peut tout faire et tout arranger, pour peu que vous Le laissiez s’en charger.
« Le Christ en vous, l’espérance de la gloire. Ma vie en tant qu’homme, je la vis maintenant dans la foi au Fils de Dieu. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi.»[4]
Première publication: juin 1985. Adaptation et réédition sur le site Anchor, le 24 février 2014. Traduit de l’original anglais « Christ in Us: Our Hope of Glory », par Bruno et Françoise Corticelli.
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[1] Romains 7:18 SEM.
[2] Galates 2:20 BFC.
[3] Romains 3:10, 23 PDV.
[4] Colossiens 1:27 NBS; Galates 2:20 SEM.
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