La Lampe

février 10, 2014

Par David Brandt Berg

C’est à Dieu seul, mon âme, qu’il te faut te remettre : mon espoir vient de Lui. – Psaume 62:5 SEM

C’est une erreur que font souvent bénévoles chrétiens : ils donnent trop, souvent au-delà de leur capacité. Il faut qu’ils apprennent à se ménager et à conserver leurs forces pour leur Seigneur. Quand ils sont fatigués, ils doivent se reposer. Quand ils sont au bord de l’épuisement, il faut qu’ils se retirent de la mêlée et qu’ils laissent la bataille à d’autres. Ils doivent reconnaître quand c’est l’heure de lutter et quand il faut rester tranquilles, quand donner et quand conserver, quand travailler et quand se reposer, quand donner aux autres et quand prier. Quand ils sauvent les autres, ils ne peuvent pas se sauver eux-mêmes, mais il arrive un moment où ils doivent se ménager s’ils veulent continuer à en sauver d’autres.

Parfois, il faut choisir entre une bonne chose et ce qui est le mieux pour le royaume. Par-dessus tout, ils doivent se ménager et garder le meilleur pour leur Seigneur, ils doivent garder le meilleur pour leur Époux et Lui donner la priorité. Nous devons Lui réserver la première place, réserver la première place à son amour et notre intimité avec Lui. Nous devons tous apprendre à nous reposer dans ses bras et à ne pas nous tuer à la tâche. Nous devons tous apprendre à nous ménager pour donner le meilleur de nous-mêmes au Seigneur.

« C’est dans le calme et la confiance que sera votre force. »[1] « Rejette ton fardeau sur l’Éternel : Il prendra soin de toi, Il ne laissera pas le juste s’écrouler! »[2] « Venez à Moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d’un lourd fardeau, et Je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et mettez–vous à mon école, car Je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vous–mêmes. Oui, mon joug est facile à porter et la charge que Je vous impose est légère. »[3] Parfois, nous essayons d’en faire trop et d’en prendre trop sur nous-mêmes. Nous devons apprendre à laisser le Seigneur porter le fardeau. « Rejette ton fardeau sur l’Éternel : Il prendra soin de toi. Mets en l’Éternel toute ta confiance ! Fais ce qui est bien et, dans le pays, tu demeureras en sécurité. »[4] Car Il te soutiendra.

« Mon secours vient de l’Éternel qui donne à tous généreusement et sans faire de reproche. »[5] « Si vous Lui demandez un poisson, vous donnera–t–Il un serpent ? Si donc, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père céleste donnera–t–Il le Saint-Esprit à ceux qui L’aiment, »[6] pour les soutenir.

Chacun de nous doit apprendre à s’appuyer davantage sur le Seigneur, à remettre les choses entre ses mains. Nous ne pouvons pas tout faire; c’est humainement impossible ! Il faut faire ce qu’on peut, jour après jour, et laisser le reste aux bons soins du Seigneur. Si vous ne pouvez pas le faire, il faudra qu’Il s’en charge. « Il connait la situation, Il vous aime, et Il est soucieux de votre bien-être. Rien ne peut obscurcir sa vérité. Il donne le meilleur à ceux qui Lui réservent ce qu’ils ont de mieux. » 

Apprends-nous à répartir notre temps et nos forces pour te réserver le meilleur, Seigneur; aide-nous à nous reposer de notre labeur dans tes bras, pour que Tu puisses nous donner ta force, que l’on ne trouve que dans tes bras et dans ton amour, tandis que nous Te réservons le meilleur de nous-mêmes. 

« Et vous trouverez du repos pour votre âme. » Peu de gens comprennent que l’âme est l’union du corps et de l’esprit.[7] Si nous ne ressourçons pas l’esprit, nous risquons l’épuisement physique; nous devons apprendre à reposer notre esprit pour épargner notre corps, pour avoir la force nécessaire de servir les autres. Car notre force vient du Seigneur qui a fait le ciel et la terre, et notre corps, et Il sait de quoi nous avons le plus besoin: de paix, d’intimité avec Lui, et de sa Parole pour nous nourrir.

Nous devons prendre notre nourriture avant de pouvoir nourrir les autres. Nous ne pouvons pas nourrir les autres si nous avons nous-mêmes faim. Nous devons nourrir notre âme avant de partager le pain avec les autres. Nous ne pouvons pas tout donner et ne plus rien avoir à donner, de peur que nous épuisions nos réserves et qu’il ne nous reste pas assez d’huile pour notre Époux.[8] Nous devons commencer par donner la priorité au Roi et à son royaume, Lui réserver la première place, et ensuite nous recevrons tout le reste, grâce à sa puissance, à sa force et à son règne, et en son temps.[9]

Nous ne pouvons pas nous permettre de brûler sur l’autel du service au point qu’il ne nous reste plus rien pour nous-mêmes ou pour notre Roi. Nous devons apprendre à garder la place d’honneur pour Lui et pour nos moments de communion avec Lui. Nous Lui appartenons d’abord et avant tout. Nous devons Lui réserver la première place, et nous devons assurer la priorité à la paix, au calme, au repos, à notre nourriture spirituelle et à notre intimité avec le Seigneur. Nous ne pouvons pas faire le travail du Seigneur sans la puissance du Seigneur. Nous devons Lui réserver la première place ; nous devons accorder la priorité à sa Parole, à son amour, à sa puissance, et c’est de là que nous tirerons notre force. Nous ne pourrons pas y arriver tout seuls ni en comptant sur nos propres forces.

Il faut que ce soit l’huile qui brûle et non pas la mèche, car sans l’huile, la mèche se consumera toute seule. Nous devons Le laisser brûler pour éclairer le chemin, plutôt que d’essayer de brûler par nos propres forces, sinon nous nous consumerons entièrement et il ne nous restera plus aucune lumière pour notre Seigneur. Quand c’est l’huile qui brûle, la flamme donne une belle lumière, très claire et brillante. Mais quand c’est la mèche qui brûle, elle produit une flamme pleine de fumée qui sent mauvais.

La mèche doit être bien imbibée d’huile. La plus grande partie de la mèche est immergée dans l’huile; seule l’extrémité de la mèche est à l’air libre et exposée à la flamme. C’est surtout l’huile qui brûle, la mèche, elle, brûle très peu, ou pas du tout; et l’huile coule librement lorsque la mèche est profondément immergée dans l’huile. Alors, c’est l’huile qui brûle et non pas la mèche, et la lampe donne une belle lumière, claire et pure, et elle éclaire toute la maison dans la beauté de sa perfection, dans la sainteté de sa lumière.

Ma vie en tant qu’homme, je la vis maintenant dans la foi au Fils de Dieu qui vit en moi. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi.[10]  Ce n’est pas moi qui brûle; mais c’est le Christ qui doit se consumer en moi pour produire une belle lumière, pure, claire et sans fumée.

Quand j’étais petit, on avait des jolies lampes à pétrole dans toutes les maisons, sur toutes les tables; elles étaient constituées d’un joli réservoir en verre, rempli de pétrole ou d’huile ; ce qui permettait de vérifier le niveau d’huile pour savoir quand il fallait la remplir. On savait tout de suite que le niveau d’huile était trop bas et que la longueur de mèche qui trempait dans le pétrole n’était pas suffisante, parce que la lampe commençait à fumer.

Quand elle était remplie d’huile, la lampe brûlait bien. Autrement dit, c’était l’huile qui brûlait et non pas la mèche. Ce n’est pas moi qui brûle, c’est le Christ qui se consume en moi ! 

Ésaïe disait: « Venez ! Pourquoi travaillez–vous pour une nourriture qui ne rassasie pas ? Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Et même vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez ! Venez acheter sans argent, oui, sans paiement, du vin, du lait !  Pourquoi dépensez–vous votre argent pour payer ce qui ne nourrit pas ? Pourquoi travaillez–vous pour une nourriture qui ne rassasie pas ? Écoutez, oui, écoutez–moi, alors vous mangerez ce qui est bon, vous vous délecterez d’aliments savoureux. »[11]

Parfois nous insistons trop, nous faisons trop d’efforts pour essayer de nous débrouiller tout seuls, alors que nous devrions laisser le Seigneur brûler et Le laisser agir par notre intermédiaire. Laissez-Le brûler. 

Nous ne pouvons trouver la véritable satisfaction que dans le Seigneur.  

Alors, laissez le Seigneur s’en charger, sachant qu’Il est le seul à pouvoir régler les problèmes et que Lui seul peut mener à bien la tâche. Beaucoup de chrétiens amènent leurs fardeaux au Seigneur et les déposent au pied de son autel, pour les reprendre et repartir avec eux. Nous ne pouvons pas résoudre les problèmes; c’est à Lui de le faire. Vous devez lâcher prise et laisser Dieu s’en charger. Tout ce que vous avez à faire, c’est laisser le Seigneur briller. Laissez l’huile s’écouler. Laissez-Le faire. Laissez le Seigneur se charger de tout!   

C’est plus facile de foncer et de faire le forcing, surtout pour les personnes qui sont très motivées et naturellement dynamiques. Mais les forces humaines ont leurs limites. Les hommes talentueux ont souvent des pieds d’argile, et leur plus grande erreur est de continuer à essayer de tout faire par eux-mêmes plutôt que de laisser le Seigneur s’en charger.

Puisse le Seigneur vous bénir et vous garder, et puisse-t-Il continuer à faire de vous une grande bénédiction pour beaucoup de gens. Dans la force de sa puissance!

Première publication: mars 1983. Adapté et réédité sur le site Anchor, le 27 janvier 2014. Traduit de l’original anglais « The Lamp » par Bruno et Françoise Corticelli.

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[1] Ésaïe 30:15 SEM.

[2] Psaume 55:22 SEM.

[3] Matthieu 11:28–30 SEM.

[4] Psaume 55:22 ; 37:3 SEM.

[5] Psaume 121:2; Jacques 1:5 SEM.

[6] CF. Matthieu 7:9–11.

[7] Genèse 2:7.

[8] Matthieu 25:1–13.

[9] Matthieu 6:33.

[10] Galates 2:20.

[11] Esaïe 55:1–2.

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