novembre 12, 2013
Lorsque nous apprenons que certaines personnes ont des problèmes spirituels ou une dépendance, nous devrions déplorer le fait que ces choses ont une telle emprise sur elles et prier pour elles, plutôt que de ressentir de l’aversion. Si les rôles avaient été inversés, nous aurions très bien pu nous retrouver dans la même situation. Notre réaction devrait être : « C’est par la grâce de Dieu que je suis encore là ! »
Le Seigneur nous demande de faire preuve d’amour et de gentillesse envers les gens qui sont prisonniers du péché et de la dépendance, et nous devrions faire tout notre possible pour leur apporter l’Évangile et la vérité, en sorte qu’ils soient délivrés : « Or, il n’est pas convenable pour un serviteur du Seigneur d’avoir des querelles. Qu’il se montre au contraire aimable envers tout le monde, capable d’enseigner, et de supporter les difficultés. Il doit instruire avec douceur les contradicteurs. Qui sait si Dieu ne les amènera pas ainsi à changer d’attitude pour connaître la vérité ? Alors, ils retrouveront leur bon sens et se dégageront des pièges du diable qui les tient encore captifs et assujettis à sa volonté. »i
Le fait de juger hâtivement une situation, ou une personne ou un groupe de personnes, sur la base d’une information négative dont nous aurions pu avoir connaissance à leur sujet, n’est pas très judicieux, et généralement c’est une erreur. Dieu nous a donné une bien meilleure solution, qui est de nous aimer les uns les autres. Dans nos relations avec les autres, nous devons faire très attention à ne pas « juger selon les apparences, mais plutôt apprendre à porter des jugements conformes à ce qui est juste. »ii Si nous réagissons à une rumeur négative concernant une situation ou une personne, en écartant la possibilité qu’il puisse y avoir quoi que ce soit de bon en elles, alors nous sommes coupables de porter un jugement et de répondre avant d’avoir écouté, ce qui « est un signe de bêtise et nous couvre de ridicule. »iii
Nous ne devrions pas laisser le péché annuler notre amour pour le pécheur, « car l’amour pardonne un grand nombre de péchés. »iv Nous ne devrions pas voir le péché comme quelque chose qui englobe tout. Comme le dit la Bible : « Aucun être humain n’est juste, même pas un seul ! »v, et nous devons voir au-delà des péchés que nous avons tous et discerner le bien qui est en chacun de nous. Personne n’est foncièrement mauvais et rien n’est complètement négatif ; nous devons donc nous employer à voir le bien et le potentiel chez les autres et en toute situation.
Pensons à la façon dont nous pouvons amener les gens au Seigneur. Essayons de les gagner par l’amour et de porter sur eux un regard d’amour qui voit leur potentiel, plutôt que de les vilipender à cause des péchés qui les séparent de Dieu. Mettons l’accent sur l’amour de Dieu, qui leur tend la main pour combler la distance qui les sépare de Lui, grâce à Son Fils Jésus qu’Il a envoyé « non pas pour condamner le monde, mais pour qu’il soit sauvé par Lui. »vi
Il importe au plus haut point de bien faire la distinction entre le péché et le pécheur. Nous devons aimer le pécheur même si son péché nous fait horreur. Et cela n’a rien à voir avec le fait que quelqu’un soit noir ou blanc, juif ou gentil, bouddhiste ou hindou, ou quoi que ce soit d’autre. C’est le péché que le Seigneur déteste, pas la race, ni la couleur de peau, ni le statut social du pécheur, indépendamment du péché dont il s’est rendu coupable !
Le même principe vaut pour les criminels que nous visitons dans les prisons. Quelle que soit la gravité de leurs crimes, Jésus leur pardonnera dès lors qu’ils viennent à Lui. Il offre son amour à « tous ceux qui croient en Lui. » Il leur suffit de le recevoir.
Quand vous commencez à passer plus de temps à condamner le péché plutôt qu’à aimer le pécheur, ce n’est pas bon signe. Dieu fait ce qui est en son pouvoir pour nous aimer et nous faire entrer dans son royaume. Qu’est-ce qui vous a gagné à Jésus ? Était-ce de voir vos péchés étalés sur la place publique et de vous faire traiter d’« horrible pécheur » ? Était-ce d’avoir été méprisé, critiqué et condamné pour tout le mal que vous avez fait ? Ou bien vous a-t-on dit que, peu importe ce que vous aviez fait, le merveilleux Père Céleste vous aimait tellement qu’Il était prêt à payer n’importe quel prix – et à faire le sacrifice ultime – pour vous faire une place à ses côtés au ciel, afin que vous puissiez vivre heureux et en paix avec Lui pour l’éternité ? « Voici comment Dieu a prouvé son amour pour nous : le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs. »vii
S’il faut que les gens soient libérés de leurs péchés avant que nous les aimions, qui restera-t-il à aimer ? Si nous jugeons les gens sur la base de leurs péchés, qui pourra le supporter ? « Si Tu gardais le souvenir des fautes, Éternel, Seigneur, qui pourrait subsister ? »viii Nous sommes tous des cas désespérés sans l’amour de Dieu ; c’est la seule chose qui peut nous sauver.
Dieu aime tous les hommes d’un amour impartial
Cela me fait de la peine quand j’entends dire que certains membres de la Famille ou d’autres chrétiens considèrent certaines personnes comme inférieures. Ou quand nous donnons à nos enfants l’impression que nous sommes meilleurs que les autres, au lieu de leur enseigner que Dieu a créé toute cette diversité de personnes et qu’Il les aime tous et toutes, et que nous n’avons aucune raison de nous croire supérieurs.
La grâce et le grand amour de Dieu touche toutes ses créatures de la même façon ; Il n’en a pas créé certaines qu’Il aimait moins et d’autres qu’Il aimait davantage. Il n’a pas fait preuve de favoritisme envers les blonds et les blondes à la peau claire, par rapport aux jaunes, aux basanés, et aux noirs. Et si nous avons des préjugés et une attitude désobligeante ou humiliante envers certaines personnes, cela doit faire beaucoup de peine à Dieu.
Nous sommes censés aimer tout le monde impartialement. Nous croyons que Jésus a donné sa vie pour toute l’humanité. Comment aurait-Il pu donner sa vie pour le juif et le non-juif, et aimer l’un plus que l’autre ? – Alors qu’Il a fait preuve d’un amour infini pour les deux, en mourant sur la croix pour l’un comme pour l’autre.
J’aime nos amis juifs tout autant que nos amis chrétiens. Je ne suis peut-être pas d’accord avec la théologie juive, mais étant donné que Jésus est mort pour eux aussi, j’aimerais qu’ils Le connaissent, tout comme je souhaite que nos amis non-juifs Le connaissent. J’éprouve autant de compassion pour les juifs, et même davantage, que pour les autres, parce que je sais que c’est plus difficile pour eux de croire en Jésus, à cause de la façon dont ils ont été endoctrinés.
J’ai, en fait, beaucoup d’admiration pour les avocats et les défenseurs des droits de l’homme juifs qui prennent la défense de chrétiens comme nous. Même s’ils ne sont pas d’accord avec nous sur des sujets importants, ils sont néanmoins très aimables, ils respectent nos convictions et notre mode de vie, et sont prêts à se battre pour nos droits. Ils nous montrent un bon exemple à suivre et méritent notre admiration. Ils savent faire la distinction entre les principes qu’ils défendent, comme la liberté de religion, et les convictions religieuses de leurs clients avec lesquelles ils ne sont pas forcément d’accord, comme, par exemple, nos convictions chrétiennes. Même s’ils ne sont pas d’accord avec nos doctrines ou notre religion, ils sont prêts à se battre pour notre droit de la pratiquer, que Dieu les bénisse !
Il se trouve que Dieu aime tous les êtres humains d’un amour impartial, et qu’Il a donné Son Fils pour chacun d’entre eux.
Quand vous devenez parent, au fur et à mesure que vos enfants naissent, vous aimez chacun d’eux de tout votre cœur ; vous les traitez impartialement. Vous donnez à chacun un toit, de la chaleur, des vêtements, et l’attention dont il ou elle a besoin. Vous faites tout votre possible pour combler les besoins particuliers de chacun. À chaque nouvelle naissance, vous donnez votre vie pour votre enfant. Et même s’ils sont tous différents, vous aimez chacun d’eux individuellement avec tout l’amour dont vous êtes capable.
Bien sûr, si certains de vos enfants sont plus proches de vous et qu’ils s’efforcent de vous faire plaisir et vous obéir, il est probable que vous le ou les récompenserez. Vous exprimerez votre gratitude et vos remerciements parce qu’ils font plus que leur devoir, et parce qu’ils vous aiment et qu’ils vous sont reconnaissants de ce que vous avez fait pour eux.
J’ai l’impression que c’est ainsi que le Seigneur agit envers ses enfants qui se sont consacrés à Lui et qui s’efforcent de Le servir et de faire des sacrifices pour Lui. Il leur donne des récompenses spéciales en retour de l’amour qu’ils ont pour Lui. Mais en général, ce n’est pas parce qu’Il les aime plus que les autres, puisqu’en fait, Il n’aurait pas pu faire plus que de donner sa vie, ce qu’Il a fait pour chacun de nous. Franchement, quelle plus grande preuve d’amour peut-on donner ? Quoi qu’il en soit, Il donne des récompenses spéciales à ceux qui L’aiment.
Mais il faut faire la distinction entre les bénédictions et les récompenses qu’Il accorde à ses enfants obéissants, et son amour pour chacune de ses créatures ; en effet, Il voudrait que tous parviennent à la repentance et puissent vivre éternellement à ses côtés, dans son royaume céleste. Jésus est mort pour eux et Il voudrait que tous – que chacun de nous – se détournent du mal. Il ne veut pas que qui que ce soit périsse, peu importe qui ils sont ou quels péchés ils ont commis.ix
Alors, comment peut-on dire : « Cet individu doit être vraiment mauvais et méchant si Dieu le juge ainsi! Voilà pourquoi il souffre ! Il mérite amplement de mourir dans ses péchés. Il est irrécupérable, trop mauvais pour Dieu. Dieu ne peut pas aimer quelqu’un comme ça. Comment Dieu aurait-Il pu envoyer Jésus mourir pour quelqu’un d’aussi mauvais ? » Il se trouve que c’est exactement pour ce genre de personnes qu’Il est mort : pour des pécheurs comme vous et moi !
Jésus n’est pas venu appeler des justes, mais des pécheurs, à la repentance.x Ceux qui sont mourants spirituellement et même physiquement, à cause de leurs péchés, sont le plus susceptibles d’accepter son pardon. Alors comment pourrions-nous ne pas répondre à l’appel au secours d’une personne solitaire, malade et mourant dans son péché ? Avons-nous le droit de dire que son péché est trop grave? Dieu n’est pas de cet avis. Avons-nous le droit de dire qu’ils ne méritent pas l’amour et le pardon de Dieu ? Dieu n’est certainement pas de cet avis.
Jésus disait: « Comme mon Père M’a envoyé, Moi aussi, Je vous envoie. »xi Sa Parole nous dit : « Le Christ vous a laissé un exemple pour que vous suiviez ses traces. »xii
Première publication: janvier 1994. Mise à jour et réédition sur le site Anchor, le 9 octobre 2013.
Traduit de l’original anglais par Bruno et Françoise Corticelli
Copyright © 2013 The Family International.
i 2 Timothée 2:24–26.
ii Jean 7:24.
iii Proverbes 18:13.
iv 1 Pierre 4:8.
v Romains 3:10.
vi Jean 3:17.
vii Romains 5:8.
viii Psaume 130:3.
ix 2 Pierre 3:9.
x Matthieu 9:13.
xi Jean 20:21.
xii 1 Pierre 2:21.
Copyright © 2024 The Family International