septembre 10, 2013
« L’un de vous est–il malade ? Qu’il appelle les responsables de l’Église, qui prieront pour lui, après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. La prière faite avec foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera. S’il a commis quelque péché, il lui sera pardonné. » – Jacques 5:14–15 SEM
Les ministères de guérison sont des vecteurs de l’amour de Dieu et de Sa puissance dans la vie des gens, à la fois physiquement et spirituellement, et ils en sont extrêmement reconnaissants. Le fait d’être un instrument de Son amour de cette façon, est très inspirant et cela transforme notre vie. Nous sommes tous encouragés d’entendre des témoignages de guérison du Seigneur.
Aussi merveilleuse et palpitante que soit l’expérience de voir quelqu’un guérir miraculeusement, un des dilemmes majeurs auquel se trouvent confrontés les chrétiens sincères, lorsqu’ils prient pour la guérison de quelqu’un, c’est la possibilité que la personne pour laquelle ils prient ne soit pas guérie immédiatement. Dans ce cas, si vous êtes celui ou celle qui a prié, vous pourriez être tenté de vous sentir coupable, ou penser que vous avez failli à votre devoir envers la personne en question. Parfois, il se peut que les conditions de la guérison ne soient pas réunies, et que vous-même ou la personne pour laquelle vous avez prié, ou les deux à la fois, ayez manqué de foi ; nous ne devons pas oublier que les voies du Seigneur sont élevées au-dessus de nos voies, et qu’Il ne fait pas toujours les choses comme nous Lui demandons ou comme nous nous y attendons, ou même comme nous pensons qu’Il devrait le faire.[1] Parfois, Il choisit de ne pas guérir quelqu’un physiquement. Pour quelle raison ? Dieu seul le sait. Chaque situation est différente, propre aux personnes impliquées et propre à la façon dont le Seigneur travaille dans leur vie.
Comme beaucoup d’entre nous en ont fait l’expérience, on peut être malade ou frappé d’une affection pour tout un tas de raisons. C’est assez évident quand on considère la vie de chrétiens célèbres comme Fanny Crosby, Louis Braille, Helen Keller, John Milton, Amy Carmichael, ou Samuel Schereschewsky, pour ne citer qu’eux. Quand on voit comment Dieu a pu utiliser ces hommes et ces femmes chrétiens et quand on considère les fruits qu’ils ont portés à la suite de leurs affections, ce n’est pas difficile de voir pourquoi Dieu a permis qu’ils soient affligés de tels handicaps, parfois pour une période de temps déterminée, et parfois pendant toute leur vie. Chez n’importe lequel d’entre nous, qu’on soit ou non chrétien, les affections ont le potentiel de créer de la compassion, et une maturité et une compréhension dont Jésus peut se servir pour ouvrir notre cœur à Son Esprit d’amour.
J’ai entendu parler d’évangélistes guérisseurs qui avaient un merveilleux ministère de guérison auprès des autres mais qui souffraient eux-mêmes d’affections débilitantes. Ils ont prié à maintes reprises pour être soulagés, sans jamais être guéris. Le Seigneur, dans Sa miséricorde, fait parfois les choses ainsi, pour les aider à rééquilibrer les choses et pour compenser la tentation de l’orgueil et des éloges des hommes ; ou bien il se peut que ce soit pour faire la démonstration de leur grande foi et de leur confiance, comme cette célèbre déclaration de Job: « Quand bien même Il me tuerait, j’espérerais en Lui. »[2] Même l’apôtre Paul disait qu’il avait souvent prié pour être délivré d’une « écharde qui lui tourmentait le corps » et qu’apparemment, il n’avait pas été exaucé.[3] Il concluait : « C’est pourquoi je me vanterai plutôt de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ repose sur moi. »[4]
Cela me rappelle l’histoire d’un jeune homme qui bégayait. Il était un témoin formidable pour le Seigneur, mais il aurait beaucoup aimé être délivré de ce handicap embarrassant, pour lequel il avait reçu de nombreuses prières. Pourtant, il ne reçut jamais le miracle qu’il espérait et qu’il appelait de tous ses vœux. Au lieu de cela, il fit une importante découverte. Il expliqua : « À mon avis, le Seigneur veut se servir de mon bégaiement pour Sa gloire, parce que quand je témoigne de ma foi aux autres, ils ont pitié de moi et m’écoutent toujours ! » Même s’il n’avait pas été guéri, il avait appris à en tirer parti pour la gloire de Dieu. Il s’était rendu compte que, dans son cas, ce qu’il considérait comme un handicap, était en fait un atout dans le témoignage.
Je pourrais aussi prendre l’exemple de Nick Vujicic, un homme qui est né sans bras ni jambes, et qui a pourtant un merveilleux ministère qui l’amène à voyager dans le monde entier et à témoigner de sa foi à des milliers de gens. Du fait de son infirmité, il a encouragé des millions de gens qui ont été touchés et impressionnés par sa foi et son amour pour Jésus, et par sa persévérance et son attitude positive en dépit de son handicap.
Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Si nous prenons le temps de nous demander pourquoi le Seigneur permet ces affections et ces handicaps dans la vie de Ses enfants, et pour quelle raison Il ne les en délivre pas immédiatement, et parfois même pas du tout dans cette vie, je crois que nous allons découvrir des raisons tout à fait valables et pertinentes.
La foi ne consiste pas à être confiant quand tout va bien; c’est quand les choses ont l’air de mal tourner que la foi entre en jeu. Et notre réaction devrait être de faire confiance au Seigneur quand les choses ne tournent pas comme nous l’avions espéré ou demandé. Le fait que nous faisons confiance au Seigneur et que nous sommes assurés qu’Il sait ce qu’Il fait, montre au gens que nous servons un Dieu merveilleux – un Dieu qui est digne de notre confiance et de notre service. Heureusement que Dieu en sait plus que nous, et heureusement qu’Il sait ce qu’Il fait!
Ce n’est pas à nous de décider qui va être guéri et qui ne le sera pas. Par contre, nous avons la responsabilité d’aimer ces gens au point de risquer d’être perçu comme un échec, alors que nous obéissons au Seigneur et que nous faisons ce qu’Il attend de nous. Si nous prions pour la guérison des gens parce que nous voulons que le Seigneur soit glorifié, par amour désintéressé pour Lui et pour les autres, nous n’accorderons pas trop d’importance au jugement des autres. Nous pourrons Lui faire confiance quoi qu’il arrive, que les choses tournent ou pas comme nous l’avions espéré.
Si vous avez prié, Ses réponses viendront. Je suis persuadé qu’Il vous répondra sous la forme qui est la plus adaptée, au moment qu’Il jugera opportun. La réponse ne viendra pas obligatoirement sous la forme ou sous l’emballage que vous attendiez ou que vous espériez, et vous allez donc devoir Lui faire confiance. Il nous a appelés à être des instruments de Son amour pour les autres, ce qui implique prier pour leur guérison lorsqu’Il nous montre de le faire. Nous pouvons Lui faire confiance pour exaucer ces prières en temps voulu et de la façon qu’Il choisira – qu’il s’agisse de guérison de l’esprit, du cœur ou du corps.
« Je crois en un Dieu qui peut tout faire, mais s’Il choisit de ne pas me donner des bras et des jambes, je sais qu’Il sait ce qu’Il fait. Je ne comprends peut-être pas Ses raisons, mais tout ce que j’ai besoin de savoir c’est qu’Il va m’aider à surmonter l’épreuve et qu’il y a un plan et un dessein derrière tout cela.
Nous ne pouvons pas et nous ne devons pas, comparer les différentes souffrances. Nous venons main dans la main, unis comme une famille. Et nous sommes d’accord pour invoquer les promesses de Dieu, sachant que qui que vous soyez, et peu importe la difficulté à laquelle vous êtes confronté, Dieu est au courant, Il est avec vous, et Il vous aidera à sortir victorieux de l’épreuve.
Les défis auxquels nous devons faire face dans la vie servent à renforcer notre conviction. Ils ne sont pas là pour nous écraser. » – Nick Vujicic
Première publication: mars 2011. Réédition sur le site Anchor, le 26 août 2013. Traduit de l’original anglais « God’s got Reasons » par Bruno et Françoise Corticelli.
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