juin 12, 2013
Par Maria Fontaine
Le pardon fait partie de ces nobles principes spirituels qui fonctionnent à merveille, peu importe qui le prêche ou le met en pratique. Même les gens qui ne sont pas chrétiens savent que pardonner est le bon choix – ils savent que s’ils choisissent de pardonner, ils recevront des bénédictions dans leur vie – sous forme de bonheur, de soulagement, de guérison, et de paix intérieure.
Le pardon, – et la liberté et la guérison qui en résultent lorsque l’on choisit de pardonner – est une des lois spirituelles que Dieu a mises en place pour gouverner nos actions ici–bas. Tout comme les principes de gratitude, de générosité ou d’humilité. Vous n’êtes pas obligé de connaître Jésus ou d’être chrétien pour voir que ces principes spirituels font des merveilles dans votre vie. Dieu a fait les choses ainsi, parce que lorsque les gens choisissent de pardonner, ils choisissent d’aimer en dépit de leur peine, ils choisissent de faire taire leur orgueil et de faire preuve d’humilité, ils choisissent de renoncer à leur rancœur et à leur désir de vengeance. Dieu bénit ceux qui font un tel choix, et nul doute qu’ils en seront récompensés.
Toutefois, vous savez bien qu’il est difficile de pardonner. Ce n’est pas évident de pardonner; cela va à l’encontre de la nature humaine, de l’orgueil et de la soif de justice. Lorsqu’on a été blessé, ce n’est pas facile d’oublier sa blessure et de dépasser ces souvenirs douloureux. Surtout pour une personne qui ne reçoit pas beaucoup d’amour dans sa vie, ou qui ne connaît pas l’amour de Dieu : cela tient du miracle de trouver la force de pardonner. En fait, c’est un miracle. C’est un miracle d’amour, un miracle d’intervention divine.
Lorsqu’une personne – qu’elle ait ou non une relation avec Jésus – s’efforce de pardonner, d’une certaine manière son esprit s’élève vers Dieu. Il entend leur cri du cœur et Il met tout en œuvre pour leur donner le courage de faire le bon choix. Même s’ils ne L’implorent pas consciemment, s’ils veulent pardonner, ils choisissent d’être guidés par l’amour de Dieu, par l’humilité, par la vérité et la miséricorde – qui sont tous des attributs de l’Esprit de Dieu. Et Dieu honore leur décision et les récompense d’avoir fait ce choix.
Si ceux qui ne connaissent pas Jésus peuvent prendre la décision de pardonner, à plus forte raison devrions-nous, nous qui avons reçu et connu l’immense amour et le pardon de Jésus, accorder généreusement notre pardon à ceux qui nous ont fait du mal. Ce ne sont pas les occasions de pardonner qui manquent. La vie en est remplie. Qu’il s’agisse de petites manies exaspérantes, de blessures involontaires, de fautes répétées, de torts intentionnels, ou pire, de méchanceté assumée ou préméditée, ou encore d’actes irréparables, nous avons toujours le choix, et c’est à nous de décider – nous pouvons choisir de pardonner. Et peu importe que la blessure ait été grave ou bénigne, la faculté de pardonner nous permet de guérir et d’avancer, tandis que la rancune stoppera notre croissance et finira par nous empoisonner l’esprit.
Vous n’avez pas besoin d’avoir envie de pardonner pour décider de le faire. Inutile de sentir que la personne qui vous a fait du mal mérite votre pardon. Elle n’a même pas besoin d’éprouver des remords ou de reconnaître qu’elle vous a fait du mal.
Le pardon c’est quelque chose que nous faisons pour notre bénéfice, et nous le faisons pour Jésus. Nous pardonnons parce que c’est la seule façon de guérir. Nous pardonnons parce que cela nous aidera à être plus heureux ; parce que cela nous libérera de l’amertume, de la rancœur et de la souffrance. Et nous le faisons pour Jésus parce qu’Il a donné Sa vie pour nous, pour que nous puissions être pardonnés ; alors comment pourrions-nous refuser ? Il a pris les péchés du monde sur Ses épaules pour pouvoir nous pardonner tous nos péchés – passés, présents et futurs, petits, graves, ou horribles. Son pardon ne connaît aucune limite. Après tout ce qu’Il nous a donné, comment pouvons–nous limiter ce que nous donnons aux autres ?
S’il vous est arrivé dans le passé quelque chose que vous n’avez pas pu pardonner, je prie que les paroles suivantes, reçues en prophétie, vous encouragent et vous aident à avancer vers le pardon. Après tout, Jésus a bien dit que si vouliez être pardonné, vous deviez pardonner.
(Jésus :) Vous vous demandez peut-être si, en pardonnant, vous cautionnez les évènements passés, alors qu’en votre âme et conscience, vous les désapprouvez totalement, vous ne les supportez pas, et que si cela ne tenait qu’à vous, vous vous vengeriez du coupable. Et que faire quand la personne en question ne s’est pas repentie? Que faire lorsqu’elle n’a aucun remords et qu’elle n’a montré aucun signe de regret ou de vouloir réparer sa faute? Que faire lorsqu’elle continue de faire du mal aux autres? Dans ce cas, devez-vous quand même lui pardonner?
Essayez d’oublier la personne qui vous a fait du mal, essayez d’oublier la blessure; tournez-vous vers Moi. Rappelez-vous que Je vous aime, que Je suis mort pour vous, et que vous êtes sous Ma protection. Peu importe ce qui a pu vous arriver ou vous faire du mal, vous M’appartenez, et Je peux tout réparer. Rappelez-vous que la vie n’est qu’une brume légère qui se dissipe bien vite, et que nos souffrances du temps présent ne sont pas comparables à la gloire que Dieu nous révélera.[1]
Concentrez vos pensées sur Moi et méditez sur Ma puissance, Ma grandeur et Mon amour, jusqu’à ce que vous soyez persuadé de Mon amour pour vous, quoiqu’il vous arrive ici-bas. Rappelez-vous que la vie n’est pas censée être un paradis sur terre. Comme Je vous l’ai dit: « Dans le monde, vous aurez à souffrir bien des afflictions. »[2] Ne l’oubliez pas, sinon vous M’en voudrez d’être ou de ne pas être intervenu dans votre vie. Si vous M’en voulez, dites-le Moi. Pas de problème. Je veux que vous Me disiez sincèrement ce que vous ressentez, même si c’est un mélange de chagrin et de colère. Je suis là pour vous, même lorsque vous êtes en colère contre Moi.
C’est bien mieux d’avoir l’assurance que Je vous aime et que Je peux tout faire concourir pour votre bien.[3] Vous n’êtes pas obligé de savoir ni de comprendre pourquoi certaines choses vous arrivent ; il vous suffit de croire que Je suis amour et que, quoi qu’il vous arrive dans cette vie, Je ferai tout pour votre bien. Je ne vous laisserai pas et Je ne vous abandonnerai jamais.[4]
Si tout ce que vous pouvez faire, c’est répéter « Dieu est amour »[5] encore et encore, jusqu’à ce que vous en soyez persuadé, c’est déjà un bon début. Rappelez-vous que Je suis là, et que Je vous aime. C’est une question de foi, c’est cette assurance, au fond de vous-même, que Je suis le Dieu de l’univers, que Je suis amour, et que vous pourrez toujours compter sur Mon amour.
Si vous croyez en Ma bonté et en Ma capacité à tout arranger à votre avantage, votre aurez la foi de pardonner. Avant même d’essayer de pardonner à celui ou à celle qui vous a fait du mal, faites la paix avec Moi. Vous devez comprendre, comme Job, que vous ne pouvez pas Me demander de vous rendre des comptes ou de M’expliquer, parce que « autant le ciel est élevé au–dessus de la terre, autant Mes voies sont élevées au–dessus de vos voies, et autant Mes pensées sont élevées au–dessus des vôtres ».[6]
Mes promesses sont là pour votre encouragement – elles vous garantissent le réconfort, le repos, la foi, et Mon amour éternel et inconditionnel. Puisez votre force dans ces promesses jusqu’à ce que vous soyez pleinement convaincu de Mon amour et de Ma bonté. Ensuite, cessez de penser à la personne qui vous a fait du mal et à ses actes, et rappelez-vous que vous aspirez à avoir un cœur pur, un cœur libéré de la haine, libéré de tout sentiment négatif, libéré de la rancœur, de la colère, de l’esprit de vengeance, de la froideur et de tout ce qui pourrait vous éloigner de Moi. Dites-Moi que vous voulez un cœur rempli de Ma lumière et de Ma pureté. Dites-Moi que vous voulez un cœur rempli d’amour. Rappelez-vous que, vous aussi, vous aurez besoin de Ma miséricorde tôt ou tard ; vous aurez besoin de Mon pardon plus d’une fois. Et vous ne voudriez pas que cela vous soit refusé ; vous ne voudriez pas être séparé de Moi d’aucune façon, ou que des parties de votre cœur Me soient interdites ou restent dans les ténèbres. Rappelez-vous que votre plus grand désir c’est d’être intimement uni à Moi et de pouvoir communiquer directement avec Moi, en ne donnant aucune prise à l’ennemi.[7]
Une fois que vous aurez pris cette décision, et que vous le désirerez sincèrement, alors le pardon deviendra effectif. Il ne s’agit pas de cautionner le mal que l’on vous a fait. C’est un acte sacré, entre vous et Moi, une reconnaissance de Mon amour et de Ma bonté, et une volonté de n’avoir rien dans le cœur qui ne vienne pas de Moi. C’est donner à quelqu’un d’autre ce que Moi, Je vous ai déjà donné.
Alors, vous pouvez dire du fond du cœur que vous avez pardonné. Vous exprimez, en paroles ou dans votre for intérieur, que quelque chose de douloureux vous est arrivé, quelque chose de pénible, d’affreux, voire de terrible ; et bien que vous le déploriez et que vous n’acceptiez pas ce qui s’est passé, vous avez choisi de pardonner aux responsables, de renoncer à votre colère envers eux, et d’agir comme s’ils ne vous devaient rien, parce que vous avez pris la décision d’effacer la dette qu’ils ont envers vous.
Vous en garderez très probablement le souvenir pendant un certain temps, mais votre rancune s’estompera. Vous ressentirez certainement de la douleur pendant encore un certain temps, mais vous ne serez pas tenté de vous venger. Vous serez peut-être accablé et il vous faudra certainement du temps pour que votre esprit guérisse complètement. Mais en vous soumettant à Mon amour, vous accordez votre pardon au nom du Christ qui vous a pardonné, Lui aussi, pour l’amour de Dieu et pour votre bien.
C’est un acte d’une ampleur surhumaine. C’est probablement une des choses les plus difficiles que vous aurez à faire dans votre vie. Mais une fois que vous aurez pris la décision de pardonner, en votre for intérieur, vous constaterez immédiatement le pouvoir libérateur de cet acte. Vous serez libre et vous serez en paix avec Moi. Même si la blessure vous fait toujours souffrir, le mal de cette action n’aura plus de prise sur vous. Vous vous serez élevé au-dessus du mal et vous aurez ouvert la porte de la guérison et du rétablissement.
Quand on voit les choses sous cet angle, peu importe que l’autre personne regrette ou non ses actes, ou qu’elle l’ait fait intentionnellement ou pas, ou qu’elle ait ou pas réparé sa faute d’une manière appropriée. Ce n’est pas entre vous et elle que cela se passe. C’est entre vous et Moi.
Première publication 2008. Mise à jour et réédition sur le site Anchor, le 27 mai 2013. Traduit de l’original anglais « Forgiveness—A Superhuman Act Between You and Jesus » par Bruno et Françoise Corticelli.
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[1] Jacques 4:14 SEM; Romains 8:18 BFC
[2] Jean 16:33 SEM.
[3] Romains 8:28.
[4] Hébreux 13:5.
[5] 1 Jean 4:8
[6]Ésaïe 55:8–9.
[7]Éphésiens 4:27.
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