juin 1, 2013
Lorsqu’une occasion unique se présente, les années d’expérience au service du Seigneur nous ont appris que c’est quelque chose que Dieu a arrangé pour atteindre un public particulier et que cette occasion en or de les toucher ne se représentera peut-être plus jamais. Il peut s’agir d’une seule personne ou d’un champ ou d’un ministère particulier dans lequel Il veut que vous vous investissiez et que vous ne devrez pas abandonner trop rapidement.
Notre mission principale, c’est de toucher les gens qui ont besoin du message du Seigneur. Il est plus important de laisser les 99 brebis qui sont en sécurité dans l’enclos, et de partir à la recherche de celle qui est égarée.[1] Il y en a encore plus au dehors qui ne sont pas encore sauvées et qui ont besoin du salut, qui ont besoin du message et de l’amour du Seigneur, mais qui ne Le connaissent pas encore et qui ne pensent pas à Le servir, et auxquelles vous pouvez vous adresser et leur transmettre Son amour et Son appel.
Donc, à votre place, je ne laisserais pas passer une occasion unique d’atteindre des gens qui ont besoin du Seigneur, en particulier ces pauvres riches que les missionnaires touchent rarement, mais que nous pouvons atteindre avec notre simple message de l’amour du Seigneur. En retour, ils pourront vous ouvrir d’autres portes et financer le travail du Seigneur.
Il est capital de ne pas négliger ces occasions en or que le Seigneur vous présente, lorsqu’Il vous ouvre une porte où Il veut que vous vous engouffriez. L’expérience nous a appris qu’il valait mieux battre le fer quand il était chaud et aussi longtemps que possible ; il est préférable de pénétrer dans le champ pour en moissonner la plus grande partie possible pendant qu’il est temps, parce qu’il n’est pas du tout certain que vous puissiez y retourner plus tard. Vous n’aurez pas toujours une deuxième chance. Parfois nous avons estimé que cela pouvait attendre, parce que nous avions autre chose à faire, et que nous pourrions revenir plus tard, mais lorsque nous sommes revenus, c’était pour découvrir que les gens avaient changé d’avis et que leur cœur s’était refroidi.
Dieu met en place certaines situations qui sont des occasions en or, et ce genre d’arrangement est plutôt rare. Il vous faut un véritable sixième sens qui vient du Seigneur – peut-être même un septième sens du Saint-Esprit et de Son intuition – pour reconnaître ces occasions uniques et pour voir que c’est une porte que Dieu vient de vous ouvrir, une occasion en or qu’il vous faut saisir sans tarder, de peur qu’elle ne se représente plus jamais et que vous ne soyez plus jamais en mesure de toucher ce milieu ou ce type de personnes dans ce champ particulier.
Dieu choisit le moment de la moisson et il ne durera pas éternellement, car comme Il le dit Lui-même : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Déjà les épis sont blonds, prêts à être moissonnés. »[2] Pourquoi est-Il si pressé ? Pourquoi se dépêche-t-Il d’envoyer autant d’ouvriers dans la moisson ? Parce que la récolte ne se conservera pas si on ne la moissonne pas quand elle est mûre, et plus tard vous le regretterez.
À votre retour, vous risquez de découvrir que la récolte a été dévastée par un orage envoyé par l’ennemi ou par l’opposition, ou parce que leur cœur s’est endurci ; et maintenant c’est fini, vous avez raté l’occasion et vous ne la retrouverez plus jamais. Donc, il est important de saisir ces occasions en or de récolter la moisson, car bien souvent, elles ne se présentent qu’une seule fois, et vous risquez de ne plus jamais la revoir.
Dieu vous ouvre rarement une porte sans raison. Lorsqu’Il vous ouvre une porte, généralement cela signifie que vous êtes censé la franchir et poursuivre la mission qu’Il vous a confiée jusqu’à ce qu’Il la referme. L’expérience m’a appris qu’Il vous prévient toujours à l’avance ; le moment viendra où la porte se refermera, mais si vous saisissez l’occasion lorsqu’elle se présente, vous vous dépêcherez de moissonner pendant que le champ est ouvert et que la moisson est mûre ; vous saisirez cette occasion en or, ce moment unique où les gens sont réceptifs et leur cœur ouvert.
Si vous attendez trop longtemps ou si vous négligez de répondre à l’appel, ou bien si vous tardez trop à réagir, il se pourrait que la porte soit fermée ou que Dieu l’ait délibérément refermée parce vous aurez raté le moment psychologique idéal, le bon moment spirituel, le moment crucial de Sa moisson dorée : cette occasion unique de moissonner le champ lorsque la récolte est mûre et prête à être moissonnée.
Mais on se dit: « Je m’en occuperai à mon retour » ou « plus tard ». On hésite, on diffère, on repousse à plus tard, mais lorsqu’on revient, on se rend compte que la situation a changé – c’est une nouvelle direction qui n’est pas intéressée, ou bien ce sont les gens qui ont perdu tout intérêt pour votre message. Les gens changent très vite d’avis, la popularité ne dure pas. Donc, lorsque vous surfez sur une vague de popularité, vous avez tout intérêt à en profiter tant que ça dure parce que, tôt ou tard, elle va s’écraser sur le rivage et mourir. Mais vous pouvez la chevaucher et en tirer le maximum tant qu’elle est là.
J’ai prêché pratiquement le même sermon à un petit groupe d’une cinquantaine de hippies, dans un petit club de Huntington Beach qui s’appelait le Light Club, il y a bien longtemps. Je leur ai dit: « Nous devons surfer sur la vague pendant qu’elle est là, parce que ça ne durera pas toujours ! » Et ça n’a duré que quelques mois, mais cela nous a permis de nous faire connaître dans tout le pays avant que la vague de popularité ne s’écrase.
Je n’ai jamais eu à regretter d’avoir accepté les missions que Dieu me confiait. Mais vous pouvez Le décevoir si vous manquez à votre devoir, si vous refusez de vous rendre et de rester là où Il veut que vous soyez. Si votre emploi du temps est trop rigide, vous risquez de passer à côté d’une porte que Dieu est en train d’ouvrir. Vous pourriez passer à côté d’un champ exceptionnel, prêt à être moissonné, et découvrir part la suite que la porte s’est refermée, que vous ne pourrez plus y retourner et que la situation ne sera jamais plus la même. Nous avons le devoir de saisir ces occasions en or lorsqu’elles se présentent, et de nous laisser porter par la vague jusqu’à ce qu’elle vienne s’écraser sur le rivage.
C’est ce que nous avons fait à maintes reprises dans le passé: nous avons surfé sur une vague de popularité et de réceptivité, dans un champ mûr pour la moisson, et nous avons récolté la moisson jusqu’à ce que le Seigneur ferme la porte et que tout soit terminé.
Ca me rappelle l’occasion exceptionnelle que nous avons eue à l’Exposition Universelle de New-York en 1964-1965: pendant six mois, nous avons pu témoigner et toucher 10 000 personnes par jour avec notre petit stand là-bas; nous avons distribué plusieurs centaines de milliers de tracts et d’écrits basés sur l’Évangile à des milliers de gens qui n’avaient sans doute jamais eu l’occasion de recevoir un témoignage de l’Évangile, dans la bouche d’un jeune qui leur souriait et leur disait un mot gentil, et qu’ils n’ont probablement jamais oublié.
Notre stand avait une image du Christ, le Prince de la Paix, de 2 m 50 de haut. L’exposition avait pour thème la paix, et notre image était montée dans un beau cadre doré et avait une teinte dans les tons légèrement bleus qui ressortait sur le mur de couleur orange vif. Le bleu et l’orange étaient les couleurs officielles de l’exposition, et les medias venaient prendre des photos du poster et s’émerveillaient de la beauté de notre petit stand, qui était parmi les plus petits et les moins chers de tout le bâtiment. Beaucoup de gens faisaient des commentaires positifs, et le directeur nous appréciait beaucoup et il aimait beaucoup l’image de Jésus.
Cette porte n’est restée ouverte que pendant deux étés, et après c’était terminé. Nous avons bien failli ne pas y retourner l’été suivant, mais le Seigneur nous a convaincus en donnant à ma mère une vision dans laquelle nous avions abandonné notre charrue dans le champ.
Nous y sommes donc retournés pour faire ce que le Seigneur nous avait demandé. Nous avons suivi Dieu au lieu de nous en tenir strictement à notre emploi du temps ou de suivre nos plans, notre intuition et nos petites idées personnelles. C’était une occasion formidable et inoubliable, qui n’a duré qu’un temps. Si nous n’y étions pas retournés, la moisson aurait été perdue pour toujours.
Alors de grâce, ne désertez pas votre poste en laissant votre charrue dans un champ fertile, sans avoir rentré la moisson que Dieu vous a envoyé récolter. Ne l’abandonnez pas, et n’abandonnez pas la tâche que Dieu vous a confiée. N’abandonnez pas quelque chose qui porte des fruits ; continuez tant que vous récoltez des fruits et que vous gagnez des âmes ou du soutien financier, ou tant que le Seigneur vous envoie des bénédictions spirituelles ou autres. Tant que Dieu vous bénit et qu’Il vous aide à porter du fruit, tant que vous êtes une bénédiction, poursuivez votre mission et persévérez jusqu’au bout. Et cela finira tôt ou tard, parce que la moisson ne dure pas toujours, les champs ne restent pas toujours ouverts, et les portes ne restent pas ouvertes éternellement. Tôt ou tard, elles se ferment inéluctablement, le temps est révolu, et c’est terminé. « La moisson est passée, l’été est terminé et nous ne sommes pas sauvés, » nous dit l’Écriture. Ils ne sont pas sauvés et le moment est passé.[3]
« Il y a un temps pour tout, » comme le dit la Parole de Dieu. « Il y a un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour la guerre et un temps pour la paix. » [4] Et il y a un temps pour chaque champ, un temps pour chaque moisson, et nous devons nous mettre au travail dans les champs de moisson lorsqu’ils sont bien mûrs, « blonds, prêts à être moissonnés », avant qu’ils ne pourrissent sur pied ou qu’ils ne soient détruits par un orage ou la gelée.
Il ne faut pas hésiter à entrer par ces portes ouvertes, et à accepter les invitations pour profiter de ces occasions en or qui ne se présentent qu’une seule fois avant de disparaître à jamais. Il se peut que la porte ne s’ouvre qu’une seule fois, et qu’ensuite elle se referme et soit condamnée pour toujours. Que Dieu nous aide à ne pas négliger ces portes ouvertes et à récolter la moisson de ces champs exceptionnels pendant qu’il est encore temps.
Il faut battre le fer quand le fer est chaud ! Si Néhémie était descendu du mur pour tourner en rond et perdre son temps à des choses sans importance, il n’aurait sans doute jamais terminé la construction du mur.[5] Nous devons rester à notre poste tant que notre travail n’est pas terminé. Il faut continuer jusqu’au coup de sifflet final jusqu’à ce que la moisson soit entièrement récoltée et que la porte se referme, et que la vague se brise sur le rivage. Et le moment venu, Dieu vous fera savoir qu’il est temps de s’en aller pour aller faire autre chose ailleurs.
« Que chacun demeure dans la vocation dans laquelle il était quand il a été appelé. »[6] Quand Dieu vous appelle à un ministère particulier, vous avez intérêt à y rester jusqu’à ce que votre travail soit achevé ; ensuite vous pourrez vous diriger vers ce que Dieu vous a préparé pour la suite.
Ne laissez pas passer ces occasions en or, ne laissez pas votre charrue dans un champ qui pourrait être fermé quand vous essaierez de revenir. Le champ aura peut-être disparu, lui aussi. Il se pourrait que ce soit leur dernière chance. N’attendez pas, saisissez l’occasion aujourd’hui !
Première publication octobre 1980. Mise à jour et réédition sur le site Anchor, le 25 avril 2013.
Traduit de l’original anglais « Golden Opportunities » par Bruno et Françoise Corticelli
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[1] Matthieu 18:12.
[2] Matthieu 9:37; Jean 4:35 SEM.
[3] Jérémie 8:20 SEM.
[4] Ecclésiaste 3:1–8 SEM.
[5] Néhémie 6:3.
[6] 1 Corinthiens 7:20 DRB.
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